Texte intégral
Monsieur le Député,
Merci pour votre question et merci de lui avoir vous-même apporté des réponses.
Je me permettrai néanmoins d'avancer et de vous dire deux ou trois choses très importantes.
Comme vous l'avez dit, nous voulons en effet une PAC forte dans une Europe forte. Le président de la République et le Premier ministre ont fixé deux lignes rouges. La première est que nous n'acceptons pas la proposition de la Commission européenne relative au budget de la PAC, qui revient à laisser attaquer l'agriculture de toutes parts et qui, en France, obligerait certains agriculteurs à mettre la clé sous la porte. La baisse de 15 % du budget de la PAC proposée par la Commission est inacceptable. Pour l'instant, nous avons une majorité. Espérons que cette majorité tiendra.
Comme j'ai déjà eu l'occasion de le dire, il est évident que le budget de la PAC baissera, en raison du départ du Royaume-Uni, s'il part. Nous demandons cependant que le budget de la PAC ne baisse pas plus que de l'équivalent de la contribution du Royaume-Uni.
La deuxième question relative à une PAC forte est que cette politique doit tout simplement être commune. La PAC est, en effet, la première politique intégrée au niveau européen et les propositions de la Commission européenne pourraient induire le risque que cette politique agricole commune soit à la carte. Il n'en est pas question. La France et ses alliés militent contre cette idée, demandant que la PAC reste européenne, et ne devienne pas une PAC à la carte.
J'évoquerai, enfin, trois sujets très importants. Le premier est que, dans cette PAC, l'installation des jeunes doit être une priorité, car la résilience de notre agriculture, c'est l'installation.
Le deuxième est la transition agroécologique, qui est essentielle. Le troisième est la réponse aux aléas climatiques, sanitaires et environnementaux.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 5 juin 2019