Déclaration de Mme Dominique Voynet, secrétaire nationale des Verts, sur les thèmes de campagne des Verts en vue des élections présidentielles et législatives, le bilan du gouvernement et les divergences entre le PS et Les Verts au sein de la majorité plurielle, La Plaine Saint-Denis le 12 janvier 2002.

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Circonstance : Assemblée générale des Verts, La Plaine Saint-Denis le 12 janvier 2002

Texte intégral

Cher(e)s ami(e)s,
Notre Assemblée Générale d'aujourd'hui, donne en fait le " top départ " de nos deux campagnes vertes pour 2002.
Les élections présidentielles auront lieu dans 98 jours, et les législatives dans moins de 21 semaines.
Normalement, et compte tenu de ces délais, le débat démocratique aurait dû pouvoir s'engager au niveau national depuis quelques temps déjà. Les principaux candidats devraient être connus, ainsi que leurs propositions.
Pourtant, conformément à une tradition bien établie de la cinquième République, il n'en est rien : comme cela était hélas prévisible, au lieu de se porter sur les enjeux de fond, l'attention se polarise sur une seule des deux échéances, la présidentielle, et plutôt que de parler programme, on compare les personnes comme s'il s'agissait d'un concours de beauté, on s'attache à la tactique, à la petite phrase, à la superficialité des choses.
Nos concitoyens s'inquiètent des conséquences du 11 septembre ; Ils s'interrogent sur la situation économique internationale, les charrettes de licenciements et les risques de redémarrage du chômage. Les gendarmes et les policiers défilent, les médecins tirent la sonnette d'alarme. Ils attendent que l'on réponde à leurs interrogations, que leurs craintes soient prises en compte.
La scène politique officielle leur renvoie malheureusement des échos désolants : les atermoiements finasseurs des deux principaux candidats probables ; l'image surréaliste de l'autobus au colza de M. BAYROU, lequel n'en finit pas de sourire et d'agiter sa main ; les déclarations de plus en plus décalées de Jean-Pierre CHEVENEMENT qui, après avoir opéré le recyclage de ce que la droite française compte de plus ringard, fait en hiver la promotion du président-dictateur tunisien, au nom sans doute de la défense de la laïcité et du culte des Etats forts.
Il faut que la droite soit en crise profonde pour ne pas trouver meilleur champion qu'un Jacques Chirac, dont les prises de positions successives et contradictoires ne sauraient faire oublier la carrière politique, déjà bien longue, le bilan d'un septennat qui se résume à deux ans d'offensive brutale contre les acquis sociaux, une dissolution qui a entraîné la déroute de son camp, et cinq années passées à entraver le travail de la majorité plurielle, un jour en bloquant la réforme de la justice, le lendemain celle du sénat, etc
Il n'y a pas là de quoi masquer la litanie de ses ennuis judiciaires, ni le fait que ses propositions se réduisent au catéchisme anglo-saxon du MEDEF.
Privatisation à tout crin, réduction du rôle de l'Etat, transfert au privé de la protection sociale, baisse des impôts des plus favorisés, régression de la réglementation environnementale au profit d'un appel à la bonne volonté des entreprises, mise en pièce du droit du travail, accentuation des mesures sécuritaires, projet éducatif aligné sur le modèle américain, suivisme international par rapport aux USA.
Voilà le point d'équilibre entre l'Union en mouvement d'Alain Juppé, le RPR maintenu de Mme ALLIOT-MARIE et les programmes de MADELIN et de BAYROU, s'ils vont jusqu'au bout.
On a connu ça entre 1993 et 1997. On connaît ça en direct aux USA et en Italie en ce moment.
Ces orientations ont abouti et aboutissent, partout où elle l'ont emporté, au même marasme économique, à la même implacable poursuite de la dégradation environnementale, au même renforcement catastrophique des inégalités sociales et urbaines, dans chaque pays comme à l'échelle de la planète, comme le montre hélas aujourd'hui, après l'Asie du sud-est ou le Mexique, l'exemple terrible de l'Argentine.
Jacques CHIRAC n'a donc pas intérêt à sortir du bois trop tôt, et comme d'habitude, son message sera forcément ambigu.
Mais pourquoi donc, contrairement à ce que demandent les Verts depuis le printemps de l'année dernière, la Majorité Plurielle ne se met-elle pas, elle, en ordre de marche avec des options claires, une négociation transparente et publique entre ses différentes composantes, et finalement, à l'arrivée, un projet commun à soumettre au débat démocratique ?
Serait-ce par peur de débattre de son bilan ?
Ce serait bien étrange.
Nous-mêmes, les Verts, qui n'avons pas la réputation de mettre nos critiques dans nos poches, nous sommes parfaitement capables d'assumer ce bilan, auquel nous avons pris loyalement notre part.
Il est d'ailleurs très surprenant, qu'à coup de brochures tirées à des millions d'exemplaires, le parti Socialiste essaie de s'attribuer et à lui seul, (tous) les mérites de ces années de travail en commun.
De sérieuses insuffisances, sont apparues. De nombreuses occasions ont été ratées.
Mais nous ne sous-estimons pas ce qui a été accompli :
- Pour nous, le million et demi d'emplois créés, le million de chômeurs en moins, les 40 % de jeunes sans emploi qui ont trouvé un travail, les 350 000 emplois-jeunes, ce n'est pas rien.
- Pour nous, les 7 millions de personnes directement concernées par la RTT, les 5 millions désormais couvertes par la CMU, les 800 000 personnes âgées qui vont être concernées par l'allocation d'autonomie, ce n'est pas rien.
- Pour nous, le PACS, l'allongement du délai légal de l'IVG, l'accès à la contraception pour les mineures, l'obligation de construire un minimum de logements sociaux dans les agglomérations riches, ce n'est pas rien.
- Et pour nous, la relance d'une politique environnementale, ruinée par MM. BALLADUR, JUPPE et le ministère de Mme LEPAGE, ce n'est pas rien non plus.
On fait la fine bouche sur tout cela : mais c'est grâce à la majorité plurielle et aux Verts au Gouvernement que la France commence à disposer d'une politique des déchets digne de ce nom.
Que nous allons transposer la directive Natura 2000, et que nous avons préservé des espaces aussi sensibles que les vallées du Doubs et de la Loire.
Que l'Europe a décidé un quasi moratoire sur les OGM ; que la France a pris sa part dans la négociation de Kyoto, a ratifié le protocole, a construit le premier plan national de lutte contre le changement climatique, et s'est dotée d'un programme d'efficacité énergétique.
- C'est grâce à la majorité plurielle et aux Verts que notre pays commence à disposer d'informations fiables sur les sols pollués, la qualité de l'air, les incidents nucléaires ; que nous allons enfin contraindre les pouvoirs en place à installer des plans de prévention des risques, en matière d'inondations et de catastrophes naturelles aujourd'hui, de risques industriels demain.
- C'est grâce enfin à la majorité plurielle et aux Verts que l'économie de Tiers Secteur, parent pauvre jusque-là des politiques gouvernementales, est en train de retrouver en France de la visibilité et des possibilités de redéploiement dans le contexte de la mondialisation.
Personne ne doit donc compter sur les Verts pour dévaloriser, dans la position confortable du commentateur, le travail accompli ensemble depuis 1997, et cela quelles que soient, je le redis, les faiblesses et les erreurs constatées dans cette période.
Nous savons aussi la difficulté qu'il y a à conduire le changement dans un pays dominé par les lobbies et de puissants groupes de pression, avec une opinion et un mouvement social dont les demandes sont parfois contradictoires, où la tradition d'attente par rapport à l'Etat l'emporte souvent sur l'auto organisation et l'émergence d'une autre façon de faire collectivement au quotidien, pour vivre autrement.
Donc oui, le Gouvernement de la majorité plurielle en France a été l'un des Gouvernement les plus réformateurs de la gauche européenne depuis longtemps.
Oui, l'expérience gouvernementale depuis 1997 a été positive pour les Verts et pour les idées écologistes : compte tenu de ce qu'était notre poids dans la coalition, les électeurs nous ont d'ailleurs donné acte de notre rôle dans le travail accompli, lors des rendez-vous régionaux, puis européens, puis municipaux et cantonaux.
Mais l'affichage d'un bilan, même honorable eu égard aux circonstances, ne suffit pas à faire un projet, et à justifier le retard pris par la majorité plurielle pour se tourner vers l'avenir.
Surtout quand nos concitoyens sont pris de doute. Quand ils ont l'impression que les moyens classiques qui ont permis d'inverser les spirales économiques et sociales négatives, ne suffiront pas, dans les temps à venir, pour redonner espoir aux plus démunis, pour retisser des liens dans un monde profondément déchiré.
Le sentiment d'insécurité des habitants des pays industrialisés, ne provient pas seulement des faits divers et de la montée de la délinquance dans les villes.
Nous pensons qu'il vient aussi des fragilités économiques ou écologiques d'un monde livré, sans règle du jeu, à de nouvelles puissances transnationales. Il est lié à l'apparition de nouveaux risques dans le domaine de la santé, de la consommation, des risques environnementaux ou industriels produits par nos sociétés à une échelle inconnue auparavant. Il renvoie à l'instabilité de nos sociétés minées par les inégalités qui creusent les écarts à l'intérieur de chaque pays comme à l'échelle du globe.
Si nous n'apportons pas d'éléments de réponse à ces nouvelles interrogations et à cette nouvelle donne, si nous ne construisons pas de nouveaux cadres démocratiques de gestion de ces risques, si la majorité plurielle s'en tient aux réponses des trente glorieuses, ou à la simple perspective d'une gestion - même habile - au fil de l'eau, alors nous laisserons le champ libre aux peurs, à la démagogie, aux nostalgies passéistes ou incantatoires, et finalement à tous ceux qui tirent profit de ce désordre du monde.
Si nous n'apportons pas de réponses à ces questions, nous ne mobiliserons pas nos supporters dans toute leur diversité. Nous entretiendrons le désarroi, comme le fait hélas le gouvernement chaque fois qu'il va dans le sens du vent, par exemple par de mauvaises décisions en matière de fiscalité, (et de fiscalité écologique en particulier), de transport aérien ou routier, de chasse, d'agriculture.
C'est ce qui fait toute la difficulté de la période.
Nous avons engagé une négociation avec le Parti Socialiste, il y a maintenant plus de huit mois, de façon à être prêts dans les délais.
Ce débat n'a pas été de mauvaise qualité. Il a mobilisé des groupes de travail et des experts en assez grand nombre, autour de chaque parti.
Même si tous les sujets n'ont pas été abordés à fond, les questions les plus cruciales du moment ont été passées en revue.
Nous voulions éviter la situation où l'on se serait contenté soit de vagues généralités, soit de cuisine électorale.
Peut-être un accord de ce type satisfait-il les radicaux de gauche ; mais il ne peut pas convenir aux Verts.
Nous estimons en effet qu'une des difficultés rencontrées entre 1997 et maintenant a tenu au flou des engagements respectifs des partenaires, en tout cas à un trop grand degré d'imprécision quant à leurs conditions d'application.
Force est de constater, hélas, que cette négociation avec le Parti Socialiste n'a pas abouti, à ce jour, à un accord satisfaisant, ni au plan des contenus, ni au plan des conditions d'une juste représentation des Verts.
Dans aucun de ces domaines, nous n'avons fait de surenchères ou de propositions maximalistes. Nous n'ignorons pas les limites qui s'imposent à une telle négociation, et nous n'avons pas essayé d'imposer le programme des Verts.
A chaque fois, nous avons plutôt essayé de tenir compte de la position des autres composantes de la majorité plurielle et des contraintes bien réelles qui peuvent exister en termes d'emplois ou en terme budgétaires.
Nous avons souhaité partir de l'état actuel de l'opinion publique, partir du niveau de ce qui est possible réellement, pour fixer des propositions de compromis qui permettent de dessiner un véritable projet de développement durable et solidaire pour notre pays.
Un tel projet ne pourra pas se réduire à la définition de grandes politiques macro-économiques par le plus gros pôle de la majorité plurielle, colorées ensuite à la marge par les plus petits partenaires, pour leur donner une touche sociale ou environnementale.
Un tel projet ne prendra corps que par des infléchissements de fond touchant au cur des grandes politiques économiques et sociales, et particulièrement les politiques budgétaires, fiscales et de redistribution.
Il n'y aura pas de développement durable si nous ne faisons pas reculer l'inégalité qui déchire la société et mine les possibilités de vivre ensemble, dans une société où l'espoir retrouve sa place.
Pas de développement durable si le marché et sa logique de court terme sont considérés comme seuls régulateurs légitimes.
Pas de développement durable si la qualité de l'eau, de l'air, des paysages, la bio-diversité, sont considérés comme un luxe réservé aux plus favorisés.
Nous avons voulu enfin faire partager par nos partenaires l'idée que nos institutions et le fonctionnement de l'Etat sont profondément à revoir pour redonner vie à la démocratie sans laquelle la possibilité de réformer profondément les politiques publiques tout comme les manières de consommer, de travailler ou d'habiter, est durablement handicapée.
Tel était le cahier des charges que nous nous sommes fixés.
Le texte qui vous a été remis traduit l'état auquel nous sommes parvenus dans cette négociation, après plusieurs mois de travail. Il porte la marque d'une volonté partagée sur bien des thèmes par nos électeurs comme par ceux du PS ! Mais il en reste éloigné sur beaucoup de sujets fondamentaux comme le nucléaire, les sans-papiers ou les minima sociaux.
Un accord de gouvernement n'est pas le programme des Verts, mais pour avoir un sens pour nous, il faut qu'il comporte un certain nombre d'orientations claires.
Dans un pays où l'insécurité routière tue des milliers de nos concitoyens et où l'organisation de nos transports nous fait perdre des dizaines de millions d'heures, il est indispensable d'en finir avec la priorité absolue donnée à la route et au transport individuel, et de fixer comme une des urgences un plan de développement des transports collectifs et du ferroutage !
Dans un pays où l'on a abattu des millions de bêtes à cause de la maladie de la vache folle, et où la paysannerie, autant que l'environnement, meurt de l'agriculture productiviste, il y a urgence à promouvoir une agriculture de qualité, avec une autre répartition des aides et un autre usage de l'espace !
Dans un pays frappé par la tempête il y a 2 ans et concerné comme tous les autres par le changement climatique, la priorité doit être donnée à la maîtrise de l'énergie et la diversification des sources d'énergie.
Malgré les promesses faites il y a plusieurs années, aucune solution n'a été trouvée pour régler le problème des déchets nucléaires produits par les centrales. Le retraitement des déchets est une aberration économique et environnementale. Il faut y mettre fin et le plus vite possible. Il faut sans attendre préparer la reconversion de La Hague, cesser la production de MOX, comme l'ont fait la plupart des autres pays, et abandonner la solution de facilité de l'enfouissement des déchets au profit de leur stockage en surface.
Dans un pays qui connaît des problèmes graves de cohésion sociale, nous préférons à d'aléatoires baisses d'impôts, la réforme de nos services publics de santé, de justice, de police et d'éducation en y compensant la réduction du temps de travail et l'augmentation normale de la charge d'activité par de véritables créations d'emplois.
Dans un pays où l'on licencie à tour de bras dans les industries de bas de gamme de la surconsommation et du gadget, il n'y a rien d'antiéconomique à demander qu'on donne la priorité à l'action pour des emplois à forte qualification, moins précaires et moins marqués par les bas salaires.
Enfin, dans un pays riche qui conserve pourtant plusieurs millions de chômeurs et de travailleurs pauvres, il nous paraît conforme à une morale de gauche de considérer que les minima sociaux doivent être relevés, qu'ils doivent être indexés sur les revenus salariaux, et que les étrangers ne doivent pas en permanence être rejetés dans les zones de non-droit et de précarité.
C'est pourtant sur ces questions, portées pas seulement par les Verts mais par une grande partie du mouvement associatif, syndical, et même par d'autres partenaires de la majorité plurielle, que nous n'avons pu nous entendre avec le parti Socialiste.
Certes, des progrès ont été accomplis, des rapprochements ont été opérés, et nous sommes satisfaits de constater que le projet socialiste a intégré quelques unes de nos préoccupations.
Mais, le Parti Socialiste hésite à franchir le pas d'une alliance durable, stratégique, fondé sur des contenus forts, avec les Verts.
Ce que les Verts et les Socialistes ont réussi ensemble à Paris, c'est-à-dire à définir sur la base de ce que représente chacun, un programme et une répartition convenable des responsabilités, eh bien le P.S. ne veut pas ou ne peut pas le faire à l'échelle nationale.
Il entend en effet ménager la chèvre et le chou.
Il veut à la fois ne pas s'aliéner les Verts et ne pas déplaire aux lobbies de la chasse, du nucléaire ou des autoroutes.
Pire, pour des raisons d'opportunité électorale, il ne renonce pas à opposer comme il l'a fait depuis 1997, les uns et les autres au sein même de la majorité plurielle.
Ce calcul, les Verts refusent soit d'en être les victimes, soit les cautions.
Il aboutit, en tout état de cause aujourd'hui, à une impasse.
Il laisse surtout sans réponse la question : en l'absence d'accord avec le Parti Communiste et avec les Verts, avec qui le Parti Socialiste veut-il gouverner la France ? Veut-il à lui, tout seul, couvrir l'espace de toute la gauche ?
Le fait est qu'au jour d'aujourd'hui, la majorité plurielle ne s'incarne plus ni dans le projet d'une majorité présidentielle ni dans celui d'une majorité parlementaire !
Cette situation n'est pas satisfaisante. Elle place l'alliance issue de 1997 en position délicate pour faire face à la démagogie du Président sortant, et surtout pour répondre aux interrogations et aux questions de nos concitoyens.
Cher(e)s ami(e)s,
De cet état de division, les Verts ne portent pas la responsabilité ; je mets d'ailleurs en garde les dirigeants socialistes contre la tentation qu'il y aurait à nous accuser de tous les maux.
Notre mouvement a des faiblesses, il traverse depuis plusieurs mois de vraies turbulences liées aux conditions d'une croissance rapide.
Mais nous voulons cet accord, et il existerait dans notre mouvement, une majorité pour le voter s'il était bon sur le fond et s'il assurait une représentation équitable des idées vertes à l'Assemblée nationale.
Ce n'est pas le cas aujourd'hui, mais nous ne nous résignons pas à la désunion.
Voilà pourquoi nous souhaitons que la discussion reprenne sur de nouvelles bases.
Nous sommes prêts à des confrontations publiques : le P.S. y est-il prêt ? Nous sommes prêts à des débats et des négociations avec l'ensemble de la majorité plurielle, par catégories de problèmes ou sur des thèmes plus globaux : Le PS y est-il prêt ?
Nous lui en faisons en tout cas la proposition.
Mais la meilleure façon pour nous de contribuer à ce débat, c'est d'engager le dialogue avec nos concitoyens, autour des propositions vertes elles-mêmes.
C'est ce que nous allons faire dès aujourd'hui en désignant la plupart de nos 577 candidat(e )s aux législatives.
C'est ce que nous allons faire en débattant des grandes lignes de la campagne présidentielle de Noël MAMERE.
C'est ce que nous allons faire en travaillant et en rendant publiques nos propres propositions pour les cinq ans qui viennent.
Notre responsabilité est grande.
Je suis certaine que les Verts, conscients de l'importance des enjeux, sauront faire face à la situation et réussiront cette nouvelle étape, décisive, pour leur développement.
Je vous remercie.
(Source http://www.les-verts.org, le 22 janvier 2002)