Texte intégral
Europe 1 : mardi 10 novembre 1998
J.-P. Elkabbach
Vous nous avez caché cela ! Vous dansez le tango avec N. Notat !
Louis Viannet
– « Oui, j’ai lu cette déclaration de M. Blondel. Je dois dire que si le sujet n’était pas aussi sérieux, il y aurait vraiment matière à bien s’amuser. »
J.-P. Elkabbach
Mais elle danse bien, Mme Notat ?
Louis Viannet
– « Depuis des années, la CGT se bat, fait des efforts pour que le syndicalisme se rassemble, pour qu’il acquière plus d’efficacité dans sa capacité de peser sur les choix, sur les évènements, sur les décisions, à un moment où on est face à des enjeux considérables : la mise en œuvre des 35 heures, est-ce que, oui ou non, cela va déboucher sur des créations d’emplois ? Et pour que cela débouche sur des créations d’emplois, il ne faut pas augmenter le contingent d’heures supplémentaires, il ne faut pas élargir la modulation, qui permet aux employeurs de faire travailler les salariés jusqu’à 44 heures… »
J.-P. Elkabbach
Vous ne m’avez pas répondu. Pourquoi M. Blondel n’est-il pas content ? Est-ce que vous allez au bal sans lui ?
Louis Viannet
– « En tout cas, il est invité. Et il est invité en permanence. Il a déclaré que, sans doute, on serait surpris si on savait que la CGT lui téléphonait. Eh bien, je lui ai téléphoné vendredi pour lui proposer d’organiser ensemble la solidarité pour le Nicaragua et le Honduras, c’est quand même un objectif qui contribuerait à relever l’image du syndicalisme ! »
J.-P. Elkabbach
Et alors ?
Louis Viannet
– « J’attends encore la réponse. J’avais fait la même proposition à la CFDT qui a accepté. Cela, c’est son choix à lui. »
J.-P. Elkabbach
Est-ce que ce n’est pas du dépit amoureux de M. Blondel, parce qu’il voit que vous avez un rapprochement, peut-être de circonstances, ou un vrai rapprochement avec la CFDT !
Louis Viannet
– « Quitte à le décevoir, je crois qu’il s’agit, de notre part, de l’expression d’une volonté très affirmée à travailler avec beaucoup de ténacité pour essayer de rassembler le syndicalisme, non pas pour des questions de circonstances, mais parce que, fondamentalement, les salariés de ce pays ont besoin d’un syndicalisme efficace. »
J.-P. Elkabbach
Donc, c’est vrai qu’il y a un rapprochement avec la CFDT ! Est-ce que je peux vous demander depuis quand ?
Louis Viannet
– « Nous avions déjà eu l’occasion de le dire, je pense que la façon dont les syndicats se sont positionnés lors de la conférence du 10 octobre, en défendant, y compris avec FO d’ailleurs ce jour-là, des positions sinon communes, du moins très rapprochées, qui ont mis le patronat en difficulté, qui ont permis, d’ailleurs, y compris au Gouvernement, d’être ferme dans l’affirmation des objectifs des 35 heures, eh bien, depuis le 10 octobre, nous avons cherché à nous rapprocher avec la CFDT, et nous avons cherché à nous rapprocher avec FO. Et nous continuerons, avec tout le monde ! »
J.-P. Elkabbach
Quand M. Blondel dit : la meilleure place, c’est celle de FO, seuls contre tous. Vous, vous avez été seuls contre tous ?
Louis Viannet
– « Oui, mais les enseignements… Non, seuls contre tous, non. Mais, seuls, oui. Nous avons connu des situations où nous avons dû faire face, à notre corps défendant, seuls. Eh bien, la conclusion que nous avons tirée, c’est qu’en définitive, s’il y a vraiment une position qui est inefficace dans le combat social, c’est bien celle d’être seuls. »
J.-P. Elkabbach
À plusieurs reprises, on perçoit que la CGT bouge – cela ne date pas d’hier – mais on le sent, comme si l’ancien craquelait, se fissurait. Est-ce qu’on se trompe ?
Louis Viannet
– « On se trompe si on part de l’idée que c’est l’ancien qui se fissure. Je crois que c’est le nouveau qui émerge, et qui émerge à partir de ce que sont les réalités d’aujourd’hui. À partir de la prise de conscience qui grandit, qu’en définitive, un syndicalisme qui, toutes organisations réunies, dépasse difficilement 10 % des salariés, est un syndicalisme qui a besoin de se renforcer. Et pour se renforcer, il a besoin de se rassembler ! La CGT bouge parce que nous avons nous-mêmes tiré les enseignements – en définitive, parce que chaque période a son contexte, chaque période a ses contraintes. Lorsque nous affirmons un certain nombre de positions nouvelles aujourd’hui, nous ne portons pas un jugement sur le passé, nous prenons en compte ce qu’est la situation d’aujourd’hui, ce qu’est le monde du travail d’aujourd’hui, et ce que sont nos responsabilités aujourd’hui. »
J.-P. Elkabbach
Et l’artisan inattendu de ces mouvements, de ce changement de stratégie, c’est L. Viannet. Comment qualifiez-vous cette phase pour la CGT ?
Louis Viannet
– « Je pense que c’est une phase de prise de conscience réaliste de ce que sont les caractéristiques de la situation. Ce que nous voulons, c’est une action syndicale qui apporte quelque chose aux salariés. Après, on discute : c’est suffisant, ce n’est pas suffisant ! »
J.-P. Elkabbach
Cela s’appelle une forme de recentrage, de réformisme, de prise en compte des réalités – vous l’avez dit…
Louis Viannet
– « Sûrement pas du réformisme ! Et le recentrage, cela voudrait dire qu’il y a quelque part un centre. Si vous voulez, il y a une chose, pour ce qui nous concerne, que nous ne ferons pas. C’est de faire des grandes déclarations sur le thème : on veut lutter contre le libéralisme, et signer des accords qui permettent au patronat, finalement, de se retrouver dans ses objectifs. Cela, qu’on ne compte pas sur la CGT pour cela ! »
J.-P. Elkabbach
La CGT vient de signer – tout le monde va dire : c’est formidable, c’est nouveau ! – les 35 heures dans le textile. C’est probablement, d’après vous, bon pour cette industrie et bon pour ses salariés. Est-ce que vous êtes prêts à d’autres accords, et à quelles conditions ?
Louis Viannet
– « Bien sûr, de toute façon, la Confédération a dit, très nettement, que l’appréciation du contenu des accords relevait de la responsabilité de ceux et de celles qui sont les plus près du terrain, et qui connaissent la situation, qui sont à même d’apprécier ce que seront les retombées concrètes du contenu des accords. Donc, chaque fédération est à la fois libre et maître de ses appréciations. Moi, je souhaite que l’on puisse se trouver, dans d’autres branches, en situation de signer. Alors, je voudrais dire une chose. Moi, j’ai lu beaucoup de choses dans la presse : c’est la première fois que la CGT signe ! Non, non ! La CGT a déjà signé des accords, des accords de branche, des accords interprofessionnels… »
J.-P. Elkabbach
D’accord, mais comme vous nous avez si souvent habitués à critiquer, à reprocher, à dire « non », alors quand vous dites « oui », cela fait : oh, c’est extraordinaire !
Louis Viannet
– « Moi, je souhaite pouvoir dire « oui » souvent. »
J.-P. Elkabbach
Une entreprise sur cinq négocie, aujourd’hui, ou a conclu un accord sur les 35 heures. La loi sur les 35 heures, elle paraît avoir servi de catalyseur, de révélateur aussi dans la négociation sociale. Et vous dites que cela peut continuer.
Louis Viannet
– « Cette loi sur la mise en œuvre des 35 heures, impliquant un processus de négociations, y compris dans les entreprises, a un peu joué le rôle de révélateur sur ce que devaient être, aujourd’hui, les responsabilités du syndicalisme, pour partir à la rencontre de ces dizaines et dizaines de milliers d’entreprises ou il n’y a pas de syndicat, et où les salariés attendent, parce que les salariés ont besoin de s’appuyer sur des structures syndicales fortes et efficaces pour défendre leurs intérêts. »
J.-P. Elkabbach
On voit les changements. Vous n’avez pas tellement parlé du MEDEF du changement de nom, des patrons… Chef d’entreprise, cela vous va. Vous croyez qu’E.-A. Seillière a changé ?
Louis Viannet
– « S’il suffisait de changer de vocabulaire pour changer la situation, je crois qu’il y aurait beaucoup, beaucoup d’institutions dans ce pays qui procéderaient à des nouveaux baptêmes. Non, moi, je souhaite que les rapports s’améliorent. Moi, je souhaite que les discussions entre syndicats et patronat aient un contenu. Moi, je souhaite que dans les prochaines discussions sur la mise en œuvre du système de départ en retraite anticipée, compensée par des embauches de jeunes, le MEDEF apporte la preuve qu’on n’est pas seulement en présence d’un changement de nom de baptême. Mais cela, c’est la vie qui va le montrer ! »
J.-P. Elkabbach
Un mot, une orientation pour continuer à voir si vous avez changé. M. Aubry et D. Strauss-Kahn veulent une loi, l’an prochain, sur les fonds de pension à la française, qui viendraient compléter pour tous la retraite par répartition. À certaines conditions, est-ce qu’un système public d’épargne-retraite, cela vous va ?
Louis Viannet
– « Il faudra juger sur pièces. Mais s’il s’avère que ce système de fonds d’épargne risque, d’une façon ou d’une autre, d’apparaître, pour les employeurs, comme un choix entre retraite complémentaire et épargne, nous serons contre. »
J.-P. Elkabbach
Et la complémentarité ?
Louis Viannet
– « Alors, on regardera. »
J.-P. Elkabbach
Une question sur le Havre. La Commission européenne de Bruxelles – elle ignorait probablement que vous étiez hier au Havre – a publié un texte pour dire que les aides des gouvernements français depuis 1995 – 1 milliard 800 millions – sont illégales et qu’il faudra les rembourser ! Vous imaginez ?
Louis Viannet
– « Oui… Vous êtes plein d’ironie quand vous dites qu’elle ignorait que j’étais au Havre, parce que ce n’est quand même pas tout à fait un hasard si la déclaration est tombée hier. Moi, ce que je veux dire, c’est que la Commission de Bruxelles est discréditée pour parler de la construction navale dans notre pays pour une raison très simple. C’est que Bruxelles a signé un accord, au niveau de l’OCDE, sur la suppression des aides à le construction navale, accord que n’ont signé ni les États-Unis, ni la Corée, ni le Japon, et à partir de là, si vraiment, Bruxelles veut sacrifier la construction navale française, et bien, qu’ils le disent ! »
J.-P. Elkabbach
Vous imaginez, s’il y a un repreneur, il faut qu’il casque le milliard et demi !
Louis Viannet
– « Ce ne sera pas la première fois que Bruxelles dit quelque chose et que le Gouvernement français soit amené à dire autre chose. »
J.-P. Elkabbach
Donc, il y a – ce matin, vous l’avez confirmé – un mouvement de mutation, d’adaptation de la CGT engagé par la CGT, qui est amené à durer. Est-ce que c’est un héritage que vous transmettez à votre probable successeur, B. Thibault ?
Louis Viannet
– « Moi, je n’ai pas cette prétention. Tout ce que j’ai fait, je l’ai fait en discutant avec mes camarades, en discutant avec les organisations, en discutant avec les fédérations, et c’est de cette façon que la CGT va continuer, et je trouve cela très bien ! »
J.-P. Elkabbach
Et vous pensez que vous avez accompli ce que vous deviez !
Louis Viannet
– « J’ai essayé, j’ai essayé. »
RMC : vendredi 13 novembre 1998
P. Lapousterle
Un mot sur ce qui se passe dans le Golfe persique, pour commencer. Si les États-Unis intervenaient militairement dans les heures qui viennent, faudrait-il que la France soit à côté des États-Unis ?
Louis Viannet
– « Je ne le souhaite vraiment pas, parce que je pense qu’on a là, une situation très grave. Je ne sous-estime pas le comportement provocateur de S. Hussein, mais je crois que tout doit être fait pour trouver une solution diplomatique. Parce qu’en fait, les répercussions qu’aurait le redémarrage d’un conflit dans cette zone, déborderaient largement la seule question de l’Irak. »
P. Lapousterle
Et il faudrait que la France s’abstienne ?
Louis Viannet
– « Je ne pense pas que la France ait intérêt à participer, en quoi que ce soit, aux frappes contre l’Irak. Je rappelle que c’est quand même le peuple irakien qui subit les conséquences du blocus qui sévit maintenant depuis plusieurs années. »
P. Lapousterle
Vous souvenez-vous que c’est ici, à RMC, que vous avez fait la première radio, après votre arrivée au pouvoir à la CGT. Vous avez quitté vos fonctions en quelques semaines. C’est parce que vous en avez assez du syndicalisme ?
Louis Viannet
– « Surtout pas, sûrement pas ! Mais tout simplement parce que je crois qu’il faut savoir regarder la réalité avec lucidité. J’arrive à un âge où, effectivement, je crois qu’il est nécessaire que je prenne un peu de recul ; c’est bien pour moi ; c’est bien pour la CGT. Et c’est une décision qui correspond vraiment à l’idée que je me fais de l’exercice des responsabilités à ce niveau, parce que c’est quand même lourd à porter. »
P. Lapousterle
En tout cas, votre âge ne vous empêche pas de prendre des décisions très importantes, puisqu’à la tête de la CGT vous avez transformé votre organisation plus qu’elle n’avait été transformée depuis des années et des années. Vous avez pris la décision, à la direction de la CGT, de transformer, je reprends les termes de votre communiqué « le syndicat de dénonciation en syndicat de proposition. » C’est quand même un pas énorme ?
Louis Viannet
– « C’est un pas énorme… Disons que c’est une avancée dans la mesure où nous affirmons, dans la perspective du prochain congrès, notre volonté de développer une stratégie syndicale qui soit véritablement une stratégie de conquête, d’avancée sociale. »
P. Lapousterle
Pourquoi avez nous changé de manière aussi importante ? Pourquoi avoir franchi ce pas ?
Louis Viannet
– « Tout simplement, c’est un problème de réalisme. C’est parce que nous sentons bien que le monde du travail aujourd’hui a besoin d’un syndicalisme qui recherche l’efficacité. Et l’efficacité de l’action syndicale, passe par une démarche syndicale qui s’appuie résolument sur les salariés ; elle passe, aussi, par des efforts tenaces pour tenter de rassembler le syndicalisme français. »
P. Lapousterle
Pourquoi avoir tant attendu ? Pourquoi ce qui est possible maintenant ne l’était pas il y a deux ou trois ans ?
Louis Viannet
– « Tout simplement, parce que je pense que le poids des réalités joue pour tout le monde. Je pense que la situation interpelle l’ensemble du monde syndical aujourd’hui. Et si la prise de conscience s’élargit, qu’en définitive, pour être efficace le syndicalisme a besoin de travailler les convergences, de chercher se rapprocher, d’établir des rapports différents entre organisations syndicales, moi qui milite pour cela depuis des années, je ne peux que m’en féliciter. »
P. Lapousterle
Vos rencontres avec la CFDT sont remarquées. Qu’est-ce que c’est ? Des fiançailles, un Pacs, un mariage ?
Louis Viannet
– « Non. C’est, à la fois, beaucoup plus simple et beaucoup plus ambitieux que cela. Je voudrais d’abord faire une première remarque : que deux syndicats discutent ensemble, mais c’est quelque chose qui devrait être normal, qui devrait être presque quotidien ! Et le fait que les deux confédérations se rencontrent, c’est présenté comme un événement ! »
P. Lapousterle
Mais, parce qu’on se souvient, il y a trois ans, des insultes entre vous deux !
Louis Viannet
– « Non, il n’y a jamais eu d’insultes. »
P. Lapousterle
Des divergences…
Louis Viannet
– « Il y a eu des divergences. Mais il y en a toujours ! Le problème c’est qu’en définitive – et nous le disons depuis des années et des années –, les divergences qui existent entre organisations syndicales, ne doivent pas empêcher, d’une part qu’elles se rencontrent et qu’elles discutent ; et d’autre part, qu’elles travaillent à dégager les points sur lesquels elles peuvent travailler ensemble, elles peuvent se mettre d’accord, elles peuvent interpeller les salariés ensemble. Et c’est la condition d’efficacité du syndicalisme. »
P. Lapousterle
Qui a changé dans cette affaire ? Mme Notat ou vous ?
Louis Viannet
– « Je pense qu’il y a un processus d’évolution. En tout cas, je rappelle simplement que c’est au 45e congrès confédéral, c’est-à-dire au dernier congrès, que nous avons mis l’accent, avec beaucoup de force sur la nécessité de travailler pour aller vers un syndicalisme rassemblé, tout en sachant bien qu’on ne va pas, d’un coup de gomme, effacer des décennies de division syndicale, de positions différentes. Chaque organisation à sa personnalité ; chaque organisation a son histoire. Pour le moment, il ne s’agit pas de rayer tout ça d’un trait de plume. Mais il s’agit de créer les conditions pour que l’intervention du syndicalisme dans ce pays soit de plus en plus efficace. Et à un moment où, quand même, se discute dans beaucoup de branches et dans beaucoup d’entreprises la mise en œuvre de la loi des 35 heures qui, effectivement, pose d’autant plus de problèmes, que le patronat a quand même une attitude résolument hostile, le fait que des syndicats cherchent à se rapprocher pour être plus forts, lorsqu’ils parlent ensemble d’une même voix, ce n’est quand même pas rien ! »
P. Lapousterle
Est-ce que ça va aller plus loin ? Est-ce que c’est le début d’une évolution qui va aller plus loin, vers une plate-forme commune, vers des attitudes communes ? Vous le souhaitez ?
Louis Viannet
– « Moi, je le souhaite. Et je précise que je le souhaite pas seulement avec la CFDT. »
P. Lapousterle
Vous souhaitez quoi ? Une plate-forme commune ?
Louis Viannet
– « Je souhaite que toutes les organisations syndicales puissent établir entre elles des rapports différents ; qu’elles puissent se rencontrer ; qu’elles puissent examiner les points sur lesquels elles sont d’accord ; qu’elles puissent bien éclairer les points sur lesquels elles ne sont pas d’accord ; et pourquoi ? Et qu’à partir de là, les salariés, perçoivent enfin un syndicalisme qui est capable de se retrouver pour dégager les points essentiels qui correspondent aux intérêts du monde du travail aujourd’hui. »
P. Lapousterle
Et M. Blondel qui parle « d’un tango » entre Mme Notat et vous ?
Louis Viannet
– « Vous savez bien que Blondel est un adepte féru des formules dont il pense qu’elles font choc. Je le répète, je l’ai déjà dit : les discussions que nous avons avec la CFDT, je souhaite qu’elles puissent avoir lieu avec Force ouvrière, avec tout le monde. »
P. Lapousterle
Qu’est-ce qu’il y a derrière – la CFTC interrogeait hier – ces affaires de la CFDT et vous ?
Louis Viannet
– « À mon avis, la bonne question est : qu’est-ce qu’il y a devant ? C’est-à-dire quelles sont les perspectives ? Sur quoi ça peut déboucher ? Je pense que ça peut déboucher sur un syndicalisme beaucoup plus efficace. Ce n’est pas moi qui m’en plaindrai. Et je pense que c’est l’intérêt également des salariés de ce pays. »