Texte intégral
Depuis quinze ans, nous assistons à une formidable expansion économique doublée d’une stagnation sociale sans précédent. Maintenant que la reprise est là, elle doit permettre de réduire les inégalités. Comme le demande le mouvement des chômeurs, il faut relever les minimas sociaux et faire en sorte que plus personne ne vive en France avec un revenu inférieur à 3 000 francs par mois.
De même, le vote de la loi contre l’exclusion doit être l’occasion d’une vraie redistribution en faveur des plus démunis. Il ne s’agit pas comme on l’a fait trop souvent de prendre l’argent auprès des « un peu moins pauvres » pour le donner aux « vraiment pauvres » mais de relever véritablement le revenu minimum dans ce pays. Enfin, les dividendes de la reprise doivent permettre de financer les aides de l’État pour le passage des entreprises aux 35 heures, afin de stimuler la création des emplois. Par ailleurs, les Verts proposeront, dans le cadre de la discussion pour la prochaine loi de finances 1998-1999, les éléments d’une réforme fiscale : élargissement de l’assiette qui pèse trop sur les revenus du travail et pas assez sur la valeur ajoutée des entreprises ; une renégociation des tranches afin que la fiscalité sur les personnes physiques rapporte plus ; baisse de la TVA ; réforme de la fiscalité sur le foncier non bâti qui est aujourd’hui trop taxé ; rééquilibrage de la sous taxation du gazole par rapport à l’essence sans plomb. »