Texte intégral
Français d’abord - 1re quinzaine de février 1997
Impossible intégration
Le 25 octobre dernier, en plein après-midi, une jeune femme est agressée dans une rame de ligne C du RER. En poste à la Préfecture de Police de Paris, la malheureuse est prise à partie par cinq « jeunes » – quatre maghrébins et un noir selon elle – alors qu’elle regagne son domicile, habillée en civil.
C’est après qu’ils aient découvert sa carte de fonctionnaire de police que les voyous la frappent avec violence, lui tailladent le visage au cutter et la violent à tour de rôle. Traumatisée, la jeune femme reste prostrée chez elle durant une semaine, avant de se réfugier chez ses parents en Bretagne où elle se décide à porter plainte.
Fin octobre toujours, une jeune femme, chef de cabinet de Jean-Claude Gaudin, ministre de l’Aménagement du territoire, est laissée pour morte dans un parking souterrain du 12e arrondissement de Paris. Plongée dans un coma profond, elle est retrouvée dans un état désespéré. La violence des coups laisse supposer aux enquêteurs que l’agresseur s’est servi d’une batte de base-ball.
Fin janvier, les deux affaires sont dénouées. La presse reste manifestement discrète, aussi silencieuse que les mouvements féministes, les associations des droits de l’homme, et les prétendues « autorités morales » de tout acabit. Pourquoi ? La raison est simple. Les agresseurs sont des immigrés extra-européens, devenus Français par les aberrations du droit du sol, qui non seulement ne veulent pas entendre parler d’intégration, mais encore professent une haine virulente à l’égard de l’Européen de base et tout particulièrement du Français de souche.
On imagine les titres des journaux télévisés si les jeunes filles agressées avaient été des africaines ou des beurettes, et les agresseurs des skinheads ou des militaires en permission ! Jacques Chirac aurait certainement conduit une manifestation de Bastille à République, le tocsin aurait sonné à Notre Dame, les monuments publics auraient mis les drapeaux en berne et la minute de silence aurait été respectée à l’Assemblée nationale comme dans la maternelle de Plougastel-Daoulas.
Examinons de plus près le pedigree des agresseurs. L’identité du premier homme arrêté dans l’affaire du RER, Djamel Eddouibi, 19 ans, est révélatrice. Au moment des faits, il était appelé du contingent. Le civisme est sans doute un mot qu’il ignore puisqu’il s’est acharné sur sa victime au seul motif qu’elle était policier. Ses complices sont des petits loubards des Ulis, et l’un d’entre eux a même été arrêté aux sports d’hiver, où il coulait des jours heureux aux frais du contribuable français !
L’agresseur de la jeune femme chef de cabinet de Jean-Claude Gaudin est un jeune noir, Mamadou Traoré, Français d’origine sénégalaise, drogué, séropositif, violent, il avait auparavant violé et tué deux autres femmes dont le seul tort était pour l’une de promener son chien tôt le matin, et pour l’autre, septuagénaire, d’habiter seule chez elle… Il n’avait pas d’arme. Il s’est « seulement » servi de ses poings pour frapper ses victimes.
La qualité des victimes, un gardien de la paix et un haut fonctionnaire, mérite d’être notée. Ces deux affaires sont en effet emblématiques du développement de l’insécurité dans notre pays. Ce ne sont pas seulement les plus déshérités de nos concitoyens vivant dans des banlieues pudiquement dites « à risques » qui sont concernés, mais bel et bien chacun d’entre nous. Mais cela, on ne peut plus le dire sans être accusé de « racisme ».
Le porte-parole du « politiquement correct », le quotidien « Le Monde », a très clairement reconnu qu’à « la différence de certains de ses confrères, (il) avait choisi de ne pas faire état de cet aspect du portrait signalétique établi par les services de police d’après le témoignage de la victime ». Le chroniqueur de service ajoutait : « Pour éviter toute dérive raciste, il faut en effet faire attention à ne pas suggérer, sans avoir mené une enquête sérieuse, que l’appartenance d’un individu à tel ou tel groupe contribue à expliquer son comportement ». Outre qu’une telle attitude est contraire à toute déontologie journalistique, elle révèle un évident problème de fond. Paraphrasant la sagesse de la fable, nous devrions dire aujourd’hui que selon que vous serez immigrés ou français, vous serez voués aux gémonies ou bel et bien blanchis…
À part nous, qui ose aujourd’hui clairement poser la question : Djamel Eddouibi, les voyous du RER, Mamadou Traoré, constituent-ils une chance pour la France ? Certes, les agressions ont existé de tout temps. Mais celles-ci reflètent un malaise profond dans notre civilisation. Elles ne sont pas accidentelles. Elles sont directement liées à l’immigration et à la présence sur notre sol de populations qui ne peuvent ni ne veulent s’intégrer. Le nier consiste à pratiquer la politique de l’autruche. Au-delà d’une politique fermement sécuritaire, il faut au plus tôt revoir le code de la nationalité, en finir avec les aberrations du prétendu « droit du sol », et inverser les flux migratoires. Les immigrés soucieux de s’intégrer correctement et les Français qui veulent légitimement rester maîtres chez eux y ont tout intérêt. La paix civile et la prospérité sont à ce prix.
PS : Au moment où je conclus, on annonce qu’une Africaine a coupé les mains et les pieds d’un bébé d’un an qu’on lui avait confié. Le bébé en est mort. Ah, ces « racistes », incorrigibles !
Français d’abord - 2e quinzaine de février 1997
« V comme Vitrolles »
À Vitrolles, la ténacité a payé. Catherine, Bruno et tous nos amis ont gagné. Le sourire éclatant de Catherine, son charme, son franc-parler, sa gentillesse, se sont harmonieusement mêlés à la compétence, l’obstination, le savoir-faire technique de Bruno.
Cette victoire ne doit rien au hasard. Elle est le fruit d’un patient et long travail militant. Elle est le résultat d’une subtile alchimie où la foi, le courage et la persévérance étaient les éléments moteurs. À un an des élections législatives, régionales, cantonales et sénatoriales, une telle victoire est emblématique de notre montée en puissance. Examinons-en, si vous le voulez bien, la signification profonde.
Première constatation, nous incarnons encore et toujours le seul espoir de renaissance. Entre l’Établissement et nous, désormais, il n’y a plus rien. Les politiciens incarnent les erreurs, les déceptions, les rancœurs, les désillusions. Nous, nous sommes l’espoir. Eux déambulent sur la scène politico-médiatique avec des casseroles qui tintinnabulent à leurs basques. Nous, nous sommes les seuls à répondre aux préoccupations des Français au quotidien. Eux parlent « valeurs », « république », l’écho du peuple leur répond « affaires », « magouilles ». Face à eux, nous seuls avons le courage de tenir un langage de vérité. Catherine l’a fait avec simplicité. Anglade pouvait bien gloser sur le « péril fasciste », la fantasmatique renaissance de la « bébête immonde », les Vitrollais les ont jugés pour ce qu’ils étaient : lui, un politicien corrompu, elle, une française exemplaire. La vérité finit toujours par sortir, en politique comme en histoire.
Déjà, lors de l’élection présidentielle et des élections municipales, notre mouvement avait su créer la surprise. Au grand dam des hiérarques de l’Établissement, nous nous étions alors imposés sur le devant de la scène politique. Depuis, ceux qui croyaient en Chirac ont été déçus. Ceux qui en pinçaient pour Jospin barbotent toujours dans le marigot des scandales. À Vitrolles, la gauche aux abois n’a trouvé que la vieille bannière rapiécée de l’antifascisme pour tenter maladroitement de ressouder ses troupes. La recette est éculée. Les zozos ont fait fausse route.
Nos amis Mégret ont gagné parce qu’ils ont travaillé le terrain avec obstination, et surtout en parlant des problèmes que les gens rencontrent au quotidien. Or, qui a part nous, ose proposer des solutions solides, humaines et de bon sens pour endiguer la montée du chômage, de l’immigration, de l’insécurité, du fiscalisme, du laxisme ? Car ce sont là véritablement les seules questions qui intéressent les Français, et non les contorsions, les pitreries, les obsessions de Hue, Jospin ou Kouchner. Les gouvernants, qu’ils soient de « droite » ou de « gauche », sont impuissants devant les grands problèmes qui se posent aux Français. Leur unique inquiétude est de voir ceux-ci se tourner vers le Front national, qui dit tout haut ce qu’ils savent mais n’osent dire.
Le Front national (nos équipes de Vitrolles en sont la preuve vivante et rayonnante) apparaît aujourd’hui comme le creuset des forces vives de la nation. Il est en pleine expansion. Il est certes sans cesse attaqué, toujours calomnié. Mais souvenons-nous de l’adage : beaucoup d’ennemis, beaucoup d’honneur. Relever le défi ne nous fait pas peur. S’ils nous attaquent avec une telle férocité, c’est pour mieux masquer leur malhonnêteté, leurs malversations, leurs « affaires », leur incompétence. À Vitrolles, rien ne nous a été épargné, injures, agressions physiques, articles fielleux. Ils sont allés jusqu’à s’en prendre au petit Audouin, le fils de Catherine et Bruno, âgé de trois ans, lui faisant grief de n’être pas scolarisé !
Ils nous craignent ? Eh bien tant mieux ! Ils s’agitent ? Grand bien leur fasse. Pendant ce temps, nous multiplions nos initiatives tous azimuts, nous prenons de vitesse nos adversaires. Nos cadres sont omniprésents, intervenant sur tous les fronts de la vie économique et sociale. Nos militants, solides, disciplinés, dévoués, mènent un inlassable travail de terrain. Il y a trente ans, les gauchistes scandaient dans les rues « un, deux, trois, mille Vietnam ». En écho, nous leur répondons « un, deux, trois, mille Vitrolles ».
Plus nos adversaires nous attaquent, plus nous avançons vers notre but. Les procédés de basse police peuvent casser des groupuscules. Ils ne peuvent rien contre une lame de fond. Or, c’est un courant puissant qui parcourt aujourd’hui le pays. Plus personne ne fait confiance aux caciques de l’Établissement, plus personne n’accorde le moindre crédit à leurs recettes éculées. Partout le Front national progresse. Partout la volonté de rupture avec la décadence se manifeste. Partout l’aurore de l’espérance se lève.
Nous réussirons parce que nous sommes différents d’eux, dans notre manière d’être, dans notre comportement, dans notre conception de la politique. La politique n’est pas l’art de faire des fausses factures ou de s’enrichir sur le dos de ses concitoyens. Elle est un art noble, qui consiste à conduire avec sagesse les affaires d’un pays et à prendre soin de la chose publique. Elle exige de la part de ceux qui ont en charge les destinées de la nation, de la lucidité, du réalisme, mais aussi du courage et de la ténacité. Catherine, Bruno et leurs amis avaient ces qualités. Leurs adversaires non. Voilà pourquoi le front a gagné.
Le Parisien - 11 février 1997
Le Parisien : Une majorité des Français considère que le parti que vous présidez est une formation raciste et d’extrême droite, tout en souhaitant pourtant que le FN soit représenté à l’Assemblée…
Jean-Marie Le Pen : Le chiffre le plus significatif, c’est que 70 % des gens pensent que le FN doit avoir des élus. Pour le reste, qui peut savoir que nous contestons cette appellation d’extrême droite puisque nous n’avons pas accès aux médias ? Il n’est pas non plus étonnant qu’on nous qualifie de parti raciste puisque l’on ignore généralement que le FN a des élus maghrébins et noirs. Je note, enfin, que plus d’un quart des Français ne croient pas que le FN soit un danger pour la démocratie. Et, si 57 % des Français donnent à notre victoire à Vitrolles une signification nationale, ce n’est pas de notre fait. Le FN n’a pas entendu donner une telle dimension à cette élection puisque, à l’exception de Bruno Mégret, aucun de ses dirigeants ne s’est déplacé là-bas. Tous les leaders imaginables – MM. Jospin, Hue et même Kouchner – ont, à l’inverse, fait le voyage pour soutenir le maire sortant. Ils sont tous montés dans la barque de M. Anglade sans s’apercevoir que les planches du fond sont pourries…
Le Parisien : Comment faire reculer l’influence du FN, a-t-on demandé aux sondés…
Jean-Marie Le Pen : On a demandé aux gens s’ils pensaient que les politiques devraient être plus attentifs à leurs préoccupations : ils ne le seraient donc pas ? J’observe que, seule, une très petite minorité estime qu’il faudrait interdire le FN. La majorité souscrit à l’ensemble des autres propositions : faire reculer le chômage, lutter contre la corruption, etc. Si ce programme était réalisé, Jean-Marie Le Pen pourrait partir en retraite dans les îles sucrées !