Déclaration de M. Kader Arif, ministre des anciens combattants, sur les commémorations de la Première et Deuxième Guerre mondiale, à l'Assemblée nationale le 21 janvier 2014.

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Circonstance : Audition parlementaire ouverte à la presse sur les deux cycles mémoriels à l’Assemblée nationale, le 21 janvier 2014

Texte intégral

Je vous remercie, Mme la Présidente, de m'accueillir dans votre commission. Je suis très heureux d'être aujourd'hui parmi vous pour évoquer ensemble ce qui va être une grande année de commémorations.
Je tiens tout particulièrement à ces moments d'échange qui sont des occasions de poursuivre le dialogue engagé avec vous, représentants de la Nation. Je suis moi-même parlementaire. Je connais votre travail, vos attentes, mais également vos exigences. Je les partage.
Cette année 2014 – qui inaugure le Centenaire de la Première Guerre mondiale et qui commémore le 70e anniversaire de la Libération du territoire en 1944 – doit être et sera un moment important. Et ce à double titre.
D'une part parce que ces commémorations sont une occasion unique d'œuvrer à la cohésion nationale en axant notre discours sur deux notions essentielles que sont la Nation et la République. D'autre part parce qu'elles sont pour notre pays une occasion de rayonnement international en direction des pays qui vinrent jadis défendre notre liberté ou d'anciens adversaires avec qui nous pourrons mesurer l'étendue de notre réconciliation.
C'est le cap que le Président de la République nous a fixé à l'occasion du coup d'envoi des deux cycles de commémorations qu'il a donné ces derniers mois : le 4 octobre en Corse en inaugurant le 70eanniversaire de la Libération du territoire ; le 7 novembre, depuis le Palais de l'Elysée où il a rappelé son souhait de voir les Françaises et les Français se rassembler autour de la mémoire commune de la Grande Guerre ; le 11 novembre enfin, à Oyonnax, en rendant hommage aux maquisards de l'Ain.
Alors que nous entrons dans un moment particulier où tendent à resurgir des phénomènes de repli communautaire et identitaire, où une parole empreinte d'intolérance, de xénophobie et d'antisémitisme recommence à se libérer, ces commémorations doivent concerner tous les Français, dans leur diversité, et avoir vocation à les rassembler.
Je prépare ces cycles mémoriels avec le souci permanent de la recherche de la cohésion nationale et un discours qui serait la source d'un apaisement. C'est dans cet esprit que, depuis maintenant 20 mois, je m'efforce d'agir. Ce que je retiens de mes déplacements en France, y compris dans de nombreux territoires qui s'estiment délaissés, c'est que ce message républicain est audible.
Une Nation se fonde sur une histoire commune et sur une mémoire collective. Le sentiment d'appartenance à une Nation commune est la condition du vivre ensemble ; et en France, la Nation est indissociable de la République et de ses valeurs.
En resserrant le sentiment d'appartenance à la Nation, nous favorisons l'intégration des différentes mémoires et des différentes cultures au sein de notre société. Nous contribuons ainsi à retisser le lien social.
Retisser le lien social, c'est d'abord renforcer le lien intergénérationnel à l'heure où malheureusement les grands témoins et acteurs des conflits récents disparaissent, et que ce 70e anniversaire du second conflit mondial est probablement le dernier anniversaire décennal où des témoins seront encore là en nombre pour nous offrir le privilège d'une mémoire incarnée. L'enjeu de la transmission à la jeunesse est au cœur de ces commémorations.
C'est aussi rapprocher nos concitoyens entre eux, quelle que soit leur origine, car réintégrer toutes les Françaises et tous les Français dans la mémoire nationale, c'est aussi leur dire qu'ils y ont leur place où qu'ils soient nés et où que leurs parents soient nés.
C'est enfin rappeler le lien entre les générations du feu, encourager les soldats d'aujourd'hui en redonnant une fierté aux anciens combattants car reconnaître la spécificité du monde combattant, c'est rendre hommage à cette histoire d'engagement qui a toujours été la sienne.
Je souhaite en effet que la dimension militaire ne soit pas oubliée dans ces commémorations. La Grande Guerre, c'est 8 millions de soldats mobilisés en France, c'est des régiments nés de cette guerre à l'image des 174e, 175e et 176e régiments d'infanterie. Nous travaillons actuellement avec le Service Historique de la Défense à la localisation de tous les points de départs des régiments français pendant la guerre de 14-18. Les délégués militaires départementaux en ont identifié 450 à ce jour, 450 points de départ qui sont autant de lieux pour des cérémonies commémoratives décentralisées.
Penser la politique mémorielle comme une occasion d'œuvrer à la cohésion nationale, c'est concevoir la mémoire comme un élément dynamique. Dynamique d'abord dans son approche temporelle, en nous invitant à regarder résolument vers l'avenir.
Dynamique ensuite, d'un point de vue sociétal, en contribuant à rassembler les différentes composantes de de la Nation. Dynamique enfin, dans sa capacité à mobiliser nos concitoyens et, ce faisant, à faire vivre nos territoires.
Car les deux cycles mémoriels sont une chance pour nos collectivités, nos communes, nos départements et nos régions de se réapproprier leur mémoire locale, de la valoriser et de la diffuser vers nos concitoyens.
Depuis plusieurs mois, nous nous préparons à ces échéances. Quand je dis « nous », je veux dire d'abord l'Etat et même le chef de l'Etat, je l'évoquais en début de mon propos. Quand je dis « nous », je veux dire aussi les services du ministère de la Défense et des 8 ministères partenaires, nos opérateurs, je pense à l'Office national des Anciens combattants et victimes de guerre et à la Direction de la mémoire, du patrimoine et des archives. Ce « nous », c'est enfin la mission du Centenaire et la mission interministérielle des anniversaires des deux guerres mondiales placées auprès de moi.
A côté de ce « nous », il y a bien sûr les collectivités locales avec qui nous travaillons main dans la main et auprès de qui vous avez un rôle essentiel à jouer. En effet, la mémoire combattante de la France prend chair dans nos régions, dans nos départements, dans nos communes où vous êtes présents au quotidien. Elle naît autour d'un monument aux morts, elle vit au cours d'une cérémonie patriotique, elle se transmet au travers d'une exposition, d'un film, d'un témoignage.
Dans un pays qui a été le champ de bataille du monde, riche de ses paysages, de ses lieux de mémoire et des souvenirs que les familles ont conservés, l'Etat avait à cœur de situer au niveau local la conception et la remontée des projets liés à ces commémorations.
C'est chose faite puisque je vous rappelle que 103 comités départementaux du Centenaire ont été créés à partir de juin 2012. Et je sais que nombreux sont ceux qui parmi vous se sont impliqués ou ont suivi leurs travaux.
Nous sommes tous en ordre de bataille. Permettez-moi de vous communiquer deux chiffres très significatifs : 1 000 projets émanant de France et d'ailleurs ont été labellisés par la Mission du Centenaire à l'issue d'un travail patient et rigoureux mené en 2013. Parallèlement, le ministère a mis au point une procédure d'homologation permettant de mettre en avant les projets qui constitueront le programme officiel du 70e anniversaire. 370 sont d'ores et déjà homologués à l'issue d'une première session d'examen ce mois de janvier. Une deuxième session d'examen aura lieu au mois de mars.
Je précise que les porteurs de ces projets peuvent solliciter auprès du ministère des Anciens combattants un co-financement. L'Etat est donc pleinement impliqué aux côtés de nos collectivités et soutient les projets pour faire vivre cette mémoire collective.
Nous avons de grandes ambitions pour la France et nous nous donnons les moyens de satisfaire ces ambitions. 12 millions d'euros étaient dédiés à la politique mémorielle jusqu'en 2012.
En arrivant dans mes fonctions, j'ai porté ce chiffre à 17 millions pour l'année 2013 puis à 23 millions pour 2014 afin de faire face dans les meilleures conditions aux échéances de cette année.
La mobilisation des acteurs nationaux et locaux fait écho à la grande mobilisation de nos concitoyens. Nous voulons associer l'ensemble des Françaises et des Français en faisant de ces manifestations des commémorations populaires. J'insiste sur ce point.
En impliquant les fédérations sportives dans ces commémorations par exemple, nous touchons un autre public que les spécialistes des questions culturelles ou de la mémoire. Cette histoire de France, elle appartient à tous les Français. Et je me réjouis que la Fédération française de rugby ait répondu à cet appel : des bleuets seront tissés sur les maillots français pour la première fois lors du tournoi des Six Nations. En faisant une minute de silence en hommage aux combattants de la Grande Guerre morts au champ d'honneur le 9 novembre dernier, les Néo-Zélandais et l'équipe des Bleus nous ont offert une première image symbolique, et quelle belle image, de ces commémorations populaires.
Plusieurs idées sont également à l'étude pour célébrer la mémoire de Roland Garros en partenariat avec la Fédération française de tennis mais aussi pour placer le tour de France 2014 et les matchs de football de noël 2014, en présence de Michel Platini, sous le signe du Centenaire.
Outre ces multiples manifestations sportives, plusieurs éléments témoignent, et je m'en réjouis, de l'enthousiasme avec lesquels les Françaises et les Français souhaitent se remémorer le temps de la victoire de la République.
Je pense au succès de la Grande Collecte. Du 9 au 16 novembre, dans plus de 100 points de collecte, répartis sur tout le territoire national, elle a attiré plus de 1 000 contributeurs. Je pense aussi à un sondage mené début novembre sur les commémorations de 2014 qui témoigne de l'appétence de nos concitoyens pour se réapproprier notre mémoire et pour participer directement aux évènements qui seront programmés. Il y a une véritable attente de leur part. Nous devons être à la hauteur de cette attente.
Cette cohésion nationale enfin, elle passe par le rappel de ce qu'a été, dans les deux guerres mondiales que la France a traversées au XXe siècle, le rôle des femmes d'une part et celui des armées d'Outre-mer et des anciennes colonies d'autre part. Le Président de la République a souhaité faire de ces thématiques des axes d'effort particuliers.
Et alors que je me trouve face à vous parlementaires, permettez-moi d'évoquer le nom de Blaise Adolphe Diagne. Ce député du Sénégal élu en 1914 fut le premier Africain à siéger au Palais Bourbon. Nous devons nous rappeler de ces soldats venus d'Afrique – dont près de 80 000 ont été enrôlés par Blaise Diagne à l'occasion d'une mission.
Cette recherche de cohésion nationale doit se faire à l'image de celle qui s'opère à l'échelle bilatérale, européenne et internationale et dont la mémoire est le fer de lance. Car au-delà de cet enjeu national, vous le savez, ces anniversaires des deux guerres mondiales auront aussi une dimension internationale très forte, je l'évoquais en introduction.
La guerre de 14-18, ce sont 65 millions d'hommes mobilisés, plus de 8 millions de morts et plus de 20 millions de blessés. La Seconde Guerre mondiale et plus précisément l'année de Libération a vu débarquer 14 pays étrangers en Normandie, 22 pays étrangers en Provence dont 20 venus d'Afrique.
A l'image de leur grande mobilisation dans la guerre, tous ces pays s'impliquent pleinement dans les commémorations. La France a, vis-à-vis de ses partenaires d'aujourd'hui, amis ou adversaires d'hier, une responsabilité, celle de les associer aux commémorations qui se tiendront sur le sol de France, celle aussi d'assister aux manifestations qui seront organisées à l'étranger. Je sais que nombreux sont les gouvernements déjà en ordre de bataille. Je pense au Canada, je pense à l'Australie et à la Nouvelle-Zélande, pays dans lesquels je me suis rendu en 2013.
Les représentants de ces pays seront parmi nous en 2014 pour assister aux grands rendez-vous décidés par le Président de la République :
- Le 6 juin prochain se tiendra sur les plages de Sword Beach une cérémonie internationale qui nous fera revivre les premières heures du 6 juin 1944 ;
- Le 14 juillet 2014 verra 74 pays défiler aux couleurs du Centenaire en associant 4 jeunes par pays ;
- Le 15 août, un hommage sera rendu aux soldats des 20 nations africaines qui ont rejoint l'armée B du général De Lattre ;
- Le 12 septembre, la commémoration de la bataille de la Marne aura lieu dans un format international inédit : Britanniques et Allemands, Russes, Algériens et Marocains seront avec nous pour commémorer ce sursaut de la France qui inaugura une guerre de 4 années.
Au-delà de ces grands rendez-vous, des manifestations rassembleront aussi des partenaires étrangers dans un esprit de rassemblement, de fraternité et de réconciliation pour célébrer le combat pour la paix :
- Le 3 août sera commémorée conjointement par la France et l'Allemagne leur entrée en guerre. Le président de la République fédérale d'Allemagne sera présent en France à cette occasion ;
- Le 11 novembre, un hommage sera rendu à tous les morts de la Grande Guerre, toutes nationalités, tous grades et toutes religions confondus, à l'occasion de l'inauguration d'un monument exceptionnel dédié aux 600 000 hommes tombés dans le Nord-Pas-de-Calais.
Tous les publics, français et étrangers (qui représentent 45% de nos visiteurs), seront au rendez-vous des commémorations en 2014 et des années suivantes. Ils sont une richesse pour nos différents territoires qui accueilleront des cérémonies à format international et à qui il reviendra d'accueillir, de loger, de transporter et de transmettre aux visiteurs cette mémoire locale, à travers les musées, les expositions et autres manifestations à vocation pédagogique.
Les enjeux économiques sont indéniables. C'est la raison pour laquelle l'Etat s'est clairement engagé aux côté des collectivités pour le développement d'un tourisme de mémoire.
Au mois de novembre, à l'occasion des assises du tourisme de la mémoire à Lille, la Ministre chargée du Tourisme, Mme Sylvia Pinel, et moi-même, accompagnés des représentants de 3 régions et de 4 départements, avons signé un premier contrat de destination Grande Guerre. Il vise à augmenter les flux touristiques et les retombées économiques sur les territoires concernés, qui représentent environ 45 millions d'euros par an en ne comptant que les billetteries. S'y ajoutent les retombées liées à l'hébergement et à la restauration.
Le même jour, mon ministère s'est engagé en soutien de plusieurs projets structurants pour le développement du tourisme de mémoire en France grâce à une enveloppe de 1,5 millions d'euros spécifiquement dédiée au tourisme de mémoire.
Nous avions, avant cela, mené des partenariats avec des collectivités territoriales. Je pense au Conseil général de l'Aisne avec qui nous avons signé une convention en avril dernier pour soutenir les futurs aménagements muséographiques du chemin des Dames.
Il y a un enjeu d'attractivité touristique de notre Territoire que je veux pleinement prendre en compte.
Le tourisme de mémoire est le volet économique de ces commémorations. Il y a à la clef des emplois, de l'activité et des échanges. Nous avons une occasion unique de mettre en valeur notre patrimoine. Nous avons une occasion unique de rendre nos territoires plus attractifs, ces mêmes territoires qui hébergent 40 000 monuments historiques mais aussi 4 000 musées dont 1 000 musées d'histoire.
Au-delà, nous devons concevoir et mettre en œuvre, avec l'ensemble des acteurs concernés, au premier rang desquels les départements, une véritable politique de développement du tourisme de mémoire. Je souhaite pouvoir compter sur vous et je me félicite qu'un groupe de travail dédié au tourisme de mémoire ait vu le jour à l'Assemblée nationale.
Aux côtés du gouvernement, dont je vous ai tracé en quelques lignes l'implication à travers celle de mon ministère, vous êtes les représentants de la Nation, les représentants de tous les Français que nous souhaitons associer à ces commémorations. Votre rôle est donc essentiel.
D'abord parce qu'il s'agit d'une occasion unique de mettre en valeur les institutions républicaines et notamment le Parlement. Je sais que beaucoup d'initiatives ont déjà été prises tout particulièrement par Claude Bartolone autour des travaux des commissions parlementaires en charge des questions militaires.
Il me semble que ces commémorations peuvent être l'occasion d'un réel travail de diplomatie parlementaire. Il y a le volet européen qui doit être très fort comme l'a rappelé le Président de la République dans son discours du 7 novembre. Car rendre hommage à l'Europe de la paix, c'est précisément ce à quoi nous invite 2014. Sur le plan bilatéral, les groupes d'amitié peuvent être mobilisés.
Mais c'est aussi à travers les groupes d'études que vous pouvez vous impliquer. Je pense par exemple au groupe industriel aéronautique directement concerné par la Première Guerre mondiale qui a vu la première utilisation de l'aviation dans un conflit armé, une aviation qui permit aux Alliés de prendre l'avantage durant la première bataille de la Marne. Je pense aussi aux groupes liés au sport et je travaille d'ores et déjà avec le XV Parlementaire mais je sais et je souhaite que d'autres initiatives puissent naître du Parlement comme elles naissent de la diversité de nos territoires.
Dans chaque cas, je me tiens bien entendu à votre disposition pour décliner concrètement les projets que l'Assemblée nationale pourrait vouloir développer.
Je souhaite enfin que tous les parlementaires puissent se sentir investis, ceux qui sont issus des territoires du front comme ceux qui viennent des territoires de l'arrière.
Nous pourrons travailler ensemble sur la base de nos archives respectives à la mise en valeur de tous ces députés soldats. Ceux qui montèrent au front en 14 à l'instar de Pierre Goujon, premier parlementaire victime de la guerre le 25 août 1914 ou ceux qui embarquèrent sur le Massilia. Ils étaient 27 et parmi eux, Jean Zay, député du Loiret, Pierre Mendès France, député de l'Eure ou encore Pierre Viénot, député des Ardennes.
Vous êtes en effet les légataires de ces hommes qui, avant vous, se sont levés pour défendre notre République. Je pense à René Nicod, député de l'Ain, qui fut blessé au front après trois ans de combats et devint maire d'Oyonnax en 1940. Il vota alors le 10 juillet contre les pleins pouvoirs donnés à Pétain, ce qui lui valut d'être interné pendant quatre années par Vichy. Je pense aussi à Gaston Thiébaut, maire de Verdun et député de la Meuse qui eût le courage de s'opposer à celui qui s'apprêtait à entraîner la France dans la collaboration en s'appuyant justement sur le respect qu'inspirait chez les Français la victoire qu'il avait su arracher en 1917 dans les champs de bataille de la Meuse.
Votre institution porte aussi cette histoire parce qu'elle fut le lieu de grandes mobilisations. C'est dans l'hémicycle du Palais Bourbon que Clemenceau, le « Père la Victoire », fit la lecture le 11 novembre 1918 du texte qui mettait fin à la guerre. Et c'est dans ce même hémicycle, 4 ans plus tôt, que René Viviani, alors Président du conseil, lisait le message du Président de la République sur l'union sacrée au lendemain de la mobilisation : « la France sera héroïquement défendue par tous ses fils, dont rien ne brisera devant l'ennemi l'Union sacrée et qui sont aujourd'hui fraternellement assemblés dans une même indignation contre l'agresseur et dans une même foi patriotique ».
Il n'y a donc pas meilleur lieu pour parler de la République.
Je vous remercie et me tiens à votre disposition pour répondre à vos questions.
Source http://www.defense.gouv.fr, le 22 janvier 2014