Texte intégral
La ministre des affaires sociales et de la santé, la secrétaire dEtat chargée des personnes handicapées et de la lutte contre lexclusion et la secrétaire dEtat chargée de la formation professionnelle et de lapprentissage ont présenté une communication portant sur les premières étapes de la réforme des minima sociaux.
A la demande du Premier ministre, le député Christophe Sirugue a conduit une mission visant à proposer une réforme des minima sociaux, en associant à ses travaux des représentants des collectivités territoriales, du secteur associatif, des organismes de protection sociale et des administrations. A la suite de la remise de ses conclusions le 18 avril 2016, le Premier ministre a décidé la mise en uvre rapide de mesures de simplification et dharmonisation des prestations sociales. Il a aussi demandé à la ministre des affaires sociales et de la santé, en lien avec les autres ministres concernés, de travailler à une réforme dampleur permettant de créer, à plus long terme, une couverture socle commune, quel que soit lâge des bénéficiaires
Concernant les mesures pouvant être mises en uvre à court terme, un plan complet sera présenté à la rentrée et décliné dans les lois financières, selon quatre orientations :
Simplifier laccès aux prestations pour lutter contre le « non recours » et permettre à tous les bénéficiaires daccéder le plus simplement possible à leurs droits.
Un nouveau portail numérique des droits sociaux sera déployé au début de lannée 2017 et les possibilités de démarches en ligne seront étendues.
Selon le principe du « dites-le nous une fois », des travaux permettront de ne plus demander aux personnes de déclarer des informations déjà connues dune administration, ni de fournir des pièces justificatives. Lenjeu est de réduire de façon drastique les formulaires et les pièces demandées, au-delà des seuls minima sociaux, pour les aides au logement, la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C) ou laide à lacquisition dune complémentaire santé (ACS).
Mieux articuler les minima sociaux et la reprise dactivité dans le prolongement de la création de la prime dactivité.
Les possibilités de cumul entre les revenus dactivité et certains minimas sociaux (revenu de solidarité active - RSA et allocation de solidarité spécifique ASS, en particulier) seront réexaminées afin de rendre le système plus clair, de favoriser le recours à la prime dactivité et de limiter les démarches. Afin de garantir aux bénéficiaires des prestations plus stables et de diminuer les récupérations de trop versés qui sont source dincompréhensions et de difficultés pour les bénéficiaires, les règles dévolution du RSA lors des reprises dactivité, à la naissance dun enfant ou encore en cas dunion ou de séparation, seront revues. Un travail spécifique est mené afin daméliorer laccès des travailleurs indépendants au revenu de solidarité active et à la prime dactivité. Lallocation temporaire dattente sera réexaminée, pour tenir compte de la création de lallocation pour demandeur dasile et de la mise en place du parcours contractualisé daccompagnement vers lautonomie et lemploi pour les jeunes.
Mieux accompagner les personnes handicapées.
Les démarches administratives des personnes handicapées seront allégées afin de mieux mobiliser les maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) sur laccompagnement des personnes : ainsi, comme la annoncé le Président de la République lors de la conférence nationale du handicap, les bénéficiaires de lallocation adulte handicapé (AAH) dont le handicap est particulièrement grave et stable pourront se voir accorder lallocation pour une durée de 20 ans, sévitant ainsi des démarches de renouvellement. Les démarches des personnes handicapées au moment du départ en retraite seront revues, afin déviter à des personnes particulièrement fragiles de conduire différentes démarches et pour mieux articuler le bénéfice de lAAH et celui dune pension de retraite : certaines personnes handicapées pourront ainsi conserver le bénéfice de lAAH sans avoir à solliciter lallocation de solidarité pour les personnes âgées (ASPA). Les garanties dégalité de traitement des bénéficiaires par les MDPH sur lensemble du territoire seront renforcées. Larticulation entre lAllocation de solidarité spécifique (ASS) et lAAH sera clarifiée. Cette approche sera complétée par une analyse des modalités daccompagnement des travailleurs handicapés en situation de chômage de très longue durée.
Relancer les politiques dinsertion professionnelle et sociale mises en uvre dans les départements.
Le 25 février 2016, le Gouvernement avait proposé, après une demande forte de lAssociation des départements de France (ADF), que lEtat prenne en charge le financement du RSA, à condition que les départements sengagent à renforcer laccompagnement des bénéficiaires vers linsertion et lemploi. Cette proposition na pas été retenue par une majorité de départements représentés au sein de lADF. Les pouvoirs publics doivent néanmoins renforcer laccompagnement des concitoyens les plus fragiles et faciliter leur insertion sociale ainsi que leur retour à lemploi. Etat, collectivités et partenaires associatifs doivent uvrer ensemble afin daméliorer ces politiques.
Le Gouvernement souhaite poursuivre le travail engagé avec l'ADF afin de rechercher un accord national sur le développement des politiques d'insertion avec les départements. Lapproche reposera sur la mise en place dune politique territorialisée afin de répondre au mieux aux besoins des Français. Elle passera par la détermination conjointe de critères quantitatifs et qualitatifs permettant de rendre plus incitatives les modalités dallocation par lEtat des fonds destinés au financement des politiques dinsertion. Elle se concrétiserait dans une démarche contractuelle entre lEtat et chaque département.
Toutes ces actions sont conduites pour mieux protéger et mieux accompagner les plus fragiles. Lefficacité des politiques sociales est un élément essentiel de la solidarité qui unit au sein de la République. Le Gouvernement rejette toute stigmatisation et récuse la rhétorique de lassistanat. Il assume pleinement sa responsabilité daccompagner les plus vulnérables pour quils accèdent à leurs droits et à de nouvelles opportunités sociales et professionnelles.Le rapport de Christophe Sirugue invite à repenser les minima sociaux. Il sinscrit dans le prolongement du plan pluriannuel de lutte contre la pauvreté pour linclusion sociale et de la création de la prime dactivité. Le Gouvernement est déterminé à mener à bien ce chantier de simplification et de renforcement du système de solidarité afin que tous les Français soient soutenus à la mesure de leurs besoins.
A la demande du Premier ministre, le député Christophe Sirugue a conduit une mission visant à proposer une réforme des minima sociaux, en associant à ses travaux des représentants des collectivités territoriales, du secteur associatif, des organismes de protection sociale et des administrations. A la suite de la remise de ses conclusions le 18 avril 2016, le Premier ministre a décidé la mise en uvre rapide de mesures de simplification et dharmonisation des prestations sociales. Il a aussi demandé à la ministre des affaires sociales et de la santé, en lien avec les autres ministres concernés, de travailler à une réforme dampleur permettant de créer, à plus long terme, une couverture socle commune, quel que soit lâge des bénéficiaires
Concernant les mesures pouvant être mises en uvre à court terme, un plan complet sera présenté à la rentrée et décliné dans les lois financières, selon quatre orientations :
Simplifier laccès aux prestations pour lutter contre le « non recours » et permettre à tous les bénéficiaires daccéder le plus simplement possible à leurs droits.
Un nouveau portail numérique des droits sociaux sera déployé au début de lannée 2017 et les possibilités de démarches en ligne seront étendues.
Selon le principe du « dites-le nous une fois », des travaux permettront de ne plus demander aux personnes de déclarer des informations déjà connues dune administration, ni de fournir des pièces justificatives. Lenjeu est de réduire de façon drastique les formulaires et les pièces demandées, au-delà des seuls minima sociaux, pour les aides au logement, la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C) ou laide à lacquisition dune complémentaire santé (ACS).
Mieux articuler les minima sociaux et la reprise dactivité dans le prolongement de la création de la prime dactivité.
Les possibilités de cumul entre les revenus dactivité et certains minimas sociaux (revenu de solidarité active - RSA et allocation de solidarité spécifique ASS, en particulier) seront réexaminées afin de rendre le système plus clair, de favoriser le recours à la prime dactivité et de limiter les démarches. Afin de garantir aux bénéficiaires des prestations plus stables et de diminuer les récupérations de trop versés qui sont source dincompréhensions et de difficultés pour les bénéficiaires, les règles dévolution du RSA lors des reprises dactivité, à la naissance dun enfant ou encore en cas dunion ou de séparation, seront revues. Un travail spécifique est mené afin daméliorer laccès des travailleurs indépendants au revenu de solidarité active et à la prime dactivité. Lallocation temporaire dattente sera réexaminée, pour tenir compte de la création de lallocation pour demandeur dasile et de la mise en place du parcours contractualisé daccompagnement vers lautonomie et lemploi pour les jeunes.
Mieux accompagner les personnes handicapées.
Les démarches administratives des personnes handicapées seront allégées afin de mieux mobiliser les maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) sur laccompagnement des personnes : ainsi, comme la annoncé le Président de la République lors de la conférence nationale du handicap, les bénéficiaires de lallocation adulte handicapé (AAH) dont le handicap est particulièrement grave et stable pourront se voir accorder lallocation pour une durée de 20 ans, sévitant ainsi des démarches de renouvellement. Les démarches des personnes handicapées au moment du départ en retraite seront revues, afin déviter à des personnes particulièrement fragiles de conduire différentes démarches et pour mieux articuler le bénéfice de lAAH et celui dune pension de retraite : certaines personnes handicapées pourront ainsi conserver le bénéfice de lAAH sans avoir à solliciter lallocation de solidarité pour les personnes âgées (ASPA). Les garanties dégalité de traitement des bénéficiaires par les MDPH sur lensemble du territoire seront renforcées. Larticulation entre lAllocation de solidarité spécifique (ASS) et lAAH sera clarifiée. Cette approche sera complétée par une analyse des modalités daccompagnement des travailleurs handicapés en situation de chômage de très longue durée.
Relancer les politiques dinsertion professionnelle et sociale mises en uvre dans les départements.
Le 25 février 2016, le Gouvernement avait proposé, après une demande forte de lAssociation des départements de France (ADF), que lEtat prenne en charge le financement du RSA, à condition que les départements sengagent à renforcer laccompagnement des bénéficiaires vers linsertion et lemploi. Cette proposition na pas été retenue par une majorité de départements représentés au sein de lADF. Les pouvoirs publics doivent néanmoins renforcer laccompagnement des concitoyens les plus fragiles et faciliter leur insertion sociale ainsi que leur retour à lemploi. Etat, collectivités et partenaires associatifs doivent uvrer ensemble afin daméliorer ces politiques.
Le Gouvernement souhaite poursuivre le travail engagé avec l'ADF afin de rechercher un accord national sur le développement des politiques d'insertion avec les départements. Lapproche reposera sur la mise en place dune politique territorialisée afin de répondre au mieux aux besoins des Français. Elle passera par la détermination conjointe de critères quantitatifs et qualitatifs permettant de rendre plus incitatives les modalités dallocation par lEtat des fonds destinés au financement des politiques dinsertion. Elle se concrétiserait dans une démarche contractuelle entre lEtat et chaque département.
Toutes ces actions sont conduites pour mieux protéger et mieux accompagner les plus fragiles. Lefficacité des politiques sociales est un élément essentiel de la solidarité qui unit au sein de la République. Le Gouvernement rejette toute stigmatisation et récuse la rhétorique de lassistanat. Il assume pleinement sa responsabilité daccompagner les plus vulnérables pour quils accèdent à leurs droits et à de nouvelles opportunités sociales et professionnelles.Le rapport de Christophe Sirugue invite à repenser les minima sociaux. Il sinscrit dans le prolongement du plan pluriannuel de lutte contre la pauvreté pour linclusion sociale et de la création de la prime dactivité. Le Gouvernement est déterminé à mener à bien ce chantier de simplification et de renforcement du système de solidarité afin que tous les Français soient soutenus à la mesure de leurs besoins.