Débat entre M. Philippe Herzog, membre du bureau politique du PCF, et M. Lionel Stoléru, secrétaire d'Etat chargé des Travailleurs manuels et immigrés, à France-Inter le 25 février 1981, sur la situation économique et sociale de la France, le programme du PCF et l'élection présidentielle de 1981.

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Média : Emission Le duel - France Inter

Résumé

Analyse de la situation économique et sociale de la France : priorité au problème de l'emploi pour M. Herzog, qui estime que le gouvernement et le patronat ont délibérément organisé le chômage et démantelé le tissu industriel de la France, et que d'autres suppressions d'emploi sont prévues-contestation des chiffres de M. Herzog par M. Stoléru, qui souligne qu'il n'y a jamais eu autant d'hommes et de femmes au travail en France et que le gouvernement a créé 100.000 emplois chaque année-dénonciation du durcissement du PCF dans tous les domaines ( allusion aux affaires de Montigny, de Vitry et du Palace ) et à la surenchère au niveau des propositions économiques-défense de la politique gouvernementale ( notamment la politique du logement ), qui a réservé le supplément de croissance de l'économie aux plus défavorisés ( familles, personnes âgées, travailleurs manuels, smicards ).<br>Présentation par M. Herzog des moyens pour résorber le chômage ( plan de lutte du PCF ) : augmenter le pouvoir d'achat et la consommation en portant le SMIC à 3300 F puis à 4400 F-produire, créer et investir en France par la modernisation et l'innovation ( 260000 créations d'emplois dans l'industrie et 140000 dans les services par an )-diversifier les échanges extérieurs-humaniser le travail ( réduction de la durée du travail, embauche des jeunes )-développer les sciences et techniques.<br>Critique de ce programme et de ses conséquences par M. Stoléru : 1 million de chômeurs en plus, les PME ne pouvant résister à une telle augmentation des charges salariales, pression fiscale, compétitivité des industries exportatrices amoindrie par le repli sur le marché intérieur, apprentissage tué par la politique d'école publique intégrale. L'élection de M. Mitterrand à la présidence de la République l'amènerait soit à devenir l'otage des communistes et de leur programme, soit à l'échec en l'absence de leur soutien.33 VUES