Texte intégral
La répartition des 160 000 billets de la Coupe du Monde de Football « France 1998 » qui restent à vendre, a fait l’objet d’une audition du Comité Français d’Organisation devant la Commission Européenne chargée de la concurrence.
A l’issue de cette rencontre, une solution acceptable de part et d’autre semblait se dégager, avec 50 000 billets pour les Fédérations nationales de football, et les 110 000 billets pour le pays organisateur.
Aujourd’hui, la Commission Européenne fait part de son intention d’obliger le Comité Français d’Organisation à attribuer ces 110 000 billets à des citoyens non français, ce qui reviendrait à instaurer une discrimination à l’encontre du pays organisateur.
Une telle décision serait totalement inacceptable. Alors que les Françaises et les Français contribuent au financement de ce grand événement, alors que sa réussite mobilise déjà de très nombreuses villes, des clubs sportifs, des associations, des milliers de jeunes… Les exclure de l’accès aux billets restant à vendre, serait profondément ressenti comme une injustice.
La Coupe du Monde ne doit pas être considérée comme un produit. Mais d’abord comme le plus grand événement sportif, un événement auquel le gouvernement français a la volonté de donner un caractère populaire, festif et citoyen.
C’est pourquoi, j’invite les parties prenantes de ce dossier à parvenir à un accord équilibré, permettant à des dizaines de milliers de citoyennes et de citoyens de notre pays, d’assister à la fête.