Texte intégral
Monsieur le Secrétaire d'État au Commerce Extérieur,
Monsieur le Secrétaire général du Ministère,
Mesdames et Messieurs les Directeurs,
Mesdames et Messieurs, chers amis,
Dans ce court propos, je veux à la fois vous accueillir personnellement dans la maison qui est la vôtre et manifester l'importance que j'attache à vos missions, ainsi qu'à l'évolution des structures qui se mettent en place. Comme vous le savez, après observation et écoute du fonctionnement de notre maison j'ai pris l'été dernier notamment 2 décisions : celle de fusionner les services extérieurs du Minefi dans la structure unique des missions économiques ; celle de renforcer les instances de coordination et de dialogue entre les directions pour mieux définir et suivre notre stratégie économique internationale. Cette nouvelle organisation jette les bases d'une rénovation de l'action internationale de notre ministère et nous permettra, je l'espère, de contribuer à mieux gouverner la globalisation.
La globalisation des marchés produit en effet une interpénétration croissante des différentes missions de notre ministère, bousculant les frontières qui séparent les différentes directions. Les échanges commerciaux renvoient à l'investissement, à la concurrence et à la finance. Les échanges économiques et financiers posent des questions nouvelles pour nos missions de protection des consommateurs, d'encouragement des producteurs, de protection des salariés et de sécurité des citoyens. La gouvernance mondiale, les règles des échanges, les régimes fiscaux, la lutte contre les fraudes et l'argent sale nous obligent à mieux conjuguer nos analyses et nos modes d'action. L'Ecofin, le G7, les institutions financières internationales, l'OMC, l'OCDE traitent de sujets qui se recoupent souvent. Toutes les directions du ministère sont désormais appelées à contribuer à l'action internationale car les politiques de la globalisation ne peuvent être que des politiques globales. C'est la raison pour laquelle notre représentation extérieure doit évoluer.
Nous soutenons mieux nos entreprises quand nous mettons en commun nos savoirs. Grâce à l'énergie des directeurs et des agents que je veux saluer, nous avons progressé dans ce sens. En me rendant en Chine à l'automne, j'ai pu constater que d'ores et déjà, vos interlocuteurs à l'étranger, entreprises, autorités locales, chercheurs, relais d'opinion, n'en ont désormais plus qu'un pour les questions économiques au sein des ambassades : les missions que vous animez.
Un décret en Conseil d'État, qui a été soumis à vos instances paritaires, pourra donc être bientôt adopté en vue de définir les éléments principaux de l'architecture du nouveau réseau : des missions économiques dirigées par des chefs de missions économiques et coordonnées au niveau régional par des chefs des services économiques.
J'ai d'autre part créé au sein du Minefi en liaison avec les Secrétaires d'État trois conseils de stratégie, l'un pour l'industrie, l'autre pour la politique économique, le troisième pour l'Europe et la globalisation. Une des lacunes de notre ministère est en effet un cloisonnement excessif. Ces conseils de stratégie sont désormais les lieux ou l'état-major des directions échange, met en commun et confronte ses visions à celles de personnalités qualifiées venues de l'extérieur, pour réaliser avec les Secrétaires d'Etat compétents et moi-même la synthèse nécessaire des grandes orientations de la politique de notre ministère. Le secrétariat du conseil qui oriente directement votre action, en Europe et dans le monde est assuré par la DREE et le Trésor, qui sont aussi les copilotes de notre nouveau réseau extérieur. J'ai voulu que les premiers travaux de ce conseil soient consacrés à notre politique d'aide au développement dans la perspective de la conférence de Monterrey : ces travaux ont été féconds puisque nos premières propositions ont été immédiatement adoptées par le Premier ministre. Mais nos cartons de nouvelles idées sont abondants. D'autres initiatives seront très prochainement proposées. Le travail de notre ministère est et sera ainsi déterminant pour contribuer à l'action, prioritaire, qu'a engagée la France pour que la globalisation soit plus solidaire.
Le processus engagé avec ces conseils de stratégie et avec les missions économiques est progressif et pragmatique. Dans l'immédiat, le protocole de gestion arrêté par les directeurs permet d'organiser le travail des agents dans leurs fonctions actuelles. Ses principes en seront repris par arrêté. Le dispositif de coordination régionale se mettra en place au fur et à mesure des nominations des chefs des services. Les lettres de mission que j'ai adressées aux directeurs orienteront l'ensemble de votre action. A travers elles, trois priorités devront guider notre réseau.
- Contribuer au gouvernement de la globalisation. Vous connaissez les principales rencontres de l'agenda : la route de Doha à Johannesburg passe par Monterrey et se poursuivra par la présidence française du G7/G8 en 2003. Les enjeux rejoignent nos missions internationales : commerce, développement durable, gouvernance, financement du développement, traitement de la dette, stabilité, sécurité et transparence économique. Ils impliquent tous nos interlocuteurs, au premier rang desquels les entreprises. Il s'agit de donner à ces entreprises un environnement plus lisible, plus prévisible et aussi plus sûr.
- Poursuivre la construction d'une Europe référence. L'Europe offre l'échelle pertinente pour réguler la globalisation. Elle est un prolongement de l'espace national et un amplificateur de la puissance de ses peuples et des valeurs qui les unissent. Après le succès de l'euro, il nous faut relever de nouveaux défis : réforme des institutions, de la PAC, de la fiscalité et du financement de l'Union, des structures de notre marché intérieur et naturellement meilleure coordination économique et budgétaire. Avec, aspect central, nécessaire et difficile à la fois, l'élargissement. La force de l'Europe devra se projeter demain encore davantage pour édifier un espace de solidarité et de prospérité autour de la Méditerranée.
- Remporter la bataille de la compétitivité et de l'attractivité. Le réseau des missions économiques doit continuer prioritairement à accompagner nos entreprises, en particulier les PME, à l'international. Il doit aussi encourager l'accueil des investissements internationaux sur notre territoire, dans le cadre des relations qui ont été définies avec l'Agence Française pour les Investissements Internationaux, désormais opérationnelle.
En créant les missions économiques, nous faisons le choix d'une logique de " gagnant-gagnant ", pour le ministère comme pour chacun des agents. La conjugaison de vos métiers et de vos compétences devrait améliorer la qualité de notre intervention et renforcer notre capacité à réaliser nos objectifs. L'adossement du réseau unifié à un travail inter-directionnel renouvelé nous permettra de mieux harmoniser l'approche de nos responsabilités pour l'économie française et à l'international. La gestion unifiée du réseau démultipliera les opportunités d'expériences et de carrières pour chacun. Nous veillerons à l'équilibre du nouveau dispositif, notamment en matière de débouchés : c'est évidemment avec les personnels de Bercy et pour eux qu'on peut réformer l'administration.
Enfin, je veux saluer la démarche engagée par le réseau pour parvenir à un pilotage par objectifs et indicateurs de performance, pour certifier la qualité dans l'accomplissement de ses différentes missions envers les entreprises. Vous devrez avancer sur cette voie pour assurer l'exemplarité du Minefi dans la conduite de l'effort engagé pour réformer l'État, avec la réforme de l'ordonnance de 1959, et lui insuffler tout en l'adaptant une partie de la culture des entreprises avec lesquelles vous dialoguez : celle du résultat.
Les tâches donc ne manquent pas. Les structures s'adaptent. Les personnels sont de grande qualité. Bon travail !
(source http://www.minefi.gouv.fr, le 7 février 2002)
Monsieur le Secrétaire général du Ministère,
Mesdames et Messieurs les Directeurs,
Mesdames et Messieurs, chers amis,
Dans ce court propos, je veux à la fois vous accueillir personnellement dans la maison qui est la vôtre et manifester l'importance que j'attache à vos missions, ainsi qu'à l'évolution des structures qui se mettent en place. Comme vous le savez, après observation et écoute du fonctionnement de notre maison j'ai pris l'été dernier notamment 2 décisions : celle de fusionner les services extérieurs du Minefi dans la structure unique des missions économiques ; celle de renforcer les instances de coordination et de dialogue entre les directions pour mieux définir et suivre notre stratégie économique internationale. Cette nouvelle organisation jette les bases d'une rénovation de l'action internationale de notre ministère et nous permettra, je l'espère, de contribuer à mieux gouverner la globalisation.
La globalisation des marchés produit en effet une interpénétration croissante des différentes missions de notre ministère, bousculant les frontières qui séparent les différentes directions. Les échanges commerciaux renvoient à l'investissement, à la concurrence et à la finance. Les échanges économiques et financiers posent des questions nouvelles pour nos missions de protection des consommateurs, d'encouragement des producteurs, de protection des salariés et de sécurité des citoyens. La gouvernance mondiale, les règles des échanges, les régimes fiscaux, la lutte contre les fraudes et l'argent sale nous obligent à mieux conjuguer nos analyses et nos modes d'action. L'Ecofin, le G7, les institutions financières internationales, l'OMC, l'OCDE traitent de sujets qui se recoupent souvent. Toutes les directions du ministère sont désormais appelées à contribuer à l'action internationale car les politiques de la globalisation ne peuvent être que des politiques globales. C'est la raison pour laquelle notre représentation extérieure doit évoluer.
Nous soutenons mieux nos entreprises quand nous mettons en commun nos savoirs. Grâce à l'énergie des directeurs et des agents que je veux saluer, nous avons progressé dans ce sens. En me rendant en Chine à l'automne, j'ai pu constater que d'ores et déjà, vos interlocuteurs à l'étranger, entreprises, autorités locales, chercheurs, relais d'opinion, n'en ont désormais plus qu'un pour les questions économiques au sein des ambassades : les missions que vous animez.
Un décret en Conseil d'État, qui a été soumis à vos instances paritaires, pourra donc être bientôt adopté en vue de définir les éléments principaux de l'architecture du nouveau réseau : des missions économiques dirigées par des chefs de missions économiques et coordonnées au niveau régional par des chefs des services économiques.
J'ai d'autre part créé au sein du Minefi en liaison avec les Secrétaires d'État trois conseils de stratégie, l'un pour l'industrie, l'autre pour la politique économique, le troisième pour l'Europe et la globalisation. Une des lacunes de notre ministère est en effet un cloisonnement excessif. Ces conseils de stratégie sont désormais les lieux ou l'état-major des directions échange, met en commun et confronte ses visions à celles de personnalités qualifiées venues de l'extérieur, pour réaliser avec les Secrétaires d'Etat compétents et moi-même la synthèse nécessaire des grandes orientations de la politique de notre ministère. Le secrétariat du conseil qui oriente directement votre action, en Europe et dans le monde est assuré par la DREE et le Trésor, qui sont aussi les copilotes de notre nouveau réseau extérieur. J'ai voulu que les premiers travaux de ce conseil soient consacrés à notre politique d'aide au développement dans la perspective de la conférence de Monterrey : ces travaux ont été féconds puisque nos premières propositions ont été immédiatement adoptées par le Premier ministre. Mais nos cartons de nouvelles idées sont abondants. D'autres initiatives seront très prochainement proposées. Le travail de notre ministère est et sera ainsi déterminant pour contribuer à l'action, prioritaire, qu'a engagée la France pour que la globalisation soit plus solidaire.
Le processus engagé avec ces conseils de stratégie et avec les missions économiques est progressif et pragmatique. Dans l'immédiat, le protocole de gestion arrêté par les directeurs permet d'organiser le travail des agents dans leurs fonctions actuelles. Ses principes en seront repris par arrêté. Le dispositif de coordination régionale se mettra en place au fur et à mesure des nominations des chefs des services. Les lettres de mission que j'ai adressées aux directeurs orienteront l'ensemble de votre action. A travers elles, trois priorités devront guider notre réseau.
- Contribuer au gouvernement de la globalisation. Vous connaissez les principales rencontres de l'agenda : la route de Doha à Johannesburg passe par Monterrey et se poursuivra par la présidence française du G7/G8 en 2003. Les enjeux rejoignent nos missions internationales : commerce, développement durable, gouvernance, financement du développement, traitement de la dette, stabilité, sécurité et transparence économique. Ils impliquent tous nos interlocuteurs, au premier rang desquels les entreprises. Il s'agit de donner à ces entreprises un environnement plus lisible, plus prévisible et aussi plus sûr.
- Poursuivre la construction d'une Europe référence. L'Europe offre l'échelle pertinente pour réguler la globalisation. Elle est un prolongement de l'espace national et un amplificateur de la puissance de ses peuples et des valeurs qui les unissent. Après le succès de l'euro, il nous faut relever de nouveaux défis : réforme des institutions, de la PAC, de la fiscalité et du financement de l'Union, des structures de notre marché intérieur et naturellement meilleure coordination économique et budgétaire. Avec, aspect central, nécessaire et difficile à la fois, l'élargissement. La force de l'Europe devra se projeter demain encore davantage pour édifier un espace de solidarité et de prospérité autour de la Méditerranée.
- Remporter la bataille de la compétitivité et de l'attractivité. Le réseau des missions économiques doit continuer prioritairement à accompagner nos entreprises, en particulier les PME, à l'international. Il doit aussi encourager l'accueil des investissements internationaux sur notre territoire, dans le cadre des relations qui ont été définies avec l'Agence Française pour les Investissements Internationaux, désormais opérationnelle.
En créant les missions économiques, nous faisons le choix d'une logique de " gagnant-gagnant ", pour le ministère comme pour chacun des agents. La conjugaison de vos métiers et de vos compétences devrait améliorer la qualité de notre intervention et renforcer notre capacité à réaliser nos objectifs. L'adossement du réseau unifié à un travail inter-directionnel renouvelé nous permettra de mieux harmoniser l'approche de nos responsabilités pour l'économie française et à l'international. La gestion unifiée du réseau démultipliera les opportunités d'expériences et de carrières pour chacun. Nous veillerons à l'équilibre du nouveau dispositif, notamment en matière de débouchés : c'est évidemment avec les personnels de Bercy et pour eux qu'on peut réformer l'administration.
Enfin, je veux saluer la démarche engagée par le réseau pour parvenir à un pilotage par objectifs et indicateurs de performance, pour certifier la qualité dans l'accomplissement de ses différentes missions envers les entreprises. Vous devrez avancer sur cette voie pour assurer l'exemplarité du Minefi dans la conduite de l'effort engagé pour réformer l'État, avec la réforme de l'ordonnance de 1959, et lui insuffler tout en l'adaptant une partie de la culture des entreprises avec lesquelles vous dialoguez : celle du résultat.
Les tâches donc ne manquent pas. Les structures s'adaptent. Les personnels sont de grande qualité. Bon travail !
(source http://www.minefi.gouv.fr, le 7 février 2002)