Texte intégral
PERRINE STORME
Ça y est, on voit le bout de cette canicule mais cet épisode de chaleur et surtout la sécheresse qui l'a accompagné a laissé des traces sur les terres agricoles. Quarante-six départements font l'objet de restrictions d'eau. Nous sommes en direct avec Stéphane TRAVERT, ministre de l'Agriculture. Bonjour, merci d'être en direct sur BFMTV.
STEPHANE TRAVERT, MINISTRE DE L'AGRICULTURE ET DE L'ALIMENTATION
Bonjour.
PERRINE STORME
Dans quel état sont les exploitations aujourd'hui ? Est-ce que cette sécheresse est préoccupante ?
STEPHANE TRAVERT
Ecoutez, nous sommes mobilisés. Nous suivons jour après jour l'avancée des suites de cette canicule et de cette sécheresse qui touchent nos terres agricoles. Il faut savoir une chose : c'est que nous avons une sécheresse qui est essentiellement en surface. Aujourd'hui, nous avons des nappes phréatiques dans certains territoires qui restent à bon niveau mais il faut rester malgré tout très vigilant pour permettre aux agriculteurs de pouvoir trouver, je dirais, les ressources nécessaires pour pouvoir irriguer leurs cultures ou pouvoir continuer à porter les éléments nécessaires pour les élevages.
LOÏC BESSON
Très concrètement, comment le gouvernement peut aider les agriculteurs impactés par la sécheresse ?
STEPHANE TRAVERT
Ecoutez, nous avons déjà travaillé et nous sommes mobilisés sur un certain nombre de dispositifs. Ces dispositifs, quels sont-ils ? Ce sont les cellules d'identification et d'accompagnement. C'est le report de la taxe sur le foncier non-bâti, c'est le report des cotisations sociales qui peuvent être dues à la MSA. Et puis, nous avons demandé auprès de l'Union européenne la possibilité de pouvoir faucher les prairies ou faucher les surfaces d'intérêt écologique qui sont absolument essentielles de manière à pouvoir nourrir les animaux. Vous savez qu'un certain nombre d'exploitations aujourd'hui ont commencé à prendre sur les stocks d'hiver, notamment dans les fourrages, pour pouvoir donner à manger à leurs animaux et nous avons donc besoin de pouvoir les aider et trouver du fourrage nécessaire pour pouvoir nourrir les animaux dans les différentes exploitations.
PERRINE STORME
Il y a ces restrictions d'eau aussi dans quarante-six départements qui concernent aussi le travail des agriculteurs. Dans quel état sont nos nappes phréatiques ? Est-ce qu'il y a un risque de pénurie d'eau et comment les agriculteurs peuvent faire pour s'adapter à cela ?
STEPHANE TRAVERT
Je vous le disais tout à l'heure. Ce que nous constatons aujourd'hui, c'est une sécheresse en surface. Donc, il faudrait qu'il puisse pleuvoir pour remettre, je dirais, de l'eau sur les cultures et nous avons des nappes phréatiques qui restent à un niveau plutôt correct, même si, je le dis, dans certains territoires, on le sait, notamment dans le sud sur des territoires comme la Charente dans l'ouest, nous avons des niveaux de nappes phréatiques qui sont assez bas. Aujourd'hui, nous devons travailler à une irrigation qui soit de bonne qualité pour permettre de bien respecter les usages de l'eau, faire en sorte que nous puissions trouver avec les agriculteurs comment travailler sur de nouvelles pratiques agronomiques, travailler aux usages de l'eau en agriculture. Nous avons depuis un an, vous le savez, avec le gouvernement mis en place une cellule eau qui est chargée de pouvoir travailler sur différents dispositifs pour permettre d'avoir ce stockage d'eau qui serait nécessaire. C'est-à-dire faire du stockage pendant l'hiver pour, lorsque nous avons des situations comme nous connaissons actuellement
LOÏC BESSON
Stéphane TRAVERT, vous parliez tout à l'heure des mesures prises par la Commission européenne. Parmi elles, il y a des dérogations notamment sur les exigences en matière d'écologie.
STEPHANE TRAVERT
Oui.
LOÏC BESSON
Est-ce que c'est la bonne solution selon vous ?
STEPHANE TRAVERT
Mais oui, parce qu'aujourd'hui nous avons fait cette demande de dérogation et nous l'avons fait dès la fin juillet parce que nous avons anticipé, bien évidemment, cette sécheresse et cette canicule qui s'est abattue sur la France. Mais je crois que, et cela s'est déjà fait, qu'il est nécessaire de pouvoir aller faire du fauchage dans les zones d'intérêt écologique, dans les zones où il y a de l'herbe pour pouvoir nourrir les animaux en bonne quantité mais aussi en qualité de fourrage, de manière à ce que les agriculteurs ne soient pas pénalisés durant l'hiver par le manque de nourriture pour leurs élevages.
PERRINE STORME
Merci beaucoup, Stéphane TRAVERT, d'avoir réagi sur BFMTV.
STEPHANE TRAVERT
Merci à vous.Source : Service d'information du Gouvernement, le 8 août 2018
Ça y est, on voit le bout de cette canicule mais cet épisode de chaleur et surtout la sécheresse qui l'a accompagné a laissé des traces sur les terres agricoles. Quarante-six départements font l'objet de restrictions d'eau. Nous sommes en direct avec Stéphane TRAVERT, ministre de l'Agriculture. Bonjour, merci d'être en direct sur BFMTV.
STEPHANE TRAVERT, MINISTRE DE L'AGRICULTURE ET DE L'ALIMENTATION
Bonjour.
PERRINE STORME
Dans quel état sont les exploitations aujourd'hui ? Est-ce que cette sécheresse est préoccupante ?
STEPHANE TRAVERT
Ecoutez, nous sommes mobilisés. Nous suivons jour après jour l'avancée des suites de cette canicule et de cette sécheresse qui touchent nos terres agricoles. Il faut savoir une chose : c'est que nous avons une sécheresse qui est essentiellement en surface. Aujourd'hui, nous avons des nappes phréatiques dans certains territoires qui restent à bon niveau mais il faut rester malgré tout très vigilant pour permettre aux agriculteurs de pouvoir trouver, je dirais, les ressources nécessaires pour pouvoir irriguer leurs cultures ou pouvoir continuer à porter les éléments nécessaires pour les élevages.
LOÏC BESSON
Très concrètement, comment le gouvernement peut aider les agriculteurs impactés par la sécheresse ?
STEPHANE TRAVERT
Ecoutez, nous avons déjà travaillé et nous sommes mobilisés sur un certain nombre de dispositifs. Ces dispositifs, quels sont-ils ? Ce sont les cellules d'identification et d'accompagnement. C'est le report de la taxe sur le foncier non-bâti, c'est le report des cotisations sociales qui peuvent être dues à la MSA. Et puis, nous avons demandé auprès de l'Union européenne la possibilité de pouvoir faucher les prairies ou faucher les surfaces d'intérêt écologique qui sont absolument essentielles de manière à pouvoir nourrir les animaux. Vous savez qu'un certain nombre d'exploitations aujourd'hui ont commencé à prendre sur les stocks d'hiver, notamment dans les fourrages, pour pouvoir donner à manger à leurs animaux et nous avons donc besoin de pouvoir les aider et trouver du fourrage nécessaire pour pouvoir nourrir les animaux dans les différentes exploitations.
PERRINE STORME
Il y a ces restrictions d'eau aussi dans quarante-six départements qui concernent aussi le travail des agriculteurs. Dans quel état sont nos nappes phréatiques ? Est-ce qu'il y a un risque de pénurie d'eau et comment les agriculteurs peuvent faire pour s'adapter à cela ?
STEPHANE TRAVERT
Je vous le disais tout à l'heure. Ce que nous constatons aujourd'hui, c'est une sécheresse en surface. Donc, il faudrait qu'il puisse pleuvoir pour remettre, je dirais, de l'eau sur les cultures et nous avons des nappes phréatiques qui restent à un niveau plutôt correct, même si, je le dis, dans certains territoires, on le sait, notamment dans le sud sur des territoires comme la Charente dans l'ouest, nous avons des niveaux de nappes phréatiques qui sont assez bas. Aujourd'hui, nous devons travailler à une irrigation qui soit de bonne qualité pour permettre de bien respecter les usages de l'eau, faire en sorte que nous puissions trouver avec les agriculteurs comment travailler sur de nouvelles pratiques agronomiques, travailler aux usages de l'eau en agriculture. Nous avons depuis un an, vous le savez, avec le gouvernement mis en place une cellule eau qui est chargée de pouvoir travailler sur différents dispositifs pour permettre d'avoir ce stockage d'eau qui serait nécessaire. C'est-à-dire faire du stockage pendant l'hiver pour, lorsque nous avons des situations comme nous connaissons actuellement
LOÏC BESSON
Stéphane TRAVERT, vous parliez tout à l'heure des mesures prises par la Commission européenne. Parmi elles, il y a des dérogations notamment sur les exigences en matière d'écologie.
STEPHANE TRAVERT
Oui.
LOÏC BESSON
Est-ce que c'est la bonne solution selon vous ?
STEPHANE TRAVERT
Mais oui, parce qu'aujourd'hui nous avons fait cette demande de dérogation et nous l'avons fait dès la fin juillet parce que nous avons anticipé, bien évidemment, cette sécheresse et cette canicule qui s'est abattue sur la France. Mais je crois que, et cela s'est déjà fait, qu'il est nécessaire de pouvoir aller faire du fauchage dans les zones d'intérêt écologique, dans les zones où il y a de l'herbe pour pouvoir nourrir les animaux en bonne quantité mais aussi en qualité de fourrage, de manière à ce que les agriculteurs ne soient pas pénalisés durant l'hiver par le manque de nourriture pour leurs élevages.
PERRINE STORME
Merci beaucoup, Stéphane TRAVERT, d'avoir réagi sur BFMTV.
STEPHANE TRAVERT
Merci à vous.Source : Service d'information du Gouvernement, le 8 août 2018