Texte intégral
Les programmes régionaux, dont l'objet est de fédérer l'ensemble des actions au niveau local, permettent d'offrir 180 000 emplois aidés aux jeunes.
Faut-il, dans une démocratie, s'étonner de rencontres régulières entre l'exécutif et les partenaires sociaux alors même que certains déplorent le déficit de dialogue ?
Faut-il s'étonner que le gouvernement ait souhaité faire de l'emploi des jeunes une priorité nationale ?
Faut-il sacrifier aux seuls effets d'annonce ?
Le rencontre du 13 juin dernier était inscrite dans les engagements pris lors du Sommet social. Un autre rendez-vous a été fixé à la fin de cette année. En somme, un processus "normal », qui témoigne d'un travail sérieux, en profondeur, effectué sur la durée, se met en place.
Pour ce qui est de l'effet médiatique, il était peut-être réduit. Mais, s'Il est un pari difficile à réaliser en la matière, c'est de faire les « une » de la presse avec des trains qui arrivent à l'heure.
Voilà pour la forme. Qu'en est-il du fond ? Le problème de l’emploi des jeunes et d'abord le problème de l'emploi tout court. C'est ce qui fonde les priorités de la politique du gouvernement. La croissance doit être plus forte et plus durable. La maîtrise des dépenses publiques a déjà permis une baisse des taux d'intérêt, nécessaire à la reprise de l'investissement des entreprises comme des ménages. La croissance doit être aussi plus riche en emplois. La baisse des charges sociales sur les bas salaires permet le développement du secteur des services, incite les entreprises à préférer l'homme à la machine. L'aménagement et la réduction de la durée du travail doivent permettre de dégager de nouveaux emplois.
L'emploi des jeunes, c'est aussi l'adaptation de notre système de formation à un monde économique en constante évolution et à l'accroissement considérable du niveau de formation de notre jeunesse au cours des dix dernières années. Des états généraux de l'université se sont tenus pour répondre à cette question. Ils ont permis de déterminer les axes de la réforme à entreprendre.
Outils nécessaires
Pour les jeunes, il y a urgence. Nous savons bien que le pessimisme ambiant n'est pas indépendant de la difficulté des jeunes à trouver un emploi. Ce constat est partagé par le gouvernement et les partenaires sociaux. Mais que faire ?
Fallait-il de nouvelles mesures ? Je crois, au contraire, que nous disposons déjà des outils nécessaires pour favoriser l'accès des jeunes à l'emploi, qu'Il s'agisse de leur permettre de se former en alternance avec un emploi ou de réduire le coût du travail pour l'employeur.
En revanche, Il faut mieux utiliser ces outils. La rencontre du 13 juin a permis de faire le point sur les actions engagées, tant par le gouvernement que par les partenaires sociaux. En effet, l'État n'agit pas seul.
Nous avons ainsi pu constater l'ampleur de l'effort accompli depuis le début de l'année pour accueillir, dans les meilleures conditions possibles, les jeunes qui vont achever au cours des prochaines semaines leur formation initiale. N'en déplaise à certains, il ne s'agit pas de paroles en l'air, mais d'actes concrets, qui se traduisent par des objectifs chiffrés :
– les programmes régionaux pour l'emploi des jeunes, qui sont actuellement signés dans toutes les régions et dont l'objet est de fédérer l'ensemble des actions au niveau local, permettent d'offrir plus de 180 000 nouveaux emplois aidés aux jeunes ;
– de même, les partenaires sociaux se donnent les moyens de développer les formations en alternance, en recherchant, de façon systématique, toutes les entreprises qui pourraient accueillir des jeunes.
En décembre, le gouvernement et les partenaires sociaux avaient fixé un objectif ambitieux : atteindre 250 000 embauches supplémentaires de jeunes. Le gouvernement a adapté ses aides pour les rendre plus efficaces ; les conseils régionaux s'impliquent activement dans les programmes régionaux pour l'emploi des jeunes ; les partenaires sociaux Interviennent tant au niveau national que local pour promouvoir les formations en alternance.
Je suis convaincue que les résultats suivront.