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La ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation a présenté une communication relative à l’adaptation de l’enseignement supérieur à la crise sanitaire.
Depuis le début de la crise sanitaire, le ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation a travaillé en lien avec les établissements d’enseignement supérieur, les organismes de recherche et le réseau des œuvres universitaires et scolaires à répondre au besoin d’adaptation des modalités d’organisation pédagogique des formations d’enseignement supérieur et de la vie étudiante.
À l’issue d’une rentrée en septembre qui a permis le retour de l’ensemble des étudiants, plusieurs mesures favorisant l’enseignement à distance ont été prises. Dans le cadre du plan de relance, une enveloppe de 35 millions d'euros est dédiée, en complément des 21 millions d'euros débloqués cet été par le Gouvernement, à financer des projets de développement numérique portés par les universités. Une plateforme a été mise en place pour faciliter le partage des ressources pédagogiques numériques élaborées dans les établissements.
Les acteurs de l’enseignement supérieur se sont organisés pour mettre en œuvre les principes déterminés par le Président de la République pour faire face à la progression de l’épidémie.
À l’instar de l’ensemble des services publics, les universités demeurent ouvertes comme l’ensemble des établissements d’enseignement supérieur. Les activités de recherche sont maintenues lorsque celles-ci ne peuvent se réaliser à distance. En revanche, les formations, initiales ou continues, sont dorénavant organisées à distance.
Dès le 30 octobre, une circulaire ministérielle a indiqué aux recteurs et aux établissements les modalités d’accomplissement des formations pratiques ne pouvant être réalisées exclusivement en présentiel. Sous le contrôle rigoureux des recteurs, la fréquentation des campus est de ce fait aujourd’hui limitée à 5 à 10% de la fréquentation habituelle. Les établissements ont par ailleurs regroupé sur une période réduite de la semaine les séances d’enseignement présentielles devant être suivies par un même étudiant, afin de minimiser leurs déplacements.
Les bibliothèques universitaires sont accessibles sur rendez-vous aussi bien pour l’emprunt que pour l’accès aux salles de lectures. À ce jour, 80 bibliothèques sur 90 sont ouvertes, les dix dernières restant dans l’attente de l’élaboration finale des modalités d’ouverture. Les salles informatiques demeurent accessibles également sur rendez-vous.
Pour lutter contre le décrochage numérique et pédagogique, des salles équipées en matériel informatique et connexion internet restent accessibles aux étudiants qui en ont besoin, sur rendez-vous. Par ailleurs, les établissements prêtent ou donnent du matériel informatique, des cartes SIM et des clés 4G.
Les services de santé sont accessibles et jouent un rôle majeur auprès des étudiants pour les accompagner durant les semaines à venir, tout particulièrement ceux qui sont confinés en résidence universitaire.
Concernant la restauration universitaire, après une période de fréquentation meilleure qu’attendu à partir de fin septembre qui permettait d’atteindre près de 70% de l’activité par rapport à 2019, soutenue par le fort intérêt des étudiants boursiers pour le repas à un euro, elle est nécessairement fortement diminuée aujourd’hui, avec une activité réduite en moyenne à 10% de celle de 2019.
S’agissant des étudiants internationaux, les premières données disponibles sur la rentrée 2020 indiquent un déficit limité à 25 à 30% dans les inscriptions d’étudiants internationaux par rapport à l’année précédente. Les acteurs travaillent à conserver, par-delà la période de confinement, des liens puissants avec leurs partenaires universitaires étrangers.
Le Gouvernement travaille avec les établissements de l’enseignement supérieur à accompagner les étudiants qui en ont le plus besoin, notamment sur le plan social. Les mesures mises en œuvre à l’occasion du premier confinement sont toujours et plus que jamais d’actualité, en particulier la mobilisation par les établissements de la contribution de vie étudiante et de campus.
Le réseau des œuvres universitaires et scolaires est lui aussi pleinement mobilisé, principalement pour mettre en œuvre l’ensemble des annonces et des mesures d’accompagnement social des étudiants. Le niveau de sollicitation par les étudiants demeure élevé et soutenu. La revalorisation des bourses sur critères sociaux et la mise en œuvre de l’aide exceptionnelle de 150 euros annoncée par le Président de la République le 14 octobre dernier participent du renforcement du soutien social apporté aux étudiants. Un soutien psychologique avec numéro d’écoute dédié est par ailleurs mis en place dans les établissements.
Le dialogue social se poursuit. Des points d’échange sont organisés à un rythme hebdomadaire avec les organisations syndicales représentatives, les conférences d’établissements et les organisations étudiantes afin de les informer de l’évolution de la situation actuelle et de les mettre à contribution de manière à permettre au Gouvernement de mieux accompagner les étudiants et les personnels de l’enseignement supérieur et de la recherche face à la situation actuelle.