Texte intégral
Segolène ROYAL : "Je voudrais remercier très chaleureusement la présidence slovaque d'avoir organisé cette réunion exceptionnelle des ministres de l'environnement, réunion que j'avais demandée en tant que présidente de la COP21 en me rendant à Bratislava pour rencontrer le premier ministre slovaque. La présidence slovaque a accompli un travail remarquable, a dynamisé cet engagement des pays de l'Union Européenne pour la ratification de l'accord de Paris.
Ce que j'observe après mes dialogues avec l'ensemble des pays concernés c'est qu'il y a un accord profond avec les objectifs de l'accord de Paris. Il n'y a aucune dissension sur le fond et sur l'exigence d'agir rapidement contre les émanations de gaz à effet de serre, et d'ailleurs je rappelle que l'Union Européenne a été un des tout premiers continents à rendre public son INDC. Cet INDC est l'un des plus ambitieux au monde puisque nous prévoyons de réduire de 40% à horizon 2030 les émissions de gaz à effet de serre, et je n'ai pas entendu d'un seul Etat qui compose l'Union Européenne une quelconque réticence sur cet objectif.
J'ai observé hier matin en réunissant tous les ambassadeurs de l'Union européenne à Paris que tous les pays ont programmé désormais leur procédure de ratification, et c'est une excellente nouvelle.
J'ajoute également, parce que ce n'est pas assez dit, que l'Union européenne est le premier contributeur mondial en matière de financement des actions climatiques puisque la contribution européenne, plus la contribution bilatérale de chaque Etat qui compose l'Union européenne, se monte à 15 milliards d'euros annuels, donc l'Europe peut être fière de ce qu'elle fait pour la question climatique.
Maintenant il y encore un certain nombre de points à clarifier en respect des points de vue des uns et des autres. Ces points à clarifier portent sur les procédures puisque vous voyez bien que nous sommes créatifs pour prendre en compte l'urgence climatique. Nous sommes en train de prendre en compte l'urgence climatique dans l'urgence des procédures de ratification, et ça c'est une formidable nouvelle. Cela veut dire que nous avons la capacité aussi de faire en sorte que, dans le cadre bien évidemment des règles existantes, nous puissions innover dans cette procédure et faire en sorte que l'Union européenne soit au rendez-vous au moment où l'accord de Paris va entrer en application. Et bien sûr il faut apporter des garanties à ceux qui sont soucieux du respect des procédures, du respect des règles, du respect des compétences des parlements nationaux. Je crois que ces points de procédure seront clarifiés ce matin pour que tout le monde se sente à l'aise dans cette créativité institutionnelle qui nous permettra d'être au rendez-vous, qui permettra au Parlement européen de délibérer le 4 octobre dans de bonnes conditions, et qui permettra à chacun de déposer les instruments de ratification.
- Y a-t-il des problèmes avec la Pologne ?
Je viens de le dire à l'instant, il y a un certain nombre de pays qui ont besoin de clarifications sur les procédures mais pas sur le fond. Il y a une cohésion très forte sur la question de fond, sur les choix qui sont faits, sur la nécessité de prendre en compte l'urgence climatique, sur les dégâts humanitaires que provoque le réchauffement climatique.
Sur ce point l'Europe peut être fière de ce qu'elle fait mais elle ne le dit peut-être pas suffisamment. Je répète, nous avons l'INDC le plus ambitieux, nous avons été les premiers à déposer cet INDC, nous sommes les plus importants contributeurs à l'échelle mondiale. Maintenant c'est plus difficile de se mettre d'accord bien évidemment à plusieurs pour la répartition des efforts que quand on est tout seul. Mais finalement le fait qu'un certain nombre de pays demandent des garanties sur les procédures, cela veut dire qu'ils abordent le sujet de façon extrêmement sérieuse en ayant la volonté d'appliquer ce qui est dit. Si les choses étaient trop faciles on dirait que, finalement on adhère comme ça, pour la forme, mais sans engagements sérieux derrière. Moi, ce que j'observe avec grande satisfaction, c'est que non seulement chaque pays composant l'Union européenne a mis en place son calendrier de ratification, donc ça c'est une excellente nouvelle. Et ensuite met en place son INDC, c'est-à-dire sa contribution nationale avec un débat dans chacun des parlements et dans chacun des gouvernements pour savoir comment concrètement les modèles énergétiques évoluent, la transition énergétique est mise en place, la diminution de la pollution s'organise, pour que chaque pays soit au rendez-vous de la réduction des gaz à effet de serre, et en même temps, puisse saisir les opportunités de croissance verte que cela apporte à chaque pays de l'Union Européenne mais aussi au niveau de l'Union Européenne dans son ensemble.
- Donc la réticence de la Pologne concernant le partage du fardeau ne vous inquiète pas ?
Je viens de répondre, il y a des discussions qui continuent. Il y a une prise en compte légitime des modèles énergétiques de chacun. Il y a une clarification sur les objectifs et la Pologne, comme vous savez, va annoncer très prochainement la ratification puisque je viens de recevoir une lettre du ministre polonais de l'environnement qui m'annonce que le texte de ratification a été transmis au parlement hier. C'est une excellente nouvelle".
Source http://www.rpfrance.eu, le 3 octobre 2016
Ce que j'observe après mes dialogues avec l'ensemble des pays concernés c'est qu'il y a un accord profond avec les objectifs de l'accord de Paris. Il n'y a aucune dissension sur le fond et sur l'exigence d'agir rapidement contre les émanations de gaz à effet de serre, et d'ailleurs je rappelle que l'Union Européenne a été un des tout premiers continents à rendre public son INDC. Cet INDC est l'un des plus ambitieux au monde puisque nous prévoyons de réduire de 40% à horizon 2030 les émissions de gaz à effet de serre, et je n'ai pas entendu d'un seul Etat qui compose l'Union Européenne une quelconque réticence sur cet objectif.
J'ai observé hier matin en réunissant tous les ambassadeurs de l'Union européenne à Paris que tous les pays ont programmé désormais leur procédure de ratification, et c'est une excellente nouvelle.
J'ajoute également, parce que ce n'est pas assez dit, que l'Union européenne est le premier contributeur mondial en matière de financement des actions climatiques puisque la contribution européenne, plus la contribution bilatérale de chaque Etat qui compose l'Union européenne, se monte à 15 milliards d'euros annuels, donc l'Europe peut être fière de ce qu'elle fait pour la question climatique.
Maintenant il y encore un certain nombre de points à clarifier en respect des points de vue des uns et des autres. Ces points à clarifier portent sur les procédures puisque vous voyez bien que nous sommes créatifs pour prendre en compte l'urgence climatique. Nous sommes en train de prendre en compte l'urgence climatique dans l'urgence des procédures de ratification, et ça c'est une formidable nouvelle. Cela veut dire que nous avons la capacité aussi de faire en sorte que, dans le cadre bien évidemment des règles existantes, nous puissions innover dans cette procédure et faire en sorte que l'Union européenne soit au rendez-vous au moment où l'accord de Paris va entrer en application. Et bien sûr il faut apporter des garanties à ceux qui sont soucieux du respect des procédures, du respect des règles, du respect des compétences des parlements nationaux. Je crois que ces points de procédure seront clarifiés ce matin pour que tout le monde se sente à l'aise dans cette créativité institutionnelle qui nous permettra d'être au rendez-vous, qui permettra au Parlement européen de délibérer le 4 octobre dans de bonnes conditions, et qui permettra à chacun de déposer les instruments de ratification.
- Y a-t-il des problèmes avec la Pologne ?
Je viens de le dire à l'instant, il y a un certain nombre de pays qui ont besoin de clarifications sur les procédures mais pas sur le fond. Il y a une cohésion très forte sur la question de fond, sur les choix qui sont faits, sur la nécessité de prendre en compte l'urgence climatique, sur les dégâts humanitaires que provoque le réchauffement climatique.
Sur ce point l'Europe peut être fière de ce qu'elle fait mais elle ne le dit peut-être pas suffisamment. Je répète, nous avons l'INDC le plus ambitieux, nous avons été les premiers à déposer cet INDC, nous sommes les plus importants contributeurs à l'échelle mondiale. Maintenant c'est plus difficile de se mettre d'accord bien évidemment à plusieurs pour la répartition des efforts que quand on est tout seul. Mais finalement le fait qu'un certain nombre de pays demandent des garanties sur les procédures, cela veut dire qu'ils abordent le sujet de façon extrêmement sérieuse en ayant la volonté d'appliquer ce qui est dit. Si les choses étaient trop faciles on dirait que, finalement on adhère comme ça, pour la forme, mais sans engagements sérieux derrière. Moi, ce que j'observe avec grande satisfaction, c'est que non seulement chaque pays composant l'Union européenne a mis en place son calendrier de ratification, donc ça c'est une excellente nouvelle. Et ensuite met en place son INDC, c'est-à-dire sa contribution nationale avec un débat dans chacun des parlements et dans chacun des gouvernements pour savoir comment concrètement les modèles énergétiques évoluent, la transition énergétique est mise en place, la diminution de la pollution s'organise, pour que chaque pays soit au rendez-vous de la réduction des gaz à effet de serre, et en même temps, puisse saisir les opportunités de croissance verte que cela apporte à chaque pays de l'Union Européenne mais aussi au niveau de l'Union Européenne dans son ensemble.
- Donc la réticence de la Pologne concernant le partage du fardeau ne vous inquiète pas ?
Je viens de répondre, il y a des discussions qui continuent. Il y a une prise en compte légitime des modèles énergétiques de chacun. Il y a une clarification sur les objectifs et la Pologne, comme vous savez, va annoncer très prochainement la ratification puisque je viens de recevoir une lettre du ministre polonais de l'environnement qui m'annonce que le texte de ratification a été transmis au parlement hier. C'est une excellente nouvelle".
Source http://www.rpfrance.eu, le 3 octobre 2016