Déclaration de Mme Laurence Rossignol, secrétaire d'Etat à la famille, aux personnes âgées et à l'autonomie, sur la défense des droits de l'enfant, New York le 20 novembre 2014.

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La convention internationale des droits de l'enfant est un texte fondateur. En définissant les principes, les droits et les libertés dont chaque enfant du monde doit pouvoir se prévaloir, elle est le socle de notre responsabilité collective en faveur du « meilleur intérêt de l'enfant ». Parce que la France la considère comme telle, elle a été parmi les premiers pays à la signer.
Défendre et promouvoir les droits de l'enfant c'est affirmer une vision politique, celle de l'humanisme. Les droits de l'enfant doivent être considérés à la même hauteur que les droits de l'Homme car ils sont des Droits de l'Homme. C'est la philosophie et le plaidoyer de l'UNICEF La France est déterminée à continuer de faire progresser les droits des enfants pour elle-même et pour les autres nations. Nous voulons, aux côtés des associations et de l'ensemble des acteurs, tout mettre en œuvre pour faire évoluer, rendre effectifs les droits de l'enfant. Nous serons évidemment extrêmement attentifs au regard que portent, sur notre action, les associations qui remettront prochainement leurs rapports alternatifs.
Mais cela ne nous empêche pas d'agir. La France engage une grande concertation pour faire évoluer ses politiques publiques. Elle l'engage avec la volonté de dépasser la logique circonscrite de la protection, même si elle est notre premier devoir, pour porter l'ambition de la bientraitance, de l'épanouissement de l'enfant, du développement de ses capacités. Elle l'inscrira dans un parcours, elle l'emmènera vers l'avenir. Nous devons protéger l'enfant du monde et lui en donner l'accès, disait Hannah Arendt.
Ni notre vigilance, ni notre ambition ne doivent jamais faiblir. Souvent on nous oppose que la planète aurait d'autres sujets plus urgents : la crise, la pauvreté, les désastres écologiques. Mais les droits de l'enfant ne sont pas hors de ces sujets, ils sont au cœur. Et aucun des grands défis ne sera relevé dans l'ignorance de l'importance de ces droits.
Enfin, je suis particulièrement heureuse d'être ici aujourd'hui pour apporter et formaliser la signature de la France au troisième protocole. Heureuse de rejoindre les nations signataires. Heureuse d'en appeler d'autres à nous rejoindre.
Je vous remercie.
Source http://www.franceonu.org, le 25 novembre 2014