Interview de Mme Élisabeth Borne, ministre du travail, de l'emploi et de l'insertion, à Sud Radio le 18 septembre 2020, sur la fermeture du site de l'usine de fabricant de pneus BRIDGESTONE, le chômage partiel et le nombre actuel de plans sociaux et de chômage.

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Média : Emission La Tribune Le Point Sud Radio - Sud Radio

Texte intégral

PATRICK ROGER
Bonjour Elisabeth BORNE.

ELISABETH BORNE
Bonjour.

PATRICK ROGER
Vous confirmez votre visite lundi à Béthune sur le site de BRIDGESTONE, où le fabricant de pneus veut fermer son usine et licencier plus de 800 salariés ? La décision étant prise, qu'est-ce que vous pouvez faire maintenant vraiment ?

ELISABETH BORNE
Je vous confirme que j'irai lundi avec ma collègue de l'industrie, Agnès PANNIER-RUNACHER, pour rencontrer les élus, les représentants des salariés et voir ce qu'on peut faire, quelles sont les prochaines étapes. Cette annonce, elle est brutale, elle est extrêmement choquante. Annoncer la fermeture d'un site qui emploie aujourd'hui 863 salariés sans aucune étude de scénario alternatif, ça n'est pas responsable. Donc on attend de l'entreprise qu'elle assume ses responsabilités, qu'elle regarde tous les scénarios et c'est ce qu'on va pouvoir évoquer avec les élus et avec les salariés.

PATRICK ROGER
C'est-à-dire ? Il pourrait y avoir un retour en arrière, non ?

ELISABETH BORNE
Vous savez, c'est vraiment la responsabilité de l'entreprise de regarder les alternatives. On ne peut pas comme ça annoncer qu'on ferme un site. Il y a des outils très puissants qui sont mis en place par l'Etat, à la fois l'activité partielle de longue durée qui permet de protéger les emplois. Dans le cadre du plan de relance, il y a beaucoup de soutien pour moderniser les outils industriels. Il faut que l'entreprise nous explique pourquoi elle ne se saisit pas et comment elle peut se saisir de tous ces outils.

PATRICK ROGER
Et vous pouvez l'obliger encore aujourd'hui à se saisir justement de tous ces outils et à lancer, en fait, une nouvelle enquête en quelque sorte ? C'est ça, non ?

ELISABETH BORNE
C'est clairement de sa responsabilité d'étudier tous les scénarios. Aujourd'hui, vous savez qu'il y a beaucoup d'entreprises qui sont fragilisées. Le travail de mon ministère, de mes équipes, c'est précisément veiller à ce qu'il y ait du dialogue social, de donner des outils. L'activité partielle de longue durée, c'est un outil très puissant qui permet de répartir l'activité entre les salariés pour garder tous les salariés, garder les compétences. On peut aussi financer, et l'Etat le fait : on a un milliard d'euros qui est prévu pour financer la formation des salariés, pour accompagner le cas échéant leur reconversion. Donc c'est la responsabilité de l'entreprise de mobiliser tous ces outils.

PATRICK ROGER
Il n'y avait pas eu d'alerte précédemment ? Vous n'aviez pas été…

ELISABETH BORNE
Ecoutez, ce plan il est annoncé de façon extrêmement brutale et c'est ça qui est très choquant. Moi je le dis, on ne laissera pas tomber les élus, on ne laissera pas tomber les salariés.

PATRICK ROGER
Oui. L'Etat ne peut pas tout mais est-ce qu'il faut une réponse aussi européenne comme le réclame le MEDEF ? Et quelle réponse il peut y avoir ?

ELISABETH BORNE
Enfin sur ces sujets-là, on a une réponse européenne. C'est la première fois qu'on a un plan de relance qui est soutenu par l'Europe. On a 100 milliards d'euros dans le plan de relance, 40 % sont financés par l'Etat… Par l'Europe, pardon ! C'est une première et ça montre qu'on avance, on progresse sur une réponse européenne.

PATRICK ROGER
Oui. Alors il y a aussi un débat sur les remboursements d'aide publique, sur une charte éventuellement quand il y a des aides publiques pour avoir une contrepartie. Est-ce que, de ce point de vue, vous pouvez exiger certaines choses ? Dans ce cas précis.

ELISABETH BORNE
Alors dans ce cas précis, il n'y a pas eu d'aide publique précédemment, en tout cas pas d'aide de l'Etat. De façon générale…

PATRICK ROGER
Il y avait eu quand même une aide à travers le CICE

ELISABETH BORNE
Oui. Oui, oui. Malheureusement il n'y a pas de contrepartie effectivement dans ce cas-là. Moi je peux vous dire qu'on est très attentif sur le financement qui est mobilisé dans le cadre du plan de relance, les aides de l'Etat, parce qu'effectivement, et je pense que les Français se demandent comment… enfin, qu'est-ce que cet argent va avoir comme conséquence positive pour eux. On sera évidemment attentif à ce que ça permette de sauver le maximum d'emplois. Tous les financements qui sont mobilisés dans le cadre du plan de relance doivent permettre de sauver des emplois. C'est le cas de l'activité partielle, je le redis, et puis de créer des nouveaux emplois dans la transition énergétique, dans les mobilités propres, dans le digital, dans les métiers du soin. C'est vraiment ce qu'on veut soutenir au travers de ce plan de relance.

PATRICK ROGER
Avant un plan d'accompagnement, vous avez encore espoir ce matin, Elisabeth BORNE, donc que BRIDGESTONE se saisisse des outils qui existent pour éviter ces licenciements ?

ELISABETH BORNE
Eh bien moi, je vous confirme que c'est bien ce qu'on va demander à l'entreprise : de nous expliquer pourquoi elle ne mobilise pas tous ces outils très puissants qui sont mis en place par l'Etat.

PATRICK ROGER
Oui. Il y a une ordonnance prise aussi pendant le Covid qui fait un peu polémique. C'est un actionnaire qui peut racheter l'entreprise qu'il a lui-même déclarée en cessation de paiement. C'est le cas dans les Vosges, c'est le cas d'ALINEA. Est-ce qu'il n'y a pas un risque d'abus avec cette ordonnance ?

ELISABETH BORNE
Alors moi, je trouve qu'on doit se réinterroger sur cette ordonnance qui avait pour objet de permettre effectivement qu'il y ait le maximum de chances de reprise des entreprises. On voit qu'il y a effectivement des cas où c'est mal utilisé. J'ai saisi mon collègue du Ministère de la Justice pour qu'on soit bien très vigilant quand on a un cas de ce type-là au tribunal de commerce pour que le procureur refuse des offres qui, finalement, laissent une partie du site à côté.

PATRICK ROGER
Elle pourrait être annulée cette ordonnance ?

ELISABETH BORNE
Cette ordonnance, elle s'arrête à la fin de l'année mais on va regarder comment on peut éviter effectivement des abus.

PATRICK ROGER
Parce que vous estimez qu'il y a des abus dans ces cas précis.

ELISABETH BORNE
Moi je trouve qu'il y a des situations choquantes.

PATRICK ROGER
Oui, oui, c'est ça. Le chômage partiel, jusqu'à quand vous estimez la nécessité de maintenir ces mesures ?

ELISABETH BORNE
Alors vous savez qu'on a mis en place cette mesure de façon très rapide et on a près de neuf millions de Français - je pense que ça mérite qu'on le redise - qui ont vu leur rémunération prise en charge par l'Etat au plus fort de la crise. On passe à une autre phase maintenant : l'activité partielle de longue durée pour les entreprises des secteurs qui vont avoir une activité qui est durablement, pendant les prochains mois, en dessous de ce qu'elle était avant la crise. Ça permet de répartir l'activité et donc de ne pas se séparer de salariés et d'en profiter pour les former. Et cette activité partielle de longue durée, elle va durer au moins deux ans dans les entreprises qui signent des accords, donc ça suppose qu'il y ait un dialogue social dans l'entreprise pour signer des accords et permettre effectivement de protéger des emplois.

PATRICK ROGER
Là aussi, il peut-il y avoir des abus. On l'a vu, il y a des chiffres qui sont sortis hier sur des entreprises qui ont abusé du chômage partiel.

ELISABETH BORNE
Alors on a. mis en place cette activité partielle de façon très réactive dès le début de la crise. On a fait beaucoup de contrôles, des contrôles a priori, des contrôles a posteriori. Il y a eu à peu près 270 000 contrôles et on a vu effectivement un petit nombre d'entreprises, alors qui a peut-être demandé trop d'argent dans certains cas voire moins que ce à quoi ils avaient le droit dans d'autres cas, et puis des fraudeurs, des escrocs. Et là, on a pu effectivement les identifier en partie ; on va continuer des contrôles pour effectivement qu'il n'y ait pas d'abus alors qu'on met en place un véritable bouclier anti-licenciements. Ceux qui s'engouffrent pour effectivement frauder ou faire des escroqueries, je peux vous assurer qu'il y aura des poursuites pénales et qu'on sanctionnera évidemment ces abus.

PATRICK ROGER
Oui. Elisabeth BORNE, vous avez déjà une estimation aussi du nombre de plans sociaux et du chômage là, en cette période, en cette rentrée ?

ELISABETH BORNE
On a effectivement une augmentation des plans sociaux par rapport à l'année dernière. On est à 394 plans sociaux depuis le mois de mars, on en avait 249 l'an dernier. Ça représente beaucoup d'emplois, 57 000 emplois A chaque fois c'est un choc dans un territoire : c'est un choc pour les salariés, c'est un choc pour les élus. On a, je le redis, des outils qui permettent d'abord d'éviter les plans sociaux et de limiter les conséquences.

PATRICK ROGER
A travers le chômage partiel notamment.

ELISABETH BORNE
Moi mes équipes, elles sont sur le pont pour faire connaître ces outils aux entreprises et sauver le maximum d'emplois.

PATRICK ROGER
Oui. La circulation plus active du Covid, quelles sont les consignes que vous, vous donnez aux entreprises notamment en cas de présence de cas contact dans les entreprises ? Est-ce que l'entreprise doit fermer ? Le salarié doit rentrer chez lui ? Que faut-il faire ?

ELISABETH BORNE
En fait, on a un protocole très clair qui s'applique depuis le 1er septembre, qui prévoit effectivement un renforcement des mesures barrières avec notamment le port du masque systématique quand on est dans des espaces de travail partagés, qui demandent de nommer…

PATRICK ROGER
Avec une distance, une distance. Là, on a par exemple 1,50 mètre de distance à peu près.

ELISABETH BORNE
Voilà, la distance. On nettoie les surfaces comme on l'a fait quand je suis arrivée.

PATRICK ROGER
C'est vrai, oui.

ELISABETH BORNE
Et effectivement, il y a le port du masque systématique quand on est dans des espaces de travail partagé Je pense que ces règles, elles sont très importantes. Les entreprises les avaient anticipées et elles ont pu vérifier que quand on met bien en place ces mesures, ça permet de continuer à travailler en protégeant les salariés, et les entreprises qui ont mis en place ces mesures nous disent qu'il n'y a pas eu de chaîne de contamination. Donc je crois que c'est important qu'on apprenne aujourd'hui, que notre pays puisse continuer à vivre malgré la circulation du virus. C'est grâce à ces règles, à ces protocoles en entreprise par exemple qu'on peut continuer à travailler en toute sécurité pour les salariés.

PATRICK ROGER
Oui, c'est ça. Un cas contact, on n'est pas obligé de fermer l'entreprise quand même.

ELISABETH BORNE
On a des règles. Il faut avoir un responsable Covid dans chaque entreprise pour que le salarié puisse être isolé et rentrer chez lui.

PATRICK ROGER
Vous encouragez encore le télétravail justement dans ce contexte ?

ELISABETH BORNE
Alors ça reste effectivement une pratique qui est fortement recommandée, a priori davantage quand on est dans des zones où le virus circule activement. Ensuite il faut effectivement que ce soit bien organisé, qu'on ne perde pas le collectif de travail.

PATRICK ROGER
Là aussi il peut y avoir des risques d'abus dans un sens ou dans un autre ?

ELISABETH BORNE
Ecoutez, je pense surtout qu'il faut avoir des bonnes pratiques. Il y a une négociation entre les partenaires sociaux. Moi j'espère qu'ils pourront se mettre d'accord sur, justement, des règles, des repères qui permettent de tirer tous les bénéfices du télétravail. On économise du temps de transport, c'est moins fatigant ; en même temps, c'est important de se retrouver régulièrement avec les équipes pour ne pas perdre le collectif de travail.

PATRICK ROGER
Un petit mot du dialogue social avec les syndicats qui avaient lancé un appel à la grève hier qui n'a pas été très suivi. Où en êtes-vous justement du dialogue social avec les partenaires sociaux ?

ELISABETH BORNE
C'est vraiment une de mes priorités, une priorité du gouvernement. On est à un moment tout à fait inédit. Je pense que les Français peuvent attendre de nous tous qu'on sache travailler ensemble, qu'on trouve des solutions ensemble dans le dialogue social. Donc le dialogue social c'est la priorité du gouvernement, c'est ma priorité.

PATRICK ROGER
Oui. Un mot encore puisqu'on parlait des entreprises : est-ce qu'on pourrait autoriser les tests sérologiques ? Certains le réclament dans les entreprises, sachant qu'évidemment les laboratoires sont un peu débordés en ce moment.

ELISABETH BORNE
Ce qu'il faut, c'est surtout que ça ne vienne pas concurrencer les laboratoires qui peuvent accueillir des cas urgents.

PATRICK ROGER
Oui, mais ils sont débordés ! Parfois, il faut attendre deux, trois jours.

ELISABETH BORNE
Oui. Mais enfin, c'est les mêmes réactifs, vous voyez, c'est les mêmes produits dont on a besoin. Mais moi j'entends des entreprises qui souhaitent pouvoir organiser ces tests sur le lieu de travail, et ça on peut l'organiser avec elles.

PATRICK ROGER
Oui. Donc ça, ça pourrait être fait dans les jours qui viennent.

ELISABETH BORNE
On va regarder comment on peut répondre à cette attente, notamment en ayant des tentes qui sont sur les parkings des entreprises par exemple. On peut effectivement répondre de cette façon.

PATRICK ROGER
Elisabeth BORNE, un mot aussi sur l'emploi des jeunes. Vous allez vous rendre tout à l'heure dans une mission locale du Val-d'Oise pour annoncer quoi ? Un plan Jeunes à destination des décrocheurs, des apprentis également ?

ELISABETH BORNE
Notre objectif, c'est aucun jeune sans solution. On sait qu'on a des centaines de milliers de jeunes qui arrivent sur le marché du travail, on veut une réponse adaptée à chaque jeune. Il y a ce cas des jeunes de 16 à 18 ans : vous savez, on a des dizaines de milliers de jeunes qui sortent, qui quittent leur scolarité avec aucune qualification. Moi je trouve ça assez révoltant, on a des jeunes qui peuvent être découragés, qui n'ont plus confiance en eux. Eh bien on a un programme spécifique pour ces jeunes, pour leur permettre de reprendre confiance, de découvrir des métiers dans lesquels ils vont avoir envie de se lancer. Et donc ce programme, il se mettra en place au mois d'octobre. Et je rencontrerai des jeunes dans une mission locale dans le Val-d'Oise tout à l'heure pour échanger avec eux sur comment on peut les accompagner pour retrouver un métier. Moi je suis convaincue vraiment que tous les jeunes ont des talents.

PATRICK ROGER
Il y a des secteurs. On avait un hôtelier restaurateur qui nous disait tout à l'heure : je n'arrive toujours pas à trouver en fait des jeunes. Donc là, il y a un problème sur l'orientation.

ELISABETH BORNE
Il y a beaucoup de métiers qui sont motivants pour les jeunes. Il faut qu'on les accompagne vers ces métiers. Tous les jeunes ont des talents et moi mon objectif, c'est effectivement aucun jeune sur le bord de la route.

PATRICK ROGER
Est-ce que, Elisabeth BORNE, vous pouvez débloquer aussi les choses sur l'apprentissage ? Parce qu'il y a actuellement un blocage pour les apprentis et les entreprises : le transfert de contrat qui n'existe pas, c'est-à-dire que si vous allez dans une entreprise, vous ne pouvez pas aller ensuite dans une autre si ça s'arrête. Beaucoup de petites entreprises demandent justement à ce qu'il y ait un assouplissement, et les jeunes.

ELISABETH BORNE
On est en train de regarder. Enfin vous savez, l'apprentissage c'est une voie formidable. Moi je le dis aux jeunes qui réfléchissent à leur avenir. Vraiment c'est la façon d'être sûr de trouver un métier, un beau métier. Il faut qu'on facilite l'entrée dans l'apprentissage. Notre objectif, c'est d'avoir au moins autant de contrats que l'an dernier et, effectivement, j'ai eu des demandes de souplesse des entreprises en fait qui peuvent hésiter. Je précise qu'on a mis en place une prime de 8 000 euros…

PATRICK ROGER
Oui, oui, bien sûr.

ELISABETH BORNE
Donc ça ne coûte quasiment rien à l'entreprise. Moi j'entends des petites entreprises qui nous disent : si jamais j'ai des difficultés, je ne veux pas laisser tomber le jeune. On va regarder ce point. On va regarder.

PATRICK ROGER
Oui, effectivement, parce que sinon effectivement le jeune se retrouve le bec dans l'eau, il est obligé de reprendre à zéro.

ELISABETH BORNE
On fera tout qu'il faut pour qu'il y ait le maximum de facilités pour les jeunes pour rentrer dans l'apprentissage qui mène vers des beaux métiers.

PATRICK ROGER
Voilà, c'est une bonne nouvelle en direction des petites entreprises et des artisans notamment. Question, le mot de la fin avec Cécile de MENIBUS.

CECILE DE MENIBUS
Je vais revenir sur la polémique du jour. Hier à l'Assemblée nationale, des députés ont quitté la séance dont une députée de la République en Marche pour contester justement le port du hidjab de la représentante des étudiants. Est-ce que vous en auriez fait autant ? Est-ce que vous soutenez sa position ?

ELISABETH BORNE
Moi je pense qu'il y a des lois dans notre pays qui n'empêchent pas qu'une personne avec des signes religieux soit auditionnée à l'Assemblée nationale. Moi je suis pour le respect de la loi, toute la loi et rien que la loi. Donc je pense qu'il faut éviter de créer de la crispation inutile sur ces sujets. En l'occurrence moi je vous dis, c'est légitime. Cette personne avait le droit et il ne faut pas aller au-delà de nos lois.

PATRICK ROGER
Oui, mais ce n'est pas qu'un voile. C'est le hidjab.

ELISABETH BORNE
Voilà, il y a des gens qui peuvent venir en soutane, avec une kippa.

PATRICK ROGER
C'est autorisé.

ELISABETH BORNE
C'est autorisé et évitons d'hystériser le débat.

PATRICK ROGER
Merci. Elisabeth BORNE, ministre du Travail, de l'Emploi et de l'insertion était l'invitée ce matin de Sud Radio.


Source : Service d'information du Gouvernement, le 5 octobre 2020