Déclaration de Mme Edith Cresson, Premier ministre, sur la situation internationale, sur sa méthode de gouvernement et ses priorités d'action, Ramatuelle le 1er septembre 1991.

Prononcé le 1er septembre 1991

Intervenant(s) : 

Circonstance : Université d'été du PS à Ramatuelle du 31 août au 4 septembre 1991

Résumé

Présentation de la "nouvelle donne internationale" (mouvement universel de lutte pour la démocratie et difficultés des pays de l'Est) et rappel de la position française pour le soutien à l'Europe de l'Est, l'organisation de la solidarité européenne, le projet d'une confédération et la reconnaissance de l'indépendance des pays baltes-réaffirmation de la volonté de lutte contre les exclusions, le sous-développement et l'intégrisme ainsi que du maintien du clivage entre droite et gauche.<br>- Présentation de la méthode du gouvernement de Mme Cresson ("s'exprimer" avec des idées claires et compréhensibles par tous "et " faire ce que l'on dit") et d'exemples d'annonces et de dispositions prises en matière de formation des jeunes, d'immigration et d'environnement-rappel des priorités d'action pour la lutte pour l'emploi (notamment l'emploi des jeunes avec la réévaluation de la formation en alternance et des filières technologiques, l'accroissement des capacités des PME-PMI, le maintien du système de protection des chômeurs sans détournement) et pour le respect des grands équilibres financiers (limitation du dérapage du déficit budgétaire et utilisation de toutes les possibilités : "je n'ai pas de tabou")-rappel des principes de l'action des socialistes (équilibre entre aspirations individuelles et besoins collectifs, alliance de la liberté et du progrès)-mise au point sur les moyens politiques de l'action de Mme Cresson (recherche d'une majorité parlementaire regroupant la gauche, et les centristes et écologistes refusant "la dérive droitière vers le Front national"-accord dans le pays reposant sur des priorités en matière d'emploi et de formation, de solidarité, d'environnement et d'espace rural).- Réponse à une question sur les privatisations (position favorable à un débat sur l'ouverture du capital d'entreprises nationalisées et volonté d'envisager les privatisations partielles dans le cadre d'une politique à long terme et non de préoccupations budgétaires.