Texte intégral
Nous avons eu un entretien approfondi, prolongé et direct.
Vous le savez les entrepreneurs produisent, embauchent, investissent, exportent, innovent. Ils ont d'ailleurs créé 105 500 emplois au premier trimestre. Ils font tourner la France. Pour ces différentes raisons les entrepreneurs veulent être compris, écoutés, entendus, respectés. Pendant deux heures, nous avons dit à Madame Aubry ce que les entrepreneurs de notre pays pensent de la loi sur les 35 heures.
Les salariés des entreprises sont inquiets et s'interrogent : est-ce que cette loi des 35 heures, qu'ils sont les seuls en Europe à devoir subir, va menacer l'entreprise, l'emploi, peser sur leur salaire et modifier l'organisation de leur vie au travail ?
Les cadres dans les entreprises sont, de leur côté, perturbés : comprend-t'on leur rôle et leur mission dans l'entreprise, veut-on les démotiver ?
Quant aux entrepreneurs, ils sont aujourd'hui indignés. Indignés de ce que l'on veut faire subir à l'ensemble des entreprises françaises.
Indignés que les 35 heures se fassent sans qu'on entende leurs préoccupations, sans qu'on prenne en compte le réel.
De ce contexte français, on se gausse en Europe. On rit sous cape, en se demandant si tout cela n'est pas une opportunité pour affaiblir l'économie française et prendre nos marchés.
Face à tout cela et nous l'avons dit à madame la ministre que veulent les entrepreneurs ? D'abord qu'on puisse comprendre cette loi. Un candidat au bac n'aurait pas la moyenne sur le dossier des 35 heures. C'est trop difficile à suivre, il y a trop de conception de bureau en circuit fermé. On ne regarde pas le réel.
Alors nous avons demandé à ce que l'on prenne pleinement en compte les négociations sociales de branches et d'entreprises, mais surtout de branches qui, depuis le vote de la première loi, ont indiqué, avec beaucoup de clarté, comment les 35 heures pouvaient s'insérer dans l'économie française et dans la vie des entreprises sans provoquer trop de dommages.
Nous avons donc discuté avec Martine Aubry sur l'ensemble de ces points en demandant que soient pris en compte les résultats de ces négociations.
Nous en sommes là.
Je sors de cet entretien en entrepreneur content d'avoir eu enfin l'occasion de dire de façon très directe et complète ce que pensent les entrepreneurs de notre pays.
Nous avons indiqué la limite à partir de laquelle on ne détruirait pas d'emplois, d'entreprises en voulant nous soumettre à cette originalité mondiale qu'est la durée légale du travail à 35 heures. J'ai rappelé à la ministre que notre base, c'est-à-dire tous les entrepreneurs de France étaient en train de se mobiliser pour être entendus, écoutés. Cette mobilisation prend la forme d'une lettre ouverte qui lui est adressée, très ferme et qui dit : respectez les entreprises, entendez et écoutez les entrepreneurs. Notre pays ne réussira pas sans cela.
En un mot cela m'a fait du bien de dire au ministre, qui a une si large responsabilité sur cette affaire des 35 heures, ce que les entrepreneurs ont sur le coeur.
(Source http://www.medef.fr, le 14 janvier 2003)
Vous le savez les entrepreneurs produisent, embauchent, investissent, exportent, innovent. Ils ont d'ailleurs créé 105 500 emplois au premier trimestre. Ils font tourner la France. Pour ces différentes raisons les entrepreneurs veulent être compris, écoutés, entendus, respectés. Pendant deux heures, nous avons dit à Madame Aubry ce que les entrepreneurs de notre pays pensent de la loi sur les 35 heures.
Les salariés des entreprises sont inquiets et s'interrogent : est-ce que cette loi des 35 heures, qu'ils sont les seuls en Europe à devoir subir, va menacer l'entreprise, l'emploi, peser sur leur salaire et modifier l'organisation de leur vie au travail ?
Les cadres dans les entreprises sont, de leur côté, perturbés : comprend-t'on leur rôle et leur mission dans l'entreprise, veut-on les démotiver ?
Quant aux entrepreneurs, ils sont aujourd'hui indignés. Indignés de ce que l'on veut faire subir à l'ensemble des entreprises françaises.
Indignés que les 35 heures se fassent sans qu'on entende leurs préoccupations, sans qu'on prenne en compte le réel.
De ce contexte français, on se gausse en Europe. On rit sous cape, en se demandant si tout cela n'est pas une opportunité pour affaiblir l'économie française et prendre nos marchés.
Face à tout cela et nous l'avons dit à madame la ministre que veulent les entrepreneurs ? D'abord qu'on puisse comprendre cette loi. Un candidat au bac n'aurait pas la moyenne sur le dossier des 35 heures. C'est trop difficile à suivre, il y a trop de conception de bureau en circuit fermé. On ne regarde pas le réel.
Alors nous avons demandé à ce que l'on prenne pleinement en compte les négociations sociales de branches et d'entreprises, mais surtout de branches qui, depuis le vote de la première loi, ont indiqué, avec beaucoup de clarté, comment les 35 heures pouvaient s'insérer dans l'économie française et dans la vie des entreprises sans provoquer trop de dommages.
Nous avons donc discuté avec Martine Aubry sur l'ensemble de ces points en demandant que soient pris en compte les résultats de ces négociations.
Nous en sommes là.
Je sors de cet entretien en entrepreneur content d'avoir eu enfin l'occasion de dire de façon très directe et complète ce que pensent les entrepreneurs de notre pays.
Nous avons indiqué la limite à partir de laquelle on ne détruirait pas d'emplois, d'entreprises en voulant nous soumettre à cette originalité mondiale qu'est la durée légale du travail à 35 heures. J'ai rappelé à la ministre que notre base, c'est-à-dire tous les entrepreneurs de France étaient en train de se mobiliser pour être entendus, écoutés. Cette mobilisation prend la forme d'une lettre ouverte qui lui est adressée, très ferme et qui dit : respectez les entreprises, entendez et écoutez les entrepreneurs. Notre pays ne réussira pas sans cela.
En un mot cela m'a fait du bien de dire au ministre, qui a une si large responsabilité sur cette affaire des 35 heures, ce que les entrepreneurs ont sur le coeur.
(Source http://www.medef.fr, le 14 janvier 2003)