Interviews de M. Bruno Gollnisch, secrétaire général du Front national, à RTL le 26 août 1996, et dans "Français d'abord" de la première quinzaine de septembre, sur l'occupation d'églises par des clandestins, les difficultés pour expulser les immigrés sans papiers, et l'acquisition de la nationalité française, intitulé "Les sans-papiers de Saint-Bernard : quelques vérités exemplaires".

Prononcé le

Intervenant(s) : 

Média : Emission L'Invité de RTL - Français d'abord - RTL

Texte intégral

Français d'abord ! : 1ère quinzaine Septembre 1996

Les sans papier de Saint-Bernard

Quelques vérités exemplaires

Dans la bouffonnerie et le pire des cafouillages, il a fallu plus de cinq mois de crise et six semaines d'occupation de l'église Saint-Bernard, pour que le gouvernement Chirac-Juppé ordonne l'expulsion des « sans papiers ». Cependant, au final, seulement 1,3 % des clandestins étrangers qui se sont fait connaître ont été reconduits dans leur pays d'origine. Fiasco total !

Dès le départ, l'opération médiatico politique faite autour des Africains de l'église Saint-Bernard a été une manifestation subversive d'agitation propagande. Les drapeaux rouges qui hérissaient l'enceinte de l'église ont été le témoignage le plus flagrant. De fait, toute l'action a été montée par des groupes d'inspiration majoritairement trotskyste (notamment la L.C.R. de Krivine) ou anarchiste, qui s'abritent derrière le paravent de l'humanitaire (D.A.L. etc.). Les instigateurs de cette opération savaient ce qu'ils faisaient : ridiculiser la loi et l'autorité française tout en mettant le clergé catholique en porte-à-faux en regard des prises de positions tiers-mondistes de certains de ses membres.

Une occupation par la force

Ainsi, des individus ont invoqué la tradition catholique d'asile dans les églises pour pénétrer dans la petite église des quartiers populaires de la Capitale. L'église a été envahie, par la force, par des personnes qui n'étaient pas pourchassées et ne craignaient pas pour leurs vies. L'accès des fidèles catholiques à l'église a été interdit par des cerbères qui filtraient les entrées et surveillaient les occupants musulmans qui pratiquaient leur religion à l'intérieur de l'édifice religieux. On peut s'étonner que ces occupations n'aient concerné que les églises catholiques. Les synagogues, les mosquées et les loges maçonniques en sont restées exemptes. Il est vrai que le grand Rabbin et le recteur de la Mosquée de Paris ont tout de suite fait connaître leur refus d'accueillir ce type d'opération, considérant la mosquée ou la synagogue comme devant être exclusivement réservées au culte.

Violation de l'église, violation des lois françaises… il est de notre devoir, puisque l'on sait dorénavant que le gouvernement s'en montre incapable, de ne plus laisser quiconque espérer que la violation de la loi puisse créer des droits nouveaux. Ce qu'ont voulu obtenir les promoteurs de ce mouvement, c'est un précédent à partir duquel plus aucune loi restrictive de l'immigration ne puisse être appliquée. À partir de ce moment, la France pourrait être considérée comme une vaste maison de passe où il suffit de franchir la porte pour être accueilli à demeure.

À quoi servent, dès lors, toutes les commissions de recours en matière de demande de droit d'asile si, quand après des mois d'enquête, la demande étant jugée infondée, on estime que le demandeur débouté doit tout de même rester en France, au motif qu'il y séjourne déjà depuis plusieurs années.

Ce que préconise le FN

La nationalité française s'hérite ou se mérite. En dehors de la filiation, le seul procédé pour l'acquérir doit donc être la naturalisation demandée par l'intéressé et accepté par la Communauté nationale qui demeure libre de son acceptation ou de son refus.

La présence sur le sol français ne doit plus créer de soi aucun droit. À plus forte raison si cette présence est irrégulière ou frauduleuse. Demeure, la situation personnelle de ces Africains qui cherchent à fuir des pays exsangues où règnent la famine et la misère. Les responsables de la pauvreté de ces pays sont en premier lieu les tiers-mondistes et les mondialistes qui animent le mouvement actuel. Durant des années ces « intellectuels » qui se sont trompés sur tout, n'ont cessé de condamner la présence française Outre-Mer comme colonialistes, exploiteuse etc.

Ils ont favorisé notre éviction et l'installation de régimes marxisants ou corrompus. Aujourd'hui, ils nous expliquent consciencieusement qu'il faut accueillir tous ces gens là chez nous, parce que leurs pays sont tombés dans la misère !

Si j'étais l'un de ces Africains, je cracherais à la figure des représentants de cette gauche caviar, directement responsable des malheurs de mon pays.

En tout état de cause, les incendiaires ne sont pas qualifiés pour jouer aux pompiers et le Front national entend réserver par priorité sa compassion à nos compatriotes.

Les présences massives et illégales d'étrangers constituent en effet à l'encontre des Français, surtout des plus démunis, une agression de plus en plus insupportable. Tout le monde ferait bien d'en prendre conscience.

Les Français sont infiniment patients, mais la patience fait place au ressentiment et à la légitime colère.

Cette affaire apporte la preuve qu'il n'y a plus d'état en France, mais une série d'administrations qui sont juxtaposées, mais qui n'ont plus de volonté. L'expulsion de l'église Saint-Bernard ne s'est pas traduite par l'expulsion des clandestins hors de France. Avec Chirac et Juppé, nous retournons à la case départ, comme en 1987, lorsque l'actuel locataire de l'Élysée renonça devant la pression de la gauche au Code de la Nationalité.

Qui donc écrivait qu'il est des hommes qui n'égalent pas leur destin ?

 

(manque interview  RTL le 26 août 1996)