Texte intégral
Monsieur le préfet,
Madame la maire,
Monsieur le directeur de NewCorp,
Mesdames et messieurs les membres du Conseil d'Administration du Centre Européen d'Excellence en Biomimétisme de Senlis,
Mesdames et messieurs,
Je vous prie tout d'abord de bien vouloir m'excuser de ne pouvoir être avec vous aujourd'hui que pour cette séquence d'ouverture de votre rassemblement annuel des acteurs et des parties prenantes du Biomimétisme. Les contraintes de mon agenda m'imposent de repartir dès après cette ouverture, et croyez bien que je le regrette profondément.
J'ai pour autant tenu à être parmi vous aujourd'hui. Parce que ce rendez-vous revêt à mes yeux une importance particulière : il illustre en effet une raison peu connue de préserver et reconquérir la biodiversité.
Lorsqu'on me demande de donner une définition de la biodiversité, je réponds souvent « C'est le tissu du vivant », et je précise que ce tissu est composé d'innombrables fibres végétales, animales, géologiques ou génétiques qui contribuent, chacune, à la solidité du tout. Que certaines de ces fibres se distendent ou disparaissent, et c'est la vie elle-même qui s'en trouve modifiée, voire menacée.
Or, du fait des activités humaines, sous l'effet de modifications d'habitats, de surconsommation de ressources, des pollutions, d'espèces exotiques invasives, du réchauffement climatique, le taux de disparition des espèces naturelles atteint des seuils qui rendent impossible leur régénération : des fibres se délitent, rompent, disparaissent.
Et la qualité de la vie, la vie elle-même s'en trouvent menacées.
Le rythme actuel de disparition des espèces animales et végétales est 100 à 1000 fois supérieur au taux naturel d'extinction ! Répondre à ce défi, c'est notre objectif, parce que c'est, au sens premier du terme, une question vitale. Cette conscience n'est malheureusement pas encore inscrite dans les esprits comme l'est celle des dangers du réchauffement climatique.
Cela tient à mon sens à deux facteurs qui se cumulent : le premier est qu'il est difficile de convaincre de la nocivité du niveau de nos prélèvements sur la nature, qu'il s'agisse de destruction d'espaces ou d'espèces, dès lors que cette nature a des capacités de régénération.
Parler de la consommation d'une ressource finie, c'est simple et c'est facilement explicable : lorsque la ressource est épuisée, elle est épuisée. D'une certaine manière, la baisse du stock est perceptible et on peut en suivre l'évolution sans trop de difficultés.
Mais parler d'une ressource qui se régénère d'elle-même est plus difficile : La nature possède des capacités importantes pour se restaurer, grâce à sa diversité, à condition tout de même qu'on ne l'ait pas trop gravement endommagée.
Or, sur beaucoup de points, nous avons dépassé un seuil : le seuil au-delà duquel la régénération n'est pas suffisante pour compenser les destructions que nous causons à la nature. Et cela, c'est difficile à faire admettre.
Ça l'est d'autant plus qu'on se heurte parfois à une croyance, la croyance en un progrès illimité qui permettrait, comme par enchantement, de faire reculer ce seuil au-delà duquel la régénération naturelle ne peut plus produire ses effets. On a alors droit aux oppositions caricaturales, comme notre société aime à en produire tant, entre écologistes forcément partisans d'un retour à l'âge de pierre et partisans d'une Science capable de bousculer les mécanismes naturels, de les booster et d'en reculer les limites. Cette opposition délétère, il faut la combattre, car elle ne mène à rien.
Et la manifestation d'aujourd'hui permet précisément de réconcilier ces deux termes que certains s'ingénient à opposer : l'écologie et la science, la protection de la biodiversité et le progrès et l'innovation. Vous apportez la preuve qu'il est essentiel d'étudier, observer, comprendre la biodiversité : cela permet à la fois d'entrevoir sa richesse, son génie, et tout ce qu'elle peut nous apporter.
Le biomimétisme n'est pas à proprement parler une manière directe de préserver ou protéger la biodiversité. Mais cela démontre à nouveau tout l'intérêt d'avoir une biodiversité riche et qui peut évoluer et se développer et inspirer les Hommes dans leurs choix technologiques.
Le biomimétisme c'est la nature au service de la science, de l'industrie, de l'architecture, et de tant d'activités humaines encore ; c'est bénéficier des innovations que la nature a développées et testées depuis des millions d'années.
Dans bien des domaines, les phénomènes naturels que vous examinez et dont vous vous inspirez ont bénéficié de millions d'années de recherche et développement gratuite, j'allais dire à ciel ouvert. Et ces phénomènes dont vous vous inspirez constituent bien souvent des réponses particulièrement adaptées à l'autre grand enjeu écologique : celui du dérèglement climatique et de la nécessaire baisse de l'appel aux énergies carbonées.
Les produits ou méthodes qui sont issus du biomimétisme sont souvent moins consommateurs en ressources, plus efficaces, plus résistants et durables. C'est doublement logique : d'abord, parce que la nature, dont vous vous inspirez, est elle-même, par contrainte, économe en énergie et en ressources, mais également parce qu'il serait paradoxal de voir des activités inspirées par la nature contribuer, par les matériaux ou les process utilisés, à sa dégradation. S'inspirer des mécanismes naturels pour mettre en oeuvre des solutions technologiques, urbanistiques, industrielles n'est certes pas nouveau. C'est même une constante de l'histoire de l'Humanité.
Mais le biomimétisme, en cela qu'il cherche à mettre en pratique cette démarche de manière consciente et déterminée constitue une nouvelle aventure humaine. Une aventure qui ici rassemble scientifiques, entrepreneurs, organismes de développement, collectivités. Cette synergie, je veux la saluer et m'y arrêter quelques instants.
Mesdames et messieurs, il est souvent de bon ton de critiquer notre pays, de le dénigrer, d'en sous-estimer les potentialités. Et pourtant. Pourtant l'exemple de votre projet de territoire illustre les ressources, les talents, les énergies qui font gagner la France, souvent sans que la France en prenne elle-même conscience.
Je veux saluer, madame la maire, la capacité qu'a eu votre territoire à surmonter le traumatisme, car c'en est toujours un, de la fin d'une activité, pour en créer une nouvelle, résolument tournée vers l'avenir. Cet aspect des choses prend pour moi, qui suis issue d'une région minière du Nord de la France, un sens tout particulier.
Certes, ici, la nature de l'activité, militaire, donc maîtrisée par l'Etat, a permis cette anticipation. Vous avez pu mettre en oeuvre un audacieux Plan Local de Redynamisation avec le Ministère de la Défense, suite à la fermeture de la caserne militaire du quartier Ordener.
La société et l'activité économique ont, comme la nature, des capacités de régénération et d'évolution, d'adaptation aux temps. Mais pour cela il est un ingrédient qui ne doit rien à la nature, et tout à la culture : cela s'appelle la volonté, et en l'occurrence la volonté politique.
Je veux rendre hommage à celles et à ceux qui, ici, ont eu cette volonté, et saluer celles et ceux qui la font vivre au quotidien. Le projet autour du site de Senlis montre que l'on peut redynamiser un territoire, lui donner un nouvel avenir sur la base de la biodiversité. Que le vivant peut fédérer collectivités, Etat, entreprises, scientifiques, étudiants, associations. C'est une belle leçon. Et cette leçon, je veux également en souligner le caractère international. Car votre projet est un projet européen, et votre campus le premier en Europe dédié au biomimétisme.
C'est là de nouveau une réponse aux déclinistes de tous poils qui passent leur vie, depuis leur salon parisien, à dénigrer notre pays, et à remettre en doute son rayonnement académique, scientifique, technologique ou industriel. Croyez-en quelqu'un qui, pour les besoins de sa fonction, est amenée à multiplier les déplacements en France.
Etre en charge de la biodiversité, ce n'est pas seulement travailler à l'élaboration d'une loi ambitieuse qui va, entre autres, interdire les néonicotinoïdes tueurs d'abeilles, 40 ans après la première grande loi sur la nature de 1976, ce n'est pas seulement travailler à la création d'une Agence Française de la Biodiversité unique en Europe par ses compétences et son champ d'action.
C'est aussi aller sur le terrain, visiter des parcs naturels régionaux dans lesquels 300.000 entreprises développent leurs activités, entretiennent et créent l'emploi, c'est visiter des sites industriels ou tertiaires qui mettent à profit les mécanismes de la nature pour élaborer des solutions d'isolation, de traitement des déchets, c'est rencontrer des chercheurs, des ingénieurs et des agents de l'environnement qui, par la gestion des espaces naturels, contribuent à maîtriser les risques d'inondations. C'est réaliser le lien entre protection de la biodiversité et activités économiques, innovation, et rayonnement de notre pays. Et cette innovation, l'Etat entend la soutenir.
Je ne peux qu'inviter les entreprises présentes à être attentives à la publication prochaine d'un nouvel appel à projets, au titre du plan d'investissements d'avenir, qui comportera, comme ce fut le cas pour les deux premiers, un volet biodiversité.
Et, de la même façon, je vous incite à inscrire vos actions, elles y ont naturellement toute leur place, dans la stratégie nationale pour la Biodiversité, qui va dans les prochaines semaines procéder à un appel à initiatives à labelliser, afin de donner corps à la mobilisation nationale de la société civile, associations et entreprises, en faveur de la protection et de la préservation de la biodiversité.
Mais au-delà des financements d'Etat dont je sais qu'ils sont essentiels pour vous, mais qui ont été déjà en partie assurés par l'accompagnement à la transition du site sur lequel nous nous trouvons , au-delà des labels qui permettent de valoriser une action et de mieux la faire connaître, il y a aussi, tout simplement, la reconnaissance.
Cette reconnaissance j'ai tenu à vous l'apporter aujourd'hui au nom du gouvernement, en ouverture de votre rendez-vous. J'espère que les échanges que vous nouerez, à l'occasion de vos conférences, tables rondes, débats, démonstrations de produits et prototypes, ateliers, j'espère que les synergies que vous dessinerez permettront d'accélérer le développement de vos projets.
Le tout, bien évidemment, comme le disent désormais les économistes qui eux aussi font du biomimetisme sans le savoir, dans une logique de fertilisation croisée.
Bon Biomimexpo 2016, et merci pour votre accueil !Source http://www.developpement-durable.gouv.fr, le 7 juillet 2016
Madame la maire,
Monsieur le directeur de NewCorp,
Mesdames et messieurs les membres du Conseil d'Administration du Centre Européen d'Excellence en Biomimétisme de Senlis,
Mesdames et messieurs,
Je vous prie tout d'abord de bien vouloir m'excuser de ne pouvoir être avec vous aujourd'hui que pour cette séquence d'ouverture de votre rassemblement annuel des acteurs et des parties prenantes du Biomimétisme. Les contraintes de mon agenda m'imposent de repartir dès après cette ouverture, et croyez bien que je le regrette profondément.
J'ai pour autant tenu à être parmi vous aujourd'hui. Parce que ce rendez-vous revêt à mes yeux une importance particulière : il illustre en effet une raison peu connue de préserver et reconquérir la biodiversité.
Lorsqu'on me demande de donner une définition de la biodiversité, je réponds souvent « C'est le tissu du vivant », et je précise que ce tissu est composé d'innombrables fibres végétales, animales, géologiques ou génétiques qui contribuent, chacune, à la solidité du tout. Que certaines de ces fibres se distendent ou disparaissent, et c'est la vie elle-même qui s'en trouve modifiée, voire menacée.
Or, du fait des activités humaines, sous l'effet de modifications d'habitats, de surconsommation de ressources, des pollutions, d'espèces exotiques invasives, du réchauffement climatique, le taux de disparition des espèces naturelles atteint des seuils qui rendent impossible leur régénération : des fibres se délitent, rompent, disparaissent.
Et la qualité de la vie, la vie elle-même s'en trouvent menacées.
Le rythme actuel de disparition des espèces animales et végétales est 100 à 1000 fois supérieur au taux naturel d'extinction ! Répondre à ce défi, c'est notre objectif, parce que c'est, au sens premier du terme, une question vitale. Cette conscience n'est malheureusement pas encore inscrite dans les esprits comme l'est celle des dangers du réchauffement climatique.
Cela tient à mon sens à deux facteurs qui se cumulent : le premier est qu'il est difficile de convaincre de la nocivité du niveau de nos prélèvements sur la nature, qu'il s'agisse de destruction d'espaces ou d'espèces, dès lors que cette nature a des capacités de régénération.
Parler de la consommation d'une ressource finie, c'est simple et c'est facilement explicable : lorsque la ressource est épuisée, elle est épuisée. D'une certaine manière, la baisse du stock est perceptible et on peut en suivre l'évolution sans trop de difficultés.
Mais parler d'une ressource qui se régénère d'elle-même est plus difficile : La nature possède des capacités importantes pour se restaurer, grâce à sa diversité, à condition tout de même qu'on ne l'ait pas trop gravement endommagée.
Or, sur beaucoup de points, nous avons dépassé un seuil : le seuil au-delà duquel la régénération n'est pas suffisante pour compenser les destructions que nous causons à la nature. Et cela, c'est difficile à faire admettre.
Ça l'est d'autant plus qu'on se heurte parfois à une croyance, la croyance en un progrès illimité qui permettrait, comme par enchantement, de faire reculer ce seuil au-delà duquel la régénération naturelle ne peut plus produire ses effets. On a alors droit aux oppositions caricaturales, comme notre société aime à en produire tant, entre écologistes forcément partisans d'un retour à l'âge de pierre et partisans d'une Science capable de bousculer les mécanismes naturels, de les booster et d'en reculer les limites. Cette opposition délétère, il faut la combattre, car elle ne mène à rien.
Et la manifestation d'aujourd'hui permet précisément de réconcilier ces deux termes que certains s'ingénient à opposer : l'écologie et la science, la protection de la biodiversité et le progrès et l'innovation. Vous apportez la preuve qu'il est essentiel d'étudier, observer, comprendre la biodiversité : cela permet à la fois d'entrevoir sa richesse, son génie, et tout ce qu'elle peut nous apporter.
Le biomimétisme n'est pas à proprement parler une manière directe de préserver ou protéger la biodiversité. Mais cela démontre à nouveau tout l'intérêt d'avoir une biodiversité riche et qui peut évoluer et se développer et inspirer les Hommes dans leurs choix technologiques.
Le biomimétisme c'est la nature au service de la science, de l'industrie, de l'architecture, et de tant d'activités humaines encore ; c'est bénéficier des innovations que la nature a développées et testées depuis des millions d'années.
Dans bien des domaines, les phénomènes naturels que vous examinez et dont vous vous inspirez ont bénéficié de millions d'années de recherche et développement gratuite, j'allais dire à ciel ouvert. Et ces phénomènes dont vous vous inspirez constituent bien souvent des réponses particulièrement adaptées à l'autre grand enjeu écologique : celui du dérèglement climatique et de la nécessaire baisse de l'appel aux énergies carbonées.
Les produits ou méthodes qui sont issus du biomimétisme sont souvent moins consommateurs en ressources, plus efficaces, plus résistants et durables. C'est doublement logique : d'abord, parce que la nature, dont vous vous inspirez, est elle-même, par contrainte, économe en énergie et en ressources, mais également parce qu'il serait paradoxal de voir des activités inspirées par la nature contribuer, par les matériaux ou les process utilisés, à sa dégradation. S'inspirer des mécanismes naturels pour mettre en oeuvre des solutions technologiques, urbanistiques, industrielles n'est certes pas nouveau. C'est même une constante de l'histoire de l'Humanité.
Mais le biomimétisme, en cela qu'il cherche à mettre en pratique cette démarche de manière consciente et déterminée constitue une nouvelle aventure humaine. Une aventure qui ici rassemble scientifiques, entrepreneurs, organismes de développement, collectivités. Cette synergie, je veux la saluer et m'y arrêter quelques instants.
Mesdames et messieurs, il est souvent de bon ton de critiquer notre pays, de le dénigrer, d'en sous-estimer les potentialités. Et pourtant. Pourtant l'exemple de votre projet de territoire illustre les ressources, les talents, les énergies qui font gagner la France, souvent sans que la France en prenne elle-même conscience.
Je veux saluer, madame la maire, la capacité qu'a eu votre territoire à surmonter le traumatisme, car c'en est toujours un, de la fin d'une activité, pour en créer une nouvelle, résolument tournée vers l'avenir. Cet aspect des choses prend pour moi, qui suis issue d'une région minière du Nord de la France, un sens tout particulier.
Certes, ici, la nature de l'activité, militaire, donc maîtrisée par l'Etat, a permis cette anticipation. Vous avez pu mettre en oeuvre un audacieux Plan Local de Redynamisation avec le Ministère de la Défense, suite à la fermeture de la caserne militaire du quartier Ordener.
La société et l'activité économique ont, comme la nature, des capacités de régénération et d'évolution, d'adaptation aux temps. Mais pour cela il est un ingrédient qui ne doit rien à la nature, et tout à la culture : cela s'appelle la volonté, et en l'occurrence la volonté politique.
Je veux rendre hommage à celles et à ceux qui, ici, ont eu cette volonté, et saluer celles et ceux qui la font vivre au quotidien. Le projet autour du site de Senlis montre que l'on peut redynamiser un territoire, lui donner un nouvel avenir sur la base de la biodiversité. Que le vivant peut fédérer collectivités, Etat, entreprises, scientifiques, étudiants, associations. C'est une belle leçon. Et cette leçon, je veux également en souligner le caractère international. Car votre projet est un projet européen, et votre campus le premier en Europe dédié au biomimétisme.
C'est là de nouveau une réponse aux déclinistes de tous poils qui passent leur vie, depuis leur salon parisien, à dénigrer notre pays, et à remettre en doute son rayonnement académique, scientifique, technologique ou industriel. Croyez-en quelqu'un qui, pour les besoins de sa fonction, est amenée à multiplier les déplacements en France.
Etre en charge de la biodiversité, ce n'est pas seulement travailler à l'élaboration d'une loi ambitieuse qui va, entre autres, interdire les néonicotinoïdes tueurs d'abeilles, 40 ans après la première grande loi sur la nature de 1976, ce n'est pas seulement travailler à la création d'une Agence Française de la Biodiversité unique en Europe par ses compétences et son champ d'action.
C'est aussi aller sur le terrain, visiter des parcs naturels régionaux dans lesquels 300.000 entreprises développent leurs activités, entretiennent et créent l'emploi, c'est visiter des sites industriels ou tertiaires qui mettent à profit les mécanismes de la nature pour élaborer des solutions d'isolation, de traitement des déchets, c'est rencontrer des chercheurs, des ingénieurs et des agents de l'environnement qui, par la gestion des espaces naturels, contribuent à maîtriser les risques d'inondations. C'est réaliser le lien entre protection de la biodiversité et activités économiques, innovation, et rayonnement de notre pays. Et cette innovation, l'Etat entend la soutenir.
Je ne peux qu'inviter les entreprises présentes à être attentives à la publication prochaine d'un nouvel appel à projets, au titre du plan d'investissements d'avenir, qui comportera, comme ce fut le cas pour les deux premiers, un volet biodiversité.
Et, de la même façon, je vous incite à inscrire vos actions, elles y ont naturellement toute leur place, dans la stratégie nationale pour la Biodiversité, qui va dans les prochaines semaines procéder à un appel à initiatives à labelliser, afin de donner corps à la mobilisation nationale de la société civile, associations et entreprises, en faveur de la protection et de la préservation de la biodiversité.
Mais au-delà des financements d'Etat dont je sais qu'ils sont essentiels pour vous, mais qui ont été déjà en partie assurés par l'accompagnement à la transition du site sur lequel nous nous trouvons , au-delà des labels qui permettent de valoriser une action et de mieux la faire connaître, il y a aussi, tout simplement, la reconnaissance.
Cette reconnaissance j'ai tenu à vous l'apporter aujourd'hui au nom du gouvernement, en ouverture de votre rendez-vous. J'espère que les échanges que vous nouerez, à l'occasion de vos conférences, tables rondes, débats, démonstrations de produits et prototypes, ateliers, j'espère que les synergies que vous dessinerez permettront d'accélérer le développement de vos projets.
Le tout, bien évidemment, comme le disent désormais les économistes qui eux aussi font du biomimetisme sans le savoir, dans une logique de fertilisation croisée.
Bon Biomimexpo 2016, et merci pour votre accueil !Source http://www.developpement-durable.gouv.fr, le 7 juillet 2016