Texte intégral
Q - Quel a été ou quel sera le vote de la France sur la question discutée aujourd'hui même à l'ONU demandant la protection internationale des Palestiniens et une enquête internationale d'urgence sur l'offensive israélienne ?
R - Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député,
Je connais votre sensibilité sur ces questions. Croyez qu'en ce qui concerne les atteintes extrêmement graves concernant les Palestiniens, beaucoup et peut-être même tous ici partagent cette indignation.
Cela dit, il faut en même temps regarder l'ensemble de la question. Le président de la République et le gouvernement ont rappelé un fait que, je pense, il ne faut pas contester, à savoir que tout État a droit à sa sécurité.
Cela ne lui permet pas pour autant de faire n'importe quoi. Mais le fait que des roquettes soient envoyées sur Israël par l'organisation du Hamas n'est pas quelque chose d'acceptable en droit international et dans les faits. Cela n'autorise pas, de l'autre côté, Israël à pratiquer une réponse d'une façon qualifiée de disproportionnée. Voilà la position du gouvernement.
Mesdames et Messieurs, sur ce point de rupture avec ce que vous avez appelé, et qui est juste, la tradition de la position française, je me rappelle en particulier que, l'an dernier, nous avions été de ceux qui avaient permis que soit voté à l'ONU le statut, pour la Palestine, d'observateur non membre.
En ce qui concerne la question précise que vous avez posée, nous nous situerons exactement dans la ligne de la tradition française. Lorsque la question avait été posée à Genève, la France s'était abstenue, il en sera de même en ce qui concerne le vote qui interviendra cet après-midi.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 28 juillet 2014