Texte intégral
Monsieur le Directeur général,
Monsieur le Président du Conseil régional,
Monsieur le Préfet,
Mesdames, Messieurs,
Un pont sur l'Oyapock, c'est évidemment tout un symbole. Plus rein ne sera jamais comme avant. C'est le symbole des liens réaffirmés et renforcés entre la Guyane et l'Amapà, c'est le signe que ces deux régions ont un destin, des intérêts et des préoccupations communes. Ce lien de plus nous offre des possibilités nouvelles, qui doivent faciliter les échanges entre les populations que le fleuve ne doit plus séparer.
Dès 1999, la France et le Brésil ont souhaité qu'un tel projet soit mis en oeuvre. Une convention entre le gouvernement de la République française et le gouvernement de la République fédérative du Brésil a été signée le 5 avril 2001. Elle prévoyait la création d'une commission bilatérale chargée d'étudier la construction d'un pont sur l'Oyapock.
C'est cette commission que j'ai le plaisir aujourd'hui de mettre en place avec vous tous ici réunis.
Un tel ouvrage est pour nos deux régions et nos deux Etats un atout supplémentaire, et pour la coopération transfrontalière une nécessité. D'abord, sa réalisation, qu'accompagnera la mise en service prochaine de la route nationale 2 entre Saint-Georges et Cayenne, offrira une alternative au transport aérien qui jusqu'ici assurait la liaison entre le Brésil et la France. Ensuite, ce pont a une importance économique réelle. Il favorisera les échanges de biens, il permettra une circulation plus grande des personnes.
Ce projet est significatif de ce que doit être la coopération régionale entre nos deux pays. Et installer aujourd'hui cette commission, alors que se déroulent les troisièmes consultations transfrontalières, me paraît être tout à fait approprié.
De nombreuses études, notamment topographiques et bathymétriques, ont été menées par des bureaux guyanais, dans un cahier des charges défini en concertation avec la partie brésilienne. Deux sites ont été envisagés, l'un à Pointe Morne, l'autre à Clevelandia. C'est vous qui direz, sur la base des études réalisées et sur celles que vous jugerez utiles de faire, lequel de ces sites convient le mieux.
Votre tâche est essentielle. Vous proposerez les modalités techniques, administratives et financières de réalisation et d'exploitation de l'ouvrage. Vous proposerez aussi les termes d'un appel d'offres international pour le choix des entreprises et la réalisation des travaux. Vous étudierez les conditions dans lesquelles les contrôles à la frontière s'effectueront : celui des marchandises, mais aussi celui des hommes. Les services des douanes et de la police aux frontières, de chaque côté du fleuve, doivent être vigilants parce qu'il faut à la fois permettre les échanges de toutes sortes et empêcher l'immigration clandestine, source de troubles en France comme au Brésil.
La réalisation de ce pont est un acte de foi pour l'avenir, et un beau projet pour une coopération que nous souhaitons tous renforcer. La renforcer, c'est aussi pour moi en confier la responsabilité aux élus et dirigeants locaux. Pour cette raison, nous avons choisi de donner la présidence de la délégation française à Antoine Karam, Président du Conseil régional de la Guyane. Je le remercie d'avoir accepté une telle mission.
Le gouvernement a souhaité impliquer davantage les élus guyanais, convaincu que l'efficacité passe par la mise au point de solutions originales et adaptées. La tâche qui vous est confiée, Monsieur le Président, sera difficile mais exaltante. C'est l'avenir de la Guyane qui est en jeu, puisqu'il s'écrit aussi dans les relations que nous entretenons avec nos voisins.
Je suis persuadé que cette entreprise sera une belle réussite. Je sais que nos amis brésiliens souhaitent tout autant que nous qu'ensemble nous parvenions à donner à la coopération régionale, dont ce pont est un symbole, une dimension nouvelle.
(Source http://www.outre-mer.gouv.fr, le 14 février 2002)
Monsieur le Président du Conseil régional,
Monsieur le Préfet,
Mesdames, Messieurs,
Un pont sur l'Oyapock, c'est évidemment tout un symbole. Plus rein ne sera jamais comme avant. C'est le symbole des liens réaffirmés et renforcés entre la Guyane et l'Amapà, c'est le signe que ces deux régions ont un destin, des intérêts et des préoccupations communes. Ce lien de plus nous offre des possibilités nouvelles, qui doivent faciliter les échanges entre les populations que le fleuve ne doit plus séparer.
Dès 1999, la France et le Brésil ont souhaité qu'un tel projet soit mis en oeuvre. Une convention entre le gouvernement de la République française et le gouvernement de la République fédérative du Brésil a été signée le 5 avril 2001. Elle prévoyait la création d'une commission bilatérale chargée d'étudier la construction d'un pont sur l'Oyapock.
C'est cette commission que j'ai le plaisir aujourd'hui de mettre en place avec vous tous ici réunis.
Un tel ouvrage est pour nos deux régions et nos deux Etats un atout supplémentaire, et pour la coopération transfrontalière une nécessité. D'abord, sa réalisation, qu'accompagnera la mise en service prochaine de la route nationale 2 entre Saint-Georges et Cayenne, offrira une alternative au transport aérien qui jusqu'ici assurait la liaison entre le Brésil et la France. Ensuite, ce pont a une importance économique réelle. Il favorisera les échanges de biens, il permettra une circulation plus grande des personnes.
Ce projet est significatif de ce que doit être la coopération régionale entre nos deux pays. Et installer aujourd'hui cette commission, alors que se déroulent les troisièmes consultations transfrontalières, me paraît être tout à fait approprié.
De nombreuses études, notamment topographiques et bathymétriques, ont été menées par des bureaux guyanais, dans un cahier des charges défini en concertation avec la partie brésilienne. Deux sites ont été envisagés, l'un à Pointe Morne, l'autre à Clevelandia. C'est vous qui direz, sur la base des études réalisées et sur celles que vous jugerez utiles de faire, lequel de ces sites convient le mieux.
Votre tâche est essentielle. Vous proposerez les modalités techniques, administratives et financières de réalisation et d'exploitation de l'ouvrage. Vous proposerez aussi les termes d'un appel d'offres international pour le choix des entreprises et la réalisation des travaux. Vous étudierez les conditions dans lesquelles les contrôles à la frontière s'effectueront : celui des marchandises, mais aussi celui des hommes. Les services des douanes et de la police aux frontières, de chaque côté du fleuve, doivent être vigilants parce qu'il faut à la fois permettre les échanges de toutes sortes et empêcher l'immigration clandestine, source de troubles en France comme au Brésil.
La réalisation de ce pont est un acte de foi pour l'avenir, et un beau projet pour une coopération que nous souhaitons tous renforcer. La renforcer, c'est aussi pour moi en confier la responsabilité aux élus et dirigeants locaux. Pour cette raison, nous avons choisi de donner la présidence de la délégation française à Antoine Karam, Président du Conseil régional de la Guyane. Je le remercie d'avoir accepté une telle mission.
Le gouvernement a souhaité impliquer davantage les élus guyanais, convaincu que l'efficacité passe par la mise au point de solutions originales et adaptées. La tâche qui vous est confiée, Monsieur le Président, sera difficile mais exaltante. C'est l'avenir de la Guyane qui est en jeu, puisqu'il s'écrit aussi dans les relations que nous entretenons avec nos voisins.
Je suis persuadé que cette entreprise sera une belle réussite. Je sais que nos amis brésiliens souhaitent tout autant que nous qu'ensemble nous parvenions à donner à la coopération régionale, dont ce pont est un symbole, une dimension nouvelle.
(Source http://www.outre-mer.gouv.fr, le 14 février 2002)