Texte intégral
Monsieur le Ministre du Temps Libre,
Monsieur le Directeur Général de la Caisse des Dépôts et Consignations,
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Administrateurs et représentants des Collèges de Villages-Vacances-Familles,
C'est avec un plaisir tout particulier que j'ai répondu à votre invitation de participer à l'ouverture des travaux du congrès national de votre association.
Les raisons de ma présence parmi vous aujourd'hui sont nombreuses.
Tout d'abord, Monsieur le Directeur Général, je ne saurais oublier la longue et amicale collaboration qui fût la nôtre à l'Hôtel de Matignon où vous fûtes à mes côtés dès la première heure de mon installation comme Premier Ministre.
C'est un moment de l'histoire politique du pays que nous avons vécu ensemble et avec d'autres et c'est un moment qui compte dans une vie.
A ce poste de haute responsabilité, j'ai pu apprécier votre efficacité, votre compétence et la loyauté du grand commis que vous êtes, toutes qualités qu'aujourd'hui, à la tête d'une grande institution que vous avez entrepris de rénover, vous mettez non seulement au service de l'Etat, mais également des collectivités territoriales et du monde associatif, dans le grand mouvement de décentralisation que mon gouvernement a mis en place.
Là encore vous servez la nation avec talent et dévouement, en vous efforçant de développer la vocation et les ambitions de la Caisse des Dépôts au plan de l'aménagement du territoire.
C'est pourquoi je ne saurais manquer, puisque l'occasion m'en est donnée, de vous redire mon estime et ma confiance.
C'est ensuite, Monsieur le Président et Mesdames et Messieurs les Administrateurs et Représentants de Villages-Vacances-Familles, que votre Congrès s'inscrit dans un moment important de la vie de votre association. Je dis important et j'ajoute aussitôt : décisif sans doute.
Créée en 1958, carrefour d'organisations et d'Institutions sociales autour de la Caisse des Dépôts et Consignations, des Caisses d'Allocations Familiales, des Comités d'Entreprises et des Collectivités locales, V.V.F. a su constituer depuis 25 ans un exemple de réussite, basée aussi sur une gestion rigoureuse qui lui a permis de surmonter les inévitables difficultés et de faire face aux mutations, et sur une complémentarité des rôles, originale et efficace, de ses principaux organismes animateurs dont le rôle social s'est ainsi affirmé avec éclat.
Congrès important donc, puisque cette assemblée marque le 25ème anniversaire de la création de V.V.F., pour reprendre un sigle devenu si familier et tout à fait significatif :
- Vingt-cinq années de progrès, de croissance, d'expansion toujours bien maitrisés, au service du tourisme social associatif.
- Vingt-cinq années d'exemplarité en ce qui concerne votre effort, votre présence et votre gestion au sein d'un secteur dont vous savez combien il sollicite l'attention et l'intérêt du Gouvernement.
- Vingt-cinq années qui sont venues confirmer la crédibilité de votre projet et de vos grands choix autour desquels vous avez su faire adhérer toutes les forces vives de notre Pays : collectivités territoriales, comités d'entreprises, institutions sociales, administrations, famille, salarié...
- Vingt-cinq années, enfin, qui ont permis - et c'est là sans doute l'essentiel- à des millions de nos concitoyennes et de nos concitoyens de tous âges, de séjourner dans vos villages et d'accéder ainsi, grâce à votre action militante, au droit à des vacances de qualité.
Mais ce qui est réconfortant par dessus tout, c'est que votre association n'entend pas se satisfaire de ses réussites passées et présentes, et dont elle peut déjà tirer une fierté légitime, mais qu'elle marque son ambition et sa volonté de s'engager vers l'avenir. Et je dois vous dire que le Premier Ministre se sent tout à fait en accord avec les thèmes de réflexions dont votre congrès va s'emparer. Comment pourrait-il d'ailleurs en être autrement quand je constate que vous allez aborder les problèmes de planification et d'aménagement du territoire, de décentralisation régionale, de collaboration avec les collectivités locales, de lancement de nouveaux produits de vacances dans un cadre d'économie sociale marquant ainsi votre souci d'insérer votre action dans la lutte que les pouvoirs publics mènent en faveur de l'emploi.
Ces axes que vous proposez à la réflexion des adhérents de votre association pour mieux orienter son action, me sont familiers et me font bien comprendre que vous avez en ligne de mire le V.V.F. de l'an 2 000. D'où le caractère décisif de votre rassemblement dont je perçois bien qu'il est décidé à se tourner vers l'innovation.
Je ne saurais donc trop vous encourager à vous engager résolument dans cette prospective qui rejoint les préoccupations et la démarche de mon Gouvernement en ce qui concerne l'action à mener en faveur d'une politique générale du tourisme et cela va de soi, d'une politique sociale du tourisme.
Il nous faut, pour reprendre le titre de l'excellent rapport de MM. MERLIN et SPIZZICHINO, "Aménager la France des Vacances"!
Le Gouvernement est attaché à faire du tourisme un grand secteur économique, à le considérer comme une industrie moderne, en même temps qu'une réponse aux aspirations de nos concitoyens à des loisirs et des vacances où la détente et l'enrichissement culturel, au sens le plus large du terme, iront de pair.
La crise que nous traversons appelle une réflexion approfondie sur nos structures économiques ; elle exige que nous ne nous contentions pas de réagir à l'événement mais, qu'au delà, nous nous donnions les moyens de structurer une économie forte et solide, apte à répondre aux défis du temps présent mais aussi à ceux de l'avenir.
Et nous devons bien prendre conscience que le Tourisme est un élément important du dispositif économique de la France, en même temps qu'il en constitue une des plus grandes chances.
Le caractère régulièrement excédentaire du Tourisme dans notre balance commerciale a pu laisser penser dans le passé que ce secteur - dans lequel notre pays dispose d'atouts considérables du fait de la diversité et de la richesse de ses paysages, des traditions de renommée hôtelière et de restauration, des traditions culturelles - était bénéficiaire par nature et qu'il suffisait en somme de laisser aller le cours des choses.
Le Tourisme a trop longtemps été inscrit dans le cadre d'une économie de cueillette.
Nous devons aujourd'hui dépasser cette logique pour passer de la cueillette aux semailles, et ne pas considérer comme acquis le développement ou la pérennité de ce secteur qui peut, dès lors que nous prenons les mesures nécessaires, nous apporter beaucoup plus encore.
Il faut cultiver notre Tourisme.
Le terrain est fertile, les bases importantes : 250 milliards de chiffre d'affaires en 1982 ; 1.500.000 personnes qui lui doivent tout ou partie de leurs revenus, dont plus de 320 000 travailleurs permanents, soit en moins de dix ans un accroissement d'emplois de 24 % ; 12 % du Produit Intérieur Brut et 8 % des actifs de notre pays : ces chiffres montrent à l'évidence que nous ne partons pas de rien.
Mais il faut aller plus loin, structurer, organiser, dynamiser pour développer un secteur qui peut, j'en suis convaincu, devenir pilote dans l'effort économique de la France.
Cultiver notre Tourisme, en permettant d'abord à un plus grand nombre de Français de partir en vacances : c'est le sens de la création du chèque-vacances, institué par ordonnance du Gouvernement, et qui assurera à terme, concrètement, le droit effectif au départ en congés de 3 à 4 millions supplémentaires de nos concitoyens : quel enjeu !
Cultiver notre Tourisme, en diversifiant et en valorisant les produits : c'est ce que le Gouvernement a engagé à l'occasion de campagnes promotionnelles ou de structuration, et notamment la campagne "Découverte de la France" menée depuis plus d'un an par le Ministère du Temps Libre.
Cultiver notre Tourisme, en assurer la promotion interne par un meilleur réseau d'information : c'est la création de l'Agence Nationale pour l'Information Touristique, qui va être opérationnelle incessamment.
Cultiver notre Tourisme, en développant la connaissance à l'extérieur des frontières des possibilités et des richesses qu'offre notre pays : c'est le renforcement de notre promotion à l'étranger, que mène le Secrétariat d'Etat au Tourisme, en liaison avec les professionnels, les régions et le Ministère des Relations Extérieures.
Cultiver notre Tourisme enfin, en assurant une meilleure régulation des flux par un étalement dans l'espace, et dans le temps : c'est l'effort essentiel que consacre le Ministère du Temps Libre, avec l'appui de l'ensemble du Gouvernement, pour que cesse cette aberration économique et sociale que constitue la concentration des séjours d'été sur le mois d'août. D'où l'impératif de maintenir durant cette période l'activité économique de notre Pays en ne procédant pas à la fermeture quasi systématique des entreprises, en démystifiant ce qui est présenté, à tort, comme la contrainte inéluctable à savoir celle du calendrier scolaire alors que ce calendrier ne touche, en vérité que 40 % des Français.
Pour accompagner techniquement cette mutation, toute une série de mesures structurelles ont été ou seront prises : le Conseil Supérieur du Tourisme a été rénové, un Comité Interministériel est mis en place, une Conférence Générale du Tourisme sera prochainement organisée, et l'autorité du Ministre ayant en charge le Tourisme sera renforcée par une meilleure coordination des volontés et des moyens.
Dans le cadre de cette réforme, il faut reposer les questions liées aux structures juridiques et aux finalités.
On a trop souvent différencié un Tourisme prétendument commercial à un Tourisme prétendument social, en opposant à tort des structures juridiques différentes.
Tout tourisme est commercial en cela qu'il vend des prestations.
Le Tourisme social .se particularise, dans ce cadre général, par son accessibilité au plus grand nombre, et par le fait qu'il ne se limite pas à la fourniture d'un service, en favorisant la rencontre.
A ce titre le Tourisme associatif, la petite et moyenne hôtellerie, l'hôtellerie de Plein Air s'inscrivent à égalité dans le champ du tourisme social.
La particularité du tourisme associatif tient au fait qu'au delà de son caractère social, il fonde son action sur une volonté de convivialité éducative et culturelle Ce n'est que lorsque le secteur associatif néglige cet aspect particulier que s'ouvre légitimement le débat du paracommercialisme.
Je n'en dirai pas plus sur cet aspect d'une controverse qui dure puisque V.V.F. a toujours, dans ses statuts, dans ses textes d'orientation comme dans son action quotidienne, mis en avant cette vocation sociale, éducative et culturelle qui lui ont valu ses plus grands succès.
Dans le domaine du Tourisme, vous êtes un des facteurs les plus actifs du changement et de la dynamique visant à faire de ce secteur un élément essentiel de la vie économique et sociale du pays.
Vous avez notamment, pris une place importante dans la campagne pour l'étalement des vacances en relayant de façon efficace l'action du Gouvernement, et dans la Campagne Découverte de la France ; vous êtes en constante évolution, et en constante progression.
Vous devez faire plus encore, et votre réussite vous donne l'obligation de jouer un rôle moteur et imaginatif dans la politique de promotion du tourisme que notre pays a engagée.
Soyez les interlocuteurs, soyez les rassembleurs et les coordonnateurs, en un mot, continuez à être plus que jamais le Tourisme de l'Economie Sociale.
De votre Congrès sortiront, j'en suis persuadé, de nouveaux objectifs, de nouvelles perspectives, dans la fidélité aux grandes options que vous maintenez depuis 25 ans.
Je vous souhaite un bon Congrès, et de fructueux travaux.
Je vous remercie.
Monsieur le Directeur Général de la Caisse des Dépôts et Consignations,
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Administrateurs et représentants des Collèges de Villages-Vacances-Familles,
C'est avec un plaisir tout particulier que j'ai répondu à votre invitation de participer à l'ouverture des travaux du congrès national de votre association.
Les raisons de ma présence parmi vous aujourd'hui sont nombreuses.
Tout d'abord, Monsieur le Directeur Général, je ne saurais oublier la longue et amicale collaboration qui fût la nôtre à l'Hôtel de Matignon où vous fûtes à mes côtés dès la première heure de mon installation comme Premier Ministre.
C'est un moment de l'histoire politique du pays que nous avons vécu ensemble et avec d'autres et c'est un moment qui compte dans une vie.
A ce poste de haute responsabilité, j'ai pu apprécier votre efficacité, votre compétence et la loyauté du grand commis que vous êtes, toutes qualités qu'aujourd'hui, à la tête d'une grande institution que vous avez entrepris de rénover, vous mettez non seulement au service de l'Etat, mais également des collectivités territoriales et du monde associatif, dans le grand mouvement de décentralisation que mon gouvernement a mis en place.
Là encore vous servez la nation avec talent et dévouement, en vous efforçant de développer la vocation et les ambitions de la Caisse des Dépôts au plan de l'aménagement du territoire.
C'est pourquoi je ne saurais manquer, puisque l'occasion m'en est donnée, de vous redire mon estime et ma confiance.
C'est ensuite, Monsieur le Président et Mesdames et Messieurs les Administrateurs et Représentants de Villages-Vacances-Familles, que votre Congrès s'inscrit dans un moment important de la vie de votre association. Je dis important et j'ajoute aussitôt : décisif sans doute.
Créée en 1958, carrefour d'organisations et d'Institutions sociales autour de la Caisse des Dépôts et Consignations, des Caisses d'Allocations Familiales, des Comités d'Entreprises et des Collectivités locales, V.V.F. a su constituer depuis 25 ans un exemple de réussite, basée aussi sur une gestion rigoureuse qui lui a permis de surmonter les inévitables difficultés et de faire face aux mutations, et sur une complémentarité des rôles, originale et efficace, de ses principaux organismes animateurs dont le rôle social s'est ainsi affirmé avec éclat.
Congrès important donc, puisque cette assemblée marque le 25ème anniversaire de la création de V.V.F., pour reprendre un sigle devenu si familier et tout à fait significatif :
- Vingt-cinq années de progrès, de croissance, d'expansion toujours bien maitrisés, au service du tourisme social associatif.
- Vingt-cinq années d'exemplarité en ce qui concerne votre effort, votre présence et votre gestion au sein d'un secteur dont vous savez combien il sollicite l'attention et l'intérêt du Gouvernement.
- Vingt-cinq années qui sont venues confirmer la crédibilité de votre projet et de vos grands choix autour desquels vous avez su faire adhérer toutes les forces vives de notre Pays : collectivités territoriales, comités d'entreprises, institutions sociales, administrations, famille, salarié...
- Vingt-cinq années, enfin, qui ont permis - et c'est là sans doute l'essentiel- à des millions de nos concitoyennes et de nos concitoyens de tous âges, de séjourner dans vos villages et d'accéder ainsi, grâce à votre action militante, au droit à des vacances de qualité.
Mais ce qui est réconfortant par dessus tout, c'est que votre association n'entend pas se satisfaire de ses réussites passées et présentes, et dont elle peut déjà tirer une fierté légitime, mais qu'elle marque son ambition et sa volonté de s'engager vers l'avenir. Et je dois vous dire que le Premier Ministre se sent tout à fait en accord avec les thèmes de réflexions dont votre congrès va s'emparer. Comment pourrait-il d'ailleurs en être autrement quand je constate que vous allez aborder les problèmes de planification et d'aménagement du territoire, de décentralisation régionale, de collaboration avec les collectivités locales, de lancement de nouveaux produits de vacances dans un cadre d'économie sociale marquant ainsi votre souci d'insérer votre action dans la lutte que les pouvoirs publics mènent en faveur de l'emploi.
Ces axes que vous proposez à la réflexion des adhérents de votre association pour mieux orienter son action, me sont familiers et me font bien comprendre que vous avez en ligne de mire le V.V.F. de l'an 2 000. D'où le caractère décisif de votre rassemblement dont je perçois bien qu'il est décidé à se tourner vers l'innovation.
Je ne saurais donc trop vous encourager à vous engager résolument dans cette prospective qui rejoint les préoccupations et la démarche de mon Gouvernement en ce qui concerne l'action à mener en faveur d'une politique générale du tourisme et cela va de soi, d'une politique sociale du tourisme.
Il nous faut, pour reprendre le titre de l'excellent rapport de MM. MERLIN et SPIZZICHINO, "Aménager la France des Vacances"!
Le Gouvernement est attaché à faire du tourisme un grand secteur économique, à le considérer comme une industrie moderne, en même temps qu'une réponse aux aspirations de nos concitoyens à des loisirs et des vacances où la détente et l'enrichissement culturel, au sens le plus large du terme, iront de pair.
La crise que nous traversons appelle une réflexion approfondie sur nos structures économiques ; elle exige que nous ne nous contentions pas de réagir à l'événement mais, qu'au delà, nous nous donnions les moyens de structurer une économie forte et solide, apte à répondre aux défis du temps présent mais aussi à ceux de l'avenir.
Et nous devons bien prendre conscience que le Tourisme est un élément important du dispositif économique de la France, en même temps qu'il en constitue une des plus grandes chances.
Le caractère régulièrement excédentaire du Tourisme dans notre balance commerciale a pu laisser penser dans le passé que ce secteur - dans lequel notre pays dispose d'atouts considérables du fait de la diversité et de la richesse de ses paysages, des traditions de renommée hôtelière et de restauration, des traditions culturelles - était bénéficiaire par nature et qu'il suffisait en somme de laisser aller le cours des choses.
Le Tourisme a trop longtemps été inscrit dans le cadre d'une économie de cueillette.
Nous devons aujourd'hui dépasser cette logique pour passer de la cueillette aux semailles, et ne pas considérer comme acquis le développement ou la pérennité de ce secteur qui peut, dès lors que nous prenons les mesures nécessaires, nous apporter beaucoup plus encore.
Il faut cultiver notre Tourisme.
Le terrain est fertile, les bases importantes : 250 milliards de chiffre d'affaires en 1982 ; 1.500.000 personnes qui lui doivent tout ou partie de leurs revenus, dont plus de 320 000 travailleurs permanents, soit en moins de dix ans un accroissement d'emplois de 24 % ; 12 % du Produit Intérieur Brut et 8 % des actifs de notre pays : ces chiffres montrent à l'évidence que nous ne partons pas de rien.
Mais il faut aller plus loin, structurer, organiser, dynamiser pour développer un secteur qui peut, j'en suis convaincu, devenir pilote dans l'effort économique de la France.
Cultiver notre Tourisme, en permettant d'abord à un plus grand nombre de Français de partir en vacances : c'est le sens de la création du chèque-vacances, institué par ordonnance du Gouvernement, et qui assurera à terme, concrètement, le droit effectif au départ en congés de 3 à 4 millions supplémentaires de nos concitoyens : quel enjeu !
Cultiver notre Tourisme, en diversifiant et en valorisant les produits : c'est ce que le Gouvernement a engagé à l'occasion de campagnes promotionnelles ou de structuration, et notamment la campagne "Découverte de la France" menée depuis plus d'un an par le Ministère du Temps Libre.
Cultiver notre Tourisme, en assurer la promotion interne par un meilleur réseau d'information : c'est la création de l'Agence Nationale pour l'Information Touristique, qui va être opérationnelle incessamment.
Cultiver notre Tourisme, en développant la connaissance à l'extérieur des frontières des possibilités et des richesses qu'offre notre pays : c'est le renforcement de notre promotion à l'étranger, que mène le Secrétariat d'Etat au Tourisme, en liaison avec les professionnels, les régions et le Ministère des Relations Extérieures.
Cultiver notre Tourisme enfin, en assurant une meilleure régulation des flux par un étalement dans l'espace, et dans le temps : c'est l'effort essentiel que consacre le Ministère du Temps Libre, avec l'appui de l'ensemble du Gouvernement, pour que cesse cette aberration économique et sociale que constitue la concentration des séjours d'été sur le mois d'août. D'où l'impératif de maintenir durant cette période l'activité économique de notre Pays en ne procédant pas à la fermeture quasi systématique des entreprises, en démystifiant ce qui est présenté, à tort, comme la contrainte inéluctable à savoir celle du calendrier scolaire alors que ce calendrier ne touche, en vérité que 40 % des Français.
Pour accompagner techniquement cette mutation, toute une série de mesures structurelles ont été ou seront prises : le Conseil Supérieur du Tourisme a été rénové, un Comité Interministériel est mis en place, une Conférence Générale du Tourisme sera prochainement organisée, et l'autorité du Ministre ayant en charge le Tourisme sera renforcée par une meilleure coordination des volontés et des moyens.
Dans le cadre de cette réforme, il faut reposer les questions liées aux structures juridiques et aux finalités.
On a trop souvent différencié un Tourisme prétendument commercial à un Tourisme prétendument social, en opposant à tort des structures juridiques différentes.
Tout tourisme est commercial en cela qu'il vend des prestations.
Le Tourisme social .se particularise, dans ce cadre général, par son accessibilité au plus grand nombre, et par le fait qu'il ne se limite pas à la fourniture d'un service, en favorisant la rencontre.
A ce titre le Tourisme associatif, la petite et moyenne hôtellerie, l'hôtellerie de Plein Air s'inscrivent à égalité dans le champ du tourisme social.
La particularité du tourisme associatif tient au fait qu'au delà de son caractère social, il fonde son action sur une volonté de convivialité éducative et culturelle Ce n'est que lorsque le secteur associatif néglige cet aspect particulier que s'ouvre légitimement le débat du paracommercialisme.
Je n'en dirai pas plus sur cet aspect d'une controverse qui dure puisque V.V.F. a toujours, dans ses statuts, dans ses textes d'orientation comme dans son action quotidienne, mis en avant cette vocation sociale, éducative et culturelle qui lui ont valu ses plus grands succès.
Dans le domaine du Tourisme, vous êtes un des facteurs les plus actifs du changement et de la dynamique visant à faire de ce secteur un élément essentiel de la vie économique et sociale du pays.
Vous avez notamment, pris une place importante dans la campagne pour l'étalement des vacances en relayant de façon efficace l'action du Gouvernement, et dans la Campagne Découverte de la France ; vous êtes en constante évolution, et en constante progression.
Vous devez faire plus encore, et votre réussite vous donne l'obligation de jouer un rôle moteur et imaginatif dans la politique de promotion du tourisme que notre pays a engagée.
Soyez les interlocuteurs, soyez les rassembleurs et les coordonnateurs, en un mot, continuez à être plus que jamais le Tourisme de l'Economie Sociale.
De votre Congrès sortiront, j'en suis persuadé, de nouveaux objectifs, de nouvelles perspectives, dans la fidélité aux grandes options que vous maintenez depuis 25 ans.
Je vous souhaite un bon Congrès, et de fructueux travaux.
Je vous remercie.