Interview de Mme Nathalie Loiseau, ministre des affaires européennes, avec LCI le 26 octobre 2017, sur l'herbicide glyphosate, le Traité de libre échange entre l'Union européenne et le Canada, la directive relative aux travailleurs détachés, le drapeau européen, la Catalogne et sur le harcèlement sexuel.

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Texte intégral


PASCALE DE LA TOUR DU PIN
Adrien GINDRE reçoit ce matin Nathalie LOISEAU.
ADRIEN GINDRE
Bonjour Nathalie LOISEAU.
NATHALIE LOISEAU
Bonjour.
ADRIEN GINDRE
Ministre chargée des Affaires européennes. Un mot, un peu barbare, s'est invité dans l'actualité européenne et française ces derniers jours, c'est le glyphosate, c'est le nom d'un herbicide, classé comme cancérogène par l'Organisation mondiale de la santé. Il devait y avoir un vote à Bruxelles hier, finalement il n'y en a pas eu, pourquoi ? Qu'est-ce qui s'est passé ? C'est si compliqué d'oeuvrer pour la santé des Français ?
NATHALIE LOISEAU
Alors, c'est presque une bonne nouvelle qu'il n'y ait pas eu de vote hier. On part de loin. On part d'une décision qui était dans l'air, qui était de reconduire l'autorisation du glyphosate pour dix ans. Et nous, nous avions dit très vite, très fort, que dix ans de plus pour le glyphosate, c'était non pour la France. Notre voix a commencé à être entendue, l'Allemagne et l'Italie ont commencé à dire la même chose, le Parlement européen aussi s'est prononcé en disant qu'il fallait arrêter la commercialisation du glyphosate. Hier, la Commission européenne est venue avec une série de propositions et on est en train de tourner autour de l'idée de ne pas reconduire le glyphosate, pour plus de 5 ans.
ADRIEN GINDRE
La Commission dit entre 5 et 7, et la France veut 4. Donc on n'y est pas encore.
NATHALIE LOISEAU
Moins de 5 ans pour nous, c'est à peu près le cas d'une, je ne vais pas dire d'une majorité, parce qu'on n'y est pas encore, mais les pays sont en train de prendre conscience du fait que l'on ne peut pas signer un chèque en blanc sur 10 ans, pour un produit qui est classé comme cancérogène probable, par l'OMS. Alors, c'est vrai qu'il y a débat entre les agences, mais nous, nous ne voulons pas prendre de risques, et nous voulons sortir du glyphosate, laisser à ses utilisateurs, en particulier aux agriculteurs, le temps de trouver des solutions de substitution. Il est hors de question de les mettre au pied du mur, mais il faut prendre une décision et il faudra la prendre avant le 15 décembre.
ADRIEN GINDRE
Donc on aura, avant le 15 décembre la réponse sur la durée, et vous nous dites ce matin : ce sera 4 ans.
NATHALIE LOISEAU
Pour nous c'est moins de 5 ans, 4 ans ce serait acceptable, 3 ans ce serait encore mieux, mais il faut se mettre d'accord entre pays européens.
ADRIEN GINDRE
L'autre sujet de ces dernières heures c'est le CETA, l'accord de libre échange entre le Canada et l'Union européenne. Il y a eu un plan présenté hier par le gouvernement français sur les modalités d'application, l'idée c'est de préserver l'environnement, le climat, d'avoir des garanties. Mais est-ce que le Canada va accepter tout ça ?
NATHALIE LOISEAU
Alors, première chose, le CETA, il est entré en application provisoire depuis fin septembre. Cet accord ne dégrade rien en terme environnemental, sanitaire. Nous n'importons rien aujourd'hui et demain, que qui aurait été interdit hier. Il n'y a aucune gradation. Donc c'est un accord qui est compatible avec nos principes, nos normes, le principe de précaution.
ADRIEN GINDRE
Donc ceux qui s'inquiètent, s'inquiètent pour rien.
NATHALIE LOISEAU
Ce que la commission indépendante d'experts qu'avait nommé le Premier ministre, qui voulait y voir clair sur les avantages et les inconvénients de cet accord a dit, c'est : cet accord ne pose pas de problème, mais il n'est pas assez ambitieux. En matière environnementale, entre le moment où on avait donné un mandat à la Commission européenne pour négocier, et le moment où l'accord s'applique, il s'est passé beaucoup de choses, il s'est notamment passé l'accord de Paris et l'accord avec le Canada n'est pas un accord environnemental. Donc ce que nous allons faire, c'est accompagné cet accord et de négociations environnementales avec le Canada, et le Canada et signataire de l'accord de Paris, donc ce n'est pas un pays hostile à nos préoccupations. On va faire en sorte d'une part d'appliquer l'accord de manière exemplaire, être absolument certain, avec tous les contrôles nécessaires, qu'aucun produit interdit en Europe ne soit introduit dans l'Union européenne depuis le Canada, et puis on va rehausser l'ambition de cet accord sur le plan climatique, et des prochains accords commerciaux. Il faut qu'à chaque fois qu'on passe un accord commercial aujourd'hui, on est intègre les préconisations de l'accord de Paris.
ADRIEN GINDRE
Mais ça ne suffit pas quand même. Si on écoute la Fondation Nicolas Hulot, pas importe quelle fondation vous avez saisi le clin d'oeil, elle parle d'un plan d'inaction du gouvernement.
NATHALIE LOISEAU
Alors c'est très inexact, c'est très injuste, c'est un plan ambitieux, dans lequel il faut entraîner nos partenaires européens mais nous y sommes déterminés. On va travailler sur la qualité des carburants, on va travailler sur comment est-ce qu'on rédige les prochains mandats pour les prochains accords, pour faire en sorte que les ambitions environnementales, sanitaires, qui sont portées de manière exemplaire par l'Europe soient partagées par de plus en plus de pays.
ADRIEN GINDRE
Il y a un dossier sur lequel le gouvernement français a été salué, c'est l'accord trouvé en début de semaine sur le travail détaché. On rappelle le principe : c'est la possibilité d'envoyer un salarié dans un autre pays de l'Union, là on a précisé en particulier les conditions de la rémunération qui seront plus favorables à l'avenir. On avait presque l'impression que la majorité nous parlait du « miracle de la méthode MACRON ». Est-ce que ce n'est pas un peu excessif ?
NATHALIE LOISEAU
Alors, moi j'ai commencé, j'ai pris mes fonctions en juin et c'est le premier dossier dont je me suis occupée, avec Muriel PENICAUD et avec Elisabeth BORNE
ADRIEN GINDRE
La ministre du Travail, Elisabeth BORNE aux Transports.
NATHALIE LOISEAU
Tout le monde m'a dit : n'essayez même, pas vous n'obtiendrez rien. Les travailleurs détachés, il y avait une directive de 96 et il y avait 11 pays de l'Union européenne qui ne voulaient rien changer à cette directive, qui avait pourtant été adoptée longtemps avant l'élargissement aux pays de l'Est. Donc il y avait une espèce de résignation collective, et Emmanuel MACRON a décidé qu'on n'allait pas se contenter du plus petit commun dénominateur, que l'Europe c'était une ambition sociale de protection des travailleurs.
ADRIEN GINDRE
Ça n'aurait pas été possible sous François HOLLANDE, par exemple ?
NATHALIE LOISEAU
En tout cas, ça ne s'était pas passé, c'est ça que je constate, c'est à dire que c'est la Commission qui avait d'elle-même considéré qu'il fallait sans doute remettre cette directive à jour, mais on était sur très peu d'ambitions.
ADRIEN GINDRE
Il y avait un manque de volonté.
NATHALIE LOISEAU
Il y avait surtout le manque de dialogue, parce que quand vous voulez entraîner vos partenaires à aller plus loin, plus fort, à mieux protéger les travailleurs, il faut les écouter, il faut les comprendre, ça veut dire qu'il faut leur parler. Emmanuel MACRON est allé en en Autriche rencontrer les Tchèques e les Slovaques, en Roumanie et en Bulgarie, je l'accompagnais. Moi je suis allée en Pologne, en Hongrie, en Slovénie, je vais demain en Slovaquie On a rencontré absolument tous les partenaires, on a beaucoup expliqué ce que nous avions à l'esprit, on a beaucoup écouté, et le résultat c'est que on a un accord ambitieux, avec effectivement une vraie prise en compte de la rémunération, c'est-à-dire qu'aujourd'hui on peut dire : à travail égal, salaire égal sur le même lieu de travail.
ADRIEN GINDRE
Mais on a quand même laissé les routiers à part, là il y aura des négociations dans le paquet mobilité. Alors on nous dit : la directive s'applique...
NATHALIE LOISEAU
La directive s'applique mais...
ADRIEN GINDRE
Mais le diable se cache dans les détails, et c'est les détails que l'on va regarder dans le paquet mobilité.
NATHALIE LOISEAU
Alors, le paquet mobilité, ça ne va pas parler que du travail détaché. D'une part, il y a une spécificité au transport, c'est que c'est pas 4 mois, 6 mois, 12 mois de travail détaché, c'est 2 jours pour traverser un pays comme la France en transport international.
ADRIEN GINDRE
Mais ça n'aurait pas été mieux que tout soit traité, vraiment, définitivement, là, à l'occasion de cet accord ?
NATHALIE LOISEAU
Non, parce que travailler sur le transport, c'est aussi travailler sur le temps de repos des chauffeurs, c'est travailler sur combien de fois par mois ils retournent à leur domicile. Donc il y a énormément d'aspects réglementaires qui doivent être traités sérieusement, avec ambition, comptez sur nous, avec vigilance, comptez sur nous, mais c'est très spécifique, c'est un secteur très technique.
ADRIEN GINDRE
Emmanuel MACRON et Jean-Luc MELENCHON ont beaucoup parlé du drapeau européen ces dernières semaines On a compris l'engagement du président français, il l'a redit à l'occasion de dernier Conseil Européen. On a compris aussi les réticences du côté de Jean-Luc MELENCHON, qui voit dans ce drapeau, des origines religieuses, une représentation de la Vierge Marie. Est-ce que c'est pas légitime de se questionner sur la symbolique de ces 12 étoiles jaunes sur fond bleu ?
NATHALIE LOISEAU
Ecoutez, c'est un Fantasme. D'abord, le drapeau bleu avec les étoiles dorées, tel qu'on le connaît, ça n'était pas le drapeau de l'Union européenne au départ, c'était le drapeau du Conseil de l'Europe, et puis finalement les communautés européennes ont décidé d'importer ce symbole. Vous trouvez des symboles qui peuvent être religieux ou pas religieux du tout, le drapeau des Nations Unies, vous avez les rameaux d'olivier, vous pouvez dire que ça vient de la Bible ou pas, c'est maintenant aujourd'hui un symbole de paix.
ADRIEN GINDRE
Mais un drapeau laïc, ça n'aurait pas plus de sens, à la limite ?
NATHALIE LOISEAU
Mais il est laïc. Personne en voyant le rapport européen ne se dit : « Tiens... », il n'y a vraiment que Jean-Luc MELENCHON pour aller chercher ça.
ADRIEN GINDRE
Alors il y a la question de l'emplacement, quand même, ce qui l'a choqué, lui, c'est que le drapeau, depuis 2008, soit au sein de l'Assemblée nationale, dans l'hémicycle. Il se trouve que toutes les décennies d'avant il n'y avait que le drapeau français, et ça s'est très bien passé, ça n'a ni empêcher la France d'avancer, ni empêché lors de d'avancer. Est-ce qu'on ne pourrait pas revenir à ça ?
NATHALIE LOISEAU
Je vais vous dire, il y a un pays, un Parlement, qui a retiré le drapeau européen qui se trouvait dans son Parlement, et qui a décidé un jour, qui a voté contre, et qui l'a retiré, c'est la Hongrie de Viktor ORBAN.
ADRIEN GINDRE
Vous faites un parallèle avec Jean-Luc MELENCHON ?
NATHALIE LOISEAU
En tout cas c'est... il reprend les mêmes arguments que Viktor ORBAN. Moi ça me choque, la France est membre fondateur de l'Union européenne, l'ambition européenne, le projet européen c'est 70 ans de paix, c'est une ambition économique, sociale, démocratique. Moi je suis fière d'avoir le drapeau européen.
ADRIEN GINDRE
Vous le trouvez dangereux, Jean-Luc MELENCHON ? Vous l'avez trouvé désolant cette semaine à l'occasion d'un débat sur la contribution française au budget de l'Union...
NATHALIE LOISEAU
Non, je ne l'ai pas trouvé désolant, j'ai trouvé qu'un de ses arguments était désolant. Je ne m'en prends pas aux personnes, mais en revanche on a le droit de ne pas être d'accord avec un certain nombre de positions. Il ne voulait pas accepter le paiement par la France de sa contribution au budget européen, avec les mêmes arguments que Margaret THATCHER à l'époque, « I want my money back », je veux en avoir pour mon argent et pas un euro de plus. L'Europe c'est la solidarité, l'Europe, ce sont des projets qui profitent à tous, c'est pas une lecture comptable de « j'ai versé 1 € et on me rend 1 € », ce n'est pas comme ça que ça marche.
ADRIEN GINDRE
Il y a une activité très forte aujourd'hui et demain en Espagne, c'est bien sûr la Catalogne dont il est question. Le Parlement catalan se réunit aujourd'hui, à la veille de la mise sous tutelle anticipée de la région par Madrid. Qu'est-ce qu'on fait nous, on reste spectateur et on attend que ça se passe ?
NATHALIE LOISEAU
On n'est pas spectateur, on a des convictions fortes, c'est d'abord que l'Espagne est une grande démocratie, qu'on est favorable à l'unité de l'Espagne et que, comme partout en Europe on est favorable au respect de l'Etat de droit. Ce qui s'est passé avec la consultation organisée par le président de la région de Catalogne, c'était une consultation qui était contraire à la Constitution qui s'est déroulée dans des conditions qui n'ont permis de rien vérifier.
ADRIEN GINDRE
Que vous condamnez donc.
NATHALIE LOISEAU
En tout cas dont on ne reconnaît pas le résultat, résultat qui lui-même n'est pas très clair puisque, Carles PUIGDEMONT a déclaré, à l'a fois l'indépendance sans la déclarer, de manière provisoire en demandant un dialogue. On n'y voit pas clair. Ce que nous disons, c'est que nous ne connaissons qu'un partenaire, c'est le gouvernement de Madrid, et que nous ne sommes pas là pour compliquer la tâche du gouvernement espagnol, dans une crise qui est à l'évidence complexe.
ADRIEN GINDRE
Ça vous inquiète le sort de la Catalogne ?
NATHALIE LOISEAU
Ce qui m'inquiète, c'est ce qu'on entend chez certains indépendantistes, et attention, pas tous, mais ce qu'on a entendu aussi en Lombardie et en Vénétie le weekend dernier...
ADRIEN GINDRE
En Italie, avec des consultations là encore.
NATHALIE LOISEAU
Même si, pour le coup, ces consultations-là étaient légales, et qu'il n'y avait pas de demande d'indépendance, c'est l'expression d'une certaine forme d'égoïsme, consistant à dire : nous sommes des régions riches, nous ne voulons pas payer pour les régions pauvres. C'est le contraire d'un projet national, c'est le contraire du projet européen aussi.
ADRIEN GINDRE
Zelimkhan BAKAEV, c'est un nom qui ne dit probablement rien à nos téléspectateurs, c'était un chanteur, tout porte à croire qu'il a été arrêté en Tchétchénie, sur des soupçons d'homosexualité, torturé à mort, c'est un nom qui vient s'ajouter à la liste déjà longue des victimes du régime, on en prend un exemple ce matin C'est à 4 000 km de Paris, c'est pas très loin, mais ça se fait visiblement dans l'indifférence générale. Il y a un problème, non, Nathalie LOISEAU.
NATHALIE LOISEAU
Il n'y a pas d'indifférence. En France, nous avons décidé d'examiner favorablement les demandes de visas qui étaient... et les demandes d'asile politique qui étaient présentées par certaines catégories de la population en. Tchétchénie, du fait des persécutions dont elles font l'objet. Donc il n'y a pas du tout d'indifférence, donc c'est pas non plus forcément agir pour éviter ça.
ADRIEN GINDRE
On ne sait pas agir en Tchétchénie.
NATHALIE LOISEAU
Pour éviter ça, c'est très compliqué, mais en tout cas pour venir en aide à ceux qui nous le demandent, et à titre individuel, oui bien sûr.
ADRIEN GINDRE
Mais il n'y a rien que la France puisse faire pour empêcher que ce dictateur continue de persécuter une partie de sa population ?
NATHALIE LOISEAU
Il y a tout ce qu'on peut faire dans la discussion, pas forcément dans la discussion publique. Les droits de l'homme, la protection des minorités, la protection des catégories de populations persécutées, la protection des cas individuels, c'est quelque chose qu'on fait avec d'autant plus d'efficacité qu'on n'y met pas de flonflons, qu'on ne se fait pas mousser, pardon de le dire comme ça, mais qu'on essaye vraiment de venir en aide aux gens les uns après les autres.
ADRIEN GINDRE
Il y a une négation de la parole, ces derniers jours en France, un peu partout dans le monde, sur les questions du harcèlement. Dans votre carrière, vous avez été diplomate, vous avez été directrice de l'ENA également avant d'entrer au gouvernement. Est-ce que vous avez déjà été confrontée à cette problématique ?
NATHALIE LOISEAU
Sur les réseaux sociaux, j'avais, je m'étais prononcée en étant « me to », comme d'autres. Je vais vous dire la vérité, et je ne vous raconterai pas toute ma vie, parce que ça n'intéresse personne, c'est quand j'étais journaliste free-lance que ça m'est arrivé.
ADRIEN GINDRE
Vous avez été harcelée, vous-même.
NATHALIE LOISEAU
Oui bien sûr. Cette libération de la parole, elle est bienvenue, elle fait la preuve d'un grand courage de celles qui parlent. Ce qui m'intéresse encore plus, c'est la prise de conscience des hommes, qu'il y a ce rapport souvent de pouvoir, qui conduit à des comportements déplacés, à des excès, à des choses qui ne devraient pas arriver. C'est formidable de dire : les femmes ont le courage de parler, mais il ne faut pas qu'il ait que les courageuses, il faut que la société toute entière se rendent compte qu'il n'y a pas de milieux protégés, il n'y a pas de milieux exemplaires, partout il faut faire un effort.
ADRIEN GINDRE
D'un mot, Anne HIDALGO saisit la justice contre une pub aperçue dans les rues de Paris. Je vais la citer : « Romantique, passion et pas de prêt étudiant, sortez avec un Sugar Daddy, Sugar Mama », on voit l'affiche à l'antenne, la maire dénonce un appel à la prostitution. Vous-même, vous avez été, je le rappelais, patronne de l'ENA. Ça vous choque ce genre de publicité qui s'adresse aux étudiants ?
NATHALIE LOISEAU
Il y a beaucoup de choses dans le monde étudiant sur lesquelles on a besoin de revenir un peu. Le week-end d'intégration avec les thèmes, avec des affiches, qui sont dégradants qui sont toujours dégradants pour les femmes, il faut faire attention. Il ne s'agit pas d'avoir une police de la pensée, il ne s'agit pas d'être des pères ou des mères la vertu, mais il faut donner des signaux clairs en particulier quand on est des responsables politiques.
ADRIEN GINDRE
Tous les matins, sur LCI, on pose une question : la question off, mais devant les caméras.
- Jingle -
ADRIEN GINDRE
Je vais demander une réponse très simple : un oui ou un non. On a regretté George BUSH pour les excès de sa politique internationale. Est-ce que vous regrettez aujourd'hui que le président américain s'appelle Donald TRUMP ?
NATHALIE LOISEAU
Oui et non.
ADRIEN GINDRE
Oui et non. Merci pour cette précision, au moins ça avait le mérite de la clarté. Merci Nathalie LOISEAU d'avoir été avec nous ce matin.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 27 octobre 2017