Déclaration de M. Alain Juppé, ministre des affaires étrangères, sur la publication des documents diplomatiques français, Paris le 10 mars 1994.

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Circonstance : Réunion de la commission de publication des documents diplomatiques français

Texte intégral

Mesdames et Messieurs,

J'ai tenu à venir passer quelques instants avec vous. Je me réjouis d'abord de vous voir là, Monsieur le Président, en bonne forme et je salue également les membres éminents qui vous entourent.

Je voulais vous dire que j'attachais beaucoup d'importance aux travaux de votre commission qui n'est pas toute nouvelle, 1983 je crois, mais renforcée, il y a quelques années, avec un objectif tout à fait clair, énoncé dans l'exposé des motifs du décret du 12 novembre 1992 qui affirme la volonté du gouvernement français de publier lui-même ses documents diplomatiques de façon que d'autres ne le fassent pas à sa place, comme cela commençait à devenir l'habitude.

Je sais que vous vous êtes attachés à ce travail avec beaucoup d'ardeur et que le treizième volume paru, concerne le deuxième semestre de l'année 1958, les autres vont suivre. Vous avez, comme il se doit pour toute commission de ce type, et j'en ai bien conscience, un certain nombre de problèmes matériels, humains et financiers : le Directeur des archives du Département ne manque pas de me les rappeler fréquemment. Je pense que nous allons pouvoir obtenir prochainement quelques améliorations. Je tenais en particulier à vous indiquer qu'un projet d'arrêté relatif à la rémunération des collaborateurs de la Commission est en préparation et viendra compléter le projet de décret sur la rémunération des collaborateurs du Département, qui est lui-même en cours d'examen. Même si les demandes budgétaires de la direction des archives pour 1995 ne sont pas satisfaites à cent pour cent, ce qui serait évidemment miraculeux dans la conjoncture budgétaire actuelle, j'ai demandé à M. Renouard de veiller à ce que la publication de vos documents puisse être accélérée et considérée comme prioritaire.

Tout le monde connaît en effet la qualité scientifique de vos travaux et l'intérêt des documents que vous publiez, qui permettent de mieux comprendre le rôle, la place, la spécificité de la politique étrangère de la France dans le concert des Nations. J'espère que dans trente ans, on pourra grâce aux travaux de la Commission qui se perpétuera, mieux apprécier les efforts que nous faisons aujourd'hui en 1994. Voilà ce que je voulais vous dire en quelques mots. Je serais heureux, Monsieur le Président, que vous me disiez peut-être à votre tour où vous en êtes, quelles sont vos préoccupations et comment vous voyez les travaux de la Commission de la publication des documents diplomatiques français au cours des prochains mois. Permettez-moi en terminant d'avoir une pensée pour Monsieur Martial de La Fournière, ancien Directeur des Archives de ce ministère que vous avez sans doute connu, dont nous avons appris il y a deux jours, la disparition.