Texte intégral
Monsieur Le Ministre, cher confrère et ami Tawfik JELASSI,
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,
Mesdames et Messieurs les Directeurs Généraux et Représentants des Organisations Internationales
Mesdames et Messieurs, chers ami-e-s,
Je suis particulièrement heureuse d'être à vos côtés, ce matin, pour cette 8ème édition d'ICT4ALL qui a choisi de faire de la France son invitée d'honneur. ET je vous remercie, c'est un honneur.
Je le suis d'autant plus que cet évènement s'inscrit dans une dynamique très positive, initiée le 8 septembre dernier par la Conférence « Investir pour la Tunisie, start-up démocratie », que le Premier Ministre français Manuel Valls a co-présidée avec Mehdi Jomaa, en présence des Premiers Ministres algérien et marocain, mais aussi des représentants d'une soixantaine de pays et institutions partenaires. La Tunisie, start-up démocratie, invite donc la France, République numérique. Et ces mots ont un sens : démocratie, République, il s'agit de renouveler nos logiciels, de renforcer nos valeurs et nos principes à l'heure du numérique.
Je suis également heureuse car, même si je suis née dans la froidure canadienne, j'ai aussi vécu dans le Sud de la France, dans le Languedoc-Roussillon, un pays de vin, de soleil et de rocaille. Une région du Sud, profondément attachée à la Méditerranée.
Or l'Euroméditerranée, c'est notre espace « naturel » d'évolution, notre cadre de référence culturelle, notre communauté de valeurs partagée. Nos deux rives sont indissociablement liées par des passerelles humaines, historiques, culturelles et économiques, forgées par les années.
Nous sommes les enfants d'une même histoire.
Mais, ce destin commun ne se transformera en un espace de solidarité, de coopération et de progrès que si nous relevons ensemble plusieurs défis : défis démocratiques, défis humains, défis économiques.
Et, pour relever tous ces défis, le numérique peut constituer un outil puissant.
Les défis démocratiques, tout d'abord.
A l'heure où sévissent, tant sur le continent européen que sur le continent africain, les tensions, les guerres civiles, les fanatismes et les extrémismes, le numérique, par sa capacité mobilisatrice et émancipatrice, constitue un levier formidable de vigueur démocratique. De cette vigueur, la Tunisie a été le théâtre, les Tunisiens les acteurs. Il faut désormais qu'après les peuples, les gouvernements s'engagent dans cette voie. C'est tout le sens des engagements pris tant en France qu'en Tunisie en faveur de l'ouverture des données publiques, de la transparence et des démarches de gouvernement ouvert.
La France vient de rejoindre le comité directeur de l'OGP, l'Open Government Partnership, notamment grâce s au soutien de la Tunisie et je vous en remercie. En marge de l'Assemblée générale de l'ONU, cet après-midi, le Président de la République française participera à une rencontre sur le sujet de la bonne gouvernance et de la transparence.
Nous devons aller encore plus loin en la matière, je sais que le gouvernement tunisien y est lui aussi attaché. Relever ces défis démocratiques, c'est également défendre un modèle ouvert de l'Internet, d'un Internet neutre, véritablement multipartite et dégagé de l'omnipotence de quelques grandes plateformes numériques qui tentent de dicter leur loi par des clauses contractuelles.
Ce modèle ouvert, il vaut également pour les relations qui lient nos pays. Je rappelle que le gouvernement auquel j'appartiens a effacé la sinistre trace laissé par la circulaire Guéant qui stigmatisait les étudiants étrangers. En cette rentrée universitaire, ce sont 30.000 étudiants de plus, venus d'ailleurs qui viendront enrichir le monde universitaire français. La libre circulation des idées, des contenus ne peut pas se construire sans une libre circulation des personnes.
Le numérique est aussi un outil pour relever les défis humains, ensuite, un outil fabuleux de résorption des inégalités géographiques ou territoriales, ces mêmes inégalités qui ont joué un rôle déclencheur dans la Révolution de jasmin, en particulier dans les régions trop souvent oubliées de l'intérieur du pays. A ce titre, le déploiement des réseaux mobiles et des infrastructures haut et très haut débit est une priorité pour nos deux gouvernements. Oui, l'aménagement du territoire, oui, la cohésion et l'égalité territoriale passent par le numérique ! Oui, vous avez raison, le très haut débit, c'est un chantier d'infrastructures et les centres de données, les datacenters, ce sont les usines du XXIème siècle. A défaut, la fracture numérique peut être aggravée et le récent rapport de l'Union internationale des télécommunications indique à quel point le monde , avec ses 3 milliards d'individus connectés, est divisé et inégal dans l'accès à Internet.
Or, soyons lucides, la jeunesse ne supporterait pas, ne supportera pas ce fossé, et elle aura raison. Car le numérique pour elle est un espoir, une porte ouverte sur le monde et l'avenir, vers la liberté.
Il faut donc que le numérique soit aussi un formidable accélérateur social. Et nous devons faire l'effort, toujours et encore, de ne pas nous enfermer dans une vision technicienne ou purement technologique du digital. La tentation est forte de résumer le numérique à ses infrastructures, ses réseaux ou ses systèmes.
Or l'inclusion par le numérique, l'éducation par le numérique, la e-santé, la silver économie nécessitent de remettre l'humain au coeur de notre démarche, de notre action.
C'est pourquoi j'ai fortement milité, en France, pour l'apprentissage dès le plus jeune du code informatique, pour l'obligation de penser aux usages, notamment pour les personnes les plus éloignées du numérique, à chaque fois que l'on pensait infrastructures. Pour aussi faire en sorte que l'innovation soit entendue sous tout es ces formes : innovation technologique, certes, mais aussi innovation sociale, innovation d'usage et de services, innovation écologique, innovation de design ou de process, etc. dans des domaines comme l'énergie , la culture, les médias, les loisirs, le tourisme et le commerce électronique.
Même là où la technique paraît secondaire, là où l'urgence répond à l'horreur, par exemple, lorsque qu'une catastrophe naturelle, une crise sanitaire ou humanitaire, s'abat sur une région du monde, alors au-delà des interventions des ONG ou des organisations internationales, le numérique peut constituer un levier d'action. Comme ce fut le cas à Haïti, comme c'est le cas en Sierra-Leone ou au Nigéria, où la géolocalisation des foyers d'infection du virus Ebola, des centres médicaux et des dispensaires outillent les bénévoles et les professionnels engagés contre ce fléau.
Vous aurez compris mon mantra : le numérique doit être partout, pour tous, par tous. Ce mantra peut aussi être le vôtre.
Les défis économiques, enfin.
Le numérique est un moteur pour nos économies, il contribue à 5% du PIB en France et à 7% en Tunisie, soit autant que le tourisme. Je salue d'ailleurs tout le travail effectué par la Tunisie qui a mis en place une véritable stratégie industrielle et servicielle pour devenir cette plate-forme régionale numérique, tournée vers le reste de l'Afrique, vers l'Europe et le Moyen-Orient.
En France, nous portons fièrement la bannière de la French Tech, ce mot-clé qui rassemble tous les écosystèmes, tous les acteurs du numérique, les start-ups et les grands groupes, les écoles d'ingénieurs comme les centres de recherche, une baguette magique qui est un levier d'attractivité, un vecteur aussi de cohésion et de collaboration. Cette French Tech qui rappelle au monde entier que le mot « entrepreneur » est un mot français.
Avec le numérique, nos deux pays ont fait le choix d'écrire une nouvelle page des relations qui les unissent, de poser les jalons d'un partenariat d'un genre nouveau, un partenariat d'égal à égal, un partenariat peer-to-peer, mutuellement bénéfique. C'est toute l'ambition de l'Alliance franco-tunisienne pour le numérique lancée par le Président de la République française lors de la visite d'Etat qu'il a effectuée en Tunisie en juillet 2013.
Cette initiative part d'un constat simple et pragmatique, la France manque d'ingénieurs et de techniciens dans le secteur numérique et nos entreprises restent trop peu présentes à l'international. En revanche, la Tunisie dispose de compétences et d'une solide culture internationale dans ce secteur avec ses 13.000 diplômés par an, issus de 200 filières universitaires réputées pour leur excellence. Quoi de plus naturel alors que les entreprises et les écoles de nos deux pays se rapprochent pour proposer ensemble des offres plus compétitives sur des marchés voisins ?
Nous allons ce soir accueillir deux nouveaux binômes dans cette Alliance ; le premier entre Discovery Informatique et Softway Medical, le second entre le CNRS, Tunisie Telecom et Qos Design qui vont joindre leurs efforts et leurs compétences pour oeuvrer à la mise en place d'un centre de recherche commun à l'échelle du continent.
De même, demain, des partenaires français et tunisiens participeront ensemble au salon GITEX de Dubaï.
Sous l'angle financier, le fonds d'investissement commun entre les Caisses des Dépôts française et tunisienne est aujourd'hui opérationnel : avec près de 30 millions d'euros, il vise aujourd'hui à appuyer les PME françaises et tunisiennes dans leurs projets de co-localisation. Je ne peux que vous invitez à soumettre aux fonds d'investissements gestionnaires, Tuninvest côté tunisien et Siparex côté français, des projets audacieux dans le secteur du numérique.
Après les citoyens, nos Etats ont pris la route du numérique. Il est essentiel que l'ensemble des acteurs du secteur privé - et pas uniquement les start-ups, mais aussi les grands groupes et les investisseurs continuent de faire preuve de la même audace pour embrasser tout le potentiel économique du numérique.
Vous savez, le numérique, ce n'est pas pour les geeks, ce n'est pas non plus un gadget, moins encore une fin en soi, mais bien un outil au service de l'inclusion, de la croissance et, oserais-je dire, de la tolérance.
Mes chers amis,
Vous l'aurez compris, nos destins sont liés. Et de la qualité, de la profondeur, de la sincérité de notre coopération dépendra notre réussite commune.
Je forme donc le voeu que grâce au numérique, grâce à la fructueuse coopération de nos pays et de nos continents dans ce domaine, l'avenir rime avec croissance, prospérité et démocratie.
Le voeu que le numérique, et sa nature même nous y encourage car il est un possible affranchissement de la fatalité, nous aide à dépasser nos frontières pour regarder vers de nouveaux horizons.
Je vous remercie de votre accueil.
Choukrane.
Source http://www.economie.gouv.fr, le 26 septembre 2014
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,
Mesdames et Messieurs les Directeurs Généraux et Représentants des Organisations Internationales
Mesdames et Messieurs, chers ami-e-s,
Je suis particulièrement heureuse d'être à vos côtés, ce matin, pour cette 8ème édition d'ICT4ALL qui a choisi de faire de la France son invitée d'honneur. ET je vous remercie, c'est un honneur.
Je le suis d'autant plus que cet évènement s'inscrit dans une dynamique très positive, initiée le 8 septembre dernier par la Conférence « Investir pour la Tunisie, start-up démocratie », que le Premier Ministre français Manuel Valls a co-présidée avec Mehdi Jomaa, en présence des Premiers Ministres algérien et marocain, mais aussi des représentants d'une soixantaine de pays et institutions partenaires. La Tunisie, start-up démocratie, invite donc la France, République numérique. Et ces mots ont un sens : démocratie, République, il s'agit de renouveler nos logiciels, de renforcer nos valeurs et nos principes à l'heure du numérique.
Je suis également heureuse car, même si je suis née dans la froidure canadienne, j'ai aussi vécu dans le Sud de la France, dans le Languedoc-Roussillon, un pays de vin, de soleil et de rocaille. Une région du Sud, profondément attachée à la Méditerranée.
Or l'Euroméditerranée, c'est notre espace « naturel » d'évolution, notre cadre de référence culturelle, notre communauté de valeurs partagée. Nos deux rives sont indissociablement liées par des passerelles humaines, historiques, culturelles et économiques, forgées par les années.
Nous sommes les enfants d'une même histoire.
Mais, ce destin commun ne se transformera en un espace de solidarité, de coopération et de progrès que si nous relevons ensemble plusieurs défis : défis démocratiques, défis humains, défis économiques.
Et, pour relever tous ces défis, le numérique peut constituer un outil puissant.
Les défis démocratiques, tout d'abord.
A l'heure où sévissent, tant sur le continent européen que sur le continent africain, les tensions, les guerres civiles, les fanatismes et les extrémismes, le numérique, par sa capacité mobilisatrice et émancipatrice, constitue un levier formidable de vigueur démocratique. De cette vigueur, la Tunisie a été le théâtre, les Tunisiens les acteurs. Il faut désormais qu'après les peuples, les gouvernements s'engagent dans cette voie. C'est tout le sens des engagements pris tant en France qu'en Tunisie en faveur de l'ouverture des données publiques, de la transparence et des démarches de gouvernement ouvert.
La France vient de rejoindre le comité directeur de l'OGP, l'Open Government Partnership, notamment grâce s au soutien de la Tunisie et je vous en remercie. En marge de l'Assemblée générale de l'ONU, cet après-midi, le Président de la République française participera à une rencontre sur le sujet de la bonne gouvernance et de la transparence.
Nous devons aller encore plus loin en la matière, je sais que le gouvernement tunisien y est lui aussi attaché. Relever ces défis démocratiques, c'est également défendre un modèle ouvert de l'Internet, d'un Internet neutre, véritablement multipartite et dégagé de l'omnipotence de quelques grandes plateformes numériques qui tentent de dicter leur loi par des clauses contractuelles.
Ce modèle ouvert, il vaut également pour les relations qui lient nos pays. Je rappelle que le gouvernement auquel j'appartiens a effacé la sinistre trace laissé par la circulaire Guéant qui stigmatisait les étudiants étrangers. En cette rentrée universitaire, ce sont 30.000 étudiants de plus, venus d'ailleurs qui viendront enrichir le monde universitaire français. La libre circulation des idées, des contenus ne peut pas se construire sans une libre circulation des personnes.
Le numérique est aussi un outil pour relever les défis humains, ensuite, un outil fabuleux de résorption des inégalités géographiques ou territoriales, ces mêmes inégalités qui ont joué un rôle déclencheur dans la Révolution de jasmin, en particulier dans les régions trop souvent oubliées de l'intérieur du pays. A ce titre, le déploiement des réseaux mobiles et des infrastructures haut et très haut débit est une priorité pour nos deux gouvernements. Oui, l'aménagement du territoire, oui, la cohésion et l'égalité territoriale passent par le numérique ! Oui, vous avez raison, le très haut débit, c'est un chantier d'infrastructures et les centres de données, les datacenters, ce sont les usines du XXIème siècle. A défaut, la fracture numérique peut être aggravée et le récent rapport de l'Union internationale des télécommunications indique à quel point le monde , avec ses 3 milliards d'individus connectés, est divisé et inégal dans l'accès à Internet.
Or, soyons lucides, la jeunesse ne supporterait pas, ne supportera pas ce fossé, et elle aura raison. Car le numérique pour elle est un espoir, une porte ouverte sur le monde et l'avenir, vers la liberté.
Il faut donc que le numérique soit aussi un formidable accélérateur social. Et nous devons faire l'effort, toujours et encore, de ne pas nous enfermer dans une vision technicienne ou purement technologique du digital. La tentation est forte de résumer le numérique à ses infrastructures, ses réseaux ou ses systèmes.
Or l'inclusion par le numérique, l'éducation par le numérique, la e-santé, la silver économie nécessitent de remettre l'humain au coeur de notre démarche, de notre action.
C'est pourquoi j'ai fortement milité, en France, pour l'apprentissage dès le plus jeune du code informatique, pour l'obligation de penser aux usages, notamment pour les personnes les plus éloignées du numérique, à chaque fois que l'on pensait infrastructures. Pour aussi faire en sorte que l'innovation soit entendue sous tout es ces formes : innovation technologique, certes, mais aussi innovation sociale, innovation d'usage et de services, innovation écologique, innovation de design ou de process, etc. dans des domaines comme l'énergie , la culture, les médias, les loisirs, le tourisme et le commerce électronique.
Même là où la technique paraît secondaire, là où l'urgence répond à l'horreur, par exemple, lorsque qu'une catastrophe naturelle, une crise sanitaire ou humanitaire, s'abat sur une région du monde, alors au-delà des interventions des ONG ou des organisations internationales, le numérique peut constituer un levier d'action. Comme ce fut le cas à Haïti, comme c'est le cas en Sierra-Leone ou au Nigéria, où la géolocalisation des foyers d'infection du virus Ebola, des centres médicaux et des dispensaires outillent les bénévoles et les professionnels engagés contre ce fléau.
Vous aurez compris mon mantra : le numérique doit être partout, pour tous, par tous. Ce mantra peut aussi être le vôtre.
Les défis économiques, enfin.
Le numérique est un moteur pour nos économies, il contribue à 5% du PIB en France et à 7% en Tunisie, soit autant que le tourisme. Je salue d'ailleurs tout le travail effectué par la Tunisie qui a mis en place une véritable stratégie industrielle et servicielle pour devenir cette plate-forme régionale numérique, tournée vers le reste de l'Afrique, vers l'Europe et le Moyen-Orient.
En France, nous portons fièrement la bannière de la French Tech, ce mot-clé qui rassemble tous les écosystèmes, tous les acteurs du numérique, les start-ups et les grands groupes, les écoles d'ingénieurs comme les centres de recherche, une baguette magique qui est un levier d'attractivité, un vecteur aussi de cohésion et de collaboration. Cette French Tech qui rappelle au monde entier que le mot « entrepreneur » est un mot français.
Avec le numérique, nos deux pays ont fait le choix d'écrire une nouvelle page des relations qui les unissent, de poser les jalons d'un partenariat d'un genre nouveau, un partenariat d'égal à égal, un partenariat peer-to-peer, mutuellement bénéfique. C'est toute l'ambition de l'Alliance franco-tunisienne pour le numérique lancée par le Président de la République française lors de la visite d'Etat qu'il a effectuée en Tunisie en juillet 2013.
Cette initiative part d'un constat simple et pragmatique, la France manque d'ingénieurs et de techniciens dans le secteur numérique et nos entreprises restent trop peu présentes à l'international. En revanche, la Tunisie dispose de compétences et d'une solide culture internationale dans ce secteur avec ses 13.000 diplômés par an, issus de 200 filières universitaires réputées pour leur excellence. Quoi de plus naturel alors que les entreprises et les écoles de nos deux pays se rapprochent pour proposer ensemble des offres plus compétitives sur des marchés voisins ?
Nous allons ce soir accueillir deux nouveaux binômes dans cette Alliance ; le premier entre Discovery Informatique et Softway Medical, le second entre le CNRS, Tunisie Telecom et Qos Design qui vont joindre leurs efforts et leurs compétences pour oeuvrer à la mise en place d'un centre de recherche commun à l'échelle du continent.
De même, demain, des partenaires français et tunisiens participeront ensemble au salon GITEX de Dubaï.
Sous l'angle financier, le fonds d'investissement commun entre les Caisses des Dépôts française et tunisienne est aujourd'hui opérationnel : avec près de 30 millions d'euros, il vise aujourd'hui à appuyer les PME françaises et tunisiennes dans leurs projets de co-localisation. Je ne peux que vous invitez à soumettre aux fonds d'investissements gestionnaires, Tuninvest côté tunisien et Siparex côté français, des projets audacieux dans le secteur du numérique.
Après les citoyens, nos Etats ont pris la route du numérique. Il est essentiel que l'ensemble des acteurs du secteur privé - et pas uniquement les start-ups, mais aussi les grands groupes et les investisseurs continuent de faire preuve de la même audace pour embrasser tout le potentiel économique du numérique.
Vous savez, le numérique, ce n'est pas pour les geeks, ce n'est pas non plus un gadget, moins encore une fin en soi, mais bien un outil au service de l'inclusion, de la croissance et, oserais-je dire, de la tolérance.
Mes chers amis,
Vous l'aurez compris, nos destins sont liés. Et de la qualité, de la profondeur, de la sincérité de notre coopération dépendra notre réussite commune.
Je forme donc le voeu que grâce au numérique, grâce à la fructueuse coopération de nos pays et de nos continents dans ce domaine, l'avenir rime avec croissance, prospérité et démocratie.
Le voeu que le numérique, et sa nature même nous y encourage car il est un possible affranchissement de la fatalité, nous aide à dépasser nos frontières pour regarder vers de nouveaux horizons.
Je vous remercie de votre accueil.
Choukrane.
Source http://www.economie.gouv.fr, le 26 septembre 2014