Texte intégral
INTERVENANT
Frédéric RIVIERE, vous recevez ce matin Jean-Vincent PLACE, secrétaire d'Etat à la Réforme de lEtat et président de l'Union des démocrates et écologistes.
FRÉDÉRIC RIVIERE
Bonjour Jean-Vincent PLACE.
JEAN-VINCENT PLACE
Bonjour Frédéric RIVIERE.
FREDERIC RIVIERE
Le président de l'UNEF William MARTINET salue les mesures annoncées hier pour les jeunes par le gouvernement mais maintient son appel au retrait de la loi El Khomri, Manuel WALLS le Premier ministre a expliqué que ces mesures ne visaient à éteindre une contestation mais à répondre à des inquiétudes profondes - on a un peu de mal à le croire à vrai dire - mais en tout cas c'est réussi, la contestation n'est pas éteinte.
JEAN-VINCENT PLACE
Je vois que vous êtes en forme monsieur RIVIERE ! Ecoutez ce sont des mesures qui ont été annoncées hier par le Premier ministre qui me paraissent évidemment pertinentes, qui répondent à des attentes, ça été d'ailleurs le propos tenus par le président de l'UNEF ; je crois aussi que les syndicats lycéens se sont manifestés positivement ; ce sont des mesures qui consistent effectivement à faire en sorte que tout à la fois de rassurer et motiver, rassurer la jeunesse de inquiète par rapport à la situation économique du pays et aussi rassurer dans l'avenir, rassurer dans les ambitions possibles, rassurer dans la volonté de réussir une vie entre le travail, entre aussi des allers-retours avec la formation, ce sera l'objet puisqu'on parle du texte de madame EK KHOMRI du compte personnel d'activités qui intègre les questions de formation et de pénibilité. Donc voilà des réponses qui peuvent correspondre aux angoisses en effet et aux inquiétudes des jeunes et, comme l'a dit le Premier ministre, ce n'est pas un sujet de négociation, de marchandage par rapport à la mobilisation actuelle et - vous venez de l'indiquer avec un peu d'ironie le débat continuera avec les manifestants et
FREDERIC RIVIERE
Comment on fait pour l'éteindre cette contestation, si ce n'était pas le but, encore une fois admettons, comment on fait maintenant pour l'éteindre ?
JEAN-VINCENT PLACE
Il y a toujours dans notre pays une vision qui voudrait être tout à la fois... d'ailleurs excusez-moi, de façon un peu caricaturale, soit tout à la fois très autoritaire, être dans l'ordre donc on ne sait pas très bien ce que ça veut dire ou alors totalement dans le désordre et dans une forme de révolution permanente, eh bien la réalité c'est que la politique - et surtout quand on la fait au niveau gouvernemental - c'est-à-dire qu'on agit, qu'on fait des propositions, qu'on veut faire des réformes pour le pays, c'est plutôt de fait des compromis médians, et donc : il y a des manifestants, le gouvernement discute avec eux ; il y a des syndicats, on discute avec eux ; il y a aussi des nouveaux mouvements tant d'ailleurs dans les réseaux sociaux que par exemple Nuit debout qui est une nouvelle façon probablement de discuter des choses de la politique dans le bon sens du terme
FREDERIC RIVIERE
Ou En marche d'Emmanuel MACRON, donc qui est apparu à peu près au même ?
JEAN-VINCENT PLACE
Oui quelque part. C'est-à-dire qu'on voit bien qu'actuellement l'épuisement de la forme partidaire, y compris les limites des organisations syndicales, il y a très peu de syndiqués dans notre pays - malheureusement on le sait - et surtout dans le service public et peu dans le privé, eh bien on essaie de retrouver des lieux de discussion. Donc aujourd'hui qu'il y ait une façon de réformer qui fasse en sorte que le gouvernement au départ dit : « Voilà ma vision des choses » et qu'on l'amende au fur et à mesure du débat avec la société et aussi avec le Parlement, vous noterez aussi que notamment la majorité et y compris le groupe socialiste sont assez offensifs sur la question de la réforme du texte El Khomri.
FREDERIC RIVIERE
Vous dites qu'on l'amende au fur et à mesure des discussions, ce n'est pas comme ça que le patronat voit les choses, le patronat dit qu'on le détricote totalement et que le texte n'a plus rien à voir avec ce qui avait été annoncé initialement ?
JEAN-VINCENT PLACE
Non, mais écoutez le patronat en France moi Dieu sait que je les écoute il s'avère que je suis ministre aussi de la Simplification et en particulier de la vie des entreprises cela fait deux ans que nous avons pris d'énormes mesures de simplification tant sur les sujets fiscaux, sur les sujets immobiliers, sur les sujets de construction, sur les sujets aussi sociaux, sur les sujets des apprentis, enfin je pourrais vous faire une liste incroyable de mesures de simplification pour les entreprises que nous avons prises - plus de 400 à un moment nous sommes tout à la fois attentifs à donner plus de flexibilité et de souplesse à la vie des entreprises, moi je crois que c'est une priorité absolue, on a ajouté du droit, on a ajouté des normes, on a ajouté des décrets, des règlements depuis des dizaines d'années et incontestablement cela nuit à la compétitivité de nos entreprises qui ont besoin d'accélération des procédures, de plus de souplesse et de moins d'autorisation administratives. Donc, moi, je dis les choses très clairement. A côté de ça la situation difficile dans laquelle nous sommes sur le plan économique, mais pas que la France, l'Occident, l'Europe, enfin voilà on est un monde qui bouge - nous sommes ici à RFI vous voyez bien ce que cela veut dire : la montée des pays asiatiques, la montée des pays d'Afrique, d'Amérique du Sud et tant mieux, tant mieux, parce que ce sont des pays qui ont longtemps également été éloignés de la croissance économique et tant mieux pour ces pays. Bon ! Eh bien aujourd'hui il faut qu'on s'adapte et s'adapter c'est, je le dis très clairement, c'est la flexi-sécurité - plus de flexibilité pour les entreprises, plus de sécurité pour les salariés et c'est cet équilibre-là que le gouvernement cherche et que nous trouverons à l'issue du débat parlementaire.
FRÉDÉRIC RIVIERE
Le Parti socialiste et les Verts, Europe Ecologie les Verts, dont vous ne faites plus partie, se sont prononcés ce week-end en faveur du principe d'une primaire pour l'élection présidentielle de 2017. Vous, vous y êtes favorable à cette primaire ?
JEAN-VINCENT PLACE
Moi je suis en effet j'ai quitté les Verts, vous l'avez rappelé, pour des raisons évidentes, je pense que leur position d'opposition permanente et systématique au gouvernement est extrêmement stérile. J'ai créé depuis l'Union des démocrates et des écologistes, c'est un parti donc très clair, qui privilégie les idées écologistes, démocrates, pro européennes - qui d'ailleurs comme vous l'entendez est même aussi pro entrepreneurial parce que nous sommes aujourd'hui dans une vision de la gauche qui doit être plus moderne - à cet égard je me retrouve beaucoup dans ce que dit et fait Emmanuel MACRON. Sur la question de la primaire nous participons au comité d'organisation, parce qu'effectivement le principe même de la primaire me paraît intéressant avec nos amis du Parti socialiste, on voit bien dans cette primaire qu'il y en a quand même de plus ou moins sincères, c''est à dire que le Parti communiste, les Verts, en évidence disent : « Nous on est pour la primaire mais sans François HOLLANDE, sans Manuel VALLS, sans Emmanuel MACRON
FREDERIC RIVIERE
Et d'autres qui disent : « Nous on est pour la primaire mais à condition que ce soit François HOLLANDE » ?
JEAN-VINCENT PLACE
Non, on dit même nous qu'on est pour la primaire à partir du moment où tout le monde y est y compris d'ailleurs Jean-Luc MELENCHON si c'est pour faire une primaire pour qu'à la fin de toute façon Jean-Luc MELENCHON soit candidat, ou Clémentine AUTAIN qui est également sortie elle du processus de la primaire, ce n'est pas très intéressant ; et par ailleurs, pour répondre très franchement à votre question, oui nous il s'avère que nous soutenons le président de la République d'ailleurs je ne sais pas ce qu'il fera - mais moi je souhaite qu'il soit candidat parce que d'évidence c'est le meilleur candidat pour la gauche et les écologistes.
FRÉDÉRIC RIVIERE
Najat VALLAUD-BELKACEM croit savoir qu'il le serait, elle l'a dit : « il sera candidat ». Vous, vous n'avez pas ces infos ?
JEAN-VINCENT PLACE
Ecoutez, moi je ne suis pas là pour avoir les informations et c'est le président de la République qui décidera en temps et en heure et, à partir de ce moment-là, nous avons le président de la République de la France ce n'est pas un petit pays nous sommes engagés dans des campagnes militaires, nous sommes engagés dans une diplomatie très active dans le monde entier nous sommes engagés dans la lutte contre le terrorisme et vous imaginez bien que le président de la République, même si j'ai beaucoup de respect pour vous les journalistes, ne va pas venir le matin ici chez vous faire des débats avec Clémentine AUTAIN pour savoir quelle est la taille de je ne sais quel trottoir enfin et, pourtant, j'ai le plus grand respect
FREDERIC RIVIERE
Clémentine AUTAIN, au hasard ?
JEAN-VINCENT PLACE
J'ai le plus grand respect pour Clémentine AUTAIN et pour le débat de la taille des trottoirs qui est important, mais si vous voulez je ne pense pas un seul instant que cela tout à fait raisonnable par rapport à la crédibilité de notre pays à l'extérieur. Donc voilà, à un moment, le président de la République est candidat - moi je le souhaite et je le soutiendrai - et sinon oui organisons cette primaire mais avec tout le monde et sans aucune exclusive, sans aucune opprobre au préalable - on n'a pas de leçon à recevoir ni à donner - mais nous n'avons pas à recevoir de leçon de la gauche de la gauche, à savoir si nous aurions droit à un certificat dappartenance à la gauche et authentifié par qui franchement ?
FREDERIC RIVIERE
Jean-Marie LE GUEN, ministre des Relations avec le Parlement et accessoirement médecin de formation, estime qu'il faut réfléchir à la dépénalisation du cannabis c'est une idée qui ressurgit régulièrement vous en pensez quoi ?
JEAN-VINCENT PLACE
Il faut toujours réfléchir, donc c'est bien de réfléchir
FREDERIC RIVIERE
A haute voix ?
JEAN-VINCENT PLACE
Le débat est connu, moi je me suis prononcé depuis longtemps sur le sujet et j'ai même d'ailleurs signé une proposition de loi au Sénat sur cette question-là, pour un grand service public dailleurs de gestion de cette drogue légère - voilà il faut dire les choses telles qu'elles sont avec des termes très froids et très factuels et c'est un problème de santé publique ; c'est un problème aussi de ressources pour l'Etat, parce qu'on en perd beaucoup à laisser cela dans une illégalité totale ; très sincèrement aussi je ne crois pas que ça soit le moment de revenir sur ce débat et surtout en matière gouvernementale.
FREDERIC RIVIERE
Merci Jean-Vincent PLACE, bonne journée.
INTERVENANT
Jean-Vincent PLACE, secrétaire d'Etat en charge de la Réforme de l'Etat et de la Simplification ! Et à propos de ce débat, le porte-parole du gouvernement Stéphane LE FOLL vient de le refermer : « le gouvernement n'envisage pas de légaliser le cannabis, ce n'est pas la position du gouvernement » dit-il.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 15 avril 2016
Frédéric RIVIERE, vous recevez ce matin Jean-Vincent PLACE, secrétaire d'Etat à la Réforme de lEtat et président de l'Union des démocrates et écologistes.
FRÉDÉRIC RIVIERE
Bonjour Jean-Vincent PLACE.
JEAN-VINCENT PLACE
Bonjour Frédéric RIVIERE.
FREDERIC RIVIERE
Le président de l'UNEF William MARTINET salue les mesures annoncées hier pour les jeunes par le gouvernement mais maintient son appel au retrait de la loi El Khomri, Manuel WALLS le Premier ministre a expliqué que ces mesures ne visaient à éteindre une contestation mais à répondre à des inquiétudes profondes - on a un peu de mal à le croire à vrai dire - mais en tout cas c'est réussi, la contestation n'est pas éteinte.
JEAN-VINCENT PLACE
Je vois que vous êtes en forme monsieur RIVIERE ! Ecoutez ce sont des mesures qui ont été annoncées hier par le Premier ministre qui me paraissent évidemment pertinentes, qui répondent à des attentes, ça été d'ailleurs le propos tenus par le président de l'UNEF ; je crois aussi que les syndicats lycéens se sont manifestés positivement ; ce sont des mesures qui consistent effectivement à faire en sorte que tout à la fois de rassurer et motiver, rassurer la jeunesse de inquiète par rapport à la situation économique du pays et aussi rassurer dans l'avenir, rassurer dans les ambitions possibles, rassurer dans la volonté de réussir une vie entre le travail, entre aussi des allers-retours avec la formation, ce sera l'objet puisqu'on parle du texte de madame EK KHOMRI du compte personnel d'activités qui intègre les questions de formation et de pénibilité. Donc voilà des réponses qui peuvent correspondre aux angoisses en effet et aux inquiétudes des jeunes et, comme l'a dit le Premier ministre, ce n'est pas un sujet de négociation, de marchandage par rapport à la mobilisation actuelle et - vous venez de l'indiquer avec un peu d'ironie le débat continuera avec les manifestants et
FREDERIC RIVIERE
Comment on fait pour l'éteindre cette contestation, si ce n'était pas le but, encore une fois admettons, comment on fait maintenant pour l'éteindre ?
JEAN-VINCENT PLACE
Il y a toujours dans notre pays une vision qui voudrait être tout à la fois... d'ailleurs excusez-moi, de façon un peu caricaturale, soit tout à la fois très autoritaire, être dans l'ordre donc on ne sait pas très bien ce que ça veut dire ou alors totalement dans le désordre et dans une forme de révolution permanente, eh bien la réalité c'est que la politique - et surtout quand on la fait au niveau gouvernemental - c'est-à-dire qu'on agit, qu'on fait des propositions, qu'on veut faire des réformes pour le pays, c'est plutôt de fait des compromis médians, et donc : il y a des manifestants, le gouvernement discute avec eux ; il y a des syndicats, on discute avec eux ; il y a aussi des nouveaux mouvements tant d'ailleurs dans les réseaux sociaux que par exemple Nuit debout qui est une nouvelle façon probablement de discuter des choses de la politique dans le bon sens du terme
FREDERIC RIVIERE
Ou En marche d'Emmanuel MACRON, donc qui est apparu à peu près au même ?
JEAN-VINCENT PLACE
Oui quelque part. C'est-à-dire qu'on voit bien qu'actuellement l'épuisement de la forme partidaire, y compris les limites des organisations syndicales, il y a très peu de syndiqués dans notre pays - malheureusement on le sait - et surtout dans le service public et peu dans le privé, eh bien on essaie de retrouver des lieux de discussion. Donc aujourd'hui qu'il y ait une façon de réformer qui fasse en sorte que le gouvernement au départ dit : « Voilà ma vision des choses » et qu'on l'amende au fur et à mesure du débat avec la société et aussi avec le Parlement, vous noterez aussi que notamment la majorité et y compris le groupe socialiste sont assez offensifs sur la question de la réforme du texte El Khomri.
FREDERIC RIVIERE
Vous dites qu'on l'amende au fur et à mesure des discussions, ce n'est pas comme ça que le patronat voit les choses, le patronat dit qu'on le détricote totalement et que le texte n'a plus rien à voir avec ce qui avait été annoncé initialement ?
JEAN-VINCENT PLACE
Non, mais écoutez le patronat en France moi Dieu sait que je les écoute il s'avère que je suis ministre aussi de la Simplification et en particulier de la vie des entreprises cela fait deux ans que nous avons pris d'énormes mesures de simplification tant sur les sujets fiscaux, sur les sujets immobiliers, sur les sujets de construction, sur les sujets aussi sociaux, sur les sujets des apprentis, enfin je pourrais vous faire une liste incroyable de mesures de simplification pour les entreprises que nous avons prises - plus de 400 à un moment nous sommes tout à la fois attentifs à donner plus de flexibilité et de souplesse à la vie des entreprises, moi je crois que c'est une priorité absolue, on a ajouté du droit, on a ajouté des normes, on a ajouté des décrets, des règlements depuis des dizaines d'années et incontestablement cela nuit à la compétitivité de nos entreprises qui ont besoin d'accélération des procédures, de plus de souplesse et de moins d'autorisation administratives. Donc, moi, je dis les choses très clairement. A côté de ça la situation difficile dans laquelle nous sommes sur le plan économique, mais pas que la France, l'Occident, l'Europe, enfin voilà on est un monde qui bouge - nous sommes ici à RFI vous voyez bien ce que cela veut dire : la montée des pays asiatiques, la montée des pays d'Afrique, d'Amérique du Sud et tant mieux, tant mieux, parce que ce sont des pays qui ont longtemps également été éloignés de la croissance économique et tant mieux pour ces pays. Bon ! Eh bien aujourd'hui il faut qu'on s'adapte et s'adapter c'est, je le dis très clairement, c'est la flexi-sécurité - plus de flexibilité pour les entreprises, plus de sécurité pour les salariés et c'est cet équilibre-là que le gouvernement cherche et que nous trouverons à l'issue du débat parlementaire.
FRÉDÉRIC RIVIERE
Le Parti socialiste et les Verts, Europe Ecologie les Verts, dont vous ne faites plus partie, se sont prononcés ce week-end en faveur du principe d'une primaire pour l'élection présidentielle de 2017. Vous, vous y êtes favorable à cette primaire ?
JEAN-VINCENT PLACE
Moi je suis en effet j'ai quitté les Verts, vous l'avez rappelé, pour des raisons évidentes, je pense que leur position d'opposition permanente et systématique au gouvernement est extrêmement stérile. J'ai créé depuis l'Union des démocrates et des écologistes, c'est un parti donc très clair, qui privilégie les idées écologistes, démocrates, pro européennes - qui d'ailleurs comme vous l'entendez est même aussi pro entrepreneurial parce que nous sommes aujourd'hui dans une vision de la gauche qui doit être plus moderne - à cet égard je me retrouve beaucoup dans ce que dit et fait Emmanuel MACRON. Sur la question de la primaire nous participons au comité d'organisation, parce qu'effectivement le principe même de la primaire me paraît intéressant avec nos amis du Parti socialiste, on voit bien dans cette primaire qu'il y en a quand même de plus ou moins sincères, c''est à dire que le Parti communiste, les Verts, en évidence disent : « Nous on est pour la primaire mais sans François HOLLANDE, sans Manuel VALLS, sans Emmanuel MACRON
FREDERIC RIVIERE
Et d'autres qui disent : « Nous on est pour la primaire mais à condition que ce soit François HOLLANDE » ?
JEAN-VINCENT PLACE
Non, on dit même nous qu'on est pour la primaire à partir du moment où tout le monde y est y compris d'ailleurs Jean-Luc MELENCHON si c'est pour faire une primaire pour qu'à la fin de toute façon Jean-Luc MELENCHON soit candidat, ou Clémentine AUTAIN qui est également sortie elle du processus de la primaire, ce n'est pas très intéressant ; et par ailleurs, pour répondre très franchement à votre question, oui nous il s'avère que nous soutenons le président de la République d'ailleurs je ne sais pas ce qu'il fera - mais moi je souhaite qu'il soit candidat parce que d'évidence c'est le meilleur candidat pour la gauche et les écologistes.
FRÉDÉRIC RIVIERE
Najat VALLAUD-BELKACEM croit savoir qu'il le serait, elle l'a dit : « il sera candidat ». Vous, vous n'avez pas ces infos ?
JEAN-VINCENT PLACE
Ecoutez, moi je ne suis pas là pour avoir les informations et c'est le président de la République qui décidera en temps et en heure et, à partir de ce moment-là, nous avons le président de la République de la France ce n'est pas un petit pays nous sommes engagés dans des campagnes militaires, nous sommes engagés dans une diplomatie très active dans le monde entier nous sommes engagés dans la lutte contre le terrorisme et vous imaginez bien que le président de la République, même si j'ai beaucoup de respect pour vous les journalistes, ne va pas venir le matin ici chez vous faire des débats avec Clémentine AUTAIN pour savoir quelle est la taille de je ne sais quel trottoir enfin et, pourtant, j'ai le plus grand respect
FREDERIC RIVIERE
Clémentine AUTAIN, au hasard ?
JEAN-VINCENT PLACE
J'ai le plus grand respect pour Clémentine AUTAIN et pour le débat de la taille des trottoirs qui est important, mais si vous voulez je ne pense pas un seul instant que cela tout à fait raisonnable par rapport à la crédibilité de notre pays à l'extérieur. Donc voilà, à un moment, le président de la République est candidat - moi je le souhaite et je le soutiendrai - et sinon oui organisons cette primaire mais avec tout le monde et sans aucune exclusive, sans aucune opprobre au préalable - on n'a pas de leçon à recevoir ni à donner - mais nous n'avons pas à recevoir de leçon de la gauche de la gauche, à savoir si nous aurions droit à un certificat dappartenance à la gauche et authentifié par qui franchement ?
FREDERIC RIVIERE
Jean-Marie LE GUEN, ministre des Relations avec le Parlement et accessoirement médecin de formation, estime qu'il faut réfléchir à la dépénalisation du cannabis c'est une idée qui ressurgit régulièrement vous en pensez quoi ?
JEAN-VINCENT PLACE
Il faut toujours réfléchir, donc c'est bien de réfléchir
FREDERIC RIVIERE
A haute voix ?
JEAN-VINCENT PLACE
Le débat est connu, moi je me suis prononcé depuis longtemps sur le sujet et j'ai même d'ailleurs signé une proposition de loi au Sénat sur cette question-là, pour un grand service public dailleurs de gestion de cette drogue légère - voilà il faut dire les choses telles qu'elles sont avec des termes très froids et très factuels et c'est un problème de santé publique ; c'est un problème aussi de ressources pour l'Etat, parce qu'on en perd beaucoup à laisser cela dans une illégalité totale ; très sincèrement aussi je ne crois pas que ça soit le moment de revenir sur ce débat et surtout en matière gouvernementale.
FREDERIC RIVIERE
Merci Jean-Vincent PLACE, bonne journée.
INTERVENANT
Jean-Vincent PLACE, secrétaire d'Etat en charge de la Réforme de l'Etat et de la Simplification ! Et à propos de ce débat, le porte-parole du gouvernement Stéphane LE FOLL vient de le refermer : « le gouvernement n'envisage pas de légaliser le cannabis, ce n'est pas la position du gouvernement » dit-il.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 15 avril 2016