Interview de M. Valéry Giscard d'Estaing, ancien Président de la République, dans "Le Figaro" du 10 et 12 décembre 1983, sur les relations Est-Ouest, la politique étrangère, la défense européenne et française.

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Résumé

Les relations Est-Ouest : commentaire sur le déploiement des euromissiles et notamment analyse des erreurs respectives de l'URSS et des Etats-Unis-prévision d'une période de tension avec possibilité d'une négociation sur les armements nucléaires stratégiques mais sans compromis sur les euromissiles-appel à une position commune à l'Europe en-vue de la reprise ultérieure des négociations et proposition d'un "conseil de la sécurité nucléaire en Europe".<br>- L'Allemagne : mise au-point sur la position de la RFA notamment par-rapport au déploiement des missiles ( critique de la position "réunification contre neutralisme" ).<br>- La politique étrangère française : perte de la capacité à discuter avec les superpuissances et altération de l'indépendance de la France-manque de clarté des objectifs de laFrance au Liban, soutien à l'envoi des troupes et demande d'une définition de leur mission ( nécessité d'obtenir l'évacuation des forces extérieures et les conditions d'un réglement politique ).<br>- Commentaires sur Israel et approbation de l'intervention américaine à la Grenade.<br>- La défense française : crédibilité élevée de la dissuasion nucléaire actuellement-justification de la décision du gouvernement précédent de construire des lanceurs mobiles ( SX ) et d'étudier les missiles mer-sol ( M5 )-mise en garde contre le processus de vulnérabilité de la force nucléaire française-inefficacité dela stratégie dissuasion-sanctuarisation du fait d'un risque plus plausible d'un affrontement conventionnel en Europe ( désorganisation des forces armées mises en place précédemment, ambiguité des fonctions de la FAR )-nécessité de modernisation des forces nucléaires et conventionnelles françaises, d'une réflexion commune sur la défense européenne ( notamment avec la RFA ) et d'un débat sur la limitation des armements stratégiques- critique de la position de M. Mitterrand ( "La dissuasion, c'est moi" ).- 10 VUES