Interview de Mme Agnès Buzyn, ministre des solidarités et de la santé, à France Inter le 14 février 2020, sur l'épidémie de Coronavirus 2019-nCoV, les mesures pour l'hôpital public et le financement de la réforme des retraites.

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Média : France Inter

Texte intégral

ALI BADDOU
L'invitée du « Grand entretien » ce matin est la ministre des Solidarités et de la Santé, pour intervenir, pour l'interroger, le 01.45.24.7000, ou l'application mobile de France Inter, bonjour Agnès BUZYN.

AGNES BUZYN
Bonjour Ali BADDOU.

ALI BADDOU
Et merci d'être micro de France Inter. Beaucoup de sujets à aborder avec vous aujourd'hui, avant de parler de la mobilisation dans les hôpitaux, le coronavirus, hier vous étiez à Bruxelles pour une réunion des ministres européens de la Santé, réunion en urgence, avec à l'ordre du jour le renforcement de la coopération entre les 27 pour faire face à l'épidémie. Est-ce que vous pouvez, ce matin, tenir des propos rassurants ou au contraire est-ce que vous êtes inquiète ?

AGNES BUZYN
Je le répète depuis le début, la question n'est pas de savoir si je suis inquiète ou pas, la question c'est est-ce que nous sommes vigilants, est-ce que nous anticipons suffisamment, et la réponse aujourd'hui c'est la vigilance est importante, à la fois au niveau national et au niveau international, et nous sommes dans l'anticipation de ce qui pourrait arriver, et nous travaillons donc pour renforcer la coordination européenne. J'avais réclamé cette réunion du Conseil des ministres européens à la présidence croate le 30 janvier dernier, par courrier, donc je les remercie de l'avoir tenue. Cette réunion nous a permis d'aborder différents sujets, d'abord une meilleure coopération dans l'échange d'informations, dans les mesures que nous mettons en oeuvre, notamment aux frontières, dans la prise en charge des cas, et des cas contacts notamment, un renforcement également dans la préparation et l'achat d'équipements, avec un marché qui sera passé par l'Union européenne pour l'achat de masques, plutôt que chaque pays s'équipe séparément.

ALI BADDOU
D'autant que ces équipements sont largement produits en Chine et qu'ils risquent d'être en rupture de stock.

AGNES BUZYN
Alors, ils le sont parfois, mais nous avons des usines, notamment en France, donc nous avons quand même moyen, aujourd'hui, de compenser cette production chinoise, et puis il y avait un troisième sujet à l'ordre du jour qui était la production de médicaments, puisque énormément de matières premières de médicaments proviennent de Chine, aujourd'hui il n'y a aucune rupture de stock, ni au niveau national, ni au niveau international, liée à la crise, parce qu'il y a des stocks pour plusieurs mois, parce que les commandes arrivent par bateaux, elles mettent plusieurs semaines à arriver, mais nous sommes dans l'anticipation et avons demandé à ce qu'un état des lieux soit fait pour voir s'il y a des risques sur certains médicaments, en raison de cette production chinoise.

ALI BADDOU
Justement, quand vous anticipez la situation, et ce qui pourrait advenir, Agnès BUZYN, est-ce que vous anticipez le pire ? Aujourd'hui on a le sentiment que le virus est contenu au sein de la Chine et de la région du Sud-est asiatique, est-ce que cette digue est amenée à sauter inévitablement ?

AGNES BUZYN
Alors, l'Organisation mondiale de la santé a clairement dit qu'il s'agissait d'une menace potentielle pour l'ensemble du monde…

ALI BADDOU
Et qu'elle pourrait être catastrophique.

AGNES BUZYN
Nous savons ce qui fonctionne, ce qui fonctionne c'est vraiment d'isoler les cas et de mettre en quarantaine, en quatorzaine, les cas contacts pour éviter la diffusion du virus. Pour l'instant, c'est que tous les pays du monde pratiquent, avec clairement, en France, nous le voyons, une capacité à bloquer la propagation du virus, puisque nous n'avons pas eu de nouveaux cas depuis une semaine. Donc nous devons poursuivre cette stratégie d'isolement des cas, et tous les pays sont d'accord pour ces mesures barrières, elles fonctionnent. Nous avons eu une réunion des ministres du G7, avant-hier, au téléphone, pour essayer de modéliser différents scénarios en fonction justement de l'arrivée du virus, en Afrique par exemple, ou dans des pays, par exemple d'Europe, et de modéliser en fonction de la gravité, en fonction de la contagiosité. Le problème que nous avons tous c'est que, nous manquons de données extrêmement robustes pour faire ces modélisations, donc nous sommes partis sur différents scénarios et nous travaillons évidemment à anticiper et à mettre des mesures pour les différents scénarios, c'est un travail quotidien, et nous échangeons quotidiennement avec entre homologues.

ALI BADDOU
Est-ce qu'on peut dire, sans forcément dramatiser, qu'il y aura, et c'est inévitable, des morts du coronavirus en France ?

AGNES BUZYN
Aujourd'hui, je ne peux pas l'affirmer, mais vu la sévérité de l'épidémie chinoise, vu le nombre de cas en Asie du Sud-est, il est très probable que nous ayons de nouveaux cas, je ne peux pas dire qu'il n'y en n'aura pas, et donc, même s'ils ne viennent pas forcément de Chine, on voit bien qu'il y a maintenant des circulations de virus dans différents territoires. Et donc nous sommes prêts, nous continuons cette stratégie d'isolement et de repérage des cas, il y a maintenant de plus en plus d'hôpitaux en France qui ont à disposition le test, nous testons plusieurs dizaines de personnes qui proviennent de… qui arrive de Chine et qui ont des symptômes ou qui sont…

ALI BADDOU
Et ces tests sont fiables ?

AGNES BUZYN
Ces tests sont fiables, ils sont réalisés en France, ils sont fiables, et pour l'instant tous ces tests sont toujours négatifs, mais je ne peux pas, évidemment, être certaine que nous n'en n'aurons pas dans les semaines qui viennent.

ALI BADDOU
On sait maintenant que l'ampleur de l'épidémie a été largement sous-estimée par les autorités chinoises, est-ce que la gestion de la crise du coronavirus par le gouvernement chinois vous inquiète, Agnès BUZYN ?

AGNES BUZYN
Ecoutez, ils prennent des mesures extrêmes, personne n'a jamais imaginé mettre en quarantaine des villes de plusieurs dizaines de millions de personnes, aujourd'hui ils ont plus de 60 millions d'habitants en quarantaine stricte, et puis ils ont beaucoup de villes, comme Shanghai ou Pékin, qui fonctionnent au ralenti, avec des mesures assez drastiques….

ALI BADDOU
Mais on a découvert que le bilan de l'épidémie en Chine continentale était désormais de 63.000 cas confirmés, 1400 morts, on a le sentiment qu'il y a donc quelque chose qui est caché, est-ce que c'est de la manipulation de la part du gouvernement chinois ou est-ce que vous croyez à l'explication d'erreurs de diagnostic ?

AGNES BUZYN
Alors, ce n'est pas des erreurs de diagnostic, ils ont changé la façon dont ils comptaient des cas. Auparavant ils comptaient les cas lorsque les tests étaient positifs, mais ils sont en rupture, en fait, de stocks de tests, et donc en fait ils ne peuvent pas tester tous les gens qui ont des symptômes, et donc ils ont décidé d'accepter de comptabiliser des malades simplement sur une radiographie de thorax, sans faire le test, et donc ça a totalement changé évidemment leur comptabilité. Moi je ne veux pas refaire l'histoire, nous verrons si les précautions suffisantes ont été prises dès le début de cette épidémie, je crois que…

ALI BADDOU
Mais vous en doutez.

AGNES BUZYN
Je crois que le gouvernement chinois a d'ores et déjà sanctionné certains responsables dans la ville de Wuhan, en tous les cas aujourd'hui les mesures qu'ils prennent sont les bonnes mesures, ce sont des mesures qui visent à tarir la source et éviter la circulation du virus, ce sont les seules mesures qui fonctionnent aujourd'hui, donc il faut continuer dans ce sens-là, en Chine et ailleurs. C'est ce que font les autorités japonaises quand elles mettent en quarantaine le bateau, c'est ce que font les autorités de tous les pays, dès qu'un cas est diagnostiqué, de l'hospitaliser, de le mettre à l'isolement, et de tracer le parcours de la personne pour essayer de repérer tous les cas contacts et de les mettre en quarantaine, c'est ce que nous avons fait, nous aussi, en France, avec aujourd'hui des résultats satisfaisants.

ALI BADDOU
Journée de mobilisation ce vendredi dans les hôpitaux, Agnès BUZYN, avec des personnels qui sont appelés à une journée de grève et de manifestations pour, je cite, déclarer leur flamme au service public, clin d'oeil à la Saint-Valentin. Après la démission de centaines de médecins-chefs de leurs fonctions administratives, est-ce que vous comprenez aujourd'hui ce que veulent ces personnels ?

AGNES BUZYN
Ils veulent qu'on prenne en compte les difficultés qu'ils ont à travailler dans l'hôpital public aujourd'hui, et on les prend en compte. Les mesures que nous avons annoncées ce sont des mesures massives, de réinvestissement dans l'hôpital public, des mesures inédites. Les financements que l'on propose aujourd'hui aux hôpitaux, n'ont jamais été à ce niveau-là depuis au moins plus de 10 ans, et je me suis d'abord engagée sur les budgets hospitaliers, qui seront en hausse dans les 3 ans qui viennent, c'est un engagement pris par le gouvernement, nous avons signé une charte avec la Fédération hospitalière de France, pour assurer que les budgets seront en hausse, je rappelle qu'ils ont été en baisse continue pendant plus de 10 ans. Ensuite, nous avons promis une reprise de 30 % la dette des hôpitaux, c'est énorme, ça n'a jamais été fait, c'est 10 milliards d'euros qui vont être repris, une dette que payaient aujourd'hui les hôpitaux, ce qui leur empêchait d'investir, de recruter du personnel. J'ai dit aux hospitaliers que cet argent frais, qui va représenter à peu près 1 milliard par an, va permettre de recruter du monde là où il y en a besoin, d'ouvrir des lits. Et puis j'ai fait un plan d'investissement au mois de janvier, de 150 millions d'euros pour tous les hôpitaux, chaque hôpital a reçu d'ores et déjà une somme qui lui permet d'acheter du matériel frais, cette somme va être reconduite trois fois, dans les 3 ans qui viennent. Et puis nous avons mis en place les primes pour les personnels, des primes territoriales pour la région parisienne, des primes pour les aides-soignants, j'ai fait des annonces très importantes sur le métier d'aide-soignant hier.

ALI BADDOU
Et pourtant, et pourtant Agnès BUZYN, la mobilisation est là, il y a de l'inquiétude, les personnels vivent toujours la crise, pourquoi ne les recevoir qu'à la mi-mars ?

AGNES BUZYN
Non, je leur avais proposé, lorsque je les avais reçus en janvier, de les revoir au bout de 2 mois, lorsque les mesures seraient mises en oeuvre, parce que, avant de dire que ça ne suffit pas, je leur avais proposé de voir comment les mesures se déployaient et quel effet ça avait sur le terrain, et de les revoir à l'issue de ces mesures. J'ai prévu de les revoir la semaine prochaine, je pense qu'un rendez-vous sera pris dans le courant de la semaine prochaine, probablement en milieu de semaine, je suis tout à fait d'accord pour les revoir, et construire avec eux une méthode d'évaluation et une méthode de travail, mais ce que je tiens à dire aujourd'hui c'est que, chaque hôpital vit des choses différentes. En fait, quand je me déplace sur les territoires, j'ai été à Lens, à Bordeaux, pardon, à Grenoble, à Marseille, à Montreuil, à Corbeil, à Cochin, enfin je visite tous les hôpitaux, toutes les semaines, et je vois bien que les problèmes qu'ils ont en face d'eux sont des problèmes éminemment différents d'un territoire à l'autre. Dans certains cas, la dette est trop importante, ils payent trop de charges, dans d'autres cas les locaux sont vétustes et doivent être totalement refaits, dans d'autres cas hôpital est neuf, mais ils ont des difficultés à recruter du personnel, donc je leur ai proposé une méthode de travail, dans les territoires, partant des territoires, pour voir s'il y a d'autres besoins, non couverts, au-delà de ce que nous avons mis en oeuvre, et je suis tout à fait prête à travailler avec eux sur d'autres mesures…

ALI BADDOU
Donc vous n'excluez pas des moyens supplémentaires, vous n'excluez pas une revalorisation des salaires plus importante ?

AGNES BUZYN
Je n'exclus pas des mesures complémentaires à ce que nous avons proposé, mais je veux qu'elles viennent du terrain, et qu'elles soient adaptées à chaque territoire, parce qu'en réalité il n'y a pas une seule solution qui serait efficace pour l'ensemble des hôpitaux, la réalité c'est que chaque hôpital vit des choses éminemment différentes.

ALI BADDOU
Est-ce que ce n'est pas à Bercy que se joue, au fond, finalement cette crise des hôpitaux, est-ce que c'est au ministère des Finances et des Comptes publics qu'on tient les cordons de la bourse et qui, du coup, vous empêche de satisfaire les demandes des personnels hospitaliers ?

AGNES BUZYN
D'abord, il y a énormément d'argent mis sur la table, je rappelle les budgets hospitaliers en hausse pendant les 3 ans qui viennent, ça représente 1,5 milliard supplémentaire par rapport à l'augmentation qui était déjà prévue de budget, nous avons rajouté 1,5 milliard sur 3 ans de budget supplémentaire à l'hôpital. Nous avons proposé la reprise de 30 % de la dette hospitalière, cette reprise de dette n'a jamais été faite, elle n'a jamais été proposée aux hôpitaux, c'est un énorme effort pour l'Etat et les finances publiques, et donc, non, ce n'est pas à Bercy que tout se joue. Et d'abord tout n'est pas une question d'argent, nous manquons de médecins en France, par exemple, c'est un problème que rencontrent tous les pays européens, ce manque de médecins est un problème international, et là ce n'est pas qu'une question d'argent, ça ne s'achète pas un médecin, il faut le temps de le former, et donc on voit bien qu'il y a aussi des choses à faire en termes de répartition des tâches entre soignants. Donc, toutes ces organisations, elles sont à l'oeuvre aujourd'hui, elles sont en train de se déployer, ce travail-là je veux le faire avec les hospitaliers, je veux aussi qu'ils me proposent des choses nouvelles s'ils estiment qu'elles sont nécessaires, et donc la méthode de travail sera de travailler avec eux dans les semaines qui viennent.

ALI BADDOU
La pile des dossiers sur votre bureau est haute, elle est pleine de sujets très différents, notamment celui de la réforme des retraites. On a le sentiment aujourd'hui que la majorité, que le pouvoir est piégé dans le calendrier parlementaire, est-ce que vous pensez qu'il n'est pas exclu de recourir au 49.3 pour faire passer cette réforme ?

AGNES BUZYN
Ecoutez, pour l'instant nous ne l'envisageons pas parce que l'objectif de cette réforme c'est qu'elle soit discutée et enrichie. Je regrette évidemment, comme tout le monde, cette obstruction parlementaire, parce qu'en fait elle nuit au débat démocratique. Certains députés, de tous les bords d'ailleurs, ont proposé des amendements intéressants, et je trouve ça dommage que nous n'ayons pas le temps d'en discuter, donc nous prendrons le temps qu'il faut pour travailler tous ces amendements, moi je souhaite qu'ils soient…

ALI BADDOU
Donc vous regrettez la procédure accélérée ?

AGNES BUZYN
Je ne vais pas refaire le match, les décisions ont été prises, le débat doit se tenir maintenant dans les délais, qui risquent de se rallonger, nous le savons bien, à cause du nombre d'amendements, mais moi, ce que je souhaite dire aux Français, c'est que nous souhaitons débattre de cette loi, nous souhaitons qu'elle soit travaillée avec tous les parlementaires, de tous les bords politiques, parce que chacun a son mot à dire, ça nous concerne tous, et donc il faut se temps de dialogue, il aura lieu à l'Assemblée nationale.

ALI BADDOU
Même si parmi les membres de la majorité, notamment deux piliers de la commission des finances de l'Assemblée, s'interrogent sur le flou financier de cette réforme ? Ça devient, on peut le dire, quasiment risible si le sujet n'était pas si grave, Agnès BUZYN.

AGNES BUZYN
Alors, le choix a été fait, et c'est à la suite des grèves, et c'est à la suite d'un dialogue que nous avons mené avec les organisations syndicales, le choix a été fait de confier à une conférence d'équilibre de financement de la réforme, le soin de définir comment nous arrivons à l'équilibre financier et comment nous finançons cette réforme des retraites, puisqu'il y a quand même beaucoup de plus, il y a beaucoup d'avantages sociaux dans cette retraite, et ça coûte de l'argent. Donc, nous avons confié aux partenaires sociaux, et à l'Etat également, puisque l'Etat est représenté comme employeur dans cette conférence de financement, le soin de définir les moyens d'arriver à l'équilibre financier. C'est un choix, c'est la raison pour laquelle, aujourd'hui, la façon de financer la réforme n'est pas dans la loi. Si la conférence de financement n'aboutit pas à un compromis, il est prévu que l'Etat reprenne la main, et que donc le gouvernement propose une méthode financière, donc ce n'est pas un flou, c'est simplement un décalage dans le temps, nous savons comment la financer, nous avions fait des propositions. Le dialogue social a abouti à ce que nous acceptions un compromis avec les organisations syndicales pour que ce soit à eux de proposer une méthode de financement, attendons de voir ce qu'ils vont proposer, ils doivent nous rendre un avis fin avril, et si cet avis fait l'objet d'un compromis, nous l'intègrerons dans la loi, et sinon l'Etat reprendra la main.

ALI BADDOU
Encore une question avant de retrouver les auditeurs de France Inter, Agnès BUZYN, une réunion de crise convoquée ce matin en urgence au quartier général de campagne de Benjamin GRIVEAUX, le candidat LREM à la mairie de Paris a annulé tous ses rendez-vous médiatiques, la raison, c'est la diffusion sur les réseaux sociaux d'une vidéo à caractère sexuel, elle serait extraite d'un échange de SMS personnels attribués à Benjamin GRIVEAUX, jusqu'à présent il n'y a pas d'authentification, aucun commentaire de l'équipe de campagne, et pourtant ça circule partout, sur Twitter et sur les réseaux. Qu'est-ce que ça vous inspire ?

AGNES BUZYN
Je n'ai pas de commentaire à faire, je n'ai pas vu cette vidéo, et je n'ai pas de commentaire, voilà.

ALI BADDOU
C'est très clair, vous serez candidate aux municipales ?

AGNES BUZYN
Je l'ai dit, je ne pourrai pas être candidate aux municipales…

ALI BADDOU
Votre décision est prise ?

AGNES BUZYN
J'avais déjà un agenda très chargé, vous l'avez dit vous-même, j'ai beaucoup de réformes aujourd'hui dans le ministère, et s'est rajouté un surcroît de travail, inattendu malheureusement, qui est cette crise du coronavirus, qui aujourd'hui m'occupe énormément, et donc j'avais dit à Benjamin GRIVEAUX, malgré mon soutien, que je ne pourrai pas m'engager auprès de lui.


Source : Service d'information du Gouvernement, le 17 février 2020