Déclaration de M. André Sainjon, secrétaire général de la Fédération des travailleurs de la métallurgie ( FTM CGT ), sur la sidérurgie, Paris le 28 septembre 1982.

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Circonstance : Rencontre entre M. Chevènement, ministre de la recherche et de l'industrie, et les syndicats sur la sidérurgie le 28 septembre 1982

Résumé

Rejet des plans des groupes USINOR et SACILOR adoptés par le gouvernement mais contradictoires avec la volonté politique initiale de redressement de la sidérurgie.<br>- Critique de ces projets portant sur :<br>- Le dossier industriel :absence de projet d'intégration de la sidérurgie dans une filière acier devant permettre d'affronter la concurrence internationale et de faire échec au carcan de l'organisation européenne de production d'acier, investissements et restructurations prévus selon la stratégie "renforcement des points forts, abandon des points faibles" ( fermetures ), lacunes sur la recherche-développement, la commercialisation et les activités en aval.<br>- Le dossier régional : absence de tout projet de revitalisation des bassins en difficulté ( Denain, Vireux, Longwy, Pompey ), au mépris des luttes récentes des travailleurs, des risques politiques à reconduire la politique de gâchis matériel et humain de la droite, du fait de la limitation des projets à la stricte gestion interne des groupes.<br>- "Indigence profonde" du dossier social, toute concertation étant subordonnée aux restructurations, contrairement aux engagements du ministre, M. Auroux, sur une nouvelle politique sociale, l'emploi des jeunes et l'indemnisation des licenciements.<br>- Détermination de la CGT à défendre le dossier sidérurgique, vu son importance stratégique, secteur industriel de base de l'économie nationale autant que symbole politique.- 11 VUES