Texte intégral
Avec Internet, l'homme pourra être «mondial» : les cultures seront fécondées par des échanges facilités, rapides et nombreux, dans le commerce, l'information, la diffusion des connaissances, et la création. Alors, peut-être, connaîtrons-nous mieux l'autre, et serons-nous plus solidaires avec lui.
Je ne redoute pas l'homme mondial. Je crois à notre capacité à rencontrer autrui sans nous aliéner. L'avenir est aux cultures mixtes et nomades. Certes, chacun ne dispose pas encore des moyens de devenir cet homme mondial. La mondialisation effraie ceux qui la subissent sans avoir l'initiative d'y participer vraiment. Il est de notre responsabilité de permettre à tous d'accéder, à un coût raisonnable, aux nouvelles technologies de l'information et de la communication. D'y accéder et de les maîtriser pour ne pas en être la victime ni l'esclave. Il est vrai que nous vivons dans un monde où on communique de plus en plus et où, cependant, on se parle de moins en moins. La communication virtuelle est un progrès technique. Mais elle n'est qu'un moyen. La fin est tout autre et bien plus exigeante. Il s'agit de rencontrer notre prochain : l'écouter, le comprendre, le respecter dans sa dignité.