Texte intégral
JEAN-JACQUES BOURDIN
Stéphane LE FOLL est notre invité ce matin, porte-parole du gouvernement et ministre de l'Agriculture. J'ai des quantités de questions. Bonjour d'abord.
STÉPHANE LE FOLL
Bonjour.
JEAN-JACQUES BOURDIN
La première, la pression fiscale, qui restera la même en 2017 qu'en 2016.
STÉPHANE LE FOLL
La pression fiscale se calcule à la fois avec les taux des impôts, mais aussi avec la base sur laquelle on applique les taux. Quand vous avez des recettes fiscales, lutte contre la fraude fiscale, qui rentrent, 2 milliards de plus, et quand vous avez une masse salariale, et tant mieux, parce qu'il y a des gens qui retrouvent de l'emploi, et des salaires qui augmentent, vous avez sur la même base, une base qui augmente, donc les mêmes taux, ça donne un peu plus de recettes fiscales. Mais ce n'est pas pour autant qu'on a eu une politique qui, après l'augmentation des impôts du début du quinquennat, continue à faire baisser la pression fiscale.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Le niveau d'imposition a progressé de 2 points depuis le début du quinquennat.
STÉPHANE LE FOLL
Oui, mais cette progression a été faite pour des raisons qui visaient à redresser un pays. Je voudrais juste dire un point.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Allez-y.
STÉPHANE LE FOLL
C'est que, je regardais ce matin, débat Cour des comptes, déficit de la Sécurité sociale, je regardais 2010, 2011, 25 milliards de déficit de la Sécurité sociale, aujourd'hui ça sera combien ? Moins de 5 milliards, et on voudrait nous donner des leçons de gestion ?
JEAN-JACQUES BOURDIN
Sauf qu'on prévoit une hausse des dépenses maladie en 2017 ! Un peu plus de 2 %.
STÉPHANE LE FOLL
Oui, mais à chaque fois qu'il y a quelque chose qui est extrêmement positif, extrêmement positif, de 25 à moins de 5, il y a des petits comptables qui viennent donner des leçons. Moi je considère aujourd'hui que ce que nous avons fait c'était du sérieux, du redressement, et en même temps des droits nouveaux pour les assurés sociaux, c'est énorme.
JEAN-JACQUES BOURDIN
On va être dans le concret.
STÉPHANE LE FOLL
Donc les petits comptables, doucement !
JEAN-JACQUES BOURDIN
Ça c'est déjà concret vous me direz, mais on va être dans le concret. Ecole de 3 à 18 ans, ce sera l'une des propositions du PS, du candidat du PS, ou pas ?
STÉPHANE LE FOLL
De 3 à 18 ans.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Oui, c'est ce qui est dit.
STÉPHANE LE FOLL
La scolarité a été engagée, on a cherché à faire commencer cette scolarité le plus tôt possible, avec tout ce qui a été mis en oeuvre sur les maternelles et sur le primaire, oui, 3-18 ans, il faut continuer à travailler dans ce sens-là.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Ce sera l'une des propositions du candidat ?
STÉPHANE LE FOLL
Ah moi je ne sais pas
JEAN-JACQUES BOURDIN
Si, dit Najat VALLAUD-BELKACEM.
STÉPHANE LE FOLL
Si Najat VALLAUD-BELKACEM l'a dit, je vais accompagner ce qu'a dit Najat, oui, 3-18 ans, mais c'était déjà un objectif important, la préscolarisation.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Oui, la préscolarisation, l'objectif, moins de 3 ans, à 2 ans, c'était 30 %, on est à 11,7.
STÉPHANE LE FOLL
Eh bien il faut progresser sur ce sujet, c'est très important, la maternelle est un enjeu très important pour l'éducation.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Ce sera le candidat François HOLLANDE qui portera cette proposition.
STÉPHANE LE FOLL
C'est lui qui le dira au mois de décembre.
JEAN-JACQUES BOURDIN
C'est lui qui portera cette proposition.
STÉPHANE LE FOLL
Ah, je
JEAN-JACQUES BOURDIN
Vous avez envie de sourire, c'est amusant parce que
STÉPHANE LE FOLL
Mais je ne souris pas.
JEAN-JACQUES BOURDIN
C'est amusant parce que, on sait que François HOLLANDE sera candidat, malgré tout, malgré tout ou pas ?
STÉPHANE LE FOLL
Mais, vous me posez une question à laquelle
JEAN-JACQUES BOURDIN
Est-ce qu'il sera candidat malgré tout ?
STÉPHANE LE FOLL
Le président de la République a répondu. Il dira s'il est candidat au mois de décembre. Pour l'instant, on va en rester là, et tout ce qui peut être des propositions, tout ce qui peut être des perspectives, ne doit pas faire oublier d'abord qu'on doit défendre ce qu'on a fait, et contester ce qu'est en train de préparer la droite. Et il y a des choses à dire d'ailleurs, j'espère qu'on en parlera.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Mais oui, vous allez pouvoir en parler. Pourquoi est-ce qu'Emmanuel MACRON est le meilleur candidat de la gauche aujourd'hui ?
STÉPHANE LE FOLL
Alors ça c'est un je regarde les sondages, il y en a un tous les jours
JEAN-JACQUES BOURDIN
C'est quoi ?
STÉPHANE LE FOLL
Alors, c'est le meilleur candidat de la gauche pour tous les Français, on est d'accord ?
JEAN-JACQUES BOURDIN
Oui.
STÉPHANE LE FOLL
Et puis après vous regardez quel est le meilleur candidat des gens de gauche, et là ce n'est pas Emmanuel MACRON.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Ni François HOLLANDE.
STÉPHANE LE FOLL
Si, François HOLLANDE et Manuel VALLS.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Ah ?
STÉPHANE LE FOLL
Je vous le dis quand même.
JEAN-JACQUES BOURDIN
MELENCHON, MONTEBOURG
STÉPHANE LE FOLL
Si tous les Français disent ça, c'est parce qu'il y a des gens de droite qui pensent qu'Emmanuel MACRON est le meilleur candidat de la gauche, mais quand vous demandez aux de gens de gauche, ils vous disent que ce n'est pas lui, donc tout ça c'est des sondages, on ne va pas faire de commentaire là-dessus.
JEAN-JACQUES BOURDIN
« Hé oh la gauche », vous vous souvenez de « Hé oh la gauche » ?
STÉPHANE LE FOLL
Je m'en souviens très bien, très beau slogan, souvent repris, j'ai même vu que dans l'opinion ils disaient « Hé oh la droite » maintenant.
JEAN-JACQUES BOURDIN
« Hé oh la gauche », mais enfin, parfois ce n'est pas si facile que ça. Jeudi dernier vous étiez à Rennes, après Rennes vous êtes allé à Guingamp, vous vous souvenez de cette visite à Guingamp, pas facile !
STÉPHANE LE FOLL
Je me suis souviens de cette visite.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Pas facile, vous avez été pris à partie par des militants CGT.
STÉPHANE LE FOLL
Oui, ils étaient une vingtaine
JEAN-JACQUES BOURDIN
De Solidaires.
STÉPHANE LE FOLL
Et Solidaires, oui.
JEAN-JACQUES BOURDIN
On va écouter, regardez.
INTERVENANTS
( ) Au fond vous êtes d'accord avec la loi Travail
Vous avez un député socialiste
On a voté pour vous.
On ne veut plus de vous.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Ils contestaient la loi Travail.
STÉPHANE LE FOLL
Je leur ai dit mais qu'est-ce que vous voulez au fond, vous la contestez pourquoi la loi Travail ? parce qu'il y a un article qui dit qu'on va négocier dans l'entreprise. Est-ce que vous êtes présents dans l'entreprise ? Est-ce que vous voulez être présents pour négocier avec les patrons ? Alors là j'avais droit à, le patron, de toute façon, il ne veut rien, il est contre tout ; mais est-ce que vous êtes prêts à négocier, à prendre les risques de la négociation ? C'est ça la question qui vous est posée. Vous n'en voulez pas, et vous voulez négocier au niveau des branches, mais vous croyez que les syndicats seront reconnus par les salariés dans ces conditions ? Non. Donc c'est pour ça que je leur disais, mais au fond, vous devriez être pour la loi Travail. Deuxième point, pénibilité, retraite, vous êtes pour ou contre ? Vous demandez le retrait de la loi Travail. La pénibilité, prendre en compte le fait qu'il y a des travaux plus pénibles et qui font que l'espérance de vie de certains ouvriers est moins importante que d'autres, ça, ça ne compte pas. Si, si, ça oui, mais les patrons ne veulent pas mais je dis c'est la loi dont je vous parle, je ne vous parle pas d'autre chose, je vous parle de la loi, vous êtes contre ou vous êtes pour ? Alors là c'était, oh je n'ai jamais entendu je ne sais plus, il y en a qui m'a dit, de toute façon on votera MELENCHON. Je lui ai dit, mais votez MELENCHON
JEAN-JACQUES BOURDIN
Oui, vous avez fini comme ça, MELENCHON, MONTEBOURG votez MELENCHON.
STÉPHANE LE FOLL
Allez-y, prenez vos responsabilités. Moi je pense que la démocratie aujourd'hui, renvoyé tout aux politiques, toutes ces contradictions qu'ils ne veulent pas régler, c'est facile, on chope le ministre et on lui dit mais, assumez vos responsabilités. Qu'est-ce qui se passe aujourd'hui
JEAN-JACQUES BOURDIN
Mais c'est ce qu'on vous demande sans cesse.
STÉPHANE LE FOLL
Mais nous, nous les assumons, mais moi je l'assume. Allez-y, prenez un exemple où je me serais défilé. Quand il y a eu la manifestation, je ne suis pas allé voir les journalistes.
JEAN-JACQUES BOURDIN
C'est vrai Stéphane LE FOLL.
STÉPHANE LE FOLL
Est-ce que quand il y a eu les grandes manifestations des éleveurs porcins
JEAN-JACQUES BOURDIN
Mais tous les engagements qui sont pris, qui ne sont pas tenus, je ne vais pas faire une liste
STÉPHANE LE FOLL
Non, ce n'est pas vrai ça.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Ce n'est pas vrai ?
STÉPHANE LE FOLL
Non, ce n'est pas vrai. Si on prend tous les engagements, qu'on regarde, on verra. Prenons l'Education nationale, est-ce que l'engagement phare de ce qu'avait proposé
JEAN-JACQUES BOURDIN
60.000 postes.
STÉPHANE LE FOLL
Voilà, on va être à 56.000 ou 57.000.
JEAN-JACQUES BOURDIN
57.000 ?
STÉPHANE LE FOLL
Je ne vais surtout pas donner de chiffres précis
JEAN-JACQUES BOURDIN
Attendez. C'était 57.000 enseignement supérieur, et primaire, et secondaire.
STÉPHANE LE FOLL
On aura tenu l'engagement.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Combien de postes non pourvus ? 14.000 postes non pourvus.
STÉPHANE LE FOLL
N'empêche que, quand on crée des postes, Jean-Jacques BOURDIN, il faut
JEAN-JACQUES BOURDIN
Oui, mais enfin, s'ils ne sont pas pourvus
STÉPHANE LE FOLL
Mais si, il faut former. Mais c'est quand même terrible, on croit qu'on crée un professeur comme ça ! C'est comme les gendarmes, il faut les former. Les policiers, il faut les former, les militaires
JEAN-JACQUES BOURDIN
C'est comme les places de prison, il faut les construire oui.
STÉPHANE LE FOLL
Il faut les construire, eh bien oui, mais ça, c'est un vrai sujet. Vous ne pouvez pas régler, avec un quinquennat, tous ces sujets, sans les 2 ans nécessaires à la formation d'un professeur, ou 1 an, c'est nécessaire, et il faut 7 à 8 mois
JEAN-JACQUES BOURDIN
Ça fait 4 ans que vous êtes au pouvoir.
STÉPHANE LE FOLL
Oui, il y a 4 ans, mais justement, on fait au fur et à mesure, on forme, et les professeurs arrivent. Combien y avait-il de suppressions de postes avant ? 80.000, on va en recréer 60.000. Qu'est-ce que propose Nicolas SARKOZY, JUPPE ? C'est de supprimer encore 100, 150.000, 300.000 fonctionnaires, en particulier dans l'éducation. Vous viendrez dire après, si jamais, par malheur, ils étaient élus, mais qu'est-ce qui va se passer ? Quand 5 ans après vous aurez supprimé autant de fonctionnaires
JEAN-JACQUES BOURDIN
Je leur poserai les mêmes questions qu'à vous.
STÉPHANE LE FOLL
Combien de temps il faudra pour reformer et remettre ?
JEAN-JACQUES BOURDIN
Mais les places de prison, tous les présidents ont proposé 5000, 10.000, 20.000 places, pour construire une prison il faut 10 ans, il faut 10 ans, donc ça court sur plusieurs quinquennats, sur deux quinquennats, la construction de places de prison.
STÉPHANE LE FOLL
Oui, mais je reviens par exemple au déficit budgétaire, je reviens au déficit de la Sécurité sociale
JEAN-JACQUES BOURDIN
Le chômage.
STÉPHANE LE FOLL
Le chômage, il y a des créations de postes et d'emplois qui se font, nettes aujourd'hui, quand j'entends ceux qui critiquent
JEAN-JACQUES BOURDIN
700.000 chômeurs de plus en 4,5 ans, Stéphane LE FOLL.
STÉPHANE LE FOLL
Moins maintenant, parce que là aussi
JEAN-JACQUES BOURDIN
650.000.
STÉPHANE LE FOLL
On est sorti d'une crise, on a eu du mal à repartir, j'en suis parfaitement convaincu
JEAN-JACQUES BOURDIN
Même discours qu'on entendait chez Nicolas SARKOZY, à la fin de son quinquennat.
STÉPHANE LE FOLL
Non, non, le discours de Nicolas SARKOZY ça a été, et d'ailleurs c'est le même, la droite dans son ensemble, je vais baisser les impôts, et je vais supprimer des fonctionnaires, et puis après je vais faire donc de la dépense fiscale, parce que tout ça c'est des non recettes, je vais creuser le déficit ils le disent eux-mêmes et puis on va supprimer des fonctionnaires après pour rééquilibrer les comptes. C'est ça la politique de la droite, c'est ce qu'ils sont en train de faire et de proposer. Eh bien, je dis simplement aux Français, et je l'ai dit à ces représentants de la CGT, vous voulez voter Jean-Luc MELENCHON, votez Jean-Luc MELENCHON, mais ce qui est sûr c'est que ça sera, aujourd'hui, un deuxième tour entre la droite, ce que vous ne voulez pas, et l'extrême droite, ce que nous refusons.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Ce sera le second tour.
STÉPHANE LE FOLL
Aujourd'hui c'est ce qu'indique clairement
JEAN-JACQUES BOURDIN
Evidemment, avec François HOLLANDE à 15 % ou 16 % dans les sondages c'est sûr que
STÉPHANE LE FOLL
15 % ou 16 % pour François HOLLANDE, combien pour MONTEBOURG, à chaque fois les sondages sont faits combien pour Cécile DUFLOT, combien pour Emmanuel MACRON
JEAN-JACQUES BOURDIN
32 % pour Emmanuel MACRON, le double quand même !
STÉPHANE LE FOLL
Non, non, pas 32.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Si, si, dernier sondage 37 JUPPE, 32 MACRON.
STÉPHANE LE FOLL
Mais ça c'est dans les opinions positives, ça ne compte pas.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Il y a sondages et sondages, ceux qui vous vont bien et ceux qui ne vous vont pas bien.
STÉPHANE LE FOLL
Mais non, ce n'est pas ça, c'est prenez simplement les sondages, qui parlent de la présidentielle, premier tour, deuxième tour, et vous voyez que la division de la gauche, de manière générale, fait que, en étant tous divisés, eh bien on ne passe pas le premier tour, c'est tout.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Attendez, je regardais, les entreprises du CAC40 ont dégagé 42 milliards d'euros de profits au premier semestre, 42 milliards d'euros de profits, 37 sur 38 ont dégagé des bénéfices, hausse des résultats de 11 %, combien d'emplois créés ?
STÉPHANE LE FOLL
Et, Jean-Jacques BOURDIN, partons à l'envers. On aurait 32 milliards de déficit, des entreprises qui se porteraient mal, vous viendriez me dire l'économie française est en train de se casser la figure. Donc, aujourd'hui, elle se redresse cette économie, oui, aujourd'hui il faut que ces entreprises
JEAN-JACQUES BOURDIN
Combien d'emplois créés pour 42 milliards d'euros de profits ?
STÉPHANE LE FOLL
Mais 42 milliards d'euros de profits, vous savez que ces grandes entreprises, elles les font où leurs profits ? En France certes, et partout ailleurs, vous le savez bien. Je prends la question d'ALSTOM, question qui va être réglée, j'ai vu Christophe SIRUGUE, et il travaille pour régler ce problème
JEAN-JACQUES BOURDIN
Alors, comment, qu'est-ce qui va être décidé ?
STÉPHANE LE FOLL
Eh bien, où il y a eu des contrats ? Aux Etats-Unis et ailleurs, donc ne mélangez pas ce qui est ces grandes entreprises, dont on a besoin, AIRBUS, il vend des avions partout, donc soyons honnêtes sur ces sujets, ne disons pas, parce qu'il y a ç il faudrait qu'il y ait obligatoirement ça
JEAN-JACQUES BOURDIN
Qu'est-ce qui va être décidé ?
STÉPHANE LE FOLL
Eh bien RENAULT, eh bien AIRBUS, eh bien toutes ces grandes entreprises, sont des moteurs, et sont les éléments structurants d'une économie.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Quelle est la solution qui va être on a fait le Pacte d'ALSTOM Belfort.
STÉPHANE LE FOLL
La solution, c'est Christophe SIRUGUE qui l'a dit, la solution sera trouvée pour maintenant une
JEAN-JACQUES BOURDIN
Une solution sera trouvée ?
STÉPHANE LE FOLL
Mais bien sûr, mais il l'a dit, je ne vais pas l'annoncer avant qu'il donne lui-même la solution
JEAN-JACQUES BOURDIN
Elle est trouvée la solution ?
STÉPHANE LE FOLL
Il y a un travail qui est en cours, et hier, après une discussion avec lui, ça avance, donc il y aura une solution. Engagement du président de la République, là encore tenu.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Quand ?
STÉPHANE LE FOLL
Mais dans les 10, 15 jours.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Nous verrons. Les conditions d'abattage des animaux de boucherie. Vous avez vu le rapport d'enquête parlementaire, de la Commission d'enquête parlementaire, qui propose de rendre obligatoire le contrôle vidéo dans les abattoirs en installant donc des caméras partout où les animaux vivants sont conduits ou tués. Vous y êtes favorable ?
STÉPHANE LE FOLL
Moi je suis favorable d'abord à la création d'un délit, lorsqu'il n'y a pas respect du bien-être animal, c'est déjà dans la loi Sapin, je le rappelle, dans la mission parlementaire il y avait une première proposition délit, c'est fait. Il y a deux autres propositions, dont celle sur la vidéo.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Est-ce que vous y êtes favorable ?
STÉPHANE LE FOLL
Moi je l'ai dit très clairement, je ne suis pas opposé, et j'avais dit la mission fera ses propositions.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Est-ce qu'elles seront installées ?
STÉPHANE LE FOLL
Mais, je le dis, ces caméras ne peuvent pas être, non plus, une surveillance en continu de salariés qui travaillent dans ces abattoirs, qui sont des métiers déjà difficiles.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Alors, est-ce qu'elles seront installées ?
STÉPHANE LE FOLL
C'est une proposition
JEAN-JACQUES BOURDIN
Vous la retenez ou pas ?
STÉPHANE LE FOLL
Je retiens cette proposition, mais je répète, Jean-Jacques BOURDIN, que moi je pense aussi aux salariés et à leur respect.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Non mais d'accord
STÉPHANE LE FOLL
Oui, mais d'accord, mais vous vous ramenez
JEAN-JACQUES BOURDIN
Non mais je sais, mais je vous ramène parce que
STÉPHANE LE FOLL
Eh bien je vous ai dit, oui, je prends en compte cette proposition, qu'est-ce que vous voulez d'autre ?
JEAN-JACQUES BOURDIN
Savoir si un jour ou l'autre il y aura des caméras dans les abattoirs.
STÉPHANE LE FOLL
Eh bien un jour ou l'autre, avec une expérimentation qui fasse que ça ne soit pas non plus une pression
JEAN-JACQUES BOURDIN
Donc une expérimentation.
STÉPHANE LE FOLL
Une pression qui soit mise sur les salariés. Vous avez compris ?
JEAN-JACQUES BOURDIN
Donc une expérimentation va être engagée.
STÉPHANE LE FOLL
Oui, mais pas à n'importe quelle condition, voilà. On est clair ?
JEAN-JACQUES BOURDIN
Donc une expérimentation. L'abattage rituel.
STÉPHANE LE FOLL
Oui.
JEAN-JACQUES BOURDIN
L'abattage rituel, est-ce qu'il faut revenir sur l'abattage rituel ?
STÉPHANE LE FOLL
Mais moi l'abattage rituel
JEAN-JACQUES BOURDIN
Est-ce qu'il faut imposer un étourdissement, comme le propose la commission ?
STÉPHANE LE FOLL
J'ai déjà discuté, la commission propose ça, mais moi j'en ai déjà discuté, avec qui ? Avec ceux qui sont chargés, par leur culte, de gérer ces questions théologiques.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Et qui vous disent non.
STÉPHANE LE FOLL
Je suis dans une discussion, on a déjà essayé d'avancer, il y a des choses qui ont avancé, il y a des choses que j'ai refusées aussi, il y a déjà un moment, donc on est dans cette discussion. La mission propose, elle dit c'est possible, mais elle n'a pas été discuter
JEAN-JACQUES BOURDIN
Est-ce que vous êtes favorable à un étourdissement ?
STÉPHANE LE FOLL
Mais bien sûr je suis favorable, je suis favorable à tout ce qui peut faire avancer les choses dans le domaine du bien-être animal. Moi je ne suis pas de ceux qui ne sont pas sensibles aux images qui ont été montrées par certains, mais je suis de ceux qui veulent aussi respecter, et les cultes, et en même temps les salariés, voilà, c'est tout, la position a toujours été la même. Et ce que j'ai fait sur le bien-être animal, je n'ai pas attendu L214, Jean-Jacques BOURDIN, moi dès 2014 il y avait une mission et un engagement de ma Direction générale sur l'alimentation, et donc de mes vétérinaires, pour avoir un plan sur le bien-être animal, voilà.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Donc pour l'instant on ne bouge pas les choses.
STÉPHANE LE FOLL
Mais ce n'est pas, mais on ne bouge pas les choses
JEAN-JACQUES BOURDIN
Vous discutez.
STÉPHANE LE FOLL
Mais Jean-Jacques BOURDIN, enfin, je ne suis pas, moi, à la tête du culte musulman
JEAN-JACQUES BOURDIN
Non, mais d'accord, mais enfin
STÉPHANE LE FOLL
Il suffit de dire quoi, dites-moi.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Non, non, mais c'est vous qui est au pouvoir, ce n'est pas moi qui est au pouvoir
STÉPHANE LE FOLL
Dites-moi.
JEAN-JACQUES BOURDIN
C'est à vous qu'on demande des résultats, qu'on demande des choix, de faire des choix.
STÉPHANE LE FOLL
Eh bien je fais des choix. Quand l'électronarcose sur la volaille
JEAN-JACQUES BOURDIN
Alors vous faites un choix, favorable à l'étourdissement.
STÉPHANE LE FOLL
Mais je suis favorable à ce que oui
JEAN-JACQUES BOURDIN
Bon alors on impose l'étourdissement.
STÉPHANE LE FOLL
Non, on n'impose
JEAN-JACQUES BOURDIN
Bon on n'impose pas.
STÉPHANE LE FOLL
Voilà on va arrêter d'imposer des choses qu'on ne peut pas imposer.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Donc vous ne pouvez pas l'imposer.
STÉPHANE LE FOLL
Je ne peux pas l'imposer mais ça existe déjà.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Abatage mobile à la ferme.
STÉPHANE LE FOLL
Oui alors ça je veux bien regarder. Mais ce qu'on m'a présenté en Suède comme le nec plus ultra, vous l'avez vu ?
JEAN-JACQUES BOURDIN
Oui j'ai vu ça.
STÉPHANE LE FOLL
Bon ils se déplacent dans des bâtiments et des exploitations de combien d'animaux ? 1 000, 2000, bon nous en France on a des exploitations diverses sur des grands espaces, donc ce n'est pas du tout les mêmes conditions, donc l'abattage mobile, moi je veux d'abord que dans les abattoirs les choses se passent bien avant de relancer des abattoirs mobiles. Alors je vais regarder tout ça, mais avec beaucoup de recul, et pour l'instant moi je ne suis pas favorable à ce qui se passe en Suède, c'est clair et c'est net.
JEAN-JACQUES BOURDIN
L'étiquetage nutritionnel, on en est où ?
STÉPHANE LE FOLL
On en est où, sur une expérimentation qui va être engagée, alors là Jean-Jacques BOURDIN, je vous attends, je suis sous la pression des lobbies industriels
JEAN-JACQUES BOURDIN
Non, non, non je ne dis rien du tout, je vous pose la question.
STÉPHANE LE FOLL
Je vous le dis par avance, MEDIAPART
JEAN-JACQUES BOURDIN
J'ai vu c'est MEDIAPART qui vous attaque
STÉPHANE LE FOLL
Cash Investigation, bien sûr on connait, MEDIAPART fait des procès, donc c'est très bien. Quel est le sujet ? Le sujet c'est qu'aujourd'hui il y a des indications sur les produits pour savoir les taux de glucides, les taux de protéines et tout ça, difficile de lire et difficile pour un consommateur de savoir ce qu'il consomme exactement. Il a des habitudes alimentaires, donc la proposition qui est faite, il y en a deux, celle qui consiste à mettre des couleurs pour dire ce qui est bon et ce qui est mauvais et celle qui consiste à faire en sorte qu'on agisse sur la fréquence de consommation. Il y a des choses qu'on peut manger tous les jours, il y en a qu'il ne faut pas manger tous les jours.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Vous êtes favorable, pas favorable au code, les fameuses cinq couleurs
STÉPHANE LE FOLL
Non parce que
JEAN-JACQUES BOURDIN
Vous êtes contre.
STÉPHANE LE FOLL
Moi depuis le départ, voilà parce que je vois bien
JEAN-JACQUES BOURDIN
Vous savez pourquoi vous êtes contre, parce que la pastille est rouge évidemment elle va tuer certains produits.
STÉPHANE LE FOLL
C'est évident.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Et heureusement d'ailleurs non ?
STÉPHANE LE FOLL
Le miel.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Le miel qui vient d'où ? Il vient d'où le miel consommé en France ?
STÉPHANE LE FOLL
Le miel, c'est rouge ou c'est vert ?
JEAN-JACQUES BOURDIN
Ca dépend de la provenance, ça dépend de la production du miel.
STÉPHANE LE FOLL
Vous vous trompez, ce n'est pas la provenance pour l'instant on ne parle pas de la provenance, on parle du produit, c'est rouge, c'est un sucre, donc en manger de temps en temps et en petite quantité, c'est bon. Les pâtes, vert, protéine, c'est facile et tout ça, en manger tout le temps est-ce que c'est bien ? Non. Donc moi j'ai toujours été favorable et depuis la présentation du plan national pour l'alimentation, dès là aussi décembre 2014 à la diversité de l'alimentation parce que c'est ça qui fait qu'on a une bonne alimentation.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Donc pas de code aux cinq couleurs, vous êtes contre
STÉPHANE LE FOLL
Mais on fait une expérimentation, je défends ce que j'ai toujours pensé et ce n'est pas parce que je suis sous le lobby ou sous la pression des industriels. Quand je voulais faire l'étiquetage sur les produits transformés pour la viande, les industriels n'étaient pas pour, bon eh bien ce n'est pas pour autant que je ne le fais pas, je le fais, voilà c'est tout.
JEAN-JACQUES BOURDIN
J'ai une dernière question
STÉPHANE LE FOLL
J'ai le droit d'avoir des convictions et d'avoir ma propre décision.
JEAN-JACQUES BOURDIN
J'aime bien, vous avez le droit d'avoir une conviction. Alors je vous pose une dernière question.
STÉPHANE LE FOLL
Oui, allez-y.
JEAN-JACQUES BOURDIN
8 Français sur 10 sont favorables à l'interdiction de la chasse le dimanche et vous ?
STÉPHANE LE FOLL
Non. Attendez, 8 Français sur 10 sont favorables à l'interdiction de la chasse le dimanche et moi pendant ce temps-là, j'ai aussi des problèmes de régulation partout dans tous les secteurs sur des animaux qui peuvent se développer et c'est tant mieux.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Vous êtes contre l'interdiction ?
STÉPHANE LE FOLL
Bien sûr de la chasse le dimanche, là comme ça, oui absolument et c'est clair et c'est net.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Merci Stéphane LE FOLL d'être venu nous voir ce matin.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 30 septembre 2016
Stéphane LE FOLL est notre invité ce matin, porte-parole du gouvernement et ministre de l'Agriculture. J'ai des quantités de questions. Bonjour d'abord.
STÉPHANE LE FOLL
Bonjour.
JEAN-JACQUES BOURDIN
La première, la pression fiscale, qui restera la même en 2017 qu'en 2016.
STÉPHANE LE FOLL
La pression fiscale se calcule à la fois avec les taux des impôts, mais aussi avec la base sur laquelle on applique les taux. Quand vous avez des recettes fiscales, lutte contre la fraude fiscale, qui rentrent, 2 milliards de plus, et quand vous avez une masse salariale, et tant mieux, parce qu'il y a des gens qui retrouvent de l'emploi, et des salaires qui augmentent, vous avez sur la même base, une base qui augmente, donc les mêmes taux, ça donne un peu plus de recettes fiscales. Mais ce n'est pas pour autant qu'on a eu une politique qui, après l'augmentation des impôts du début du quinquennat, continue à faire baisser la pression fiscale.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Le niveau d'imposition a progressé de 2 points depuis le début du quinquennat.
STÉPHANE LE FOLL
Oui, mais cette progression a été faite pour des raisons qui visaient à redresser un pays. Je voudrais juste dire un point.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Allez-y.
STÉPHANE LE FOLL
C'est que, je regardais ce matin, débat Cour des comptes, déficit de la Sécurité sociale, je regardais 2010, 2011, 25 milliards de déficit de la Sécurité sociale, aujourd'hui ça sera combien ? Moins de 5 milliards, et on voudrait nous donner des leçons de gestion ?
JEAN-JACQUES BOURDIN
Sauf qu'on prévoit une hausse des dépenses maladie en 2017 ! Un peu plus de 2 %.
STÉPHANE LE FOLL
Oui, mais à chaque fois qu'il y a quelque chose qui est extrêmement positif, extrêmement positif, de 25 à moins de 5, il y a des petits comptables qui viennent donner des leçons. Moi je considère aujourd'hui que ce que nous avons fait c'était du sérieux, du redressement, et en même temps des droits nouveaux pour les assurés sociaux, c'est énorme.
JEAN-JACQUES BOURDIN
On va être dans le concret.
STÉPHANE LE FOLL
Donc les petits comptables, doucement !
JEAN-JACQUES BOURDIN
Ça c'est déjà concret vous me direz, mais on va être dans le concret. Ecole de 3 à 18 ans, ce sera l'une des propositions du PS, du candidat du PS, ou pas ?
STÉPHANE LE FOLL
De 3 à 18 ans.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Oui, c'est ce qui est dit.
STÉPHANE LE FOLL
La scolarité a été engagée, on a cherché à faire commencer cette scolarité le plus tôt possible, avec tout ce qui a été mis en oeuvre sur les maternelles et sur le primaire, oui, 3-18 ans, il faut continuer à travailler dans ce sens-là.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Ce sera l'une des propositions du candidat ?
STÉPHANE LE FOLL
Ah moi je ne sais pas
JEAN-JACQUES BOURDIN
Si, dit Najat VALLAUD-BELKACEM.
STÉPHANE LE FOLL
Si Najat VALLAUD-BELKACEM l'a dit, je vais accompagner ce qu'a dit Najat, oui, 3-18 ans, mais c'était déjà un objectif important, la préscolarisation.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Oui, la préscolarisation, l'objectif, moins de 3 ans, à 2 ans, c'était 30 %, on est à 11,7.
STÉPHANE LE FOLL
Eh bien il faut progresser sur ce sujet, c'est très important, la maternelle est un enjeu très important pour l'éducation.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Ce sera le candidat François HOLLANDE qui portera cette proposition.
STÉPHANE LE FOLL
C'est lui qui le dira au mois de décembre.
JEAN-JACQUES BOURDIN
C'est lui qui portera cette proposition.
STÉPHANE LE FOLL
Ah, je
JEAN-JACQUES BOURDIN
Vous avez envie de sourire, c'est amusant parce que
STÉPHANE LE FOLL
Mais je ne souris pas.
JEAN-JACQUES BOURDIN
C'est amusant parce que, on sait que François HOLLANDE sera candidat, malgré tout, malgré tout ou pas ?
STÉPHANE LE FOLL
Mais, vous me posez une question à laquelle
JEAN-JACQUES BOURDIN
Est-ce qu'il sera candidat malgré tout ?
STÉPHANE LE FOLL
Le président de la République a répondu. Il dira s'il est candidat au mois de décembre. Pour l'instant, on va en rester là, et tout ce qui peut être des propositions, tout ce qui peut être des perspectives, ne doit pas faire oublier d'abord qu'on doit défendre ce qu'on a fait, et contester ce qu'est en train de préparer la droite. Et il y a des choses à dire d'ailleurs, j'espère qu'on en parlera.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Mais oui, vous allez pouvoir en parler. Pourquoi est-ce qu'Emmanuel MACRON est le meilleur candidat de la gauche aujourd'hui ?
STÉPHANE LE FOLL
Alors ça c'est un je regarde les sondages, il y en a un tous les jours
JEAN-JACQUES BOURDIN
C'est quoi ?
STÉPHANE LE FOLL
Alors, c'est le meilleur candidat de la gauche pour tous les Français, on est d'accord ?
JEAN-JACQUES BOURDIN
Oui.
STÉPHANE LE FOLL
Et puis après vous regardez quel est le meilleur candidat des gens de gauche, et là ce n'est pas Emmanuel MACRON.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Ni François HOLLANDE.
STÉPHANE LE FOLL
Si, François HOLLANDE et Manuel VALLS.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Ah ?
STÉPHANE LE FOLL
Je vous le dis quand même.
JEAN-JACQUES BOURDIN
MELENCHON, MONTEBOURG
STÉPHANE LE FOLL
Si tous les Français disent ça, c'est parce qu'il y a des gens de droite qui pensent qu'Emmanuel MACRON est le meilleur candidat de la gauche, mais quand vous demandez aux de gens de gauche, ils vous disent que ce n'est pas lui, donc tout ça c'est des sondages, on ne va pas faire de commentaire là-dessus.
JEAN-JACQUES BOURDIN
« Hé oh la gauche », vous vous souvenez de « Hé oh la gauche » ?
STÉPHANE LE FOLL
Je m'en souviens très bien, très beau slogan, souvent repris, j'ai même vu que dans l'opinion ils disaient « Hé oh la droite » maintenant.
JEAN-JACQUES BOURDIN
« Hé oh la gauche », mais enfin, parfois ce n'est pas si facile que ça. Jeudi dernier vous étiez à Rennes, après Rennes vous êtes allé à Guingamp, vous vous souvenez de cette visite à Guingamp, pas facile !
STÉPHANE LE FOLL
Je me suis souviens de cette visite.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Pas facile, vous avez été pris à partie par des militants CGT.
STÉPHANE LE FOLL
Oui, ils étaient une vingtaine
JEAN-JACQUES BOURDIN
De Solidaires.
STÉPHANE LE FOLL
Et Solidaires, oui.
JEAN-JACQUES BOURDIN
On va écouter, regardez.
INTERVENANTS
( ) Au fond vous êtes d'accord avec la loi Travail
Vous avez un député socialiste
On a voté pour vous.
On ne veut plus de vous.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Ils contestaient la loi Travail.
STÉPHANE LE FOLL
Je leur ai dit mais qu'est-ce que vous voulez au fond, vous la contestez pourquoi la loi Travail ? parce qu'il y a un article qui dit qu'on va négocier dans l'entreprise. Est-ce que vous êtes présents dans l'entreprise ? Est-ce que vous voulez être présents pour négocier avec les patrons ? Alors là j'avais droit à, le patron, de toute façon, il ne veut rien, il est contre tout ; mais est-ce que vous êtes prêts à négocier, à prendre les risques de la négociation ? C'est ça la question qui vous est posée. Vous n'en voulez pas, et vous voulez négocier au niveau des branches, mais vous croyez que les syndicats seront reconnus par les salariés dans ces conditions ? Non. Donc c'est pour ça que je leur disais, mais au fond, vous devriez être pour la loi Travail. Deuxième point, pénibilité, retraite, vous êtes pour ou contre ? Vous demandez le retrait de la loi Travail. La pénibilité, prendre en compte le fait qu'il y a des travaux plus pénibles et qui font que l'espérance de vie de certains ouvriers est moins importante que d'autres, ça, ça ne compte pas. Si, si, ça oui, mais les patrons ne veulent pas mais je dis c'est la loi dont je vous parle, je ne vous parle pas d'autre chose, je vous parle de la loi, vous êtes contre ou vous êtes pour ? Alors là c'était, oh je n'ai jamais entendu je ne sais plus, il y en a qui m'a dit, de toute façon on votera MELENCHON. Je lui ai dit, mais votez MELENCHON
JEAN-JACQUES BOURDIN
Oui, vous avez fini comme ça, MELENCHON, MONTEBOURG votez MELENCHON.
STÉPHANE LE FOLL
Allez-y, prenez vos responsabilités. Moi je pense que la démocratie aujourd'hui, renvoyé tout aux politiques, toutes ces contradictions qu'ils ne veulent pas régler, c'est facile, on chope le ministre et on lui dit mais, assumez vos responsabilités. Qu'est-ce qui se passe aujourd'hui
JEAN-JACQUES BOURDIN
Mais c'est ce qu'on vous demande sans cesse.
STÉPHANE LE FOLL
Mais nous, nous les assumons, mais moi je l'assume. Allez-y, prenez un exemple où je me serais défilé. Quand il y a eu la manifestation, je ne suis pas allé voir les journalistes.
JEAN-JACQUES BOURDIN
C'est vrai Stéphane LE FOLL.
STÉPHANE LE FOLL
Est-ce que quand il y a eu les grandes manifestations des éleveurs porcins
JEAN-JACQUES BOURDIN
Mais tous les engagements qui sont pris, qui ne sont pas tenus, je ne vais pas faire une liste
STÉPHANE LE FOLL
Non, ce n'est pas vrai ça.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Ce n'est pas vrai ?
STÉPHANE LE FOLL
Non, ce n'est pas vrai. Si on prend tous les engagements, qu'on regarde, on verra. Prenons l'Education nationale, est-ce que l'engagement phare de ce qu'avait proposé
JEAN-JACQUES BOURDIN
60.000 postes.
STÉPHANE LE FOLL
Voilà, on va être à 56.000 ou 57.000.
JEAN-JACQUES BOURDIN
57.000 ?
STÉPHANE LE FOLL
Je ne vais surtout pas donner de chiffres précis
JEAN-JACQUES BOURDIN
Attendez. C'était 57.000 enseignement supérieur, et primaire, et secondaire.
STÉPHANE LE FOLL
On aura tenu l'engagement.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Combien de postes non pourvus ? 14.000 postes non pourvus.
STÉPHANE LE FOLL
N'empêche que, quand on crée des postes, Jean-Jacques BOURDIN, il faut
JEAN-JACQUES BOURDIN
Oui, mais enfin, s'ils ne sont pas pourvus
STÉPHANE LE FOLL
Mais si, il faut former. Mais c'est quand même terrible, on croit qu'on crée un professeur comme ça ! C'est comme les gendarmes, il faut les former. Les policiers, il faut les former, les militaires
JEAN-JACQUES BOURDIN
C'est comme les places de prison, il faut les construire oui.
STÉPHANE LE FOLL
Il faut les construire, eh bien oui, mais ça, c'est un vrai sujet. Vous ne pouvez pas régler, avec un quinquennat, tous ces sujets, sans les 2 ans nécessaires à la formation d'un professeur, ou 1 an, c'est nécessaire, et il faut 7 à 8 mois
JEAN-JACQUES BOURDIN
Ça fait 4 ans que vous êtes au pouvoir.
STÉPHANE LE FOLL
Oui, il y a 4 ans, mais justement, on fait au fur et à mesure, on forme, et les professeurs arrivent. Combien y avait-il de suppressions de postes avant ? 80.000, on va en recréer 60.000. Qu'est-ce que propose Nicolas SARKOZY, JUPPE ? C'est de supprimer encore 100, 150.000, 300.000 fonctionnaires, en particulier dans l'éducation. Vous viendrez dire après, si jamais, par malheur, ils étaient élus, mais qu'est-ce qui va se passer ? Quand 5 ans après vous aurez supprimé autant de fonctionnaires
JEAN-JACQUES BOURDIN
Je leur poserai les mêmes questions qu'à vous.
STÉPHANE LE FOLL
Combien de temps il faudra pour reformer et remettre ?
JEAN-JACQUES BOURDIN
Mais les places de prison, tous les présidents ont proposé 5000, 10.000, 20.000 places, pour construire une prison il faut 10 ans, il faut 10 ans, donc ça court sur plusieurs quinquennats, sur deux quinquennats, la construction de places de prison.
STÉPHANE LE FOLL
Oui, mais je reviens par exemple au déficit budgétaire, je reviens au déficit de la Sécurité sociale
JEAN-JACQUES BOURDIN
Le chômage.
STÉPHANE LE FOLL
Le chômage, il y a des créations de postes et d'emplois qui se font, nettes aujourd'hui, quand j'entends ceux qui critiquent
JEAN-JACQUES BOURDIN
700.000 chômeurs de plus en 4,5 ans, Stéphane LE FOLL.
STÉPHANE LE FOLL
Moins maintenant, parce que là aussi
JEAN-JACQUES BOURDIN
650.000.
STÉPHANE LE FOLL
On est sorti d'une crise, on a eu du mal à repartir, j'en suis parfaitement convaincu
JEAN-JACQUES BOURDIN
Même discours qu'on entendait chez Nicolas SARKOZY, à la fin de son quinquennat.
STÉPHANE LE FOLL
Non, non, le discours de Nicolas SARKOZY ça a été, et d'ailleurs c'est le même, la droite dans son ensemble, je vais baisser les impôts, et je vais supprimer des fonctionnaires, et puis après je vais faire donc de la dépense fiscale, parce que tout ça c'est des non recettes, je vais creuser le déficit ils le disent eux-mêmes et puis on va supprimer des fonctionnaires après pour rééquilibrer les comptes. C'est ça la politique de la droite, c'est ce qu'ils sont en train de faire et de proposer. Eh bien, je dis simplement aux Français, et je l'ai dit à ces représentants de la CGT, vous voulez voter Jean-Luc MELENCHON, votez Jean-Luc MELENCHON, mais ce qui est sûr c'est que ça sera, aujourd'hui, un deuxième tour entre la droite, ce que vous ne voulez pas, et l'extrême droite, ce que nous refusons.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Ce sera le second tour.
STÉPHANE LE FOLL
Aujourd'hui c'est ce qu'indique clairement
JEAN-JACQUES BOURDIN
Evidemment, avec François HOLLANDE à 15 % ou 16 % dans les sondages c'est sûr que
STÉPHANE LE FOLL
15 % ou 16 % pour François HOLLANDE, combien pour MONTEBOURG, à chaque fois les sondages sont faits combien pour Cécile DUFLOT, combien pour Emmanuel MACRON
JEAN-JACQUES BOURDIN
32 % pour Emmanuel MACRON, le double quand même !
STÉPHANE LE FOLL
Non, non, pas 32.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Si, si, dernier sondage 37 JUPPE, 32 MACRON.
STÉPHANE LE FOLL
Mais ça c'est dans les opinions positives, ça ne compte pas.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Il y a sondages et sondages, ceux qui vous vont bien et ceux qui ne vous vont pas bien.
STÉPHANE LE FOLL
Mais non, ce n'est pas ça, c'est prenez simplement les sondages, qui parlent de la présidentielle, premier tour, deuxième tour, et vous voyez que la division de la gauche, de manière générale, fait que, en étant tous divisés, eh bien on ne passe pas le premier tour, c'est tout.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Attendez, je regardais, les entreprises du CAC40 ont dégagé 42 milliards d'euros de profits au premier semestre, 42 milliards d'euros de profits, 37 sur 38 ont dégagé des bénéfices, hausse des résultats de 11 %, combien d'emplois créés ?
STÉPHANE LE FOLL
Et, Jean-Jacques BOURDIN, partons à l'envers. On aurait 32 milliards de déficit, des entreprises qui se porteraient mal, vous viendriez me dire l'économie française est en train de se casser la figure. Donc, aujourd'hui, elle se redresse cette économie, oui, aujourd'hui il faut que ces entreprises
JEAN-JACQUES BOURDIN
Combien d'emplois créés pour 42 milliards d'euros de profits ?
STÉPHANE LE FOLL
Mais 42 milliards d'euros de profits, vous savez que ces grandes entreprises, elles les font où leurs profits ? En France certes, et partout ailleurs, vous le savez bien. Je prends la question d'ALSTOM, question qui va être réglée, j'ai vu Christophe SIRUGUE, et il travaille pour régler ce problème
JEAN-JACQUES BOURDIN
Alors, comment, qu'est-ce qui va être décidé ?
STÉPHANE LE FOLL
Eh bien, où il y a eu des contrats ? Aux Etats-Unis et ailleurs, donc ne mélangez pas ce qui est ces grandes entreprises, dont on a besoin, AIRBUS, il vend des avions partout, donc soyons honnêtes sur ces sujets, ne disons pas, parce qu'il y a ç il faudrait qu'il y ait obligatoirement ça
JEAN-JACQUES BOURDIN
Qu'est-ce qui va être décidé ?
STÉPHANE LE FOLL
Eh bien RENAULT, eh bien AIRBUS, eh bien toutes ces grandes entreprises, sont des moteurs, et sont les éléments structurants d'une économie.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Quelle est la solution qui va être on a fait le Pacte d'ALSTOM Belfort.
STÉPHANE LE FOLL
La solution, c'est Christophe SIRUGUE qui l'a dit, la solution sera trouvée pour maintenant une
JEAN-JACQUES BOURDIN
Une solution sera trouvée ?
STÉPHANE LE FOLL
Mais bien sûr, mais il l'a dit, je ne vais pas l'annoncer avant qu'il donne lui-même la solution
JEAN-JACQUES BOURDIN
Elle est trouvée la solution ?
STÉPHANE LE FOLL
Il y a un travail qui est en cours, et hier, après une discussion avec lui, ça avance, donc il y aura une solution. Engagement du président de la République, là encore tenu.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Quand ?
STÉPHANE LE FOLL
Mais dans les 10, 15 jours.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Nous verrons. Les conditions d'abattage des animaux de boucherie. Vous avez vu le rapport d'enquête parlementaire, de la Commission d'enquête parlementaire, qui propose de rendre obligatoire le contrôle vidéo dans les abattoirs en installant donc des caméras partout où les animaux vivants sont conduits ou tués. Vous y êtes favorable ?
STÉPHANE LE FOLL
Moi je suis favorable d'abord à la création d'un délit, lorsqu'il n'y a pas respect du bien-être animal, c'est déjà dans la loi Sapin, je le rappelle, dans la mission parlementaire il y avait une première proposition délit, c'est fait. Il y a deux autres propositions, dont celle sur la vidéo.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Est-ce que vous y êtes favorable ?
STÉPHANE LE FOLL
Moi je l'ai dit très clairement, je ne suis pas opposé, et j'avais dit la mission fera ses propositions.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Est-ce qu'elles seront installées ?
STÉPHANE LE FOLL
Mais, je le dis, ces caméras ne peuvent pas être, non plus, une surveillance en continu de salariés qui travaillent dans ces abattoirs, qui sont des métiers déjà difficiles.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Alors, est-ce qu'elles seront installées ?
STÉPHANE LE FOLL
C'est une proposition
JEAN-JACQUES BOURDIN
Vous la retenez ou pas ?
STÉPHANE LE FOLL
Je retiens cette proposition, mais je répète, Jean-Jacques BOURDIN, que moi je pense aussi aux salariés et à leur respect.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Non mais d'accord
STÉPHANE LE FOLL
Oui, mais d'accord, mais vous vous ramenez
JEAN-JACQUES BOURDIN
Non mais je sais, mais je vous ramène parce que
STÉPHANE LE FOLL
Eh bien je vous ai dit, oui, je prends en compte cette proposition, qu'est-ce que vous voulez d'autre ?
JEAN-JACQUES BOURDIN
Savoir si un jour ou l'autre il y aura des caméras dans les abattoirs.
STÉPHANE LE FOLL
Eh bien un jour ou l'autre, avec une expérimentation qui fasse que ça ne soit pas non plus une pression
JEAN-JACQUES BOURDIN
Donc une expérimentation.
STÉPHANE LE FOLL
Une pression qui soit mise sur les salariés. Vous avez compris ?
JEAN-JACQUES BOURDIN
Donc une expérimentation va être engagée.
STÉPHANE LE FOLL
Oui, mais pas à n'importe quelle condition, voilà. On est clair ?
JEAN-JACQUES BOURDIN
Donc une expérimentation. L'abattage rituel.
STÉPHANE LE FOLL
Oui.
JEAN-JACQUES BOURDIN
L'abattage rituel, est-ce qu'il faut revenir sur l'abattage rituel ?
STÉPHANE LE FOLL
Mais moi l'abattage rituel
JEAN-JACQUES BOURDIN
Est-ce qu'il faut imposer un étourdissement, comme le propose la commission ?
STÉPHANE LE FOLL
J'ai déjà discuté, la commission propose ça, mais moi j'en ai déjà discuté, avec qui ? Avec ceux qui sont chargés, par leur culte, de gérer ces questions théologiques.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Et qui vous disent non.
STÉPHANE LE FOLL
Je suis dans une discussion, on a déjà essayé d'avancer, il y a des choses qui ont avancé, il y a des choses que j'ai refusées aussi, il y a déjà un moment, donc on est dans cette discussion. La mission propose, elle dit c'est possible, mais elle n'a pas été discuter
JEAN-JACQUES BOURDIN
Est-ce que vous êtes favorable à un étourdissement ?
STÉPHANE LE FOLL
Mais bien sûr je suis favorable, je suis favorable à tout ce qui peut faire avancer les choses dans le domaine du bien-être animal. Moi je ne suis pas de ceux qui ne sont pas sensibles aux images qui ont été montrées par certains, mais je suis de ceux qui veulent aussi respecter, et les cultes, et en même temps les salariés, voilà, c'est tout, la position a toujours été la même. Et ce que j'ai fait sur le bien-être animal, je n'ai pas attendu L214, Jean-Jacques BOURDIN, moi dès 2014 il y avait une mission et un engagement de ma Direction générale sur l'alimentation, et donc de mes vétérinaires, pour avoir un plan sur le bien-être animal, voilà.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Donc pour l'instant on ne bouge pas les choses.
STÉPHANE LE FOLL
Mais ce n'est pas, mais on ne bouge pas les choses
JEAN-JACQUES BOURDIN
Vous discutez.
STÉPHANE LE FOLL
Mais Jean-Jacques BOURDIN, enfin, je ne suis pas, moi, à la tête du culte musulman
JEAN-JACQUES BOURDIN
Non, mais d'accord, mais enfin
STÉPHANE LE FOLL
Il suffit de dire quoi, dites-moi.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Non, non, mais c'est vous qui est au pouvoir, ce n'est pas moi qui est au pouvoir
STÉPHANE LE FOLL
Dites-moi.
JEAN-JACQUES BOURDIN
C'est à vous qu'on demande des résultats, qu'on demande des choix, de faire des choix.
STÉPHANE LE FOLL
Eh bien je fais des choix. Quand l'électronarcose sur la volaille
JEAN-JACQUES BOURDIN
Alors vous faites un choix, favorable à l'étourdissement.
STÉPHANE LE FOLL
Mais je suis favorable à ce que oui
JEAN-JACQUES BOURDIN
Bon alors on impose l'étourdissement.
STÉPHANE LE FOLL
Non, on n'impose
JEAN-JACQUES BOURDIN
Bon on n'impose pas.
STÉPHANE LE FOLL
Voilà on va arrêter d'imposer des choses qu'on ne peut pas imposer.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Donc vous ne pouvez pas l'imposer.
STÉPHANE LE FOLL
Je ne peux pas l'imposer mais ça existe déjà.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Abatage mobile à la ferme.
STÉPHANE LE FOLL
Oui alors ça je veux bien regarder. Mais ce qu'on m'a présenté en Suède comme le nec plus ultra, vous l'avez vu ?
JEAN-JACQUES BOURDIN
Oui j'ai vu ça.
STÉPHANE LE FOLL
Bon ils se déplacent dans des bâtiments et des exploitations de combien d'animaux ? 1 000, 2000, bon nous en France on a des exploitations diverses sur des grands espaces, donc ce n'est pas du tout les mêmes conditions, donc l'abattage mobile, moi je veux d'abord que dans les abattoirs les choses se passent bien avant de relancer des abattoirs mobiles. Alors je vais regarder tout ça, mais avec beaucoup de recul, et pour l'instant moi je ne suis pas favorable à ce qui se passe en Suède, c'est clair et c'est net.
JEAN-JACQUES BOURDIN
L'étiquetage nutritionnel, on en est où ?
STÉPHANE LE FOLL
On en est où, sur une expérimentation qui va être engagée, alors là Jean-Jacques BOURDIN, je vous attends, je suis sous la pression des lobbies industriels
JEAN-JACQUES BOURDIN
Non, non, non je ne dis rien du tout, je vous pose la question.
STÉPHANE LE FOLL
Je vous le dis par avance, MEDIAPART
JEAN-JACQUES BOURDIN
J'ai vu c'est MEDIAPART qui vous attaque
STÉPHANE LE FOLL
Cash Investigation, bien sûr on connait, MEDIAPART fait des procès, donc c'est très bien. Quel est le sujet ? Le sujet c'est qu'aujourd'hui il y a des indications sur les produits pour savoir les taux de glucides, les taux de protéines et tout ça, difficile de lire et difficile pour un consommateur de savoir ce qu'il consomme exactement. Il a des habitudes alimentaires, donc la proposition qui est faite, il y en a deux, celle qui consiste à mettre des couleurs pour dire ce qui est bon et ce qui est mauvais et celle qui consiste à faire en sorte qu'on agisse sur la fréquence de consommation. Il y a des choses qu'on peut manger tous les jours, il y en a qu'il ne faut pas manger tous les jours.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Vous êtes favorable, pas favorable au code, les fameuses cinq couleurs
STÉPHANE LE FOLL
Non parce que
JEAN-JACQUES BOURDIN
Vous êtes contre.
STÉPHANE LE FOLL
Moi depuis le départ, voilà parce que je vois bien
JEAN-JACQUES BOURDIN
Vous savez pourquoi vous êtes contre, parce que la pastille est rouge évidemment elle va tuer certains produits.
STÉPHANE LE FOLL
C'est évident.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Et heureusement d'ailleurs non ?
STÉPHANE LE FOLL
Le miel.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Le miel qui vient d'où ? Il vient d'où le miel consommé en France ?
STÉPHANE LE FOLL
Le miel, c'est rouge ou c'est vert ?
JEAN-JACQUES BOURDIN
Ca dépend de la provenance, ça dépend de la production du miel.
STÉPHANE LE FOLL
Vous vous trompez, ce n'est pas la provenance pour l'instant on ne parle pas de la provenance, on parle du produit, c'est rouge, c'est un sucre, donc en manger de temps en temps et en petite quantité, c'est bon. Les pâtes, vert, protéine, c'est facile et tout ça, en manger tout le temps est-ce que c'est bien ? Non. Donc moi j'ai toujours été favorable et depuis la présentation du plan national pour l'alimentation, dès là aussi décembre 2014 à la diversité de l'alimentation parce que c'est ça qui fait qu'on a une bonne alimentation.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Donc pas de code aux cinq couleurs, vous êtes contre
STÉPHANE LE FOLL
Mais on fait une expérimentation, je défends ce que j'ai toujours pensé et ce n'est pas parce que je suis sous le lobby ou sous la pression des industriels. Quand je voulais faire l'étiquetage sur les produits transformés pour la viande, les industriels n'étaient pas pour, bon eh bien ce n'est pas pour autant que je ne le fais pas, je le fais, voilà c'est tout.
JEAN-JACQUES BOURDIN
J'ai une dernière question
STÉPHANE LE FOLL
J'ai le droit d'avoir des convictions et d'avoir ma propre décision.
JEAN-JACQUES BOURDIN
J'aime bien, vous avez le droit d'avoir une conviction. Alors je vous pose une dernière question.
STÉPHANE LE FOLL
Oui, allez-y.
JEAN-JACQUES BOURDIN
8 Français sur 10 sont favorables à l'interdiction de la chasse le dimanche et vous ?
STÉPHANE LE FOLL
Non. Attendez, 8 Français sur 10 sont favorables à l'interdiction de la chasse le dimanche et moi pendant ce temps-là, j'ai aussi des problèmes de régulation partout dans tous les secteurs sur des animaux qui peuvent se développer et c'est tant mieux.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Vous êtes contre l'interdiction ?
STÉPHANE LE FOLL
Bien sûr de la chasse le dimanche, là comme ça, oui absolument et c'est clair et c'est net.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Merci Stéphane LE FOLL d'être venu nous voir ce matin.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 30 septembre 2016