Déclaration de M. Louis Viannet, secrétaire général de la CGT, sur le risque d'un "entêtement dangereux" provoqué par la décision du gouvernement de mise en concurrence de l'Arsenal de Toulon et des chantiers privés, Montreuil le 28 mai 1998.

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Circonstance : 34 ème jour de grève des personnels de l'Arsenal de Toulon

Texte intégral

Au 34 jours de grève de l’arsenal de Toulon, alors que la solidarité s’élargit et se renforce, le ministre de la défense persiste dans une décision qui, dès l’origine, avait un véritable caractère de provocation pour les personnels de l’arsenal de Toulon.

Il est plus que temps pour le gouvernement de prendre conscience que l’obstination, à laquelle se heurte le personnel de la DCN, fait courir le risque d’un engrenage dangereux à un moment où les perspectives d’évolution de la DCN nécessitent la mise en œuvre d’un processus de concertation, d’une autre facture que la recherche du passage en force qui caractérise la pratique actuelle du ministère.

Les personnels de l’arsenal sont en situation de légitime défense de leur outil de travail, de leur statut et des missions de la DCN, et leur lutte reçoit un soutien de plus en plus large de la population et des élus.

Le caractère fallacieux des comparaisons de coûts qui sert de prétexte à la décision, alors même que le sérieux des études faites restent à démontrer, donne maintenant aux arguments avancés une triste allure d’arguties.

Je tiens à exprimer la solidarité de toute la CGT à la lutte engagée par le personnel, avec le soutien de toutes les fédérations syndicales.

Il est urgent que des bases sérieuses permettant l’issue du conflit soient dégagées. Commettre une faute est une chose, s’entêter dans l’erreur au point de générer une véritable gabegie devient injustifiable.