Interview de M. Bruno Le Maire, ministre de l'économie, des finances et de la relance, à France Inter le 16 juillet 2020, sur les mesures de soutien pour les secteurs en difficulté suite à l'épidémie de covid-19, l'emploi des jeunes et la suppression de la taxe d'habitation.

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Média : France Inter

Texte intégral

HELENE ROUSSEL
Avec à mes côtés Yaël GOOSZ, chef du service politique de France Inter, nous accueillons dans « Le grand entretien » le ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance, on attend vos questions, chers auditeurs, au 01.45.24.7000. Bonjour Bruno LE MAIRE.

BRUNO LE MAIRE
Bonjour !

HELENE ROUSSEL
Merci d'être avec nous ce matin. 100 milliards de plus pour le plan de relance, avant de rentrer dans les détails, la question du quand, est-ce qu'il y a un calendrier pour ce plan ?

BRUNO LE MAIRE
Le calendrier c'est tout de suite, il y a une partie qui va être engagée dès le projet de loi de finances, troisième projet de loi de finances qui est en cours d'examen au Sénat, je serai cet après-midi au Sénat pour en discuter. Vous aurez dans ce projet de loi toutes les mesures qui concernent l'emploi des jeunes, les exonérations de charges, le soutien à l'apprentissage, toutes les mesures de soutien à l'industrie automobile, à l'industrie aéronautique. Et puis il y aura un deuxième temps à la fin de l'été, vers la fin du mois d'août, début du mois de septembre, où nous engagerons toutes les mesures de soutien à la transition écologique, de soutien aux entreprises pour la relocalisation des activités industrielles. Donc la relance c'est depuis le 16 mars c'est un flot roulant d'investissements, de financements pour soutenir notre économie. Nous avons été présents depuis le premier jour pour défendre les entreprises et soutenir les salariés et nous resterons présents à tout instant.

HELENE ROUSSEL
Dans ce plan il y a un gros morceau, l'industrie, 40 milliards pour sa reconstruction, traduction, on continue à mettre l'aéronautique, l'automobile sous perfusion, on a vu que ça n'empêchait pas les suppressions de postes ?

BRUNO LE MAIRE
Non, ce n'est pas une perfusion, c'est une volonté d'inverser une tendance qui a maintenant plusieurs décennies qui est celle de la délocalisation massive de l'industrie française, qui est un scandale économique et une faute politique dont nous sommes tous collectivement responsables ! Nous avons laissé partir nos usines, nos compétences, des filières entières, nous avons affaibli des filières industrielles depuis 20 ou 30 ans parce que nous n'avons pas su prendre un certain nombre de décisions courageuses pour améliorer notre compétitivité, investir dans les compétences et investir dans l'innovation. C'est exactement ce que nous allons faire aujourd'hui, investir dans les compétences parce qu'il faut former les salariés à tous les nouveaux emplois qui sont liés à la transition écologique, investir dans de nouvelles technologies, par exemple l'hydrogène, c'est aujourd'hui que ça se joue, soit la France est capable de se doter maintenant d'une stratégie pour l'hydrogène et nous aurons notre propre hydrogène vert, soit nous serons obligés de nous approvisionner ailleurs. Et enfin il faut être compétitif, c'est la baisse des impôts de production, 10 milliards l'année prochaine, 10 milliards en 2022, pour que ça coûte moins cher d'ouvrir une usine en France et de relocaliser une activité industrielle en France.

HELENE ROUSSEL
Donc une baisse de l'impôt de production pour relancer la compétitivité en deux temps, Yaël GOOSZ…

YAËL GOOSZ
Voilà, qui était très attendu par le MEDEF, par le patronat notamment, en deux temps, 2021, 10 milliards, 10 milliards de plus ensuite en 2022, cette baisse de production inquiète aussi les régions, les territoires dont parlait énormément Jean CASTEX hier dans son discours de politique générale à l'Assemblée. Elles s'inquiètent les régions parce que l'impôt de production il y en a une partie qui va vers elles, comment vous allez faire au moment où on célèbre les territoires ?

BRUNO LE MAIRE
C'est vrai que les impôts de production sont une des recettes importantes des régions, les impôts de production c'est près de 19 milliards d'euros, la CVAE, qui va aux régions, il n'est pas question…

YAËL GOOSZ
Cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises parce que c'est tout un jargon…

BRUNO LE MAIRE
Sur la valeur ajoutée et qu'on comprenne bien pourquoi est-ce que nous voulons alléger cet impôt, c'est que c'est un impôt stupide qui est payé par les entreprises industrielles, les décolleteurs de la vallée de l'Ain, les constructeurs d'automobiles, l'aéronautique à Toulouse, toutes ces filières industrielles payent un impôt avant de faire un bénéfice, donc ça les affaiblit et ça entraîne des délocalisations. Mais il n'est pas question que ce soit les régions qui payent, que les choses soient bien claires !

YAËL GOOSZ
Ce sera compensé comment ?

BRUNO LE MAIRE
Nous allons continuer les discussions que j'ai ouvertes avec les régions depuis maintenant près de deux mois, nous avons eu plusieurs séries de discussions avec le président de l'Association des régions de France, Renaud MUSELIER, qui est extrêmement constructif dans cette discussion, avec Xavier BERTRAND, avec d'autres présidents de région pour regarder comment est-ce que nous compensons cette recette, la baisse des impôts de production qui est indispensable pour notre industrie ne se fera pas au détriment des collectivités territoriales. Au contraire ça se fera à leur bénéfice puisqu'ils réclament tous d'avoir des usines, d'avoir des emplois, de pouvoir avoir de nouvelles filières industrielles qui s'installent chez eux ! Quand je discute avec le président de la région de Bretagne qui me dit « on peut créer une vallée de la souveraineté numérique en Bretagne qui irait de Rennes à Lannion », c'est une excellente idée mais ça suppose de baisser les impôts de production pour que de nouvelles usines s'installent en Bretagne.

HELENE ROUSSEL
Bruno LE MAIRE, pour rester sur l'industrie, on voit des usines revendues comme chez ALSTOM ou SMART, est-ce que vous envisagez des nationalisations temporaires ?

BRUNO LE MAIRE
Ce n'est pas à l'ordre du jour, simplement quand il faut soutenir une entreprise qui est menacée de disparition, ça a été le cas pour AIR FRANCE, on ne compte pas la dépense et nous mettons l'argent nécessaire pour sauver des fleurons industriels comme AIR FRANCE, sept milliards d'euros de prêts pour éviter qu'AIR FRANCE ne disparaisse.

HELENE ROUSSEL
A propos des jeunes, on en parlait, l'emploi des jeunes, priorité, 700.000 qui arrivent sur le marché de l'emploi à la rentrée dans un contexte de crise qu'on connaît. « 4.000 euros par an pour une entreprise qui recrute l'un de ces jeunes en contrat d'insertion », a dit hier le Premier ministre, on ne comprend pas bien, c'est sous la forme d'une prime à l'entreprise ou d'une exonération de charges ?

BRUNO LE MAIRE
C'est une exonération de charges qui sera mise en place dès le mois de juillet pour que ce soit opérationnel à la rentrée, chaque jeune qui sera employé par une entreprise l'entreprise verra une réduction de ses cotisations sociales de 4.000 euros par an pour un jeune jusqu'à 1,6 SMIC pour être tout à fait précis, jusqu'à 25 ans, donc c'est un dispositif qui est très généreux mais qui je l'espère sera très efficace ! Rien ne serait plus terrible pour une nation que de faire payer à ces jeunes, aux nouvelles générations le prix de la crise. Donc c'est pour ça que nous mettons autant d'argent sur l'apprentissage, sur les contrats de professionnalisation, sur les exonérations de charges.

HELENE ROUSSEL
Mais, Bruno LE MAIRE, ce n'est pas une logique à court terme quand on sait que ces emplois aidés débouchent assez peu sur des embauches ?

BRUNO LE MAIRE
Vous savez, dans une situation aussi difficile il faut gérer le court terme, le court terme c'est éviter les faillites, le court terme c'est apporter de la trésorerie à des restaurateurs, à des hôteliers, à des professions indépendantes, à des artisans pour qu'ils ne ferment pas le rideau. Et le court terme, oui, c'est faire en sorte que les 700.000 jeunes qui fin août vont arriver avec leur diplôme, leur formation professionnelle sur le marché du travail trouvent une place. Ça n'interdit pas au contraire et c'est bien l'objectif du plan de relance de se projeter dans le long terme en se disant quelle économie nous voulons ! Et le choix qui a été fait par le président de la République et par le Premier ministre est limpide, nous voulons une économie compétitive et décarbonée.

HELENE ROUSSEL
Pour revenir juste un instant sur cette aide, 40 milliards pour la reconstruction de l'industrie, il y aura des contreparties pour les entreprises aidées ?

BRUNO LE MAIRE
La contrepartie c'est de voir des usines qui ouvrent, c'est le développement de l'emploi industriel, nous avions réussi d'ailleurs au bout de trois ans à recréer des emplois industriels pour la première fois depuis 10 ans en France, donc c'est possible !

HELENE ROUSSEL
Donc pas de contraintes écologiques, des licenciements possibles malgré les aides…

BRUNO LE MAIRE
Il y aura des transformations écologiques très importantes dans l'industrie. Dans ces 40 milliards je vais vous donner un exemple, on va prendre les 10 sites les plus polluants de France qui sont très émetteurs de CO2, nous allons investir pour qu'ils changent de modalités de production, qu'ils utilisent des modalités de production qui émettent moins de CO2. Nous allons financer en partie cet investissement et nous allons fixer une nouvelle trajectoire de baisse des émissions de CO2 pour ces 10 sites industriels les plus polluants de France avec un objectif d'accélérer la décarbonation de notre économie ! Tout cela c'est un tout, il n'y a pas d'un côté la compétitivité et de l'autre la décarbonation de l'économie, les deux vont ensemble.

YAËL GOOSZ
Restons sur les contreparties si vous voulez bien, Bruno LE MAIRE, parce que le Premier ministre dans la foulée du président a dit qu'il fallait modérer les dividendes pour les actionnaires. Contreparties mais c'est une invitation à modérer les dividendes ou il y a une contrainte derrière, quelle est l'obligation ? La semaine dernière la gauche à l'Assemblée a proposé un amendement pour conditionner les aides publiques aux entreprises au non-versement de dividendes pendant la crise. Cet amendement a été rejeté, comment vous l'expliquez ?

BRUNO LE MAIRE
Ce que nous avons déjà décidé et mis en place c'est qu'une entreprise qui bénéficie de l'aide directe de l'Etat par exemple sous forme de prêts de trésorerie ne peut pas verser de dividendes, donc on a déjà créé des obligations. La situation est très simple et je pense que chacun doit comprendre la justice de ce que nous proposons !

YAËL GOOSZ
Mais où est la contrainte ?! Où est la contrainte, « une invitation à modérer » ça veut dire quoi ?

BRUNO LE MAIRE
Je vais être très concret, vous avez une entreprise qui a besoin du soutien financier de l'Etat, elle réclame un prêt garanti par l'Etat ou un prêt direct de l'Etat, dans ce cas-là on lui dit « très bien, vous avez besoin d'un prêt parce que vous manquez de trésorerie, on vous accorde ce prêt ». Mais la contrepartie et qui est une obligation sinon je ne signe pas le prêt pour l'entreprise, « la contrepartie c'est que vous n'avez pas d'argent pour votre entreprise et pour votre trésorerie, vous n'en avez pas non plus pour vos actionnaires, donc vous ne versez pas de dividendes » ! Donc, oui, il y a des règles qui sont fixées qui font que lorsque l'Etat apporte une aide directe l'entreprise ne peut pas verser de dividendes.

HELENE ROUSSEL
Des règles fixées par l'Etat ?

BRUNO LE MAIRE
Des règles qui sont fixées par l'Etat, tous les prêts importants d'une somme significative sont signés directement par le ministre des Finances, si je vois que telle entreprise…

HELENE ROUSSEL
Donc ce n'est pas une invitation à baisser les dividendes ?!

BRUNO LE MAIRE
Ah non ce n‘est pas une invitation, c'est une règle de justice ! Vous savez, dans ces temps de crise économique profonde où il faut apporter des solutions, où ma conviction c'est que nous allons nous en sortir et je vais même vous dire nous allons sortir de cette crise économique plus fort avec un modèle économique renouvelé qui sera plus respectueux de l'environnement et plus juste. Mais il faut fixer des règles et les règles c'est « vous bénéficiez du soutien de l'Etat, c'est bien mais dans ce cas-là vous ne versez pas de dividendes à vos actionnaires ».

YAËL GOOSZ
Plus fort et plus solidaire vous diriez, Bruno LE MAIRE, parce que la taxe d'habitation, revenons sur ce sujet évoqué…

BRUNO LE MAIRE
Je dirai, pardon de vous couper, oui, oui, plus solidaire et, oui, je pense que c'est très important notamment dans les entreprises de développer l'intéressement, de développer la participation, de plus associer les salariés aux décisions dans l'entreprise, il faut que notre modèle soit plus solidaire.

YAËL GOOSZ
Sans toucher au niveau des impôts, on a bien compris avec le président, sans toucher au niveau des impôts, pourtant il a ouvert une piste…

BRUNO LE MAIRE
Aucune augmentation d'impôts.

YAËL GOOSZ
…le 14 juillet, la taxe d'habitation sera-t-elle reportée pour les 20 % des ménages les plus aisés comme le président s'y est engagé le 14 juillet ? Ca concerne six millions de foyers et c'était bizarrement absent dans la bouche de Jean CASTEX hier après-midi à l'Assemblée.

BRUNO LE MAIRE
Nous avons, Yaël GOOSZ, supprimé la taxe d'habitation pour 80 % des ménages français, on avait pris un engagement qui est de la supprimer totalement, elle sera supprimée totalement. La seule question…

YAËL GOOSZ
Même pour les plus riches ?

BRUNO LE MAIRE
Vous savez, je n'aime pas « les plus riches », dans les 20 % les plus riches vous avez des classes moyennes, vous avez des gens qui ont des revenus qui sont des revenus moyens, ce n'est pas ce que j'appelle des gens riches ! La seule question c'est de savoir est-ce que pour ces 20 % restants dont la taxe d'habitation devait être supprimée progressivement par tiers, 2021, 2022 et suppression définitive en 2023, est-ce qu'on prend un peu plus de temps ? C'est une première question. Est-ce qu'on sépare dans ces 20 % les 5 % qui sont vraiment les plus riches à qui on demanderait un effort supplémentaire ? C'est une deuxième option, nous allons regarder toutes ces options ! Le président de la République a pesé ses termes, il a parlé d'«options».

YAËL GOOSZ
De décaler de quelques années il a dit.

BRUNO LE MAIRE
Il a parlé d'«options», donc nous allons étudier cela avec les parlementaires, je pense que c'est très important que les parlementaires soient associés, regarder les options qui sont les plus justes, je dis bien les plus justes parce que ce sera le critère le plus important à mes yeux et ensuite formuler des propositions au Premier ministre et au président de la République.

HELENE ROUSSEL
Bruno LE MAIRE, dans le plan de relance 100 milliards dont 40, on l'a dit, pour l'industrie, vous l'avez évoqué, 20 j'ai envie de dire seulement pour la transition écologique ça paraît déséquilibré, d'ailleurs la relance est à Bercy, elle n'est pas au ministère de la Transition écologique, ceci explique cela ?

BRUNO LE MAIRE
Absolument pas, absolument pas parce que je suis totalement engagé dans la transition écologique, que j'ai indiqué à plusieurs reprises que ça devait être l'horizon de notre économie et même un bel objectif pour tous, ça peut être une fierté nationale de se dire nous allons avoir l'économie la plus décarbonée en Europe, ça peut être une belle ambition collective ! Et j'ai la conviction qu'en plus ça va accélérer des recherches, des innovations, des investissements, des implantations d'entreprises qui seront utiles pour notre pays. Les chiffres qui ont été donnés…

YAËL GOOSZ
Avec des nuances de vert quand même, Bruno LE MAIRE, au Gouvernement !

BRUNO LE MAIRE
Non mais simplement sur les chiffres qui ont été donnés ce ne sont pas des chiffres définitifs, les 100 milliards d'euros c'est le chiffre du plan de relance, on a donné les grandes sommes et le Premier ministre a été très clair hier sur les grandes sommes. Mais nous allons regarder avec la ministre de la Transition écologique, Barbara POMPILI, s'il faut faire un effort supplémentaire sur la transition écologique, est-ce qu'il faut faire un peu plus que les 20 milliards indiqués ? Est-ce qu'on ne peut pas en rajouter sur tel projet comme la rénovation énergétique des bâtiments ou d'autres projets verts ? J'y suis favorable.

HELENE ROUSSEL
Pour être très concret combien d'emplois créés dans cette transition énergétique et surtout dans quelles filières ?

BRUNO LE MAIRE
Sur le nombre d'emplois je ne vais pas m'engager parce que je pense que ce serait hasardeux, après je vais vous donner une filière très puissante sur laquelle nous allons investir massivement, c'est la rénovation énergétique des bâtiments, ça doit profiter à une filière qui reste à construire et à consolider. Il faut que si nous mettons plusieurs milliards d'euros sur la rénovation énergétique des EHPAD, des universités, des écoles, peut-être d'autres bâtiments publics il y ait derrière toute une filière solide, structurée, compétente, d'ouvriers et de salariés français qui puisse bénéficier de cette relance.

YAËL GOOSZ
Bruno LE MAIRE, il y a des nuances de vert au Gouvernement, est-ce que vous êtes favorable comme l'a dit Jean CASTEX hier à l'Assemblée à l'interdiction de la publicité pour les produits les plus polluants émetteurs de CO2 notamment les SUV ?

BRUNO LE MAIRE
D'abord je suis favorable à la conception de l'écologie qu'a défendue le Premier ministre hier.

YAËL GOOSZ
Je vous parle de la publicité précisément parce que c'est votre secteur.

BRUNO LE MAIRE
C'est très important de savoir où on va sur le long terme et à quelle philosophie économique on se rattache et que nous défendons. La philosophie politique qu'a défendue le Premier ministre hier sur l'écologie me semble la bonne, celle qui concilie écologie et création de nouveaux emplois. Sur la publicité, je j'ai dit je crois sur une antenne, je ne sais pas si c'était la vôtre, moi j'étais toujours très réservé sur l'interdiction des publicités.

YAËL GOOSZ
Vous l'êtes toujours ?

BRUNO LE MAIRE
Je l'ai été hier, j'ai toujours ma conviction, ensuite il y a des arbitrages qui sont rendus dans un gouvernement, qui sont rendus par le Premier ministre et je respecte les arbitrages du Premier ministre.

HELENE ROUSSEL
On va faire un tour au standard d'Inter, Monsieur le Ministre, où nous attendent les auditeurs et je peux vous dire qu'ils sont très nombreux ce matin.


Source : Service d'information du Gouvernement, le 21 juillet 2020