Texte intégral
Monsieur le président,
Mesdames et Messieurs les députés,
Monsieur le député,
Vous exercez votre droit de critique et c'est bien légitime. Mais je dois dire que j'ai du mal à saisir la cohérence de votre attitude. En effet, depuis plusieurs mois, vous intervenez en permanence sur les problèmes d'insécurité, mettez en scène le moindre incident ou parfois des drames ; j'ai cru vous entendre dire, à certains moments, que les revendications des policiers et des gendarmes étaient légitimes ; nous y répondons et vous nous le reprochez ! Sauf bien sûr, si la cohérence réelle, si j'ose dire, de votre attitude consiste à soulever en permanence des questions, voire à les exploiter, mais à ne jamais vous intéresser à leurs solutions.
Le rôle d'un Gouvernement est de traiter les problèmes et si possible de les régler. C'est ce que nous avons fait en matière d'insécurité et puisque je vous entends aujourd'hui vous exprimer négativement à propos des négociations heureusement conduites par le ministre de l'Intérieur et des discussions abouties par le ministre de la Défense, les gendarmes et les policiers, s'ils nous écoutent, sont donc fondés à penser que vous auriez dit "non" à leurs revendications.
Certes, et le ministre de la Défense vient de le dire, les méthodes utilisées par les gendarmes n'étaient pas conformes au statut militaire nous le leur avons rappelé mais il existait un malaise : l'opinion le reconnaissait, les médias le disaient, seul le Gouvernement aurait dû refuser d'y répondre. Ce n'est pas ce que nous avons fait.
Quant à l'autorité de l'Etat que j'ai entendu invoquer, il me semble qu'elle est mieux assurée lorsque je vois des sous officiers ou des colonels de gendarmerie, ou des policiers dire qu'ils ont été entendus, reconnus, dire qu'ils ont repris confiance dans l'avenir, que si ceux ci étaient encore dans la rue, ce qui aurait impliqué une confrontation avec l'Etat et le Gouvernement. Mais j'imagine que votre frustration est là. Ce problème, nous avons su le régler comme nous avons su en régler d'autres.
Nous l'avons fait de façon maîtrisée puisque, comme je l'ai dit à la télévision, comme l'a souhaité légitimement le ministre de l'Economie et des Finances, comme l'a rappelé à l'instant le ministre de la Défense, ces mesures seront financées dans l'enveloppe budgétaire actuelle, sur la base du redéploiement. Nous tenons compte de la priorité à la sécurité et nous faisons bouger le curseur.
Nous le ferons en continuant à porter attention aux problèmes de santé et, là aussi, les financements sont assurés soit par la Sécurité sociale, qui sera en excédent plus élevé cette année qu'il était prévu, soit même par le budget de l'Etat cela vous a été soumis en loi de finances. Et donc, mesdames et messieurs les députés, nous affrontons la réalité des problèmes, nous respectons nos priorités, nous avons réduit de façon massive le déficit public que vous nous aviez laissé en 1997. Nous essayons donc d'agir en cohérence. Pourquoi, une fois au moins, n'essayeriez vous pas vous mêmes de vous inspirer de cet effort de cohérence ?"
(source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 13 décembre 2001)
Monsieur le président,
Mesdames et Messieurs les députés,
Monsieur le député,
Très brièvement. Il a été vraiment répondu - et l'interpellation de monsieur Dominati est tellement caricaturale qu'elle mérite une réponse brève -, puisque depuis quatre ans et demi nous avons régulièrement augmenté le budget du ministère de l'Intérieur, le budget du ministère de la Justice, puisque nous avons créé dans le secteur de la Justice par exemple, plus de postes de magistrats en quatre ans et demi qu'il n'en avait été créés en 17 ans, puisque nous avons dû rattraper, par des créations de postes de policiers, les prévisions que vous n'aviez pas faites à propos des départs en retraite dans la police - et cela concerne aussi bien l'ancien ministre de l'Intérieur que l'actuel-, je pense que nous avons effectivement pu répondre aux interpellations et aux demandes des policiers et des gendarmes.
Ils constateront par votre attitude d'aujourd'hui, que vous n'êtes pas - vous n'étiez pas - disposés à accorder ce que nous avons accordé. Ça, c'est un fait clair et qu'ils auront tout à fait à l'esprit.
Lorsque j'ai vu comment le ministre de la Défense a terminé les entretiens avec les sous-officiers, avec les officiers de gendarmerie, qui avaient participé à cette discussion, lorsque j'ai entendu sur les grands médias, ces mêmes hommes dire leur confiance retrouvée, leur décision de reprendre le travail dans le respect de leur statut, quand je sais que, dans le ministre de l'intérieur, les policiers peuvent trouver un homme qui connaît leurs problèmes au quotidien, concrètement, parce qu'il les vit dans son quartier, parce qu'il est proche d'eux, je me dis que je suis content d'avoir ces deux ministres à mes côtés. Pour ce qui concerne la professionnalisation réussie des armées, le président de la République, aussi, peut en être satisfait, puisque c'est nous qui l'avons faite.
Et messieurs, nous vous avons vus à l'oeuvre et nous espérons bien ne pas vous y
voir !"
(source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 13 décembre 2001)
Mesdames et Messieurs les députés,
Monsieur le député,
Vous exercez votre droit de critique et c'est bien légitime. Mais je dois dire que j'ai du mal à saisir la cohérence de votre attitude. En effet, depuis plusieurs mois, vous intervenez en permanence sur les problèmes d'insécurité, mettez en scène le moindre incident ou parfois des drames ; j'ai cru vous entendre dire, à certains moments, que les revendications des policiers et des gendarmes étaient légitimes ; nous y répondons et vous nous le reprochez ! Sauf bien sûr, si la cohérence réelle, si j'ose dire, de votre attitude consiste à soulever en permanence des questions, voire à les exploiter, mais à ne jamais vous intéresser à leurs solutions.
Le rôle d'un Gouvernement est de traiter les problèmes et si possible de les régler. C'est ce que nous avons fait en matière d'insécurité et puisque je vous entends aujourd'hui vous exprimer négativement à propos des négociations heureusement conduites par le ministre de l'Intérieur et des discussions abouties par le ministre de la Défense, les gendarmes et les policiers, s'ils nous écoutent, sont donc fondés à penser que vous auriez dit "non" à leurs revendications.
Certes, et le ministre de la Défense vient de le dire, les méthodes utilisées par les gendarmes n'étaient pas conformes au statut militaire nous le leur avons rappelé mais il existait un malaise : l'opinion le reconnaissait, les médias le disaient, seul le Gouvernement aurait dû refuser d'y répondre. Ce n'est pas ce que nous avons fait.
Quant à l'autorité de l'Etat que j'ai entendu invoquer, il me semble qu'elle est mieux assurée lorsque je vois des sous officiers ou des colonels de gendarmerie, ou des policiers dire qu'ils ont été entendus, reconnus, dire qu'ils ont repris confiance dans l'avenir, que si ceux ci étaient encore dans la rue, ce qui aurait impliqué une confrontation avec l'Etat et le Gouvernement. Mais j'imagine que votre frustration est là. Ce problème, nous avons su le régler comme nous avons su en régler d'autres.
Nous l'avons fait de façon maîtrisée puisque, comme je l'ai dit à la télévision, comme l'a souhaité légitimement le ministre de l'Economie et des Finances, comme l'a rappelé à l'instant le ministre de la Défense, ces mesures seront financées dans l'enveloppe budgétaire actuelle, sur la base du redéploiement. Nous tenons compte de la priorité à la sécurité et nous faisons bouger le curseur.
Nous le ferons en continuant à porter attention aux problèmes de santé et, là aussi, les financements sont assurés soit par la Sécurité sociale, qui sera en excédent plus élevé cette année qu'il était prévu, soit même par le budget de l'Etat cela vous a été soumis en loi de finances. Et donc, mesdames et messieurs les députés, nous affrontons la réalité des problèmes, nous respectons nos priorités, nous avons réduit de façon massive le déficit public que vous nous aviez laissé en 1997. Nous essayons donc d'agir en cohérence. Pourquoi, une fois au moins, n'essayeriez vous pas vous mêmes de vous inspirer de cet effort de cohérence ?"
(source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 13 décembre 2001)
Monsieur le président,
Mesdames et Messieurs les députés,
Monsieur le député,
Très brièvement. Il a été vraiment répondu - et l'interpellation de monsieur Dominati est tellement caricaturale qu'elle mérite une réponse brève -, puisque depuis quatre ans et demi nous avons régulièrement augmenté le budget du ministère de l'Intérieur, le budget du ministère de la Justice, puisque nous avons créé dans le secteur de la Justice par exemple, plus de postes de magistrats en quatre ans et demi qu'il n'en avait été créés en 17 ans, puisque nous avons dû rattraper, par des créations de postes de policiers, les prévisions que vous n'aviez pas faites à propos des départs en retraite dans la police - et cela concerne aussi bien l'ancien ministre de l'Intérieur que l'actuel-, je pense que nous avons effectivement pu répondre aux interpellations et aux demandes des policiers et des gendarmes.
Ils constateront par votre attitude d'aujourd'hui, que vous n'êtes pas - vous n'étiez pas - disposés à accorder ce que nous avons accordé. Ça, c'est un fait clair et qu'ils auront tout à fait à l'esprit.
Lorsque j'ai vu comment le ministre de la Défense a terminé les entretiens avec les sous-officiers, avec les officiers de gendarmerie, qui avaient participé à cette discussion, lorsque j'ai entendu sur les grands médias, ces mêmes hommes dire leur confiance retrouvée, leur décision de reprendre le travail dans le respect de leur statut, quand je sais que, dans le ministre de l'intérieur, les policiers peuvent trouver un homme qui connaît leurs problèmes au quotidien, concrètement, parce qu'il les vit dans son quartier, parce qu'il est proche d'eux, je me dis que je suis content d'avoir ces deux ministres à mes côtés. Pour ce qui concerne la professionnalisation réussie des armées, le président de la République, aussi, peut en être satisfait, puisque c'est nous qui l'avons faite.
Et messieurs, nous vous avons vus à l'oeuvre et nous espérons bien ne pas vous y
voir !"
(source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 13 décembre 2001)