Texte intégral
Je crois que j'ai le rôle le plus difficile, parce que d'abord, c'est vrai qu'on dit « Jamais deux sans trois », mais vous devez vous dire : « Quel plaisir d'avoir un troisième ministre ! », mais en plus, je suis le dernier rempart après une heure et demie de discours entre le très beau buffet et cette prise de parole ici.
Je vais être, objectivement, extrêmement court. On est le 14 janvier, on a déjà eu l'occasion, quand vous êtes en position ministérielle de faire plusieurs voeux et, à chaque fois, la question qui se pose est : « Quel est le sens que vous voulez donner à l'année qui vient ? ». Je me suis posé la question au regard de tout le travail que nous avons fait tous ensemble pendant deux ans et demi, et j'ai failli à mes obligations protocolaires en omettant de saluer l'ensemble des personnes ici présentes, que ce soit le président de l'Arcep, le collège, les parlementaires, toutes les entreprises et autres. Mais surtout, je me suis dit : « Au final, qu'est-ce qu'il nous faut souhaiter pour cette année 2020 au regard de ce que nous avons fait en 2019 ? ». Et pour moi, si je n'avais qu'un souhait à émettre, c'est que 2020 soit une année sous le signe et sous le sceau de la confiance, de la confiance mutuelle. Alors, vous êtes beaucoup à connaître ce poète, Pierre Reverdy ; en fait, vous connaissez beaucoup plus sa phrase : « Dans la vie, il n'y a pas d'amour, il n'y a que des preuves d'amour ». C'est lui, c'est ce poète, Pierre Reverdy, qui l'a dit début du XXe siècle, juste après la fin de la Première Guerre mondiale. Mais la confiance, c'est exactement la même chose : ça ne se décrète pas, la confiance, ça se construit. Et je crois que pour tout le réseau de la téléphonie mobile et les réseaux du numérique, l'année 2020 est une vraie année charnière. Tout simplement parce que collectivement, sous le sceau de l'Arcep, nous avons pris un certain nombre d'engagements : des engagements au titre de mettre fin à un certain nombre de zones blanches, des engagements au titre du passage à des nouvelles technologies, des engagements au titre de la couverture numérique du territoire. Et ce sont des engagements qui ont été pris à un niveau politique, qui ont été pris à niveau industriel et qui ont été pris sous le sceau de l'Arcep, ici présente. Et je crois que vraiment, en 2020, on doit être à la hauteur de ce rendez-vous, parce que c'est une question de confiance vis-à-vis des Français.
Les choses vont dans le bon sens, je n'y reviens pas, que ce soit l'Arcep ou que ce soit l'ensemble des données que les ministères peuvent émettre, il est clair que ça va déjà dans le bon sens. Mais vraiment, 2020 sera cette année de vigilance sur ce volet-là. Et puis, quand on parle de confiance, pour moi, la confiance, ça reste une sorte de ciment invisible qui unit et qui ne fait que ce qui est, à la fin, permet d'être une équipe ou pas, permet d'avancer ou pas. On est unis par cette confiance ou on n'est pas unis. S'il n'y a pas de confiance, il n'y a pas d'équipe. Et j'ai la faiblesse de penser qu'ici est réunie une sorte d'équipe, d'équipe du numérique, d'équipe de la téléphonie mobile. Et d'ailleurs, on est tous interdépendants les uns des autres : si vous n'êtes pas là, si nous ne sommes pas là, si d'autres ne sont pas là, à ce moment-là, on ne peut pas atteindre les objectifs que j'ai évoqués tout à l'heure. Et donc, que cette confiance qui constitue ce ciment invisible draine vraiment tous nos échanges au titre de l'année qui vient. Et c'est bien sûr à ce moment du discours, quand vous parlez de la confiance, que vous devez penser à Lénine, qui est cher au président Soriano, comme vous le savez, Lénine c'est bien entendu lui qui dit que la confiance n'exclut pas le contrôle. Et c'est à ce titre-là que l'Arcep a un rôle incroyablement important à jouer et le joue extrêmement bien. Mais je crois que dans la méthode de l'Arcep, la confiance n'empêche pas le contrôle, mais le contrôle n'empêche pas non plus la confiance. Et les voeux exprimés par le président Soriano en témoignent et je crois que c'est ça aussi qui doit drainer tout ce que nous allons faire. Un remerciement pour terminer aux équipes de l'Arcep, au collège de l'Arcep, aux, je crois, 170, à peu près, personnes qui travaillent au sein de l'Arcep.
Un mot aussi de remerciement à mes équipes, aux équipes de Cédric O, d'Agnès Pannier-Runacher, parce qu'on ne le dit pas suffisamment, mais elles font aussi un boulot très important et en plus de ça, cette année, il y a des grands changements, avec cette création de la grande agence nationale de la cohésion des territoires. Pareil, ce contrat de confiance qui nous unit tous, et donc que 2020 soit cette année de la confiance pour nous permettre d'aller encore plus loin, plus vite, au bénéfice des Français dans ce climat et cette méthode que nous expérimentons maintenant depuis deux ans et demi et qui fait, je crois, maintenant notre marque de fabrique.
Voilà, je ne serai pas plus long et je vous laisse profiter du buffet. Merci à toutes et tous.
Source https://www.arcep.fr, le 11 février 2020