Déclarations de M. Jean-Claude Gaudin, ministre de l'aménagement du territoire de la ville et de l'intégration, sur le dispositif "Ville, Vie, Vacances" pour l'été 1996, Paris le 15 mai et 26 juin 1996.

Prononcé le

Intervenant(s) : 
  • Jean-Claude Gaudin - Ministre de l'aménagement du territoire de la ville et de l'intégration

Circonstance : Réunion des participants au dispositif "Ville - vie - vacances", à Paris le 15 mai 1996-conférence de presse sur la mise en place du dispositif "Ville - vie - vacances" pour l'été 1996, le 26 juin

Texte intégral

Discours du 15 mai 1996

Monsieur le Ministre délégué et cher collègue,
Mesdames et messieurs les Directeurs,
Mesdames et messieurs les représentants de la presse,
Mesdames et messieurs les représentants d’association,
Mesdames et messieurs,

Chaque année une grande réunion nationale permet de réunir les administrations et les associations qui participent au dispositif Ville – Vie – Vacances.

Cette année, cette réunion prend un relief particulier.

Comme vous le savez, la Premier ministre a en effet annoncé à Marseille un Pacte de relance pour la ville le 18 janvier dernier.

Beaucoup de services ici présents, se consacrent activement à sa mise en œuvre.

Dans cette politique de la ville, le dispositif VVV est un pilier essentiel.

80 millions de francs y seront consacrés par l’Etat en 1996.

Plus de 600 000 jeunes en bénéficieront.

Ce dispositif constitue pour le Gouvernement une priorité et je souhaite qu’il soit articulé avec le Pacte de relance et, en particulier, la géographie prioritaire de la politique de la ville.

Aussi ai-je demandé à la Délégation interministérielle à la ville de préparer un projet qui permettra, en 1997, de tenir compte de nos 700 zones urbaines sensibles.

Dès cette année, j’ai décidé que les communes éligibles au dispositif des zones franches et qui ne figurent pas dans l’un des 39 départements qui participent actuellement aux VVV, soient dotées de crédits qui pourront aller jusqu’à 100 000 francs par site.

Cette mise en cohérence permettre d’augmenter l’efficacité d’une politique que nul ne conteste.

Je tiens à dire publiquement ici combien le Gouvernement est reconnaissant à tous ceux qui consacrent leur temps et leur énergie pour permettre à des dizaines de milliers de nos jeunes de quartiers en difficultés de rompre avec un sentiment de solitude et de désœuvrement en particulier pendant les vacances d’été.

Merci pour ce que vous faites.

Cette année nous avons aussi invité des élus.

Quelques polémiques locales ont eu lieu, l’année dernière à la suite d’incidents comme il en arrive malheureusement dans les lieux de vacances, qui connaissent un afflux de population l’été. Les enquêtes de préfets ont démontré que le dispositif VVV n’était absolument pas en cause.

L’Etat prend ses responsabilités.

Ses services, préfectures, DDASS, DDJS ne subventionnent en effet que des opérations montées avec soin et en respectant les réglementations, en particulier en matière d’encadrement.

Alors, ne mélangeons pas les incivilités de quelques jeunes inorganisés avec notre dispositif VVV dont l’existence est précieuse.

Car, l’avantage des VVV c’est précisément d’être organisé, encadré et surveillé.

Le Premier ministre a donné le 21 février dernier aux préfets des instructions pour éviter toute confusion.

Chacun ici a bien conscience que cette œuvre de solidarité que constitue les opérations Ville—Vie—Vacances— auxquelles je tiens, représente une chance pour des jeunes qui vont pouvoir découvrir des activités utiles au développement de leur personnalité et à leur insertion.

Nos opérations VVV sont donc un élément de la réduction de la fracture sociale. Elles participent à la cohésion sociale de notre pays.

Nous sommes là, réunis aujourd’hui, élus, fonctionnaires, responsables d’associations, animateurs, pour aider nos 600 000 jeunes et leur donner confiance sur le chemin de leur vie.

C’est une grande affaire qui nous implique tous et à laquelle je vous remercie encore de vous consacrer.

 

Discours du 26 juin 1996

Mesdames, Messieurs,

A l’approche des vacances d’été, voici venu le moment de consacrer le premier anniversaire du dispositif Ville – Vie – Vacances initié à l’été 1995.

Cette année, ce dispositif prend un relief particulier avec le Pacte de relance pour la ville. Le Pacte comprend en effet plusieurs mesures visant à renforcer l’encadrement scolaire et périscolaire dans les quartiers difficiles. Le Pacte met aussi en œuvre une politique d’insertion sociale et de prévention de la délinquance pour une partie de la jeunesse en voie de marginalisation.

Ainsi, étendu à l’ensemble des congés scolaires, ce nouveau dispositif Ville—Vie—Vacances est donc un pilier essentiel du Pacte de relance pour la ville. Il représente une chance pour des jeunes qui vont pouvoir découvrir des activités utiles au développement de leur personnalité et à leur insertion.

En 1996, des moyens renforcés et élargis sont mis à disposition des acteurs locaux : l’Etat y consacre 80 millions de francs. Plus de 650 000 jeunes en bénéficieront.

Pour l’année 1996, j’ai par ailleurs souhaité que le dispositif Ville—Vie—Vacances soit réorienté dans quatre directions, de façon à être en cohérence avec le Pacte de relance :

1. En ce qui concerne les publics concernés, la prise en charge des jeunes âgés de 13 à 18 ans qui sont en difficulté, en voie de marginalisation ou en risque de délinquance et qui sont peu intégrés aux activités traditionnellement organisées, doit être privilégiée.

2. En ce qui concerne les projets et les activités, ce sont ceux qui sont fondés sur une exigence éducative ou qui sont inspirés par une logique professionnelle, notamment les chantiers-écoles, qui doivent être mis en avant.

Certains départements ont déjà pris ce virage et je souhaite les encourager. Je prendrai le cas exemplaire de la Drôme dont 70 % des opérations VVV concernent les chantiers-école.

3. Pour la géographie d’application, je souhaite que les moyens soient recentrés sur les 700 quartiers les plus en difficulté, ce que l’on appelle dans le Pacte de relance pour la ville les zones urbaines sensibles.

La délégation interministérielle à la ville prépare les éléments de cette réorientation qui interviendra en 1997.

Néanmoins, dès cette année, j’ai décidé que les communes qui bénéficient d’une zone franche et qui ne figurent pas dans l’un des 39 départements qui participent actuellement aux VVV, soient dotées de crédits qui pourront aller jusqu’à 100 000 francs par site.

Cette mise en cohérence permettra d’augmenter l’efficacité d’une politique que nul ne conteste.

4. Enfin, en matière d’encadrement, le Premier ministre a donné le 21 février dernier des instructions précises aux Préfets pour que ne soient subventionnées que des opérations montées avec soin, respectant les réglementations et bénéficiant d’un personnel d’encadrement expérimenté.

Il a également demandé que les Préfets des départements d’accueil soient systématiquement informés des opérations VVV et que les élus et les services déconcentrés de l’Etat dans les sites d’accueil soient sensibilisés.

Quelques polémiques locales ont en effet eu lieu l’année dernière à la suite d’incidents comme il en arrive malheureusement dans les lieux de vacances, qui connaissent un afflux de population l’été. Les enquêtes de préfets ont démontré que le dispositif VVV n’était absolument pas en cause.

Les débordements de quelques jeunes inorganisés ne doivent pas être confondus avec notre dispositif VVV dont l’existence est précieuse. Car, l’avantage des VVV c’est précisément d’être organisé, encadré et surveillé.

Je tiens à dire publiquement ici combien le Gouvernement est reconnaissant à tous ceux qui consacrent leur temps et leur énergie à permettre à des dizaines de milliers de nos jeunes de quartiers en difficultés de rompre avec un sentiment de solitude et de désœuvrement, en particulier pendant les vacances d’été.