Texte intégral
« Ce ne sont pas les Américains qui vont dicter leur loi au commerce international. Il y a eu un contentieux devant l’OMC. L’Europe s’est mise en conformité. Cela a été difficile, mais cela a débouché sur le compromis de Luxembourg en juin dernier. Il y a quelques jours la Commission européenne a adopté le règlement définitif en matière de licences d’importation. L’Europe estime avoir fait son chemin.
Je me réjouis de la position de Léon BRITTAN et de Jacques SANTER, le président de la Commission européenne, qui ont bien marqué que l’Europe n’entendait pas se soumettre au diktat américain.
Les Américains font beaucoup de gesticulation. Ils essaient de créer un rapport de forces. Mais notre rassemblement au niveau européen est fort. Nous allons montrer qu’il n’y a pas de lézardes à partir du moment où les Européens ont adopté une position commune.
Il faut quand même bien voir les Américains dans ce dossier-là défendent les grandes multinationales dont on peut quand même dire qu’elles ne sont pas exemplaires ni sur le plan social, quand on regarde les conditions faites aux travailleurs sud-américains dans les grandes plantations, ni sur le plan environnemental, puisqu’il y a utilisation de pesticides et de moyens qui attaquent l’environnement. »
Interrogé sur la question de savoir si l’Europe ira jusqu’à prendre des sanctions envers les Américains, si ces derniers prenaient les mesures de rétorsion annoncés, Jean-Jack QUEYRANNE a déclaré : « Pour le moment, les Américains disent qu’ils vont mettre en œuvre des mesures de rétorsion visant un certain nombre de produits européens. C’est inadmissible. Sans parler de guerre commerciale, nous devons combattre cette gesticulation américaine avec fermeté dans les règles du commerce international. Il ne s’agit pas, à notre tour, de prendre des mesures de rétorsion, mais de bien montrer que l’Europe respecte les règles et que ce ne sont pas les Américains qui dominent le monde. »