Déclaration de M. Jean Glavany, ministre de l'agriculture et de la pêche, en réponse à une question d'actualité sur les problèmes de quotas de la pêche à l'anchois, à l'Assemblée nationale le 7 novembre 2001.

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Circonstance : Réponse à une question d'actualité sur la pêche à l'anchois à l'Assemblée nationlae le 7 novembre 2001

Texte intégral

Pour régler le problème des quotas ou celui du maillage des filets, nous avons du temps devant nous.
L'urgence tient à la crise franco-espagnole relative à la pêche à l'anchois dans le golfe de Gascogne. Il s'agit de faire cohabiter deux flottes de pêche dans une zone qui a déjà été le théâtre de nombreux conflits, au point que l'on peut craindre une nouvelle guerre franco-espagnole dans laquelle nous avons tout à perdre. Charles Josselin, ministre de la Mer en 1992, sait combien le sujet est sensible.
Aujourd'hui, les intérêts français et espagnols se recoupent largement. Si les Espagnols possèdent le quota d'anchois le plus élevé, avec 30 000 tonnes, si le nôtre ne dépasse pas 3 300 tonnes, un accord avec les Portugais nous en vaut environ 6 000 tonnes, et un accord avec les Espagnols nous en rapporte encore 9 000 tonnes, si bien que le partage est à peu près égal. Nous sommes donc, de ce fait, dépendants des Espagnols : nous le sommes surtout parce que 90 % des anchois pêchés par un Français en France sont vendus en Espagne.
Nous avons donc besoin d'apaiser la situation. Je suis en contact avec les pêcheurs d'anchois de La Turballe et de Saint-Gilles-Croix-de-Vie. Je les ai vus hier, je les revois ce soir. Je suis en contact téléphonique avec mon collègue espagnol chargé de la Pêche. Les Espagnols qui sont très remontés, qui ont le droit pour eux quand ils veulent débarquer du poisson espagnol dans nos ports, acceptent que le dialogue reprenne. Un nouveau COFEP est fixé au 14 novembre. Dès ce soir nous allons élaborer avec les pêcheurs français une stratégie pour cette négociation qui sera dure et dans laquelle je souhaite que la raison prévale./
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 9 novembre 2001)