Déclaration de M. Charles Millon, ministre de la défense et membre du bureau politique de l'UDF, sur les priorités du gouvernement, la stratégie de l'UDF durant les élections présidentielles et municipales 1995, la nécessité de redéfinir son rôle dans la majorité et sur les raisons de son adhésion directe à l'UDF, Paris le 1er juillet 1995.

Prononcé le 1er juillet 1995

Intervenant(s) : 

Circonstance : Convention nationale extraordinaire des Adhérents directs de l'UDF, à Paris le 1er juillet 1995

Résumé

Présentation des 3 défis qui attendent le gouvernement et sa majorité : le défi du chômage-le défi de la citoyenneté (modernisation des institutions et renouvellement du contrat social, relance de la décentralisation et respect de la démocratie représentative)-le défi de l'Europe (sécurité européenne, préparation de l'échéance de 1996).<br>- Le bilan politique "paradoxal" de la confédération UDF : absence d'union des composantes de l'UDF, effacement d'une partie de l'UDF devant les "partenaires" RPR lors des élections présidentielles 1995 provoquant de ce fait "l'affadissement" du débat politique, enfermement de l'UDF dans les "débats autistes et autodestructeurs" au lieu de devenir "le grand parti de la réforme dont la France a besoin"-évocation des risques menaçant l'UDF à moyen et court terme (impossibilité de devenir un parti de gouvernement menant son candidat à la présidence de la République, menace de disparition d'une famille de pensée politique utile au débat au profit de partis tels que le Front national) et proposition d'orientations pour l'UDF (remobilisation des sympathisants et militants autour d'un projet pour la France plutôt qu'autour de l'idée de la conquête du pouvoir)-annonce de sa décision d'adhérer directement à l'UDF, appel aux membres à le rejoindre dans cette démarche et demande d'un changement des statuts de l'UDF permettant l'adhésion directe au parti des personnes physiques.- 11 PAGES