Texte intégral
Dimanche prochain, le choix qui s’offre aux Français concerne aussi la politique de sécurité et la politique d’immigration de demain.
Le premier tour des élections législatives a montré combien l’attente des Français en la matière demeurait forte. Il n’a pas été de jour, pendant cette campagne électorale, sans que l’on parle de la nécessité de restaurer plus fortement qu’on ne l’a fait l’autorité de l’État. Le respect de la loi, d’une loi égale pour tous et s’appliquant de manière humaine et ferme, est revenu comme un leitmotiv.
Alors que nos compatriotes vont une nouvelle fois sceller le destin de notre pays, je voudrais attirer leur attention sur les différences profondes qui existent entre la majorité et la gauche, aussi bien dans le domaine de la sécurité que dans celui de l’immigration.
Dans le domaine de la sécurité, au laxisme de la gauche a succédé une politique fondée sur la volonté d’enrayer la montée de l’insécurité. Nous avons réussi depuis deux ans à inverser la tendance à l’augmentation de la délinquance. En 1995 et en 1996, la délinquance a connu en France une baisse globale de 10 %.
Cela représente 300 000 victimes en moins, il faut le savoir. De 1989 à 1993, elle n’avait cessé de croître, enregistrant une hausse de 25 %. Entre 1981 et 1985, elle avait augmenté de 33 % ! Les bons résultats du gouvernement ne sont pas le fruit du hasard, contrairement à ce que les socialistes voudraient nous faire croire, ni la conséquence du plan Vigipirate.
La sécurité
Ils sont avant tout le résultat de la réforme de la police nationale, qui a permis de rendre les policiers plus disponibles, plus présents sur le terrain, et donc plus efficaces. Ils sont aussi la conséquence d’une augmentation de 4 milliards en quatre ans du budget de la police. Le nombre de policiers a augmenté de 8 000 agents depuis qu’un socialiste n’est plus ministre de l’Intérieur.
Bien entendu, le sentiment d’insécurité est encore trop présent, nous en avons conscience. Un climat de peur règne encore trop souvent dans nos zones urbaines, et même dans certaines communes rurales. Mais nous avons commencé à changer de direction, parce que nous avons redonné confiance à la police, parce que nous l’avons soutenue et encouragée dans l’accomplissement de ses missions, parce que nous lui avons donné les moyens de réussir, nous l’avons modernisée.
Il ne faut attendre de nous ni laxisme ni complaisance à l’égard des délinquants.
La question qui se pose dimanche prochain est de savoir si les Français veulent renforcer l’efficacité de la police et de la gendarmerie ou, avec les socialistes, revenir aux errements du passé.
Souvenons-nous du laxisme des socialistes pendant quatorze ans et des effets néfastes qu’il a produits. Souvenons-nous de leur ambiguïté sur la dépénalisation de la drogue. Souvenons-nous de leur coupable négligence à l’égard de la police. Souvenons-nous de leur bilan. Ne sombrons pas dans une amnésie collective qui serait porteuse de dangers pour l’avenir.
Il en est de même s’agissant de l’immigration. L’alternative est simple : ou nous continuons de lutter efficacement contre l’immigration clandestine, ou nous y renonçons, par utopie, par conformisme, par angélisme. Nous nous préparerions alors à des lendemains qui déchantent.
L’immigration
La politique de la majorité a toujours été claire : oui à l’immigration régulière, non à l’immigration irrégulière. C’est ce fil directeur qui a guidé le RPR et l’UDF lorsqu’il s’est agi de légiférer, en 1993 puis en 1997.
C’est cette politique qui a été mise en œuvre par les ministres de l’Intérieur des gouvernements de Jacques Chirac, d’Édouard Balladur et d’Alain Juppé. Elle a donné des résultats. Qu’on en juge plutôt : en 1996, le taux d’exécution des reconduites à la frontière s’est élevé à 30 %, contre seulement 16 % en 1992, dernière année du gouvernement socialiste.
En 1996, le regroupement familial a concerné 13 448 personnes, contre 32 665 en 1992, soit une chute de près de 60 % du nombre d’entrées à ce titre par rapport à 1992.
Ai-je besoin de rappeler l’ampleur du désastre auquel les socialistes sont parvenus en la matière par aveuglement ? Depuis les régularisations pour près de 150 000 clandestins au total en 1981 et en 1991, jusqu’à l’abrogation des lois Pasqua en 1990, en passant par le chiffon rouge du vote des immigrés aux élections municipales, agité complaisamment par la gauche, nos adversaires n’ont cessé de jouer avec le feu, tout en prétendant nous donner des leçons de morale.
Le dernier rapport du Parti socialiste sur le problème de l’immigration est sans ambiguïté. Du regroupement familial pour les concubins, en passant par la régularisation massive des irréguliers, il n’y a aucun doute, les socialistes veulent récidiver et à nouveau laisser se développer en France l’immigration illégale.
Dimanche, lorsqu’il s’agira de mettre un bulletin dans l’urne, pensez à l’enjeu de la sécurité, au défi de l’immigration illégale. Regardez l’avenir de la France : il est dans le rétablissement de l’ordre républicain.
Il n’y a pas d’égalité, de liberté, de fraternité sans le respect de la loi républicaine.