Communiqué de M. Charles Josselin, ministre délégué à la coopération et à la francophonie, sur la lutte contre le sida dans les pays du Sud, Paris, le 7 décembre 2001.

Prononcé le

Auteur(s) moral(aux) : Ministère des Affaires étrangères

Circonstance : Réunion d'experts internationaux de haut niveau sur la lutte contre le sida dans les pays du Sud, Paris, le 7 décembre 2001

Texte intégral

A l'initiative de Charles Josselin, ministre délégué à la Coopération et à la Francophonie, et dans le cadre de l'action conduite avec détermination depuis 1997 en faveur d'un meilleur accès des populations du sud infectées par le VIH/SIDA aux traitements, notamment aux trithérapies, le ministère des Affaires étrangères a réuni la semaine dernière à Paris, avec le soutien de l'ONUSIDA et de l'OMS, une réunion d'experts internationaux de haut niveau.
Sous la présidence des professeurs Scott Hammer (Colombia University, New York), Jean-Paul Moatti (Inserm, Aix-Marseille) et Ibrahim Ndoye (directeur du Programme national de Lutte contre le Sida, Sénégal), des experts provenant d'Afrique, d'Amérique du Nord et d'Amérique Latine, d'Asie, des Caraïbes, et d'Europe, ont adopté le 1er décembre, journée internationale de lutte contre le sida, une déclaration proposant un cadre pour l'action.
Ce document, issu d'un processus consultatif d'un an associant 155 experts de 27 pays et de 57 organisations nationales et internationales, est le résultat d'un consensus des 22 participants.
L'objectif de ce document est double : en premier lieu, présenter un cadre pour améliorer et accélérer l'accès aux soins des personnes infectées par le VIH dans les pays en développement ; en second lieu créer les conditions d'une mobilisation en faveur d'un plan d'action permanent, progressif et pérenne.
En particulier, ce document propose des objectifs qui sont réalisables sur le court terme (18 à 36 mois). Les bénéfices des traitements en terme de prévention de la maladie et de la mortalité imputables à l'infection VIH sont clairement démontrés. Les experts jugent que l'accès aux traitements doit être maintenant assuré pour des millions de personnes dans les pays en développement dans le cadre d'une prise en charge plus large comprenant des soins appropriés, des actions de prévention et un appui psychosocial.
Considérant qu'une opportunité réelle d'avoir un impact sur l'épidémie de VIH/SIDA existe aujourd'hui, les experts confirment que soins, traitement et prévention du VIH/SIDA sont fortement liés car l'accès aux soins constitue un élément clé d'une prévention efficace : il renforce les actions de sensibilisation, il incite au développement du dépistage volontaire, en diminuant la stigmatisation des malades et en offrant une perspective de soins aux patients dépistés (90 pour cent des personnes contaminées en Afrique ne connaissent pas leur état sérologique), il réduit enfin le développement des infections opportunistes.
Les experts incitent donc les gouvernements, le secteur privé et la communauté internationale à engager les ressources financières en rapport avec les besoins identifiés par la déclaration de la SEAGNU.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 11 décembre 2001)