Texte intégral
Dans cinq mois, les Français choisiront leur nouveau président.
Depuis des années, ils sont allés de déception en déception. Ils sont les victimes de l'impuissance publique.
Partout où l'État devrait être fort, il est faible.
Il devrait être fort pour assurer la sécurité, faire reculer la délinquance et protéger les victimes.
Il devrait être fort pour assurer l'égalité des chances, garantir un toit à tous et apprendre à lire à tous les enfants.
Il devrait être fort pour nous donner les moyens d'une défense efficace et respectée.
Il devrait être fort pour intégrer les banlieues, aussi bien que pour sauver la ruralité.
Sur tous ces sujets, il est faible, il bavarde, en fait il recule, il n'assume pas.
En revanche, lorsqu'il devrait faire confiance, aider les Français, accompagner les familles, les entreprises, soutenir les initiatives locales pour l'environnement, les associations, il est lourd, il freine, il décourage.
Lorsqu'il devrait écouter et entendre, il est sourd, enfermé dans ses certitudes.
Les Français ont ainsi compris qu'il n'y avait qu'un moyen de se faire entendre : descendre dans la rue ! Les policiers, les femmes de gendarmes aujourd'hui, les infirmières hier, demain les agriculteurs, c'est seulement quand ils sont dans la rue qu'on leur répond, sinon, personne ne les écoute !
Tout cela, c'est le signe d'une démocratie en panne !
Les Français le savent ! À chaque élection, sans exception, depuis vingt ans, les Français renvoient les sortants.
Mais en France, contrairement à toutes les grandes démocraties, les sortants ne sortent jamais ! Ils attendent tranquillement la prochaine élection, pour revenir, identiques à eux-mêmes, avec les mêmes pratiques, les mêmes travers, et les mêmes hommes.
Cette absence de renouvellement, c'est le mal français. Il faut soigner le mal à la racine.
Il faut une relève pour la France !
J'ai la détermination et le courage de ce combat. Parce que je veux la relève pour la France, je présente ma candidature à la Présidence de la République.
La relève, ce sera une génération. Je veux que se lève une génération nouvelle pour aller vers les responsabilités, des femmes et des hommes neufs, qui trouveront honorable et enthousiasmant de prendre en charge les destinées de leur pays.
Le ciment de cette génération de la relève, ce seront ses convictions.
Je veux vous dire lesquelles : pour changer la France, la première nécessité, c'est la diffusion de la responsabilité.
Lorsque les Français veulent se plaindre, ou saisir un responsable, ils ne trouvent jamais personne. C'est le règne de l'irresponsabilité !
Je veux, au contraire, que s'impose partout l'esprit de responsabilité.
En premier lieu, je veux que s'affirme la responsabilité du président de la République. Il est le seul élu par la nation entière au suffrage universel. Il faut qu'il assume, qu'il gouverne, et qu'il réponde du bilan. Il faut sortir du système néfaste dans lequel les présidents disent : " ce n'est pas moi, c'est l'autre ! "
Je suis pour la responsabilité du parlement : élus vraiment présents, qui légifèrent réellement et contrôlent réellement le gouvernement.
Je suis pour la responsabilité des élus locaux, avec des compétences clarifiées et les moyens de leur compétence, par exemple en matière de sécurité.
Je suis pour la responsabilité des entreprises et des syndicats. La refondation de la vie sociale de la France, c'est leur affaire.
Je suis pour des citoyens responsables, disposant de l'information nécessaire, obligeant les pouvoirs à la transparence, et pouvant décider, en dernier ressort, si nécessaire, par référendum.
La génération de la relève refuse de séparer l'économique et le social.
Je refuse d'opposer l'intérêt du salarié et celui de l'entreprise. Quand on oppose l'un à l'autre on nuit à tous les deux. Soutenir l'entreprise, c'est en même temps garantir le salarié.
Un grand pays qui sait valoriser et mobiliser les forces de la création, les forces de la recherche, les forces du travail, c'est un pays capable d'énergie et de performance. La libération des énergies c'est la condition préalable de la solidarité.
La génération de la relève reprendra le flambeau du combat pour l'Europe.
En France, on le voit bien, le nationalisme qu'on croyait oublié est de retour. D'extrême-gauche et d'extrême-droite, il se mobilise et il se regroupe. Notre peuple mérite mieux. Je combattrai ce nationalisme qui isole la France. Le monde a changé : au siècle de l'Euro, et des attentats du World Trade Center, la nostalgie de l'isolement est un piège et une impasse. Je porterai l'idée européenne : un jour, si nous sommes courageux, l'Europe sera dans le monde l'égale des Etats-Unis, cet équilibre changera le monde, et la France sera à l'origine de ce nouvel équilibre.
La génération de la relève, enfin, veut rassembler les Français.
L'Amérique vient de nous montrer ce que peut un grand peuple, lorsqu'il se rassemble pour faire face à de grands risques. Nous aussi, nous avons nos menaces et nos risques, plus difficiles encore à faire reculer !
Je veux être le président qui invite les Français, quand l'essentiel est en jeu, à se rassembler pour être plus forts.
La relève est un besoin et la relève est un devoir !
J'entends bien qu'on me répète : " ce sera difficile, vous partez de loin ". Eh bien tant mieux ! Je relève aussi ce défi ! Dans la vie d'un homme et dans la vie d'un peuple, rien d'important, rien de grand, rien de ce qui vaut la peine n'est jamais facile. C'est parce que c'est difficile que je m'engage. Et c'est parce que cela vaut la peine que nous réussirons.
(source http://www.udf.org, le 28 novembre 2001)
Depuis des années, ils sont allés de déception en déception. Ils sont les victimes de l'impuissance publique.
Partout où l'État devrait être fort, il est faible.
Il devrait être fort pour assurer la sécurité, faire reculer la délinquance et protéger les victimes.
Il devrait être fort pour assurer l'égalité des chances, garantir un toit à tous et apprendre à lire à tous les enfants.
Il devrait être fort pour nous donner les moyens d'une défense efficace et respectée.
Il devrait être fort pour intégrer les banlieues, aussi bien que pour sauver la ruralité.
Sur tous ces sujets, il est faible, il bavarde, en fait il recule, il n'assume pas.
En revanche, lorsqu'il devrait faire confiance, aider les Français, accompagner les familles, les entreprises, soutenir les initiatives locales pour l'environnement, les associations, il est lourd, il freine, il décourage.
Lorsqu'il devrait écouter et entendre, il est sourd, enfermé dans ses certitudes.
Les Français ont ainsi compris qu'il n'y avait qu'un moyen de se faire entendre : descendre dans la rue ! Les policiers, les femmes de gendarmes aujourd'hui, les infirmières hier, demain les agriculteurs, c'est seulement quand ils sont dans la rue qu'on leur répond, sinon, personne ne les écoute !
Tout cela, c'est le signe d'une démocratie en panne !
Les Français le savent ! À chaque élection, sans exception, depuis vingt ans, les Français renvoient les sortants.
Mais en France, contrairement à toutes les grandes démocraties, les sortants ne sortent jamais ! Ils attendent tranquillement la prochaine élection, pour revenir, identiques à eux-mêmes, avec les mêmes pratiques, les mêmes travers, et les mêmes hommes.
Cette absence de renouvellement, c'est le mal français. Il faut soigner le mal à la racine.
Il faut une relève pour la France !
J'ai la détermination et le courage de ce combat. Parce que je veux la relève pour la France, je présente ma candidature à la Présidence de la République.
La relève, ce sera une génération. Je veux que se lève une génération nouvelle pour aller vers les responsabilités, des femmes et des hommes neufs, qui trouveront honorable et enthousiasmant de prendre en charge les destinées de leur pays.
Le ciment de cette génération de la relève, ce seront ses convictions.
Je veux vous dire lesquelles : pour changer la France, la première nécessité, c'est la diffusion de la responsabilité.
Lorsque les Français veulent se plaindre, ou saisir un responsable, ils ne trouvent jamais personne. C'est le règne de l'irresponsabilité !
Je veux, au contraire, que s'impose partout l'esprit de responsabilité.
En premier lieu, je veux que s'affirme la responsabilité du président de la République. Il est le seul élu par la nation entière au suffrage universel. Il faut qu'il assume, qu'il gouverne, et qu'il réponde du bilan. Il faut sortir du système néfaste dans lequel les présidents disent : " ce n'est pas moi, c'est l'autre ! "
Je suis pour la responsabilité du parlement : élus vraiment présents, qui légifèrent réellement et contrôlent réellement le gouvernement.
Je suis pour la responsabilité des élus locaux, avec des compétences clarifiées et les moyens de leur compétence, par exemple en matière de sécurité.
Je suis pour la responsabilité des entreprises et des syndicats. La refondation de la vie sociale de la France, c'est leur affaire.
Je suis pour des citoyens responsables, disposant de l'information nécessaire, obligeant les pouvoirs à la transparence, et pouvant décider, en dernier ressort, si nécessaire, par référendum.
La génération de la relève refuse de séparer l'économique et le social.
Je refuse d'opposer l'intérêt du salarié et celui de l'entreprise. Quand on oppose l'un à l'autre on nuit à tous les deux. Soutenir l'entreprise, c'est en même temps garantir le salarié.
Un grand pays qui sait valoriser et mobiliser les forces de la création, les forces de la recherche, les forces du travail, c'est un pays capable d'énergie et de performance. La libération des énergies c'est la condition préalable de la solidarité.
La génération de la relève reprendra le flambeau du combat pour l'Europe.
En France, on le voit bien, le nationalisme qu'on croyait oublié est de retour. D'extrême-gauche et d'extrême-droite, il se mobilise et il se regroupe. Notre peuple mérite mieux. Je combattrai ce nationalisme qui isole la France. Le monde a changé : au siècle de l'Euro, et des attentats du World Trade Center, la nostalgie de l'isolement est un piège et une impasse. Je porterai l'idée européenne : un jour, si nous sommes courageux, l'Europe sera dans le monde l'égale des Etats-Unis, cet équilibre changera le monde, et la France sera à l'origine de ce nouvel équilibre.
La génération de la relève, enfin, veut rassembler les Français.
L'Amérique vient de nous montrer ce que peut un grand peuple, lorsqu'il se rassemble pour faire face à de grands risques. Nous aussi, nous avons nos menaces et nos risques, plus difficiles encore à faire reculer !
Je veux être le président qui invite les Français, quand l'essentiel est en jeu, à se rassembler pour être plus forts.
La relève est un besoin et la relève est un devoir !
J'entends bien qu'on me répète : " ce sera difficile, vous partez de loin ". Eh bien tant mieux ! Je relève aussi ce défi ! Dans la vie d'un homme et dans la vie d'un peuple, rien d'important, rien de grand, rien de ce qui vaut la peine n'est jamais facile. C'est parce que c'est difficile que je m'engage. Et c'est parce que cela vaut la peine que nous réussirons.
(source http://www.udf.org, le 28 novembre 2001)