Texte intégral
(...)
Mesdames et Messieurs, comme l'a dit Igor Ivanov, notre rendez-vous était déjà fixé depuis quelque temps. Mais il prend évidemment un sens différent dans ce contexte nouveau. Après les attentats du 11 septembre, nos deux pays ont exprimé immédiatement une profonde compassion et une pleine solidarité avec le peuple américain. Nous en avons parlé, nous avons réaffirmé notre volonté de lutter contre le terrorisme. Mais pas uniquement contre les manifestations du terrorisme, mais aussi contre tout ce qui l'alimente. Ca peut être des situations, ça peut être des idéologies, ça peut être des financements, ça peut être beaucoup de choses. En tous cas il faut être implacable dans cette lutte. L'objectif doit être d'arracher les racines du terrorisme. Nous avons parlé de ce que la France, de ce que la Russie et tous les autres pays concernés peuvent faire à cet égard. Nous avons parlé des questions touchant à la stabilité stratégique. Nous sommes au début d'une période où il y aura des rencontres américano-russes, notamment, très importantes. Nous avons parlé de la façon dont les Européens et les Russes pouvaient ensemble concourir à la stabilité dans les Balkans. Et nous avons évidemment évoqué aussi le Proche-Orient. Notre discussion continuera après sur d'autres questions internationales et quelques sujets bilatéraux. Et naturellement, nous la poursuivrons à New York dans quelques jours.
Q - Doit-on répondre par la force à ce qui s'est passé aux Etats-Unis ? Et à quelles conditions le recours à la force est-il possible ?
R - Après l'agression sans précédent dont ils ont été victimes, on doit s'attendre évidemment à ce que les Etats-Unis répliquent. D'ailleurs, le président Bush l'a annoncé. Quand le feront-ils ? Comment ? Nous n'en savons rien. Je suppose que, dans un premier temps, les Etats-Unis feront part à leurs partenaires des conclusions auxquelles les enquêtes ont abouti. Après on verra.
Q - Aujourd'hui des informations indiquent que l'OTAN prépare une opération militaire en Afghanistan. Pouvez-vous confirmer ou démentir ces informations ?
R - L'OTAN a démenti cette information.
Q - La situation et les attentats aux Etats-Unis sont aujourd'hui discutés entre l'administration américaine et l'OTAN, entre l'administration américaine et l'Union européenne. N'avez-vous pas l'impression que le Conseil de sécurité de l'ONU a été oublié ?
R - En ce qui me concerne, je rappellerai que chacun de ces organismes a son rôle propre. Les quinze ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne ont exprimé leur solidarité. Dans le cadre de l'OTAN, les Alliés ont exprimé de façon plus politique leur solidarité. Et je pense que le Conseil de sécurité est une instance tout à fait adéquate pour renforcer la lutte mondiale contre le terrorisme sur des bases admises par tous.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 18 septembre 2001)
Mesdames et Messieurs, comme l'a dit Igor Ivanov, notre rendez-vous était déjà fixé depuis quelque temps. Mais il prend évidemment un sens différent dans ce contexte nouveau. Après les attentats du 11 septembre, nos deux pays ont exprimé immédiatement une profonde compassion et une pleine solidarité avec le peuple américain. Nous en avons parlé, nous avons réaffirmé notre volonté de lutter contre le terrorisme. Mais pas uniquement contre les manifestations du terrorisme, mais aussi contre tout ce qui l'alimente. Ca peut être des situations, ça peut être des idéologies, ça peut être des financements, ça peut être beaucoup de choses. En tous cas il faut être implacable dans cette lutte. L'objectif doit être d'arracher les racines du terrorisme. Nous avons parlé de ce que la France, de ce que la Russie et tous les autres pays concernés peuvent faire à cet égard. Nous avons parlé des questions touchant à la stabilité stratégique. Nous sommes au début d'une période où il y aura des rencontres américano-russes, notamment, très importantes. Nous avons parlé de la façon dont les Européens et les Russes pouvaient ensemble concourir à la stabilité dans les Balkans. Et nous avons évidemment évoqué aussi le Proche-Orient. Notre discussion continuera après sur d'autres questions internationales et quelques sujets bilatéraux. Et naturellement, nous la poursuivrons à New York dans quelques jours.
Q - Doit-on répondre par la force à ce qui s'est passé aux Etats-Unis ? Et à quelles conditions le recours à la force est-il possible ?
R - Après l'agression sans précédent dont ils ont été victimes, on doit s'attendre évidemment à ce que les Etats-Unis répliquent. D'ailleurs, le président Bush l'a annoncé. Quand le feront-ils ? Comment ? Nous n'en savons rien. Je suppose que, dans un premier temps, les Etats-Unis feront part à leurs partenaires des conclusions auxquelles les enquêtes ont abouti. Après on verra.
Q - Aujourd'hui des informations indiquent que l'OTAN prépare une opération militaire en Afghanistan. Pouvez-vous confirmer ou démentir ces informations ?
R - L'OTAN a démenti cette information.
Q - La situation et les attentats aux Etats-Unis sont aujourd'hui discutés entre l'administration américaine et l'OTAN, entre l'administration américaine et l'Union européenne. N'avez-vous pas l'impression que le Conseil de sécurité de l'ONU a été oublié ?
R - En ce qui me concerne, je rappellerai que chacun de ces organismes a son rôle propre. Les quinze ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne ont exprimé leur solidarité. Dans le cadre de l'OTAN, les Alliés ont exprimé de façon plus politique leur solidarité. Et je pense que le Conseil de sécurité est une instance tout à fait adéquate pour renforcer la lutte mondiale contre le terrorisme sur des bases admises par tous.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 18 septembre 2001)