Déclaration de M. Manuel Valls, Premier ministre, en réponse à une question sur la lutte antiterroriste et la politique pénale, à l'Assemblée nationale le 11 février 2015.

Prononcé le

Intervenant(s) : 

Circonstance : Question au gouvernement posée par M. Guillaume Larrivé, député (UMP) de l'Yonne, à l'Assemblée nationale le 11 février 2015

Texte intégral

Monsieur le Président, Mesdames, Messieurs les Députés, Monsieur le Député, Mme Christiane Taubira est actuellement en déplacement aux États-Unis où, avec son homologue américain, comme nous le faisons depuis deux ans et demi et comme cela a été fait par le passé, elle discute de la lutte contre le terrorisme. À l'évidence, Français et Américains doivent faire face ensemble.
(...).
Je pense qu'il est tout à fait légitime que les événements que nous avons connus suscitent débats et questionnements (...). Vous avez toute légitimité à poser des questions, mais je crois avoir pour ma part toute légitimité à vous dire que ce gouvernement, avec, je n'en doute pas un seul instant, le soutien de la représentation nationale, fait tout et fera tout pour lutter contre le terrorisme, le djihadisme et l'islamisme radical. Et nous le faisons avec les armes du droit, avec la force de la République (...).
Permettez-moi de vous rappeler que toutes les enquêtes antiterroristes sont menées sous l'autorité du parquet (...). Je vais vous rappeler quelques vérités : chacun ici sait que la politique pénale est le fruit d'un travail mûri, scientifique, éclairé, dont l'objectif est l'efficacité. Et l'efficacité - vous le savez parfaitement puisque vous connaissez ces sujets -, c'est la peine individualisée, le suivi serré des condamnations. C'est ce que nous faisons.
J'ai en outre annoncé ici même, à la tribune, à la suite du conseil des ministres au cours duquel, sous l'autorité du président de la République, des mesures contre le terrorisme ont été adoptées, qu'il fallait non seulement assurer ce suivi individualisé, mais aussi, sur la base des expérimentations que nous avons déjà menées, isoler, en effet, tous ceux qui représentent un danger en matière de terrorisme (...).
Le gouvernement veut faire toute la lumière sur ce qui s'est passé, en tirer toutes les leçons. Dans quelques semaines, le Parlement sera saisi d'un texte de loi sur le renseignement ; ce sera l'occasion d'avancer ensemble sur tous ces sujets (...).
source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 19 février 2015