Texte intégral
La politique de la ville continue !
Gilles Carrez, député RPR du Val-de-Marne, reproche au Gouvernement d’avoir abandonné la politique de la ville.
Martine Aubry, ministre de l’emploi et de la solidarité, lui répond. (Séance du 25 novembre 1997).
Les trente-quatre contrats de ville, signés par l’État, les régions et les communes, arrivent à leur terme à la fin de 1998. Soucieux de préserver la continuité républicaine, nous ne les avons pas remis en cause. De même, le pacte de relance pour la ville, voté il y a dix-huit mois, doit donner lieu à un bilan, présenté devant le Parlement. Nous sommes en train de préparer ce bilan. Je n’ai pas l’habitude de remettre en cause les engagements de l’État (…)
L’opposition semble oublier qu’aujourd’hui même se réunit le Conseil national des villes, dans lequel elle est largement représentée. Je viens de lui présenter la politique que le gouvernement entend mener. Un bilan des quinze dernières années sera établi, à l’issue d’un débat démocratique sur l’ensemble du territoire. Si chaque gouvernement a contribué à améliorer la situation, force est de constater que le problème n’est pas résolu. En outre, nous menons une réflexion avec Jean-Pierre Sueur, des responsables de ces quartiers et des élus qui, pour certains, siègent sur ces bancs, en vue de définir pour le printemps prochain une nouvelle politique de la ville, qui restaure la mixité sociale dans tous les quartiers. Il ne doit pas y avoir de relégation sociale.
À l’unanimité, le Conseil national des villes a approuvé la politique du gouvernement. Sans faire de grand discours, nous nous efforçons de faire de ces ghettos des vraies villes, où les jeunes trouveront du travail, un logement digne de ce nom et des services publics.