Texte intégral
PASCALE DE LA TOUR DU PIN
C'est une interview exceptionnelle que nous vous proposons ce matin. Elizabeth MARTICHOUX, vous recevez Sibeth NDIAYE.
ELIZABETH MARTICHOUX
Porte-parole du Gouvernement. Merci beaucoup et bonjour Sibeth NDIAYE. Merci d'être ce matin sur LCI…
SIBETH NDIAYE
Bonjour.
ELIZABETH MARTICHOUX
Au lendemain du branle-bas de combat tout à fait extraordinaire dans la majorité. Agnès BUZYN candidate à la mairie de Paris à la place de Benjamin GRIVEAUX, c'est plus important d'essaye de gagner Paris que de gérer l'épidémie de coronavirus ?
SIBETH NDIAYE
Ce qui est surtout important, c'est d'en avoir l'envie et je crois qu'Agnès BUZYN ces derniers jours a beaucoup réfléchi, s'est beaucoup interrogée. Vous le savez, ça fait longtemps qu'elle a envie de se lancer en politique, et là il y a des circonstances exceptionnelles, véritablement exceptionnelles avec le retrait de la candidature de Benjamin GRIVEAUX. Je pense qu'elle a fait un choix qui était à la fois un choix de responsabilité mais surtout un choix qui correspondait à une très forte envie politique.
ELIZABETH MARTICHOUX
Alors "ces derniers jours", vous exagérez un peu. "Ces dernières heures" on peut dire puisque tout ça est très, très précipité.
SIBETH NDIAYE
Depuis vendredi, oui, effectivement.
ELIZABETH MARTICHOUX
Elle avait encore, pardon, hier matin la main sur des dossiers extrêmement lourds, doit-on le rappeler. Réforme des retraites, l'hôpital qui est en crise depuis des mois et des mois, coronavirus, je vous l'ai dit. C'est une pandémie, une épidémie de santé publique mondiale. Beaucoup dénoncent l'abandon de poste tout simplement.
SIBETH NDIAYE
Je ne suis évidemment pas du tout d'accord. Vous vous en doutez bien. Ceux qui le dénoncent sont en général ceux qui font partie de l'opposition, donc ils ne lui étaient pas favorables avant. Elle est remplacée par Olivier VERAN. C'est un excellent technicien, un excellent politique aussi, quelqu'un qui a été rapporteur général de la Commission des affaires sociales. Donc il s'y connaît très bien et en matière de santé et en matière d'affaires sociales. Donc au fond, j'allais dire qu'il y a une forme de continuité qui s'établit entre Agnès BUZYN d'un côté et Olivier VERAN de l'autre. Et par ailleurs, sur les sujets techniques liés à la crise sanitaire, Agnès avait préparé des équipes à cette crise sanitaire. On a un directeur général de la santé qui est très solide, Jérôme SALOMON, et donc je pense que les choses vont se fait de manière très naturelle et de manière très rapide.
ELIZABETH MARTICHOUX
La gestion de l'épidémie n'est pas fragilisée ce matin ?
SIBETH NDIAYE
Non, pas du tout. Vous savez, ça n'est pas Agnès BUZYN toute seul, ce n'est pas un individu qui gère une épidémie à l'échelle de la France. Elle a donné des directives, elle a constitué des équipes, elle a organisé un schéma de travail, mais derrière, vous avez des équipes opérationnelles de terrain qui font les choses.
ELIZABETH MARTICHOUX
Alors vous disiez tout à l'heure, elle a réfléchi depuis plusieurs jours à ce choix. On a du mal à le croire puisque tout ça, encore une fois, s'est imposé mais vendredi dernier…
SIBETH NDIAYE
On est lundi et depuis vendredi, plusieurs jours se sont écoulés.
ELIZABETH MARTICHOUX
Oui, mais sur France Inter justement encore vendredi matin, elle renonçait ou, en tout cas, elle estimait que la réforme des retraites, la gestion de la crise de santé publique nécessitaient un engagement plein et entier de sa part au ministère. Ce qui était vrai hier n'est plus vrai aujourd'hui ?
SIBETH NDIAYE
C'est bien d'ailleurs la raison pour laquelle elle a fait le choix de démissionner de son ministère, en considérant que mener une campagne à Paris comme tête de liste, ça n'était pas compatible avec le fait d'avoir des fonctions ministérielles. C'est un choix qui, à mon avis…
ELIZABETH MARTICHOUX
Elle ne pouvait pas faire les deux ?
SIBETH NDIAYE
Non, non.
ELIZABETH MARTICHOUX
Est-ce que ça a été envisagé ?
SIBETH NDIAYE
Non, pas du tout. Pas une demi-seconde elle n'a pensé qu'elle pouvait faire les deux, et c'est d'ailleurs la raison pour laquelle il y a une différence entre venir en soutien sur une liste d'une part, et d'autre part…
ELIZABETH MARTICHOUX
Ce dont elle parlait vendredi.
SIBETH NDIAYE
Ce dont elle parlait vendredi, et d'autre part prend la tête d'une liste dans des situations absolument exceptionnelles, où vous avez des équipes qui ont été totalement chamboulées à l'issue du retrait de la candidature de Benjamin GRIVEAUX, donc c'est deux situations qui sont différents. Dans l'une, elle a estimé qu'on avait un leader, un bon leader qui était Benjamin GRIVEAUX et qu'au fond, sa présence était une forme de soutien certes utile mais pas prépondérant.
ELIZABETH MARTICHOUX
A partir du moment où elle démissionne…
SIBETH NDIAYE
Là, on est dans une autre situation.
ELIZABETH MARTICHOUX
Oui. Dans le fond, c'est interchangeable un ministre.
SIBETH NDIAYE
Non, pas du tout.
ELIZABETH MARTICHOUX
Ça peut partir comme ça en quarante-huit heures alors que ça gère des dossiers considérables et très, très structurants pour le quinquennat comme la réforme des retraites.
SIBETH NDIAYE
Chaque ministre a évidemment sa particularité, mais vous aurez noté qu'à chaque fois qu'on a eu des départs qui n'étaient pas prévus - je pense à celui de Jean-Paul DELEVOYE notamment - ils ont été remplacés par des personnes non pas qui étaient choisies au hasard mais qui étaient directement impliquées dans les dossiers qu'ils avaient à gérer, en l'occurrence des parlementaires. Ce qui montre aussi qu'on a des parlementaires qui sont d'excellents techniciens, de très grands politiques et qui peuvent parfaitement accéder au gouvernement.
ELIZABETH MARTICHOUX
Emmanuel MACRON s'est impliqué pour la convaincre ?
SIBETH NDIAYE
Alors il n'a pas eu à la convaincre puisque c'est elle qui a fait la démarche. C'est elle qui a exprimé son envie.
ELIZABETH MARTICHOUX
C'est elle qui a appelé le président pour dire : "Je veux sortir du gouvernement et remplacer Benjamin GRIVEAUX" ?
SIBETH NDIAYE
Tout à fait. C'est elle qui a exprimé son envie de se lancer dans la bataille parisienne. Elle en a évidemment parlé avec le président de la République et avec le Premier ministre qui, je crois et l'un et l'autre - en tout cas, j'en suis certaine pour le président de la République - lui ont exprimé leur soutien dès lors qu'elle avait cette envie qui était chevillée au corps parce que nul n'ignore que c'est une bataille qui sera difficile. C'est une bataille qui était déjà difficile avant, qui, quand vous avez un mois pour vous installer, est loin d'être évidente. Mais je crois vraiment qu'elle y va avec l'envie de gagner et qu'elle a beaucoup de potentiel.
ELIZABETH MARTICHOUX
On espère effectivement qu'elle a envie de gagner. Elle va gagner ?
SIBETH NDIAYE
Moi je l'espère. Vous savez, une élection politique…
ELIZABETH MARTICHOUX
(Propos inaudibles).
SIBETH NDIAYE
Mais une élection politique, d'abord je n'ai pas de boule de cristal. Ensuite ça serait présomptueux vis-à-vis des électeurs que de dire "c'est déjà fait, c'est déjà gagné" donc on va se battre. Moi je serai à ses côtés aussi sur le terrain autant que faire se peut, et donc j'espère vraiment qu'elle pourra déployer à la fois ce qui est sa vision de Paris, dans la continuité évidemment de ce qui a été construit pendant près d'un an par les équipes de campagne, et puis qu'elle apportera sa touche personnelle, sa patte en quelque sorte.
ELIZABETH MARTICHOUX
Donc vous nous dites que c'est elle qui a appelé le président et le Premier ministre pour dire : "Je veux y aller" et eux ils ont été convaincus tout de suite ?
SIBETH NDIAYE
Ecoutez, Agnès BUZYN c'est quand même une personnalité qui à la fois dans l'expérience ministérielle qu'elle a eue, dans sa vie d'avant en tant que professionnelle de santé, a apporté la démonstration qu'elle savait gérer des grosses administrations, qu'elle savait avoir une vision politique. Au fond, c'est des caractéristiques qui sont utiles pour pouvoir briguer la mairie de Paris.
ELIZABETH MARTICHOUX
Il y en a beaucoup qui disent donc ce matin, pas seulement dans l'opposition, aussi dans le milieu médical que ce n'est pas très sérieux qu'elle quitte son poste à un moment aussi important. Et puis il y en a d'autres qui disent : "Ce n'est pas très sérieux qu'elle s'improvise candidate à Paris. Ça ne s'improvise pas d'être candidate, ça vient de loin."
SIBETH NDIAYE
Alors moi, je me rappelle d'autres campagnes où je n'étais pas encore née, avec un ancien président de la République qui a fait campagne en deux mois avant de se déclarer candidat à la mairie de Paris. C'était Jacques CHIRAC, c'était en 1977.
ELIZABETH MARTICHOUX
Ah, vous avez pris Paris. Vous avez regardé s'il y avait des références.
SIBETH NDIAYE
En fait à un moment donné, le fait de dire qu'il faut avoir mis du temps pour mûrir une candidature, c'est évident. Mais on voit bien que là, il y a des circonstances qui sont exceptionnelles et qu'il fallait là une personnalité qui à la fois ait de la notoriété au niveau nationale - c'est évidemment important - et qui, en même temps, ait un lien qui soit un lien tangible avec Paris : c'est le cas d'Agnès.
ELIZABETH MARTICHOUX
Oui. Jacques CHIRAC, c'était un une bête politique comme on dit, un animal politique.
SIBETH NDIAYE
Et Agnès BUZYN va se révéler.
ELIZABETH MARTICHOUX
Elle va se révéler, parce qu'elle ne l'est pas encore, politique.
SIBETH NDIAYE
Ecoutez, dans cette campagne politique on a d'un côté Rachida DATI, de l'autre côté Anne HIDALGO. Anne HIDALGO, ça fait dix-huit ans qu'elle est élue parisienne, donc on peut aussi considérer qu'avoir un peu de fraîcheur, avoir des gens qui ne sont pas du sérail politique, qui ne sont pas des professionnels…
ELIZABETH MARTICHOUX
Un peu d'amateurisme dans le fond.
SIBETH NDIAYE
Non, pas du tout. Avoir des gens qui ne sont pas des professionnels…
ELIZABETH MARTICHOUX
Je ne sais pas, c'était un compliment dans la bouche du président.
SIBETH NDIAYE
Ce n'est pas un compliment quand vous n'êtes pas un politicien. Moi je trouve que la politique, c'est très noble d'en faire. C'est un engagement qui est très beau au service de ses concitoyens. Ça a été le cas d'Agnès BUZYN depuis le début de ce quinquennat. C'est une manière de transformer son engagement politique en étant là, une citoyenne peut être élue.
ELIZABETH MARTICHOUX
Est-ce qu'elle va reprendre le programme de Benjamin GRIVEAUX tel quel ? CENTRAL PARK gare de l'Est, cent mille euros pour un prêt à long terme pour acquérir un appartement à Paris. Elle reprend tout ça ?
SIBETH NDIAYE
Ce que sont les fondamentaux de la campagne vont évidemment demeurer.
ELIZABETH MARTICHOUX
Ce sont des fondamentaux ce que je viens de dire par exemple ?
SIBETH NDIAYE
Laissez-moi vous dire. Ce que sont des fondamentaux de la campagne vont demeurer. L'attention sur les sujets de sécurité ; l'attention sur la qualité de vie dans la ville, en particulier sur les questions environnementales ; le sujet de la propreté, ce sont des sujets fondamentaux. Le fait de dire qu'il faut qu'à Paris, les classes moyennes aient les moyens financiers de pouvoir rester vivre à Paris, ce sont en quelque sorte des lignes directrices qui n'ont pas vocation à changer. Après, je ne sais pas les choix que fera. Agnès BUZYN parce que je pense qu'elle a la volonté - c'est ce qu'elle nous a dit hier - de s'inscrire dans ce qui a déjà été réalisé. Elle conservera les équipes de campagne, elle conservera les candidats sur les listes dans les différents arrondissements, elle apportera sans doute sa touche personnelle…
ELIZABETH MARTICHOUX
C'est ce qu'elle a dit dès hier ?
SIBETH NDIAYE
Et donc il faut qu'elle puisse en discuter avec la direction de la campagne.
ELIZABETH MARTICHOUX
Alors plusieurs questions, des réponses brèves si c'est possible, Sibeth NDIAYE. Est-ce que ça rebat les cartes par rapport à l'équation Cédric VILLANI ? Est-ce que ça rend plus facile la convergence avec le dissident d'En Marche ?
SIBETH NDIAYE
Moi ce que je sais, c'est qu'Agnès BUZYN a toujours fait preuve d'ouverture, y compris dans ses relations avec les oppositions quand elle a eu à défendre des textes de loi. Elle a toujours été, je pense en particulier à la bioéthique, elle a toujours été dans l'ouverture et la volonté de rassembler largement. On a déjà…
ELIZABETH MARTICHOUX
Est-ce que ça rend plus facile la convergence ? Oui ou non ?
SIBETH NDIAYE
On a déjà un beau rassemblement à Paris, et moi j'espère très vivement que Cédric VILLANI, et en tout cas ses équipes, auront peut-être dans ces circonstances exceptionnelles la volonté de bâtir quelque chose qui ne soit pas dans l'affrontement et la division. On l'a vu, la division est un poison qui clairement nous a desservis.
ELIZABETH MARTICHOUX
Benjamin GRIVEAUX, on l'a appris hier, bénéficie d'une protection policière. Pourquoi ? Il a été menacé de mort ?
SIBETH NDIAYE
Oui, tout à fait.
ELIZABETH MARTICHOUX
Menacé de mort ?
SIBETH NDIAYE
Alors je ne sais pas, menacé de mort…
ELIZABETH MARTICHOUX
De quelle nature ?
SIBETH NDIAYE
Moi, je ne suis pas au cœur de l'enquête qui entoure Benjamin GRIVEAUX, mais je sais que lui et son épouse ont été menacés et que donc c'est à ce titre-là qu'ils bénéficient d'une protection policière.
ELIZABETH MARTICHOUX
Selon vous, c'est quoi cette affaire ? C'est un ou deux individus qui ont voulu le piéger pour des raisons… Par exemple simplement pour l'empêcher de se présenter ou est-ce que c'est plus sophistiqué ? Est-ce que vous excluez une manipulation politique plus importante qui viserait Emmanuel MACRON ?
SIBETH NDIAYE
Je pense que c'est un peu tôt pour le dire parce que l'enquête ne fait que démarrer. Les personnes qui sont mises en cause dans cette affaire sont, je crois, encore en garde à vue donc il faut laisser du temps à l'enquête pour se dérouler. Moi je ne veux pas verser dans le complotisme. Néanmoins je remarque qu'il y a quand même eu une certaine forme de technicité pour mettre en œuvre tout cela. Le fait de construire un site internet, le fait d'écrire en français parfaitement alors que manifestement Piotr PAVLENSKI parle certes français mais avec quelques difficultés, donc il a sans doute été aidé. Je ne suis pas sûre que ce soit le personnage au fond central de cette affaire.
ELIZABETH MARTICHOUX
Il a eu raison de démissionner ?
SIBETH NDIAYE
Benjamin GRIVEAUX ?
ELIZABETH MARTICHOUX
Oui.
SIBETH NDIAYE
Je pense que ça aurait été sans doute difficile. C'est vraiment une décision qu'il a prise très librement, très personnellement, aussi en en discutant sans doute dans un cadre personnel.
ELIZABETH MARTICHOUX
Le président ne le lui a pas demandé ?
SIBETH NDIAYE
Le président ne lui a rien demandé évidemment. Il lui a dit : "C'est ta liberté et c'est ton choix et je te soutiendrai dans les deux cas."
ELIZABETH MARTICHOUX
Certains disent qu'il ne fallait pas céder à ce terrorisme qui consiste effectivement à mettre sur la place publique des éléments de la vie privée ? Tout le monde, tout un chacun peut être évidemment sous la coupe d'une telle menace. Démissionner c'est céder, c'est donner raison.
SIBETH NDIAYE
Mon premier réflexe, vous savez moi, c'est celui d'une combattante politique et donc j'aurais eu tendance à dire : "Tenons coûte que coûte quoiqu'il arrive." Et puis en fait, il faut penser à l'homme, il faut penser à sa famille, et moi je crois qu'il a fait un choix qui était aussi guidé par cette préoccupation-là.
ELIZABETH MARTICHOUX
Il faut très vite penser à un changement législatif où il y a l'arsenal et il faut l'appliquer ?
SIBETH NDIAYE
Je pense qu'il y a un arsenal qui est solide, en particulier avec la PPL Avia qui la porte plutôt sur les appels à la haine, mais je pense surtout qu'on doit être capable d'agir vite. Ce qui nous manque, c'est la capacité face au numérique qui propage rapidement des choses. C'est d'agir vite et d'agir dans le temps qui est celui du numérique et pas forcément dans le temps actuel qui est celui de la justice.
ELIZABETH MARTICHOUX
Sur LCI il y a quelques jours, vous aviez dit assez étonnamment que vous ne vous engagiez pas dans les municipales parce que finalement la politique pour vous, ce n'est pas une fin. Cette affaire-là, ça ne vous pousse pas à partir plus vite encore ?
SIBETH NDIAYE
Non, pas du tout parce que je pense que dans la politique, il y a de très belles choses qu'on peut réaliser. Moi je vois au quotidien, quand on transforme la vie des Français, quand on voit…
ELIZABETH MARTICHOUX
A quel prix ? A quel prix ?
SIBETH NDIAYE
C'est un prix qui est parfois dur à payer. Je crois qu'on doit collectivement se poser la question dans la classe politique de : "Est-ce qu'il faut continuer à payer ce prix-là ?" Je trouve qu'il y a eu des réactions qui ont été, dans la grande majorité des cas, extrêmement dignes…
ELIZABETH MARTICHOUX
Et puis d'autres qui vous ont surprise,
SIBETH NDIAYE
D'autres qui m'ont surprise.
ELIZABETH MARTICHOUX
Lesquelles ?
SIBETH NDIAYE
Je trouve étonnant qu'au Front national il y ait au fond quelque part une forme de morale qui pousse Jordan BARDELLA, par exemple, à dire : "Quand on est responsable politique, il faut faire plus attention que les autres dans sa vie privée." Moi je considère qu'on a le droit d'avoir une vie privée, que ça ne regarde personne du moment ça ne contrevient pas à la loi.
ELIZABETH MARTICHOUX
Merci beaucoup Sibeth NDIAYE d'avoir été ce matin sur LCI.
SIBETH NDIAYE
Merci à vous.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 19 février 2020