Texte intégral
Monsieur le Député, le ministre de l'intérieur aurait également pu vous répondre, mais je vous ferai une réponse plus large.
Le ministère de l'intérieur a mis en place et renforcé un dispositif dans tous les trains et toutes les gares afin de lutter contre les flux migratoires utilisant la voie ferroviaire.
Chaque jour, dans un contexte migratoire très difficile, plus de 200 interpellations ont lieu dans les trains et les gares, majoritairement dans le Sud et dans la région Nord-Pas-de-Calais, grâce à l'action de la brigade spécialisée de la police de l'air et des frontières.
Aucune instruction n'a été donnée à la SNCF pour relâcher ce contrôle, bien au contraire : tout voyageur doit être muni d'un titre de transport et tout le monde est soumis à la même procédure de contrôle à bord des trains, migrants inclus. L'information que vous relayez n'a donc pas de sens. Il ne faut pas croire tout ce qui se dit dans la presse.
Deuxièmement, vous avez prononcé au début de votre intervention une phrase assez étrange à propos du supposé suivisme du gouvernement français à l'égard de l'Allemagne. Mettons les choses au clair. Comme le rappelait Harlem Désir, l'Europe, qu'il s'agisse de l'euro ou du dossier des migrants, doit avancer grâce à l'engagement du couple franco-allemand.
Ce sont les mêmes dans vos rangs, y compris vous qui nous donnent des leçons économiques sur ce que fait l'Allemagne, en nous expliquant qu'il faudrait suivre ce pays, et qui nous accusent maintenant, sur les questions migratoires - en se trompant, qui plus est -, de je ne sais quel suivisme à l'égard de Mme Merkel.
(...)
Sur la question des migrants et la crise des réfugiés, la force de la France a été sa cohérence et sa constance depuis un an, grâce notamment au travail mené par le ministre de l'intérieur. Sur ce sujet, vous remarquez que, même si nous comprenons ce qui se passe en Allemagne, nous avons adopté d'autres choix, une autre politique et un autre message. Nous l'avons déjà dit très clairement, et je vous l'ai dit moi-même dans cet hémicycle : nous pensons que l'Europe - et donc la France - ne peut pas accueillir tous les réfugiés qui fuient la guerre en Syrie, pour des raisons évidentes.
C'est pour cela que nous avons un plan européen, suivi par l'ensemble des pays, à l'exception de deux ou trois : mise en place des centres d'accueil, renforcement des frontières avec des gardes-frontières, aide aux pays les plus concernés, comme la Jordanie, la Turquie et le Liban, ainsi que la Grèce et l'Italie.
(...).
source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 21 octobre 2015
Le ministère de l'intérieur a mis en place et renforcé un dispositif dans tous les trains et toutes les gares afin de lutter contre les flux migratoires utilisant la voie ferroviaire.
Chaque jour, dans un contexte migratoire très difficile, plus de 200 interpellations ont lieu dans les trains et les gares, majoritairement dans le Sud et dans la région Nord-Pas-de-Calais, grâce à l'action de la brigade spécialisée de la police de l'air et des frontières.
Aucune instruction n'a été donnée à la SNCF pour relâcher ce contrôle, bien au contraire : tout voyageur doit être muni d'un titre de transport et tout le monde est soumis à la même procédure de contrôle à bord des trains, migrants inclus. L'information que vous relayez n'a donc pas de sens. Il ne faut pas croire tout ce qui se dit dans la presse.
Deuxièmement, vous avez prononcé au début de votre intervention une phrase assez étrange à propos du supposé suivisme du gouvernement français à l'égard de l'Allemagne. Mettons les choses au clair. Comme le rappelait Harlem Désir, l'Europe, qu'il s'agisse de l'euro ou du dossier des migrants, doit avancer grâce à l'engagement du couple franco-allemand.
Ce sont les mêmes dans vos rangs, y compris vous qui nous donnent des leçons économiques sur ce que fait l'Allemagne, en nous expliquant qu'il faudrait suivre ce pays, et qui nous accusent maintenant, sur les questions migratoires - en se trompant, qui plus est -, de je ne sais quel suivisme à l'égard de Mme Merkel.
(...)
Sur la question des migrants et la crise des réfugiés, la force de la France a été sa cohérence et sa constance depuis un an, grâce notamment au travail mené par le ministre de l'intérieur. Sur ce sujet, vous remarquez que, même si nous comprenons ce qui se passe en Allemagne, nous avons adopté d'autres choix, une autre politique et un autre message. Nous l'avons déjà dit très clairement, et je vous l'ai dit moi-même dans cet hémicycle : nous pensons que l'Europe - et donc la France - ne peut pas accueillir tous les réfugiés qui fuient la guerre en Syrie, pour des raisons évidentes.
C'est pour cela que nous avons un plan européen, suivi par l'ensemble des pays, à l'exception de deux ou trois : mise en place des centres d'accueil, renforcement des frontières avec des gardes-frontières, aide aux pays les plus concernés, comme la Jordanie, la Turquie et le Liban, ainsi que la Grèce et l'Italie.
(...).
source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 21 octobre 2015