Texte intégral
Q - Ce matin, je reçois Clément Beaune, bonjour !
R - Bonjour !
Q - Et merci d'être avec nous en direct et en studio ce matin. Vous êtes secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Europe et des affaires étrangères, chargé des affaires européennes et c'est ce titre-là qui nous intéresse ce matin. Un accord entre le Royaume-Uni et l'Union européenne a donc été annoncé hier après-midi. Qui a gagné ? Qui a perdu ?
R - Ecoutez, on a sur la table un bon accord et je pense que c'est l'intérêt de tout le monde. Pour l'Europe, il était clair que nous n'accepterions pas un accord à tout prix, un accord au rabais, nous l'avons dit, redit et surtout, nous l'avons tenu. Les Britanniques avaient besoin d'un accord. D'ailleurs c'était frappant hier : M. Johnson célébrait le fait d'avoir un accord, sans rentrer dans le détail. En Europe, on est en train de se demander, c'est légitime, ce qu'il y a dans l'accord - je vais vous le dire le plus possible - mais on était attentif au contenu de l'accord parce qu'on avait moins besoin que les Britanniques de cet accord.
Q - Vraiment ?
R - Oui...
Q - Parce que quand on voit que les Britanniques, ça leur donne accès à un marché de 450 millions de personnes sans droits de douane, qu'ils récupèrent leurs eaux ou à peu près, même s'il y a des petits détails, on va pouvoir en parler, on se dit que finalement, ils ont obtenu plus que nous !
R - Non parce que c'est un marché huit fois plus petit que le nôtre. Donc pour eux, c'était un besoin vital. Nous, on leur a dit, pour être très simple : très bien, vous pouvez accéder à notre marché. Ce qu'on a fait pour personne pour l'instant, sans tarifs douaniers...
Q - Oui, c'est ça, c'est inédit !
R - C'est notre intérêt aussi. Je rappelle que la France est le pays pour lequel le Royaume-Uni a le premier excédent commercial au monde. Donc c'est un l'intérêt de certaines filières agricoles, industrielles françaises aussi. Mais les Britanniques avaient besoin de cet accord. On leur a dit : OK pour l'accès à notre marché mais en respectant nos règles. Un produit alimentaire, un produit industriel britannique qui rentre sur le marché européen après le 1er janvier, certes, il ne paiera pas de droits de douane, et nous non plus, mais ce produit britannique devra respecter toutes nos normes. Et il sera d'ailleurs - c'est la nouveauté, j'invite chaque entreprise à s'y préparer -, il devra d'ailleurs être contrôlé, contrôlé par nos douaniers, contrôlé par nos vétérinaires. Nous avons recruté plus de 1 300 personnes à cet effet pour vérifier...
Q - On a la capacité de le faire aujourd'hui ?
R - Bien sûr, c'est ça qu'on va vérifier très concrètement dans les prochains jours mais nous avons préparé cela. Ces contrôles sont indispensables parce que le Royaume-Uni devient un pays non-européen, en tout cas en dehors de l'Union européenne et il respectera toutes nos normes. Et cela, pour le coup, il n'y a aucun accord commercial ; vous savez qu'on a eu beaucoup de débats sur l'accord avec le Canada, l'accord avec d'autres pays, il n'y a aucun pays au monde qui sera soumis à autant de règles à l'exportation vers chez nous que le Royaume-Uni après le 1er janvier. C'était la condition sine qua non de l'acceptation de cet accès à notre marché.
Q - Michel Barnier - qui est le négociateur de l'Union européenne - parle d'un accord perdant/perdant. Est-ce que finalement, ce n'est pas ça, la conclusion ?
R - Non, ce n'est pas l'accord qui est perdant/perdant, pour être honnête, c'est le Brexit. Et d'ailleurs, cela doit faire réfléchir tous ceux qui chez nous - qu'on entend moins en ce jour de Noël - célébraient le Brexit, Mme Le Pen et ses amis par exemple. Le Brexit, oui, c'est perdant/perdant parce que c'est mieux de coopérer, c'est mieux d'être dans le club tous ensemble, parce qu'on partage nos eaux de pêche, parce qu'on a une politique étrangère commune, qui est plus forte. Regardez ce qui se passe : on achète le vaccin à 27 - qui va commencer là ce week-end.
Q - Deux fois moins cher que les Anglais.
R - Presque deux fois moins cher que les Anglais, ce n'est pas rien. Alors, les Anglais nous disent "on est allé plus vite", parce qu'ils ont essayé une procédure pour un vaccin qui est de deux semaines plus rapide ; mais le sujet, c'est que nous, nous avons six contrats avec tous les grands laboratoires pour des prix moins élevés et des procédures plus sécurisées. C'est ça l'Europe. Regardez aussi sur des aspects symboliques : le Royaume-Uni quitte le programme Erasmus, je pense que pour ses universités, pour ses étudiants, et donc pour son avenir et sa jeunesse, c'est une mauvaise chose.
Q - Et pour nous aussi, puisque nos jeunes ne pourront plus aller là-bas quasi gratuitement ?
R - On va essayer de trouver un accord, mais c'est évidemment négatif pour certains d'entre nous aussi. Beaucoup plus pour eux. Mais on voit au total qu'on a intérêt à coopérer. Et ce qui a été très important dans cette négociation, je veux d'ailleurs rendre hommage sur ce point à Michel Barnier, c'est que nous avons 1) défendu nos intérêts, 2) défendu l'unité européenne. Souvenez-vous qu'au moment du référendum de 2016, beaucoup s'inquiétaient. Cela pouvait être une crainte légitime sur le délitement de l'Europe, sur le début de la fin : un Etat nous quitte, tout le monde va partir. Non, on est resté soudé, très soudé et c'est comme ça qu'on a de défendu nos intérêts, y compris la pêche.
Q - Voilà justement, j'allais dire, Clément Beaune si on rentre dans le détail : la pêche, nos pêcheurs, ils vont voir leurs quotas réduits de 25%, pour faire simple. Comment on va faire pour les accompagner ? Parce qu'un quart des entreprises peuvent disparaître ?
R - Alors, je vois d'où on partait. Les Britanniques, c'est mécanique avec le Brexit, récupèrent le contrôle de leurs "eaux" comme on dit. Nous, nous avons dit : si vous voulez justement avoir accès à notre marché, dans des conditions très encadrées, il faut faire un effort sur la pêche. On ne va pas accepter de sacrifier la pêche française, on l'a toujours dit, on a aussi tenu cet engagement avec les pêcheurs, avec les collectivités locales. Je me suis encore entretenu avec la ministre de la mer, avec les pêcheurs hier soir. Nous avons dit : nous avons un accès durable, nous devons avoir un accès durable aux eaux britanniques. C'est garanti sur les six prochaines campagnes de pêche.
Il y aura effectivement - nous avons dit aussi que ce ne serait pas le statu quo - une baisse progressive, des quotas de pêche française, européenne, dans les eaux britanniques, 25%, étalée sur six campagnes de pêche. Je crois que c'est un effort difficile, je veux le dire à nos pêcheurs, nous le mesurons, mais acceptable et faisable. Et au-delà de ces six ans, nous aurons une négociation avec les Britanniques et nous avons, en quelque sorte, des moyens de pression pour faire en sorte que, je l'espère - nous nous battrons pour -, l'accès sera maintenu.
Q - Avec ces 25% de moins, mais ce que vous dites ce matin, c'est qu'il ne faudra pas aller plus loin, il ne faudra pas accepter les 30, 40% ?
R - Il ne faudra pas aller plus loin et d'ailleurs, les quotas de pêche qui baissent de 25% sur cette période de six campagnes de pêche, seront préservés au-delà. Il faudra négocier chaque année l'accès mais nous avons des moyens de pression sur les Britanniques qui sont garantis aussi par l'accord. Et je veux dire à nos pêcheurs, la ministre de la mer Annick Girardin l'a dit dès hier soir, c'était une promesse du Premier ministre, nous les accompagnerons avec un plan inédit de soutien au secteur.
Q - Combien ?
R - Qui sera de plusieurs dizaines de millions d'euros. Nous le calibrerons en fonction des besoins pour éventuellement des reconversions, des soutiens à ceux qui perdent de l'activité, soutien financier, soutien économique, le temps qu'il faudra pour accompagner la pêche française. Nous avions pris deux engagements : que la pêche ne soit pas la variable d'ajustement de cet accord, ça n'est pas le cas et 2), de ne jamais laisser tomber nos pêcheurs, y compris avec les difficultés que nous connaissons aujourd'hui dans la crise sanitaire et dans ce nouveau contexte difficile, c'est vrai, du Brexit, nous les accompagnons.
Q - Pour nos entreprises françaises, comment ça va se passer ? Pas de droits de douane, on l'a compris, mais on imagine quand même des formalités supplémentaires, peut-être des embûches supplémentaires ?
R - Alors oui, vous avez raison de le souligner, il n'y a pas de droits de douane pour les Britanniques qui respecteront nos règles, j'insiste, mais il n'y aura pas de droits de douane non plus pour les exportateurs français. Et c'est très important pour beaucoup de filières. Il y aura des formalités, oui, d'abord parce que c'est normal, on doit contrôler les produits britanniques qui rentrent chez nous, je le disais, contrôle douanier...
Q - Et ils vont contrôler ce qui rentre chez eux.
Q - ...contrôle sanitaire. Nous nous sommes préparés à ce que ce soit le plus simple possible, je ne rentre pas trop dans le détail mais il y a un système informatique qui a été créé à l'occasion par les douanes, qui se sont beaucoup préparées. Donc les choses normalement sont connues par nos entreprises et facilitées. Je veux le dire pour être très pratico-pratique, il faut aller voir sur le site brexit.gouv.fr où tous les détails sont donnés et actualisés jusqu'au 31 décembre. Et puis pour ceux qui exportent vers le Royaume-Uni, là on n'a pas encore tous les éléments : il faut se rapprocher des autorités britanniques dans les prochains jours. Nous accompagnerons aussi nos entreprises.
Q - Donc aujourd'hui, nos entreprises ne savent pas ?
R - Elles savent tout ce qui dépend de nous.
Q - Mais ça va mettre encore un peu de temps pour...
R - Et il y aura ce qui dépend des Britanniques et je crains que leurs préparatifs ne soient pas encore parfaits. Mais on va accélérer et nous sommes en contact avec les autorités britanniques depuis ces derniers jours pour faciliter toutes les démarches de nos entreprises et on sera vigilant dans les premiers jours de janvier pour vérifier que tout cela fonctionne bien.
Q - Clément Beaune, pour être concret : maintenant pour nous, citoyens, moi, je veux me rendre au Royaume-Uni à partir de janvier, ma carte d'identité fonctionnera quelque temps mais après, elle ne fonctionnera plus. Donc ça veut dire passeport, visa, pas visa ? Comment ça va se passer ?
R - Pour être très concret, le Royaume-Uni n'était pas dans l'espace Schengen, d'ores et déjà. Donc vous aviez - pour ceux qui ont pris l'avion ou l'Eurostar pour aller au Royaume-Uni - vous aviez un contrôle de passeport ou de carte d'identité. Il y a un petit changement pratique après octobre 2021, il y a un petit délai, vous ne pourrez plus utiliser que le passeport, la carte d'identité ne sera plus valable. Et puis, il y aura une durée de séjour limitée parce que quand on n'est pas dans l'Union européenne, on a des contraintes, c'est normal. Donc les Britanniques qui viennent en France, ils pourront venir pour le tourisme, pour un voyage professionnel, mais pas plus de 3 mois consécutifs sans visa ; au-delà, il faudra demander un visa.
Q - Et l'inverse est vrai aussi pour les Français qui auront...
R - Et l'inverse sera sans doute vrai.
Q - ...ce sera après trois mois.
R - Nous attendons les précisions des Britanniques. C'est sans doute vrai effectivement et je veux dire aussi que pour tous les citoyens français et européens au Royaume-Uni - parce que il y en a beaucoup, il y a près de 300 000 Français - leurs droits sont garantis. Et pour ceux qui étaient résidents déjà depuis au moins cinq ans, leurs droits sont intégralement garantis ad vitam aeternam.
Q - Oui parce ce que, ce qu'il faut préciser, c'est que ceux qui aujourd'hui voudraient aller travailler au Royaume-Uni, là, ça va devenir aussi plus compliqué, c'est-à-dire qu'il faudra un visa de travail.
R - Il faudra sans doute selon les catégories effectivement - ce sera précisé là encore par les autorités britanniques - des visas de travail dans certains cas. Mais tous ceux qui sont installés là-bas n'ont rien à craindre pour leur emploi, pour leur famille, c'est important.
Q - Quand Boris Johnson dit que son pays restera, je le cite, "culturellement, émotionnellement, historiquement, stratégiquement, géopolitiquement attaché à l'Europe", on se dit un peu : pourquoi le Brexit finalement ?
R - Je suis d'accord. Le Brexit, c'est l'Union européenne en moins bien. Vous avez des inconvénients, on le verra...
Q - Mais pourquoi ?
R - Cela, c'est le choix des Britanniques, si vous voulez aussi mon sentiment...
Q - Pourquoi on n'a pas été capable aussi de les retenir après, peut-être de les faire revoter, peut-être de... ?
R - Je crois qu'il y a eu beaucoup d'illusions, beaucoup de mensonges, beaucoup de démagogie dans ce référendum. Cela doit aussi nous faire réfléchir. Après il faut s'interroger, il ne faut pas toujours donner des leçons. Si les gens, les Britanniques, les électeurs ont voté à plus de 50% pour sortir de l'Union européenne, c'est aussi que l'Union européenne avait des problèmes. Et cela n'est pas qu'une sorte de folklore britannique, cela se voit chez nous.
Q - Quels problèmes ?
R - Des problèmes d'efficacité. On est parfois trop lent, on n'est parfois pas à la hauteur des crises : on l'a vu sur la crise migratoire, on l'a vu sur la crise de la zone euro. Je crois honnêtement que cela a beaucoup changé. Et d'ailleurs, cela a changé aussi sous l'effet du Brexit, parce que parfois, c'est les Britanniques eux-mêmes qui bloquaient. Le plan de relance qu'on a adopté cet été, historique (750 milliards d'euros) : si les Britanniques étaient dans l'Union européenne, ils bénéficieraient de 50 milliards d'euros de ce plan de relance. Ils s'en sont privés, c'est leur choix. Mais on n'aurait jamais fait ce plan de relance avec le Royaume-Uni. Je suis sûr qu'il l'aurait bloqué, c'était son droit, et vous voyez bien qu'il y avait des blocages que le Brexit a parfois fait sauter. Aussi parce qu'on a pris conscience de la nécessité d'avancer mieux, d'avancer plus vite.
Et la réponse que l'Europe a apportée sur le plan médical, sur le plan économique à la crise Covid, je crois, est bien meilleure, incomparablement que tout ce qu'on a fait dans les crises précédentes au niveau européen. Parce qu'il y a eu une forme de signal d'alarme, du Brexit aussi, et que cela nous a fait accélérer les choses en Européens. Et toute cette négociation, c'est un acquis majeur. A 27, avec des intérêts parfois différents, nous avons tenu la barre ensemble autour de Michel Barnier ; c'est, je crois, la preuve que nous pouvons être rapides, efficaces, unis et forts. Alors, utilisons cela !
Q - Si on change d'angle de vue, Clément Beaune, est-ce que ce n'est pas aussi apporter des arguments aux populistes qui préconisent des sorties de l'Union européenne, que ce soit en France ou dans d'autres pays de l'Europe, qui vont pouvoir dire : regardez, les Anglais voulaient sortir pour éviter toutes les paperasseries et tout le poids de l'Europe, et garder les intérêts économiques ; finalement ils ont réussi, ça marche. Nous aussi, on pourrait sortir et garder un traité commercial. Est-ce que finalement, on ne peut pas être pris à notre propre jeu aussi ?
R - J'invite chacun à réfléchir, c'est bien pour cela qu'on défend les intérêts européens. La paperasserie, il y en aura plus ; ils auront accès à notre marché en respectant nos règles et avec des formalités supplémentaires. En termes de souveraineté retrouvée, je trouve qu'on fait mieux, pour être honnête. Ils vont payer leur vaccin plus cher, ils n'auront pas Erasmus, ils n'auront pas de coopération de politique étrangère avec nous.
Vous voyez bien que quand les Britanniques ont dit ces derniers mois au Canada, aux Etats-Unis, "on va signer un formidable accord commercial avec vous", soit ils leur ont dit "non, nous, on veut travailler avec les Européens", soit, ils leur ont dit "d'accord, mais vous prenez le même que celui de l'Union européenne." Le Canada, il a donné le même accord que celui de l'Union européenne aux Britanniques. Donc tous ceux qui ont des solutions faciles, tous ceux qui nous ont expliqué que le Brexit, c'était la souveraineté avec un grand "S", la liberté de fixer ses règles, ses normes, etc...
Q - Qui est un débat dans beaucoup de pays européens aujourd'hui !
R - Qui est un débat dans beaucoup de pays européens. Je crois qu'ils en sont pour leurs frais, je crois qu'on verra dans les prochains mois - je ne souhaite pas de mal, au contraire, aux Britanniques, je veux dire, c'est leur choix souverain, on le respecte et encore une fois l'accord qu'on a si..., trouvé hier, c'est aussi un moyen de bien coopérer à l'avenir, c'est notre intérêt commun - mais les charmes d'une souveraineté totale, l'idée qu'un pays, même grand de 60 millions d'habitants à peu près comme la France, puisse vivre tout seul dans la mondialisation, c'est une folie et c'est un mensonge. Et je crois que ceux qui l'ont dit, ont déjà fait marche arrière parce que sinon, ils seraient partis avec le no-deal en expliquant qu'ils fixeraient toutes leurs règles, toutes leurs normes eux-mêmes. Cela n'est pas le cas : les Britanniques eux-mêmes ont voulu s'arrimer à l'Union européenne.
Q - Vous avez failli dire "l'accord qu'on a signé", vous vous êtes corrigé en disant "l'accord qu'on a trouvé" puisque, effectivement, cet accord n'est pas encore signé, il va falloir maintenant qu'il soit ratifié par les 27 pays. On est certain que les 27 pays vont le ratifier, que dans quelques semaines, on ne va pas nous dire "finalement, l'accord n'est plus valable" ?
R - Non, je suis assez confiant mais vous avez raison, et c'est normal, on a été uni, on a donné mandat à un négociateur. Maintenant, le négociateur revient avec un accord, on va le vérifier, le relire dans les jours qui viennent. C'est un travail juridique, technique, important pour vérifier que tout ce que je vous ai décrit sur la pêche, etc... est bien écrit dans le texte. On a jusqu'à la semaine prochaine et puis après, il y aura un vote de notre Parlement européen. Et ensuite, nous pourrons avancer. Mais je veux rassurer aussi nos entreprises ou nos citoyens ou nos pêcheurs : le 1er janvier, il n'y aura pas de rupture, on pourra continuer avec ces formalités supplémentaires nos activités.
Q - Merci Clément Beaune, secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Europe et des affaires étrangères, chargé des affaires européennes, merci d'être venu dans ce studio d'Europe 1 ce matin.
R - Merci à vous et joyeux Noël.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 5 janvier 2021