Texte intégral
Je réponds à votre question en lieu et place de M. Hubert Védrine, actuellement
retenu par une tournée importante en Afrique, et notamment en Afrique
Sub-Saharienne.
Nous sommes bouleversés par la barbarie et les atrocités commises en Algérie et
les derniers événements ont soulevé dans notre peuple une vague profonde et
unanime d'indignation et de compassion. La société française, à travers le
gouvernement, exprime son entière solidarité avec la population algérienne.
Face à une situation aussi dramatique, aussi complexe, la France est dans une
situation particulière, liée à son histoire, à sa proximité avec l'Algérie, aux
liens denses et multiples que les peuples français et algériens ont tissé
ensemble depuis longtemps. Et dans ces conditions particulières, le
gouvernement souhaite agir utilement en tenant compte des impératifs et des
contraintes qui s'imposent à lui.
Les positions françaises sont connues. Comme nous n'avons jamais cessé de le
faire, nous dénonçons avec force le terrorisme et la violence aveugle qui
frappent l'Algérie. La population algérienne a légitimement droit à être
protégée. Sans nous ingérer en aucune façon dans les affaires intérieures
algériennes, nous réaffirmons l'importance d'une solution politique et
démocratique, authentique, élaborée par les Algériens eux-mêmes.
Comme le ministre des Affaires étrangères l'a indiqué la semaine dernière, nous
sommes disponibles pour appuyer toute forme d'action de la communauté
internationale, pour autant qu'elle soit de nature à favoriser la résolution
politique et pacifique de la crise algérienne, en accord avec toutes les
parties qui refusent la violence.
Au-delà de cette prise de position générale, nous agissons concrètement pour
marquer notre solidarité avec l'Algérie, et je vais vous en donner quelques
exemples :
- premier exemple, il concerne la lutte contre le terrorisme islamiste en
Europe, et la coopération policière : la France condamne sans réserve le
terrorisme, sous toutes ses formes. Elle le combat avec détermination, avec ses
partenaires. Au niveau européen, je peux vous assurer qu'une coopération et une
concertation existent entre les services de police des Etats membres afin
d'identifier les militants extrémistes et de déjouer les menaces terroristes.
Nous travaillons à renforcer encore cette coopération.
- deuxième exemple, la politique des visas : le Premier ministre s'est exprimé
clairement sur ce point, et le gouvernement est favorable à un assouplissement
de la politique des visas pour tous ceux qui craignent pour leur vie en
Algérie. Je vous confirme donc que nous allons améliorer les conditions dans
lesquelles sont examinées et instruites les demandes de visas. Des dispositions
administratives sont en particulier prises pour accélérer les délais de
traitement des dossiers.
- troisième exemple, l'asile politique ; vous évoquez cette question. Comme
vous le savez, le gouvernement déposera, dans quelques jours, sur le bureau du
Parlement un projet de loi sur l'entrée, le séjour des étrangers et sur
l'asile, qui fera suite aux propositions du rapport Weil. Le gouvernement
proposera à votre assemblée de reconnaître le statut de réfugié aux
"combattants de la liberté", c'est-à-dire à ceux qui sont menacés dans leur vie
en raison de leur action en faveur de la démocratie.
- enfin dernier exemple, sur la coopération avec l'Algérie : en dépit de
l'évolution dramatique de la situation algérienne depuis 1992, la coopération
culturelle, technique, scientifique n'a jamais été interrompue. Les actions de
formation se poursuivent en particulier, à un rythme substantiel. Le
gouvernement entend poursuivre cette politique. Son abandon serait en effet une
souffrance supplémentaire infligée à la population algérienne, déjà
profondément éprouvée et à qui je renouvelle, au nom du gouvernement, au nom de
la France, notre solidarité./.
retenu par une tournée importante en Afrique, et notamment en Afrique
Sub-Saharienne.
Nous sommes bouleversés par la barbarie et les atrocités commises en Algérie et
les derniers événements ont soulevé dans notre peuple une vague profonde et
unanime d'indignation et de compassion. La société française, à travers le
gouvernement, exprime son entière solidarité avec la population algérienne.
Face à une situation aussi dramatique, aussi complexe, la France est dans une
situation particulière, liée à son histoire, à sa proximité avec l'Algérie, aux
liens denses et multiples que les peuples français et algériens ont tissé
ensemble depuis longtemps. Et dans ces conditions particulières, le
gouvernement souhaite agir utilement en tenant compte des impératifs et des
contraintes qui s'imposent à lui.
Les positions françaises sont connues. Comme nous n'avons jamais cessé de le
faire, nous dénonçons avec force le terrorisme et la violence aveugle qui
frappent l'Algérie. La population algérienne a légitimement droit à être
protégée. Sans nous ingérer en aucune façon dans les affaires intérieures
algériennes, nous réaffirmons l'importance d'une solution politique et
démocratique, authentique, élaborée par les Algériens eux-mêmes.
Comme le ministre des Affaires étrangères l'a indiqué la semaine dernière, nous
sommes disponibles pour appuyer toute forme d'action de la communauté
internationale, pour autant qu'elle soit de nature à favoriser la résolution
politique et pacifique de la crise algérienne, en accord avec toutes les
parties qui refusent la violence.
Au-delà de cette prise de position générale, nous agissons concrètement pour
marquer notre solidarité avec l'Algérie, et je vais vous en donner quelques
exemples :
- premier exemple, il concerne la lutte contre le terrorisme islamiste en
Europe, et la coopération policière : la France condamne sans réserve le
terrorisme, sous toutes ses formes. Elle le combat avec détermination, avec ses
partenaires. Au niveau européen, je peux vous assurer qu'une coopération et une
concertation existent entre les services de police des Etats membres afin
d'identifier les militants extrémistes et de déjouer les menaces terroristes.
Nous travaillons à renforcer encore cette coopération.
- deuxième exemple, la politique des visas : le Premier ministre s'est exprimé
clairement sur ce point, et le gouvernement est favorable à un assouplissement
de la politique des visas pour tous ceux qui craignent pour leur vie en
Algérie. Je vous confirme donc que nous allons améliorer les conditions dans
lesquelles sont examinées et instruites les demandes de visas. Des dispositions
administratives sont en particulier prises pour accélérer les délais de
traitement des dossiers.
- troisième exemple, l'asile politique ; vous évoquez cette question. Comme
vous le savez, le gouvernement déposera, dans quelques jours, sur le bureau du
Parlement un projet de loi sur l'entrée, le séjour des étrangers et sur
l'asile, qui fera suite aux propositions du rapport Weil. Le gouvernement
proposera à votre assemblée de reconnaître le statut de réfugié aux
"combattants de la liberté", c'est-à-dire à ceux qui sont menacés dans leur vie
en raison de leur action en faveur de la démocratie.
- enfin dernier exemple, sur la coopération avec l'Algérie : en dépit de
l'évolution dramatique de la situation algérienne depuis 1992, la coopération
culturelle, technique, scientifique n'a jamais été interrompue. Les actions de
formation se poursuivent en particulier, à un rythme substantiel. Le
gouvernement entend poursuivre cette politique. Son abandon serait en effet une
souffrance supplémentaire infligée à la population algérienne, déjà
profondément éprouvée et à qui je renouvelle, au nom du gouvernement, au nom de
la France, notre solidarité./.